PALUDISME : Le moustique producteur et vecteur d’immunisation ?
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PALUDISME : Le moustique producteur et vecteur d’immunisation ?
Actualité publiée hier
2 études
Deux études successives, une américaine et une japonaise, laissent entrevoir la possibilité, d’ici 3 à 10 ans, selon les experts, du développement d’un vaccin contre le paludisme à partir des « anticorps » produits par le moustique lui-même et de la transformation génétique du dit-moustique pour en faire un vecteur volant et gratuit de vaccination universelle. Une idée qui peut sembler insolite mais pas tant que cela au vu de ces deux études récentes.
Le paludisme est l'une des maladies infectieuses les plus répandues dans le monde et un énorme problème de santé publique. La moitié de la population mondiale est exposée au paludisme. Chaque année, on recense plus de 250 millions de cas, qui provoquent 1 à 3 millions de décès. Pour la plupart en Afrique, ces décès concernent à 85% des enfants.
La maladie, causée par un parasite unicellulaire appelé plasmodium, est transmise comme on le sait par les moustiques. A l'intérieur de l'insecte, le parasite franchit les cellules de l'intestin, se multiplie et migre à travers le sang du moustique vers ses glandes salivaires, ce qui permet au moustique d’infecter une nouvelle victime.
« Désamorcer » 2 protéines qui désactivent l’immunité:
Les cellules épithéliales qui tapissent les intestins du moustique sécrètent une matrice protectrice. Cette matrice laisse passer les enzymes digestives et les nutriments, mais empêche les microbes intestinaux d'entrer en contact direct avec les cellules épithéliales de l'intestin.
Une équipe de chercheurs des National Institutes of Health (NIH) et de l’Institut National des Allergies et des Maladies Infectieuses (NIAID) a étudié la zone située entre la matrice et les cellules. Les chercheurs ont fait une découverte inattendue :
La matrice (ligne brune) entoure le sang (rouge) ingéré par le moustique. Une enzyme est alors libérée dans l'espace situé entre la matrice et les structures de protection (jaune) située sur la surface des cellules intestinales, formant une barrière qui empêche l'activation de l’immunité intestinale (Voir illustration ci-dessus).
L’étude de 2 protéines « IMPER » sécrétée par les cellules épithéliales de l'intestin en réponse à un repas de sang, et DuoX (double-oxydase) a révélé une fonction nouvelle et inattendue : Ces deux protéines sont en effet chargées de former cette barrière qui protège des bactéries mais favorisent aussi leur développement dans l'intestin des moustiques en désactivant ses réponses immunitaires. Cette barrière protège aussi les parasites Plasmodium en empêchant la réponse immunitaire chez le moustique. Et lorsque les chercheurs désactivent le gène de l'une de ces 2 protéines, le système immunitaire de l'intestin du moustique reprend sa fonction et permet de réduire considérablement l'infection à Plasmodium.
Cette étude ouvre donc la voie à un vaccin qui immuniserait en empêchant la formation de cette barrière de protéines chez l’homme à partir d’anticorps générés par le moustique.
Une seconde étude laisse espérer une transformation génétique du moustique qui vaccinerait, en piquant, contre le paludisme : Ce sont les récentes conclusions de chercheurs japonais, de l'Université médicale de Jichi (Tokyo) qui viennent de réussir une expérience modification génétique de l'insecte afin que sa salive soit porteuse d’une protéine immunisant là contre la leishmaniose, une fièvre mortelle, à phlébotome. En faisant piquer une souris par un moustique génétiquement modifié, l’animal a développé un anticorps contre la maladie.
Selon le coordonateur de l’étude, le même principe pourrait être appliqué au paludisme dans les 10 prochaines années. Un nouveau système de vaccination, imperceptible, gratuit et universel qui passerait par le moustique lui-même. Selon ces deux études qui interviennent au moment de la Journée mondiale contre le paludisme et des nouvelles recommandations de l’OMS, le moustique pourrait donc être à la fois producteur d’anticorps et vecteur d’immunisation.
