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Psychologie au cours de la puberté

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Post by sarihamid Sun 15 Jan - 23:56


Psychologie au cours de la puberté



Le corps change au cours de la puberté. Mais la tête suit aussi. A la fois parce qu'on devient peu à peu un autre être, c'est à dire un individu capable de faire des enfants, donc d'avoir une sexualité d'adulte, mais aussi parce qu'on devient peu à peu un adulte et qu'on prend conscience de façon plus ou moins floue d'un changement qui s'opère en soi.

Voila donc d'une manière générale, un peu ce qui se passe dans la tête d'un ado ou d'un pré-ado qui devient pubère.

La personnalité s'affirme

Le passage d'enfant à adolescent se fait en plusieurs mois, parfois sur une année entière, et souvent sur quelques mois, les vacances par exemple. Cela t'est peut-être arrivé de quitter un copain de classe en fin Juin et de le retrouver en Septembre avec de la moustache et une grosse voix ; ou bien de rencontrer après les vacances une presque femme à la place de la petite fille que tu connaissais. C'est donc une véritable métamorphose : on devient quelqu'un d'autre avec une personnalité différente : on n'est plus tout à fait enfant et pas encore adulte.

Ce passage ne se fait pas sans révolte ou conflit, en particulier avec l'ordre établi, c'est à dire les parents, la famille, les professeurs, et pour certains avec la société tout entière. C'est la fameuse crise d'adolescence , par laquelle tout le monde est passé.

La crise d'adolescence

Cette crise d'adolescence, parfois aussi appelé âge bête , est due au paradoxe suivant : l'adolescent éprouve à la fois le besoin indispensable d'être indépendant et autonome, alors qu'il est matériellement psychologiquement et financièrement sous la dépendance de ses parents. Elle se manifeste par 2 éléments très nets : la crise d'identité et la crise d'originalité.

La crise d'identité, c'est tout simplement : mais qui suis-je donc ? un enfant ? un adulte ? ou entre les deux ? ou encore autre chose que je ne comprends pas bien ?

Et ces questions sont renforcées par le fait qu'il voit bien dans la glace que son corps change, même s'il sait que c'est normal et inéluctable, il n'en demeure pas moins qu'il a du mal à se trouver une image : d'où des sautes d'humeur, des excès d'euphorie et à l'inverse de tristesse. Et puis il cherche à cacher ce corps encombrant, bizarre, nouveau et un peu inquiétant dans des larges vêtements, des pulls immenses et des pantalons démesurés.

La crise d'originalité est très importante. Elle correspond à un besoin impérieux de l'adolescent d'être unique, différent des autres et donc d'échapper ainsi à cet état d'enfant soumis à ses parents et à l'ordre établi. Ce besoin d'originalité aboutit à des attitudes nouvelles, des prises de position plus affirmées, des lectures et de la musique qui le démarque de ses parents et de son entourage familial. Quant aux tenues vestimentaires elles sont le reflet de ce besoin d'originalité, de contestation, voire de revendications par rapport au parents.

Le look à tout prix : paradoxalement, cette crise d'originalité s'effectue avec le besoin absolu d'appartenir à un groupe. Les ados ont tendance à mettre systématiquement les mêmes affaires que leurs copains, d'où une certaine uniformité.

Les excès en tout genre : on est éperdument amoureuse un jour du garçon qu'on va détester le lendemain. Mais l'inverse peut se produire également. C'est l'heure des passions amoureuses.

Tout cela est à l'origine fréquemment de conflits, à la fois avec les parents et avec l'entourage. Cette crise d'adolescence n'est pas forcément comprise totalement par les parents, qui ne remarquent pas cette lente transformation, et qui par contre sont heurtés par les sautes d'humeur les tenues vestimentaires ou les besoins d'affirmation de celui ou celle qu'ils considèrent encore comme un enfant .

Et les conflits ne se font pas sans casse : résultat certains adultes souffrent toute leur vie de problèmes survenus à l'adolescence. Françoise Dolto disait que les adolescents sont comme des homards : une carapace dure à l'extérieur et une chair tendre à l'intérieur, que tout atteint, chez qui tout fait mal.

La honte de la transformation physique

C'est un fait, l'adolescence, surtout pour les garçons est un moment un peu ingrat : la moustache pousse en fin duvet, les poils apparaissent sur les jambes, la voix devient éraillée, un peu rauque, la peau s'épaissit devient grasse de même que les cheveux. Et puis apparaissent aussi ces horribles points noirs et ces insupportables boutons d'acné, tandis que la transpiration augmente, ce qui entraîne des odeurs pas toujours agréables.

