Céphalées de l'enfant
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Céphalées de l'enfant
Céphalées de l'enfant
Définition
Le médecin appelle les maux de tête des céphalées. Il ne s’agit pas que d’une façon de parler, mais plutôt d’une manière de bien différencier le mal de tête ayant une cause bien précise, du banal mal de tête passager qui passe spontanément ou avec un simple comprimé.
Le terme de céphalalgie, plus sophistiqué est souvent employé entre médecins. Il n’a pas de sens plus précis que celui de céphalées, si ce n’est pour marquer leur caractère violent et tenace. L’enfant n’est que peu souvent soumis aux maux de tête. Le caractère exceptionnel de ces douleurs associe souvent dans l’esprit des parents les maux de tête avec la méningite.
Points importants
La quasi totalité des maux de tête isolés, donc sans aucun signe d’accompagnement, sont bénins. Ils passent spontanément ou avec un simple médicament contre la douleur .
Certains maux de tête violents peuvent avoir des causes sérieuses qui imposent une hospitalisation. Mais d’abord ils sont très rares chez l’enfant et dans ce cas ils sont accompagnés de troubles neurologiques importants : paralysies, troubles sensoriels de la vision ou de l’audition, déficits moteurs ou sensitifs. Une exception toutefois : les migraines qui sont très violentes avec des vomissements et parfois des déficits neurologiques passagers, mais qui n’ont strictement aucune gravité si ce n’est qu’ils peuvent être un handicap terrible dans la vie de tous les jours pour les enfants qui se sont atteints de façon chronique.
D’autres enfin, rentrent dans le cadre d’autres maladies (hépatite ou grippe par exemple).
Raisonnement du médecin
L’examen clinique lui permet souvent de faire le diagnostic relativement facilement :
D’abord les grandes urgences qui nécessitent une hospitalisation, parfois par le Samu.
Syndrome méningé. La cause est alors une méningite . La plupart des méningites guérissent sans séquelles. Reste un nombre extrêmement limité de méningites mortelles ou entraînant des séquelles. Ce sont celles dont on entend parler dans la presse sous le terme de méningite cérébro-spinales et dont la déclaration obligatoire entraîne un traitement antibiotiques chez toutes les personnes qui ont été en contact.
Hématome extra dural et hématome sous dural . L’un et l’autre surviennent à la suite d’un traumatisme crânien violent.
Rupture d’anévrysme . Exceptionnel chez l’enfant.
Ensuite les problèmes moins graves qui se résolvent dans la très grande majorité des cas par une injection suivie d’un traitement à domicile.
Grippe . C’est la cause la plus fréquente.
Migraine . C’est également une fréquente chez les familles de migraineux.
Sinusite .
Le début d’un zona ophtalmique . Rarissime chez l’enfant.
Poussée d’hypertension . Elle est rare chez l’enfant et témoigne le plus souvent d’un problème rénal comme les glomérulonéphrites .
Mais parfois le diagnostic est plus difficile et le médecin confie l’enfant à un spécialiste qui sera vu en ville ou en consultation hospitalière : ORL, stomatologue, ophtalmologiste, psychiatre qui trouveront par exemple:
Sinusite chronique .
Glaucome .
Problèmes de lunettes non adaptées (trop fortes ou trop faibles).
Kératite .
Céphalées psychogènes, c'est à dire maux de tête d'origine psychosomatique
Parfois enfin, il envoie l’enfant à l’hôpital pour confirmer un diagnostic (radio du crâne ou ponction lombaire par exemple) ou pour faire le diagnostic (scanner , IRM ) :
Tumeur du cerveau . C’est très rare.
Encéphalopathie .
Encéphalite .
C’est pourquoi dans la plupart des cas, les céphalées sont banales, passagères et sans lendemain.
Votre attitude
Le premier problème est de savoir si la douleur est récente (moins de 2 jours) ou ancienne (plus de 2 jours). Si elle est ancienne et que c’est le premier épisode du genre, la consultation du médecin dans la journée est suffisante. Par contre si elle est récente et que l’enfant n’a jamais eu mal à ce point-là, mieux vaut appeler le médecin pour qu’il vienne rapidement.
Le deuxième problème est de savoir si l’enfant a déjà ressenti cette douleur et si un diagnostic a été posé. Si c’est le cas, il a sans doute un traitementà prendre. Si ce n’est pas le cas, l’absence de diagnostic impose une consultation rapide.
Les signes d’alerte :
La violence et la soudaineté de la céphalée : ce peut être le prélude à l’apparition d’autres signes.
Les vomissements et la gène à la lumière qui peuvent témoigner d’un problème méningé, mais aussi d’une migraineimportante, surtout si les parents ou d’autres membres de la famille sont déjà des migraineux.
Un trouble neurologique récent (perte de vision, paralysie, convulsions). Chez l’enfant, et en dehors de crises de migraines connues, c’est un signe qui impose la consultation rapide d’un médecin. Une hospitalisation suivra sans doute.
Une agitation. En effet un banal mal de têtedonne plutôt envie de rester au calme. L’agitation est souvent le signe d’une réaction méningée.
De la même façon, une prostration profonde chez l’enfant doit alerter.
Tous ces signes d’alerte imposent la venue d’un médecin rapidement. Sinon, la simple consultation à son cabinet suffit.
sarihamid-
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