Les obèses ne sont pas forcément déprimés !
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Les obèses ne sont pas forcément déprimés !
Les études sur l’association entre obésité et dépression sont très controversées. Selon certains, cette incohérence s’explique par le fait que des paramètres importants, tels que le sexe, l’ethnie ou encore la sévérité de l’obésité, ne sont pas systématiquement pris en compte.
L’objectif de cette étude transversale est donc d’évaluer si le sexe et la sévérité de l’obésité sont des paramètres qui pourraient modifier significativement l’association entre obésité et dépression.
Au total, 3 599 hommes et femmes de plus de 20 ans issus de la cohorte NHANES ont été divisés en 6 groupes en fonction de leur IMC (allant d’un IMC <18 Kg/m² à un IMC > 40 Kg/m²). Chaque groupe a répondu au questionnaire PHQ-9 (Patient Health Questionnaire), dont un score supérieur à 10 a une spécifié et une sensibilité de 88 % pour le diagnostic clinique de la dépression majeure selon le DSM-IV.
La prévalence de la dépression relevée dans chaque groupe d’IMC a été comparée à celle retrouvée en cas d’IMC dit normal (entre 18,5 Kg/m² et 24,9 Kg/m²)
Les résultats chez les hommes n’ont montré aucune corrélation entre IMC et prévalence de la dépression. En données non ajustées, les femmes présentant une obésité sévère (IMC > 40 Kg/m²) étaient 4 fois plus à risque de dépression que celles dont l’IMC était normal (OR 4,29 ; 95 % CI 1,86-9,9). Cependant en données ajustées à l’état de santé (nombre de pathologies associées + auto-évaluation de l’état de santé) la prévalence de la dépression n’était plus significativement différente entre femmes minces et obèses.
L’auteur estime que les femmes présentant une obésité sévère sont à haut risque de dépression majeure même si l’état de santé global d’un individu reste un facteur confondant déterminant de la dépression.
En pratique, il ne faudrait pas passer à côté d’une dépression majeure chez des patientes obèses qui présentent les signes d’une dépression dont on pourrait croire qu’elle sera réversible simplement avec la perte de poids (d’autant plus que cette perte risque d’être de courte durée !).
Dr Rodi Courie
Keddie AM et coll. : Associations between severe obesity and depression: results from the National Health and Nutrition Examination Survey, 2005-2006. Prev Chronic Dis., 2011 ;8: A57.
L’objectif de cette étude transversale est donc d’évaluer si le sexe et la sévérité de l’obésité sont des paramètres qui pourraient modifier significativement l’association entre obésité et dépression.
Au total, 3 599 hommes et femmes de plus de 20 ans issus de la cohorte NHANES ont été divisés en 6 groupes en fonction de leur IMC (allant d’un IMC <18 Kg/m² à un IMC > 40 Kg/m²). Chaque groupe a répondu au questionnaire PHQ-9 (Patient Health Questionnaire), dont un score supérieur à 10 a une spécifié et une sensibilité de 88 % pour le diagnostic clinique de la dépression majeure selon le DSM-IV.
La prévalence de la dépression relevée dans chaque groupe d’IMC a été comparée à celle retrouvée en cas d’IMC dit normal (entre 18,5 Kg/m² et 24,9 Kg/m²)
Les résultats chez les hommes n’ont montré aucune corrélation entre IMC et prévalence de la dépression. En données non ajustées, les femmes présentant une obésité sévère (IMC > 40 Kg/m²) étaient 4 fois plus à risque de dépression que celles dont l’IMC était normal (OR 4,29 ; 95 % CI 1,86-9,9). Cependant en données ajustées à l’état de santé (nombre de pathologies associées + auto-évaluation de l’état de santé) la prévalence de la dépression n’était plus significativement différente entre femmes minces et obèses.
L’auteur estime que les femmes présentant une obésité sévère sont à haut risque de dépression majeure même si l’état de santé global d’un individu reste un facteur confondant déterminant de la dépression.
En pratique, il ne faudrait pas passer à côté d’une dépression majeure chez des patientes obèses qui présentent les signes d’une dépression dont on pourrait croire qu’elle sera réversible simplement avec la perte de poids (d’autant plus que cette perte risque d’être de courte durée !).
Dr Rodi Courie
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ismano- V.I.P
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Re: Les obèses ne sont pas forcément déprimés !
Merci pour le partage .
nour elhouda-
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