Bien entendu les ados ne sont pas tendres entre eux et sont capables de se moquer de la moustachede l'un alors qu'ils ont d'énormes boutons sur le nez.

Alors tout cela fait qu'on se cache : grandes écharpes pour masquer le bas du visage ; chapeaux parfois pour les filles pour masquer les boutonssur le front, ou mèches démesurées qui tombent devant les yeux ; pulls trop grands, en général piqués aux parents, jupes-sacs et pantalons baggy. Cela met d'ailleurs souvent les parents en furie, ce qui n'améliore parfois pas les rapports.

L'inquiétude devant la métamorphose.

Tant qu'il s'agit de ce qui se voit, chez soi autant que chez les autres, pas trop d'inquiétude, on sait qu'on est à peu près comme tout le monde. Mais dès qu'il s'agit de ce qui ne se voit pas (les règles, l'érection, les poilsdu pubis, etc.), tout devient inquiétant, ne serait-ce, tout simplement, parce qu'on ne sait pas si ce qui arrive est normal.

L'inquiétude de ne pas être normal. Le seul moyen de savoir si on est normal est d'en parler aux autres. Mais poser des questions à ses parents, ce n'est pas toujours facile. Et quand ce sont les parents qui abordent le sujet, l'adolescent n'a souvent qu'une envie, c'est fuir car il ressent une certaine gêne à aborder cette transformation physique qui est quelque chose de très intime. Et puis aborder la question avec les copains, c'est encore plus dur, car ils seront les premiers à se moquer même si eux aussi sont confrontés aux mêmes problèmes.

La transformation de la sexualité.

En fait c'est cela le fond du problème : l'adolescent devient autre, c'est à dire capable d'avoir la même sexualité que ses parents. Il va pouvoir faire l'amour, ressentir le plaisir sexuel et il est capable de faire des enfants.

Finalement, puberté et sexualité sont totalement liées.

Tu trouveras ici toute une rubrique sur la sexualité : ce n'est ni sale, ni honteux, ni inquiétant. C'est la vie, tout simplement et cela s'apprend. Comme le reste.



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Post by sarihamid Mon 16 Jan - 0:09


Comment les parents ont-ils vécu leur puberté?


Avant de te parler de la puberté que tu vis ou que tu vas vivre, nous allons te livrer un petit peu ce qu'a été celle de la génération de tes parents. Et tu vas voir, c'est intéressant à comprendre.

Nous n'allons pas jouer à la vieille grand-mère qui parle de son temps , mais juste te faire comprendre, ce que nous, adultes, avons compris de cette période fondamentale de notre existence.

Les années...

La génération de tes parents a entre 30 et 50 ans, voire un peu plus pour certains. Cela veut dire que les uns et les autres avons fait notre puberté à peu de chose près entre les années 60 et 80.

Les années 60, le twist, la période yé-yé, le début d'une certaine émancipation avec au beau milieu l'année 1968. A cette époque il n'y avait aucune information à l'école sur ce qu'était la sexualité, la puberté, et pour les adolescents, c'était un sujet pratiquement tabou. Alors, on se renseignait un petit peu au hasard, on en parlait entre frères et soeurs, entre amis, entre cousins, mais finalement mis à part certains parents assez peu nombreux qui osaient aborder le sujet, aucune information ne venait des adultes. Et d'une manière générale les adolescents des années 60 ont vécu sexualitéet puberté de façon solitaire. Certains d'entre eux lorsqu'ils sont devenus parents ont cherché à éviter que leurs enfants ne soient dans cette même ignorance, et en ont parlé volontiers avec eux. Pour d'autres, c'est au contraire la continuation du même système : on ne parle pas de ces choses-là.

Les années 70 ensuite : c'est l'après 68, Les tabous tombent les uns après les autres, la sexualités'insinue dans la vie quotidienne. Il devient plus facile aux adolescents de glaner des informations, tant dans le cadre de l'école que de la famille. Les problèmes de puberté sont un peu mieux abordés : les règles, les caractères sexuels, la muepour les garçons, la pilosité qui change, tout cela est relativement bien expliqué, et l'adolescent des années 70 arrive à trouver les informations qu'il cherche.

Passons aux années 80 : la société est très sexualisée, il ne reste pratiquement aucun tabou, sexualitéet puberté sont des sujets couramment abordés, et sur lesquels il existe des livres, des émissions, des articles de journaux. L'arrivée du sida va rendre cette information encore plus nécessaire pour les adolescents. On en parle sans retenue.
Les années 90, et la fin du siècle : même les moins de 10 ans savent ce qu'est un acte sexuel, savent que les poilspoussent, que l'appareil génital se transforme, que ce sont des hormonesqui commandent tout cela. Bref, tous les adolescents semblent parfaitement informés sur leur puberté et sur tout ce qui l'entoure.

