ONGLE INCARNÉ : Comment l’éviter ?

by **tedles** Sat 14 May - 8:21

UN ONGLE incarné fait partie de ces petits bobos qui se révèlent surtout handicapants et douloureux.
Il reste une affection bénigne dans la majorité des cas.
Toutefois, mieux vaut s’en préoccuper précocement et le soigner comme il faut pour éviter qu’il ne s’aggrave et fasse souffrir inutilement.

Qu’appelle-t-on un ongle incarné ?
Un ongle incarné correspond à une petite partie d’ongle qui se recourbe et rentre dans la chair provoquant de ce fait une inflammation. Dans la grande majorité des cas, il s’agit de l’ongle du gros orteil qui pénètre sur le ou les côtés latéraux.
Les symptômes
Au début, un ongle incarné irrite simplement le bord de l’orteil, il est sensible à la pression et à la marche, puis le bord devient gonflé, inflammatoire, plus ou moins rouge, franchement douloureux.
Dans les cas avancés, on peut voir un épaississement du bourrelet latéral, ou une excroissance de chair rouge, un bourgeon charnu, qui suinte ou saigne facilement.
Peut-on l’éviter ?
On peut l’éviter lorsque la cause est externe. En revanche, lorsqu’il s’agit d’une malformation anatomique (congénitale ou liée à l’âge), seule une intervention chirurgicale permet d’éviter la récidive, définitivement.
Parmi les facteurs externes qui favorisent l’incarnation de l’ongle, on observe le plus souvent :
Des chaussures trop étroites ou trop petites.
Les sports où l’orteil bute contre la chaussure : dans ce cas, il faut amortir les chocs avec 2 paires de chaussettes et un chaussage une pointure au-dessus, si nécessaire.
Une coupe d’ongle inadaptée, trop ronde (avec découpe des coins) qui aggrave le phénomène de l’incarnation. Apprendre à couper au carré les ongles fait partie de la prévention !
Les risques et les complications
- L’inflammation peut provoquer une infection, puis la surinfection.
- La formation d’un panaris (abcès contenant du pus), caractérisée par une douleur lancinante, s’avère une urgence médicale. En effet, le pus peut «filer», s’infiltrer le long des tendons et infecter tout l’orteil. La septicémie et l’amputation restent heureusement des cas vraiment très exceptionnels, mais il convient de ne pas les mésestimer !
Les traitements
Dans la majorité des cas, pour un ongle incarné, les soins en podologie couplés avec des antiseptiques ou des antibiotiques locaux sont suffisants.
Il convient de consulter dans ce cas un podologue ou encore son médecin généraliste ou un dermatologue, en fonction des symptômes.
La chirurgie est envisagée lorsque les récidives sont fréquentes et problématiques, ou si le risque infectieux est important.
L’opération chirurgicale
L’opération s’effectue sous anesthésie locale, en chirurgie ambulatoire (sans rester hospitalisé).
Elle peut être effectuée par un dermatologue ou un chirurgien.
L’intervention consiste à éliminer au niveau de la matrice, la languette d’ongle qui pose problème.
Cette destruction de la racine s’effectue soit par une chirurgie classique (coupe chirurgicale), ou avec une application de phénol (phénolisation).
Les deux sont fiables, la deuxième solution provoque moins de saignements (pas de plaie et temps de cicatrisation réduit), mais peu de dermatologues sont formés à cette technique.