Ménorragies : la solution radicale est aussi la plus économique
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Ménorragies : la solution radicale est aussi la plus économique
]L’hystérectomie comme traitement de première intention des ménorragies semblait avoir cédé le pas à des méthodes moins radicales. Au Royaume Uni, le nombre d’hystérectomies pour ménorragies a chuté de 20 000 à 7 000 entre 2000 et 2005, au profit des résections d’endomètre ou de la pose de dispositifs intra-utérin (DIU) au lévonorgestrel. Pourtant une enquête publiée récemment dans le British Medical Journal (BMJ) pourrait bien réhabiliter la solution définitive, l’hystérectomie.
Il s’agit d’une étude coût-efficacité, comparant les quatre prises en charge non médicamenteuses les plus courantes des ménorragies, chez des femmes de plus de 42 ans : l’hystérectomie, la destruction d’endomètre selon des techniques de première ou de deuxième génération et le DIU au lévonorgestrel. L’unité de comparaison utilisée est le coût supplémentaire par QALY (quality adjusted life year, soit par année de vie en bonne santé grâce au traitement), ce qui tient compte à la fois du bénéfice apporté à la patiente et du coût pour la collectivité. L’évaluation pour les participantes s’est poursuivie jusqu’à l’âge de 52 ans, âge moyen de la ménopause au Royaume Uni.
Et la conclusion des auteurs est sans appel : l’hystérectomie est la solution la plus économique pour résoudre efficacement les problèmes de ménorragies. Bien qu’elle soit plus onéreuse, elle donne plus de QALYs que les autres stratégies. Autrement dit, une année de vie en bonne santé coûte moins cher après une hystérectomie qu’après la pose d’un DIU au lévonorgestrel (1 633 € de moins) ou qu’après une destruction d’endomètre selon une technique de deuxième génération (1 100 € de moins).
Si ces résultats paraissent en adéquation avec ceux de travaux antérieurs, les auteurs reconnaissent qu’ils ne reflètent pas la décision des médecins et des patientes qui, en pratique, préfèrent de plus en plus souvent le DIU au levonorgestrel, solution non définitive, rapide et aux risques réduits, avantages qui peuvent masquer les risques d’échec, d’autant qu’un traitement plus définitif reste toujours disponible. Ils estiment que c’est un bon exemple du conflit qui peut exister entre l’approche individuelle basée sur le choix et l’approche utilitaire (et surtout économique) basée sur la maximisation des gains pour la société. Un vrai sujet de débat.
Dr Roseline Péluchon
T E Roberts et coll.: Hysterectomy, endometrial ablation, and levonorgestrel releasing intrauterine system (Mirena) for treatment of heavy menstrual bleeding: cost effectiveness analysis.
BMJ 2011;342:d2202[/size]
Il s’agit d’une étude coût-efficacité, comparant les quatre prises en charge non médicamenteuses les plus courantes des ménorragies, chez des femmes de plus de 42 ans : l’hystérectomie, la destruction d’endomètre selon des techniques de première ou de deuxième génération et le DIU au lévonorgestrel. L’unité de comparaison utilisée est le coût supplémentaire par QALY (quality adjusted life year, soit par année de vie en bonne santé grâce au traitement), ce qui tient compte à la fois du bénéfice apporté à la patiente et du coût pour la collectivité. L’évaluation pour les participantes s’est poursuivie jusqu’à l’âge de 52 ans, âge moyen de la ménopause au Royaume Uni.
Et la conclusion des auteurs est sans appel : l’hystérectomie est la solution la plus économique pour résoudre efficacement les problèmes de ménorragies. Bien qu’elle soit plus onéreuse, elle donne plus de QALYs que les autres stratégies. Autrement dit, une année de vie en bonne santé coûte moins cher après une hystérectomie qu’après la pose d’un DIU au lévonorgestrel (1 633 € de moins) ou qu’après une destruction d’endomètre selon une technique de deuxième génération (1 100 € de moins).
Si ces résultats paraissent en adéquation avec ceux de travaux antérieurs, les auteurs reconnaissent qu’ils ne reflètent pas la décision des médecins et des patientes qui, en pratique, préfèrent de plus en plus souvent le DIU au levonorgestrel, solution non définitive, rapide et aux risques réduits, avantages qui peuvent masquer les risques d’échec, d’autant qu’un traitement plus définitif reste toujours disponible. Ils estiment que c’est un bon exemple du conflit qui peut exister entre l’approche individuelle basée sur le choix et l’approche utilitaire (et surtout économique) basée sur la maximisation des gains pour la société. Un vrai sujet de débat.
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BMJ 2011;342:d2202[/size]
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Re: Ménorragies : la solution radicale est aussi la plus économique
Merci pour le partage .
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