L’information

Mais tout cela, c'est en apparence seulement : même si on est informé sur les règlesou sur le sperme, la première fois où une fille perd du sang, et où le garçon a une éjaculation, cela soulève des tas de questions dont finalement on n'ose toujours pas forcément parler à son entourage.

Et l'entourage lui-même, tes parents et les adultes en général ont souvent oublié leurs émois, leurs interrogations, leurs doutes, mais aussi leur émerveillement devant ces nouveaux plaisirs que leur a apporté leur corps à cette époque de l'adolescence.

C'est pour cela qu'il leur est parfois difficile de parler de cela avec leurs propres enfants : ce n'est ni du désintérêt, ni de la méconnaissance, c'est seulement un peu d'oubli et finalement pas mal de pudeur sur ces questions.

Alors, finalement, les choses ont-elles vraiment changé ?


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Post by sarihamid Mon 16 Jan - 0:36



Petits soucis quotidiens de la puberté



Poils sur les jambes

Les poils sur les jambes sont une évolution normale au cours de la puberté. Même s’il est très discret chez les filles il existe malgré tout, ce qui oblige parfois à recourir à l’épilation.

Pour les garçons.
C'est quasi inévitable, et peu nombreux sont ceux qui n’ont pas de poilsaux jambes. Cela peut aller des poilsépars, fins, droits (surtout chez les asiatiques), à la véritable forêt de poils épais et plus ou moins bouclés.
Un conseil, quoi qu'il en soit, ne cherches pas à les raser car ils vont repousser plus drus et plus durs, ce qui t'obligeras à te raser régulièrement, ce qui est désagréable et entraîne des sensations de démangeaisons. Donc à éviter, d'autant plus qu'il est normal pour un homme d'avoir des poils aux jambes.

Pour les filles
Leurs poilspoussent généralement peu, sauf dans certaines maladies de la glande surrénaleau cours desquelles ils poussent de façon excessive (on appelle cela l'hypertrichose).
Malgré tout, très rapidement se pose pour elle le problème de l'épilation pour avoir des jambes de rêve. Et pour cela il existe diverses techniques.




Moustache

Elle est inévitable chez les garçons. D'abord un fin duvet, pas très seyant d'ailleurs lorsqu'il est foncé.

Chez les filles c'est beaucoup plus rare, et leur apparition peut nécessiter de consulter un médecin si cette moustache est très abondante, car il peut s'agir d'une anomalie de la puberté.

Enfin, chez les femmes âgées, la pousse de ces poilsdisgracieux est fréquente et sans gravité. Elle est due à la sécrétion d'hormones mâles par la glande surrénale .

Les solutions chez l'adolescent
Contre cela et en dehors des problèmes hormonaux, il n'y a que trois solutions :

La masquer. Le mieux pour cela est l'eau oxygénée en application avec un coton matin et soir. Ca ne retire pas les poils, mais ça les décolore, ce qui permet de les masquer un peu. Mais tout cela ne durera qu'un temps, car ils vont pousser de toute façon et il arrivera bien un jour où il se faudra se décider à les raser ou... à porter la moustache.
L'accepter telle qu'elle est, en attendant le jour où l'adolescent sera prêt à emprunter le rasoir de son père.
La raser. C'est ce qui se passera de toute façon un jour. Donc plus tôt ou plus tard, c'est lui qui décide. Ce qu'il faut savoir, c'est que dès que l'on se rase, surtout avec un rasoir à lame, la peauréagit en s'épaississant un peu et les poilsdurcissent, ce qui oblige à les raser de plus en plus souvent. D'abord 2 fois par mois, puis toutes les semaines, puis 2 fois par semaine, jusqu'au jour où cela deviendra un acte quotidien.

Chez la femme
La masquer de la même façon.
L'épiler régulièrement.
La raser, ave l'inconvénient qu'elle va pousser dru.
L'épiler par épilation définitive au laser.



Mue

Muer est quelque chose de tout à fait normal et même de souhaitable. Certains adultes dont la voix a peu muée souffrent de se faire appeler madame au téléphone, ou ont une moindre assurance lorsqu'ils doivent parler en public. Si tu mues, donc tant mieux !
Le problème, c'est que la période de la mue est particulièrement inélégante qui fait osciller la voix entre l'aboiement et le cri du canard au bord de la mare.

