Facebook et troubles alimentaires : une enquête fait le lien
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Facebook et troubles alimentaires : une enquête fait le lien
Publié le 10/02/2011
Paris, le jeudi 10 février 2011 – Depuis quelques années, l’influence des médias sur l’image que les adolescentes et les jeunes femmes construisent de leur propre corps est soupçonnée de pouvoir si non induire tout du moins favoriser le développement de troubles alimentaires et notamment l’engouement pour des régimes alimentaires drastiques. Internet n’est évidemment pas exclu de cette critique. Il est vrai que la toile a vu se multiplier les sites internet n’hésitant pas à faire l’apologie de l’anorexie et de la boulimie. Ainsi, une étude menée par l’entreprise Optenet, spécialiste de la sécurité informatique et du filtrage des contenus présents sur le web a révélé il y a deux ans que le nombre de pages présentant une image favorable de l’anorexie avait progressé de 470 % entre 2006 et 2007. A titre de comparaison, cette étude notait que les sites présentant un contenu violent avaient connu pendant la même période une croissance de 125 %, quand celles faisant l’apologie du racisme augmentaient de 70 %. Pour la vice présidente de la société, cette évolution était à mettre en relation avec l’explosion des pages personnelles sur les sites de réseaux sociaux, tels MySpace et Facebook.
Les habitudes de 248 adolescentes passées au crible
Cette analyse semble confortée aujourd’hui par une enquête réalisée par des chercheurs de l’Université d’Haïfa (Israël) auprès de 248 jeunes filles âgées de 12 à 19 ans. Le professeur Yael Latzer et son équipe de la Faculté des affaires sociales et des sciences de santé de l’Université d’Haïfa ont d’abord sondé ces adolescentes quant à leurs habitudes d’utilisation d’internet et de la télévision. Leur fréquentation des réseaux sociaux a notamment été évoquée ainsi que leurs émissions favorites. Par ailleurs, les jeunes filles étaient invitées à s’exprimer sur leur image d’elle-même, leurs rapports à l’alimentation ou encore leur désir de s’engager dans un régime.
Le rôle des parents
Les résultats permettraient d’affirmer que les jeunes femmes passant le plus temps sur des sites tels Facebook présentent un risque accru de développer des troubles alimentaires, une image d’elle-même négative et une peur de la nourriture, par rapport à celles qui en sont plus détachées. De même, le fait d’être une adepte des émissions consacrées à la vie des stars serait associé à de tels troubles. L’enquête propose cependant un remède assez simple : les auteurs affirment en effet que les adolescentes dont les parents veillent régulièrement à leur utilisation d’internet et de la télévision présentaient un risque moindre de se tourner vers des régimes très stricts et de développer des troubles alimentaires.
Aurélie Haroche
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Re: Facebook et troubles alimentaires : une enquête fait le lien
Merci pour le partage .
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