2 études
Deux études successives, une américaine et une japonaise, laissent entrevoir la possibilité, d’ici 3 à 10 ans, selon les experts, du développement d’un vaccin contre le paludisme à partir des « anticorps » produits par le moustique lui-même et de la transformation génétique du dit-moustique pour en faire un vecteur volant et gratuit de vaccination universelle. Une idée qui peut sembler insolite mais pas tant que cela au vu de ces deux études récentes.
Le paludisme est l'une des maladies infectieuses les plus répandues dans le monde et un énorme problème de santé publique. La moitié de la population mondiale est exposée au paludisme. Chaque année, on recense plus de 250 millions de cas, qui provoquent 1 à 3 millions de décès. Pour la plupart en Afrique, ces décès concernent à 85% des enfants.
La maladie, causée par un parasite unicellulaire appelé plasmodium, est transmise comme on le sait par les moustiques. A l'intérieur de l'insecte, le parasite franchit les cellules de l'intestin, se multiplie et migre à travers le sang du moustique vers ses glandes salivaires, ce qui permet au moustique d’infecter une nouvelle victime.
« Désamorcer » 2 protéines qui désactivent l’immunité:
Les cellules épithéliales qui tapissent les intestins du moustique sécrètent une matrice protectrice. Cette matrice laisse passer les enzymes digestives et les nutriments, mais empêche les microbes intestinaux d'entrer en contact direct avec les cellules épithéliales de l'intestin.
Une équipe de chercheurs des National Institutes of Health (NIH) et de l’Institut National des Allergies et des Maladies Infectieuses (NIAID) a étudié la zone située entre la matrice et les cellules. Les chercheurs ont fait une découverte inattendue :
La matrice (ligne brune) entoure le sang (rouge) ingéré par le moustique. Une enzyme est alors libérée dans l'espace situé entre la matrice et les structures de protection (jaune) située sur la surface des cellules intestinales, formant une barrière qui empêche l'activation de l’immunité intestinale (Voir illustration ci-dessus).
L’étude de 2 protéines « IMPER » sécrétée par les cellules épithéliales de l'intestin en réponse à un repas de sang, et DuoX (double-oxydase) a révélé une fonction nouvelle et inattendue : Ces deux protéines sont en effet chargées de former cette barrière qui protège des bactéries mais favorisent aussi leur développement dans l'intestin des moustiques en désactivant ses réponses immunitaires. Cette barrière protège aussi les parasites Plasmodium en empêchant la réponse immunitaire chez le moustique. Et lorsque les chercheurs désactivent le gène de l'une de ces 2 protéines, le système immunitaire de l'intestin du moustique reprend sa fonction et permet de réduire considérablement l'infection à Plasmodium.
Cette étude ouvre donc la voie à un vaccin qui immuniserait en empêchant la formation de cette barrière de protéines chez l’homme à partir d’anticorps générés par le moustique.
Une seconde étude laisse espérer une transformation génétique du moustique qui vaccinerait, en piquant, contre le paludisme : Ce sont les récentes conclusions de chercheurs japonais, de l'Université médicale de Jichi (Tokyo) qui viennent de réussir une expérience modification génétique de l'insecte afin que sa salive soit porteuse d’une protéine immunisant là contre la leishmaniose, une fièvre mortelle, à phlébotome. En faisant piquer une souris par un moustique génétiquement modifié, l’animal a développé un anticorps contre la maladie.
Selon le coordonateur de l’étude, le même principe pourrait être appliqué au paludisme dans les 10 prochaines années. Un nouveau système de vaccination, imperceptible, gratuit et universel qui passerait par le moustique lui-même. Selon ces deux études qui interviennent au moment de la Journée mondiale contre le paludisme et des nouvelles recommandations de l’OMS, le moustique pourrait donc être à la fois producteur d’anticorps et vecteur d’immunisation.
- Spoiler:
Sources : NIH « Mosquito Defense Mechanism Protects Malaria Parasite”, National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID), Science, mise en ligne Alexis Yapnine, Santé log, le 25 mars 2010
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Re: PALUDISME : Le moustique producteur et vecteur d’immunisation ?
Merci pour le partage .
nour elhouda-
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