La voix qui mue devient plus grave. Cela est dû à l'élargissement du larynx (le carrefour entre les voies aériennes et digestives situé en gros au niveau de la pomme d'Adam) et à l'épaississement des cordes vocales

Le résultat, c'est que les cordes vocales vont vibrer de façon plus ample, dans une cavité plus large et donc produire un son plus grave.

Autant dire qu'il n'y a qu'une seule chose à faire, c'est de prendre son mal en patience.
À l’âge adulte, la mue a une signification différente : c’est une modification de la voix qu’on appelle dysphonie




Points noirs

Les comédons ou points noirs sont des petites carottes de sébum (graisse) fabriquées par les glandes sébacées et par des dépôts de kératine qui obstruent l'orifice par lequel sort le poil. Ils peuvent gonfler et former des microkystes dont l’infection provoque les boutons d’acné . La présence des points noirs est proportionnelle à la séborrhée.

Mécanisme
Les glandes sébacées fabriquent du sébum de façon continue. Celui-ci, à la condition de ne pas de trouver secrété en quantité excessive, va être éliminé par le pore et se répandre sur la peau pour la graisser, ce qui est indispensable pour résister aux agressions de toute nature. Les glandes sébacées sont stimulées de façon hormonale par la testostérone . C’est cela qui explique que la quantité de sébum augmente nettement à l’adolescence.
S'ajoute à l'augmentation de production de sébum, un bouchon constitué de kératine (la protéine constitutive de la peau. Celle-ci s'oxyde à l'air et donne un aspect de point noir appelé comédon.
Les comédons peuvent être fermés ou ouverts, ou encore s'enflammer, formant ainsi des papulo-pustules (une lésion intermédiaire entre la papule et la pustule ) dans laquelle se trouve un germe spécifique, le propinibacterium acnes.

Le traitement
D’abord, ne pas tripoter les points noirs, ce qui est la tentation immédiate. Utiliser un tire comédon vendu en pharmacie. Les microkystes peuvent nécessiter les soins d’un dermatologue : celui-ci incisera très finement le kyste pour l'évacuer : la cicatrisation sera totale.
Ensuite lutter contre la séborrhée en évitant les eaux agressives et en utilisant pour se laver des savons surgras. Par ailleurs, de nombreux produits antiséborrhéiques existent en pharmacie pour désinfecter la peau et la dégraisser de façon équilibrée.
Enfin, le traitement de la séborrhée peut passer par des soins locaux ou généraux.



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Post by sarihamid Mon 16 Jan - 0:47


Petits soucis quotidiens de la puberté


Acné


L'acné est une inflammation des follicules pileux (petits sacs dans lesquels s'implante chaque poil).

L'acné est due à une accumulation anormale de séborrhée et à un bouchon corné qui obture le pore de la peau par lequel passe le poil.

Elle se traduit par des boutons (papules) sur le visage, le thorax, ou le dos.
Elle concerne dans plus de 70 % des cas l'adolescent au moment de la puberté.


Définition

Autrefois
Le terme d'acné désignait toutes les affections de la peau caractérisées par une lésion ou un trouble fonctionnel des glandes sébacées ou pilo-sébacées (Garnier). Il comprenait diverses manifestations :

L'acné néonatale (qui touche sans gravité le nouveau-né durant les 4 ou 6 premiers mois).
L'acné chéloïdienne (localisée à la nuque où les boutons en formant un bourrelet prennent un aspect cicatriciel).
L'acné nécrotique (localisée au front où les boutons s'associent à une nécrose parcellaire de la peau).
L'acné conglobata (où l'on assiste à une suppuration, voire une fistulisation de la peau en regard des boutons).
L'acné rosacée (caractérisée par des pustules sur fond de rougeur diffuse), désormais appelée "rosacée" .
L'acné médicamenteuse (localisée au visage sous forme de lésions congestives et suppurées).

Actuellement
Le terme d'acné se limite essentiellement à la dermatose banale (inflammation des follicules pileux) qui touche beaucoup d'adolescents (d'où le nom d'acné juvénile) mais qui peut se prolonger parfois ou récidiver à l'âge adulte.

Toutefois les autres termes (acné néonatale, acné chéloïdienne, etc. sont des entités qui gardent leur sens initial.

Pourquoi cette acné ?

Parce que se conjuguent 3 éléments :

D'abord l'hyperséborrhée ou sécrétion exagérée du sébum. Elle est en rapport avec le bouleversement hormonal au moment de la puberté. C'est en effet le moment où il y a une hypersécrétion d'androgènes parmi lesquels la testostérone , hormone mâle prédominante chez l'homme bien sûr, mais présente également chez la femme.

Ensuite la formation de points noirs. Les cellules qui normalement se renouvellent puis s'éliminent, sont ici captées par le sébum. Elles s'y engluent, formant des microkystes, les points noirs , encore appelés "comédons".

Et enfin la prolifération d'une bactérie spécifique qui se développe naturellement dans la peau dès l'âge de 12 ans pour disparaître 10 ans plus tard. Cette bactérie, avide de corps gras, trouve dans le sébum qui est pour elle un site de premier choix. Sa présence dans les comédons est responsable de leur inflammation ce qui explique le passage du point noir aux boutons rouges, douloureux et inesthétiques bien connus.

Ces 3 phases se résument de la façon suivante :
Hyperséborrhée (production excessive de sébum).
Hyperkératinisation (accumulation excessive de cellules mortes dans les follicules pileux).
Et inflammation(les points noirs se transforment en boutons rouges et douloureux).

Comment se présente-t-elle ?

Tout d'abord sous formede points noirs localisés sur les ailes du nez et le front. Ils peuvent s'étendre aux épaules, au thorax, en haut du dos.
Les points noirs se transforment en boutons rouges, chaud et douloureux qui parfois évoluent comme des mini abcès.

Ses caractéristiques :

Elle touche généralement le jeune homme entre 15 et 20 ans et la jeune fille entre 14 et 18 ans.
Elle dure plusieurs années et peut disparaître spontanément.
Elle diminue avec l'âge (l'acné sévit entre 20 et 35 ans chez seulement 5% des garçons et 2% des filles).
Elle est rare chez l'enfant avant 12 ans, se manifestant alors par des points noirs au niveau du visage.
Elle n'est pas d'ordre psychologique, mais s'aggrave sous le fait du stress ou des soucis.
Elle n'est pas contagieuse, mais il existe une notion d'hérédité.
Elle est accentuée par le soleil (contrairement à ce que l'on croit couramment), les cycles menstruels, le manque de sommeil et certains médicaments comme la cortisone.
Elle est aggravée par certaines pilules contraceptives mais améliorée par d'autres (qui dans ce cas entrent dans son traitement).

Le traitement :

Nettoyage de la peau
Il est effectué en consultation dermatologique et consiste à extraire avec un fin bistouri le contenu de chaque comédon. Cette opération gênante sera précédée une heure avant par l'application d'une pommade anesthésiante.

Le résultat est immédiat. Seules persistent de légères croûtes qui ne portent aucun préjudice esthétique.
Ce traitement sera :

Renouvelé en fonction du cycle de formation de nouveaux comédons.
Et associé à une hygiène de vie correcte (activité physique, sommeil réparateur, éviter le stress négatif, pas de cosmétique gras occlusif).

Les suites du nettoyage
Ce nettoyage est systématiquement suivi par l'application quotidienne d'une crème spécifique choisi par le dermatologue. Crème à base :

De vitamine A (Locacid*, Effederm*, Ketral*...) : très efficace sur les comédons. Tolérance moyenne. Interdit chez la femme enceinte.
D'isotrétinoïne (RoAccutane*) : moins bonne efficacité sur les comédons mais meilleure tolérance. Elle est toutefois très peu employée par rapport au traitement par comprimés. Chez la femme, ce traitement est obligatoirement encadré d'une contraception , car ce médicament est responsable de malformations graves chez le foetus. Attention aussi à l'irritation locale provoquée par ce médicament.
D'acide azélaïque (Finacéa*) qui a une activité kératolytique et bactériostatique, a une efficacité comparable au péroxyde de benzoyle.
D'acides de fruits : bonne action sur les comédons. Bonne tolérance.
De péroxyde de benzoyle (Panoxyl*, Pannogel*, Cutacnyl*) : action anti-inflammatoire.
D'érythromycine (Erytrogène*, Eryfluid*, Erythrogel*...). Cet antibiotique conjugue deux actions : antiseptique et anti-inflammatoire. Ne pose aucun problème en cas de grossesse. Pas d'effet photosensible (réaction au soleil).

Un traitement par voie orale peut être associé :
Soit à un sel de zinc pour son action anti-inflammatoire, sa bonne tolérance et son indication chez la femme enceinte. Traitement pour 2 mois.

Soit à un antibiotique spécifique (famille des cyclines et certains macrolides) pour son action ciblée sur la phase des boutons proprement dits (pas d'action sur les comédons). Les cyclines sont contre-indiquées en cas de grossesse et chez l'enfant en raison du risque de coloration jaune des dents.

L'isotrétinoïne (Roaccutane*) est réservée aux formes très sévères et nécessite chez la jeune fille ou la femme, la mise en place obligatoire d'une contraception en raison du risque de malformations graves du foetus. La patiente remplit et signe un formulaire d'accord de soins et de contraception.

La pilule (traitement hormonal) chez les jeunes filles ou les femmes. L'éthinyl oestradiol associé à l'actétate de cyprotérone(Diane 35*, Evépar*, Holgyeme*) a une action au bout de quelques mois. Cette pilule a donc pour indication : "contraception orale chez la femme ayant une acné légère à modérée".

Effets secondaires et contre-indications :

Peau sèche et irritée en début de traitement (d'où l'importance de la crème hydratante le soir).
Excepté certains antibiotiques (familles de l'érythromycine), la plupart d'entre eux sont interdits au cours de la grossesse.
Attention à la photosensibilisation (intolérance au soleil).
L'allergie proprement dite est rare.
Les soins de tous les jours :
Nettoyage doux du visage matin et soir avec un savon ou un gel spécialement choisi par le dermatologue. Rinçage long et soigneux à l'eau du robinet suivit au besoin d'une brumisation apaisante et décongestionnante.
Application après chaque lavage matinal d'une crème, elle aussi spécifiquement choisie pour protéger la peau contre les agressions extérieures.
Le maquillage est alors possible. Il sera suivi le soir d'un lait démaquillant puis d'un lait ou d'une crème hydratante.
L'acné s'estompant, on conseille d'utiliser tous les matins un lait de toilette hydratant à passer simplement après une toilette conventionnelle.

Acné et grossesse :

Peu de médicaments sont autorisés :

Les topiques antibiotiques (sauf la clindamycine).
Les sels de zinc, le gluconate de zinc peut être envisagé les 2ème et 3ème trimestres.
Les antibiotiques par voie orale de la famille de l'érythromycine peuvent être exceptionnellement donnés en cas de poussée inflammatoire importante.


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Post by sarihamid Mon 16 Jan - 13:53


La puberté

La puberté est un moment très important de l'existence : c'est une période de transition entre l'enfance et l'adolescence qui dure environ 2 ans. Pendant ces deux années, beaucoup de transformations vont survenir, à la fois dans le corps, mais aussi dans la tête: la taille augmente de façon importante, les caractères sexuels se développent (pénis, seins), les caractères sexuels secondaires apparaissent (poils, mue).

Une fois la puberté terminée, l'adolescent est capable de procréer , c'est à dire de faire des enfants. La puberté normale commence entre 11 et 13 ans chez la fille et entre 13 à 15 ans chez le garçon. Une puberté est anormale lorsqu'elle survient de façon trop précoce ou au contraire trop tardive

Si tu as entre 10 et 16 ans, tu as été, tu es déjà, ou tu seras confronté à des tas de questions auxquelles les adultes n'osent ou ne savent pas très bien répondre.

Pourquoi ?

On ne sait pas très bien pourquoi la puberté se déclenche à tel âge chez l'un ou à tel autre chez d'autres :

Des facteurs héréditaires (la fille dont la mère a eu ses règles précocement, les aura vraisemblablement plus tôt elle aussi).

Le climat : les adolescents des pays du Sud ont une puberté souvent plus précoce : raison possible, le soleil qui stimule le cerveau et donc certaines structures situées sous le cerveau.

Le psychisme : certaines pubertés peuvent être retardées par des chocs psychologiques.

La consommation précoce de tabac ou d'alcool retarde l'age de la puberté.

Comment ?

De toute façon, cette transformation se fait sous l'impulsion de structures situées sous le cerveau : l'hypothalamus et l'hypophyse .

L'hypothalamus stimule l'hypophyse grâce à une hormone, la LH-RH. Cette stimulation a pour conséquence la fabrication par l'hypophyse de 2 autres hormones, la FSH (folliculo-stimulating hormone) et la LH (hormone de lutéinisation).

La FSH et la LH vont à leur tour stimuler les glandes sexuelles, qu'on appelle les gonades. Evidemment le résultat ne sera pas le même selon qu'on est une fille ou un garçon :

Pour les filles
Les filles ont des ovaires qui sont des petites boules de la taille d'une grosse noix, situées dans le bas-ventre de part et d'autre de l'utérus , et dont le rôle est de fabriquer les ovules, c'est à dire les futurs oeufs.

Mais les ovaires ont aussi un autre rôle très important : ils fabriquent des oestrogènes et de la progestérone qui sont les deux hormones féminines dont l'action sur tout l'organisme est considérable, en particulier sur les seins qui vont se développer et sur l'utérus qui va atteindre sa taille adulte de façon à permettre une future grossesse.

Pour les garçons
Les garçons ont des testicules, qu'on ne présente plus, et dont le rôle est de fabriquer de la testostérone . Cette hormone va faire s'allonger le pénis, faire changer la voix qui va muer et devenir plus grave, et transformer la pilosité : poils et moustache se mettent à pousser, ce sont les caractères sexuels secondaires.

Conséquences

La puberté, c'est donc la mise en place de cette cascade hormonale qui va inonder tout l'organisme et faire que l'ensemble du corps va changer : caractères sexuels comme on l'a vu, mais aussi os qui se développent et s'élargissent, pilosité chez les garçons comme chez les filles, qui dépend de la testostérone.

Petite question qui vient alors à l'esprit : comment les filles font-elles pour avoir des poils alors qu'elle n'ont pas de testicules donc ne fabriquent pas de testostérone. Eh bien, justement elles en fabriquent de la testostérone, en petite quantité, et c'est leur glande surrénale qui s'en charge en grande partie. Une faible quantité est aussi secrétée par les ovaires.

Finalement, on voit qu'entre filles et garçons, il y a des points communs qui sont les véritables initiateurs de la puberté : l'hypothalamus et l'hypophyse qui fabriquent la FSH et la LH, et surrénales qui fabriquent chez l'un et chez l'autre de la testostérone (donc en fait des hormones mâles).

Alors qu'est-ce qui fait que des mêmes hormones puissent donner des effets aussi différents chez la fille et chez le garçon ? La raison tient en un seul mot : les récepteurs. Cela veut dire, que tout est inscrit dans nos chromosomes , qui est notre patrimoine génétique, c'est à dire la sorte de bande magnétique que constitue notre ADN et qui contient toutes les clefs de notre développement. Si on est un garçon, on a un chromosome X et un Y. Cette combinaison va conditionner le développement de récepteurs particuliers qui auront une localisation différente et une réponse différente de la fille qui, elle, n'a pas de chromosome Y, mais possède par contre 2 chromosomes X.

Résultat pour les filles : lorsque la FSH (l'hormone qui vient de l'hypophyse) va envahir l'ensemble de l'organisme, les récepteurs correspondants qui sont situés dans ses ovaires vont répondre en fabriquant des hormones sexuelles féminines (oestrogènes et progestérone). Et ces hormones vont elles-mêmes agir sur les récepteurs particuliers qui sont situés dans ses seins qui vont se mettre à pousser, dans ses os qui vont s'élargir au niveau du bassin, et dans ses poils qui vont se développer sur le pubis et dans les aisselles.

Résultat pour les garçons : la même FSH va stimuler les testiculesqui vont fabriquer de la testostérone(hormone mâle), laquelle va permettre à la verge de grossir et de s'allonger. Les seinsne changent pas, mais la voix par contredevient beaucoup plus grave : c'est la mue. Quant aux poils, ils vont prendre une disposition différente de la fille : ils vont se développer sur le pubis et sous les aisselles, mais en plus, vont apparaître de la moustache, des poils sur les jambes et plus tard sur le torse.

Tout cela explique que filles et garçons soient différents, ce qui n'est bien entendu pas une révélation !

En résumé

Alors, on va résumer rapidement les transformations importantes qui vont se faire durant les 2 années environ que dure la puberté :

Chez les filles

Premiers signes d'apparition de la puberté : poilssur le pubis avec une disposition en triangle la pointe en bas.

Apparition des seins. Souvent contemporaine de la pousse des poils. Ce phénomène peut parfois être le premier signe de puberté.

1 an ou 1 an et demi après : poils sous les bras.

Augmentation du volume de l'utérus (ça bien sûr, on ne le voit pas).

Environ 2 ans après les premiers signes, apparition des premières règles.

Ce n'est qu'un an ou 2 ans plus tard que les règles seront régulières. Quant aux cycles (c'est à dire l'espace de temps qui sépare les pertes de sang), ils sont parfois anovulatoires, ce qui veut dire qu'ils n'aboutissent pas à la production d'ovules. Dans ce cas il n'y a pas possibilité de fécondation et donc de grossesse. Mais tout cela est sujet à variation.

Augmentation de la taille et du poids : survient à partir de l'âge de 12 ans. Le gain annuel de taille passe de 5 cm /an, à 7cm /an, voire 9 cm /an. Ce changement s'accompagne d'un élargissement du bassin, d'une petite angulation du coude vers l'extérieur, d'un changement modéré mais net de la voix.

Chez les garçons

Premiers signes d'apparition de la puberté : augmentation du volume des testicules. Ceux-ci vont fabriquer de plus en plus de testostérone, ce qui explique que la verge et les poils n'apparaissent que quelques mois plus tard.

La prostate (glande située sous la vessie) et les vésicules séminales (sorte de réservoir à spermatozoïdes) augmente de volume ; ça aussi on ne le voit pas.

En 1 à 2 ans, apparaissent les caractères sexuels secondaires : augmentation du volume du nez et du front. Cela entraîne également un élargissement du larynx, donc un allongement des cordes vocales qui s'épaississent. Conséquence immédiate : mue importante de la voix. Les poils sous les bras vont venir peu à peu en quelques années.
L'augmentation de la taille et du poids survient à partir de l'âge de 14 ans. Le gain annuel de taille passe de 5 cm /an à 7, voire 9 cm /an. Les muscles s'allongent et grossissent.

Petit tableau récapitulatif

Garçon Age moyen Limites normales
Augmentation de volume des testicules 12 ans 10-14 ans
Augmentation de la verge 12 ans 1/2 11-15 ans
Poils pubiens 13 ans 1/2 11-16 ans
Puberté complète 18 ans 15-21 ans




Fille Age moyen Limites normales
Apparition des seins 10 ans 1/2 9-13 ans
Premiers poils 10 ans 3/4 9-14 ans
Premières règles 12 ans 1/2 11-15 ans


Tout bien entendu dépend des individus : certains garçons auront une puberté très avancée à l'âge de 12-13 ans, alors que d'autres ne vont l'avoir qu'à 15 ans. A 13 ans, certaines filles restent encore des petites filles , alors que d'autres sont déjà de vraies femmes.

Il n'y a donc pas de crainte à avoir, sauf si la puberté vient franchement en avance ou carrément retard. C'est ce qu'on appelle les anomalies de la puberté.


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Psychologie au cours de la puberté Empty Re: Psychologie au cours de la puberté

Post by sarihamid Wed 28 Mar - 19:05


Confiance en soi


Avoir confiance en soi c'est bien et c'est même essentiel. Mais trop... c'est trop et cela peut desservir car on risque d'être à deux doigts de... la suffisance. À l'inverse ne pas avoir suffisamment confiance en soi peut passer pour de la fragilité. Tout est donc question de mesure.

La confiance excessive

Elle est source de problèmes avec les autres : il se la ramène trop, il se la joue, elle nous fait sa star... toutes ces réflexions sont le fruit d’un excès de confiance affichée. Avoir confiance en soi est une force tant qu’on ne l’affiche pas avec arrogance comme une sorte de complexe de supériorité.

Avoir trop confiance en soi peut également mettre en jeu la sécurité : on se sent capable de faire le saut périlleux arrière en roller, jusqu’au moment où on se fracasse la tête contre le sol. L’excès de confiance en soi peut amener aux urgences de l’hôpital.

Autre inconvénient, on ne s’accorde pas à soi-même le droit à l’erreur, ce qui pose de nombreux problèmes vis-à-vis des autres et vis-à-vis de soi-même en cas d’erreur ou d’échec.

Le manque de confiance

Il est point par point opposé à la confiance excessive, pourtant paradoxalement il peut aboutir à des effets similaires. Vis-à-vis des autres, un manque de confiance en soi fait qu’on est regardé différemment, qu’on est considéré comme faible ou inexistant. Bien des personnalités très riches se sont trouvées ainsi cataloguées comme insignifiantes par manque de confiance en soi.

Le manque de confiance retentit sur les aptitudes physiques ou mentales qu’on s’attribue, ce qui peut poser des problèmes pas seulement au cours des examens, mais également dans les relations avec autrui.

Il peut aussi se passer un phénomène paradoxal, celui de compenser une timidité excessive par une attitude fanfaronne ou arrogante qui nous ramène précisément dans le cas de figure précédent : on perd alors sur les deux tableaux.

L’équilibre

En fait, le bon point d’équilibre est entre les deux : ni trop, ni pas assez. La difficulté est qu’à l’adolescence on a justement bien du mal à trouver ses marques. Il faut donc en fait tâcher de se connaître soi-même, de s’évaluer sans complaisance ni mortification excessive, de façon à se situer. De là dépend bien souvent la clé des rapports avec les autres.

Soigner son look est important même si cela peut paraître futile. Cela signifie donner aux autres une certaine image de soi.

Soigner les problèmes de peau est fondamental : le manque de confiance à l’adolescence passe souvent par cette peau dans laquelle on se sent si mal (acné en particulier).

Préserver la beauté des cheveux est également important et ne doit pas être négligé. Ca compte !


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