Le risque iatrogène dépend surtout de la longueur de l’ordonnance
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Le risque iatrogène dépend surtout de la longueur de l’ordonnance
Les accidents iatrogéniques seraient à l’origine d’environ 6,5 % des hospitalisations, dont plus de la moitié auraient pu être évitées. Les antiplaquettaires, y compris l’aspirine, les diurétiques, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et les anti-vitamine K (AVK) comptent parmi les classes thérapeutiques les plus souvent impliquées, aux côtés des bêta-bloquants, des inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) ou des inhibiteurs des récepteurs de l’angiotensine (ARA2). Les accidents iatrogéniques dont l’issue est le décès sont le plus souvent le fait des AINS et des antiplaquettaires.
Une équipe du Royaume Uni a cherché à préciser la prévalence et les circonstances des prescriptions à risque dans les pratiques de soins primaires, c’est-à-dire dans des patientèles de médecins généralistes. Sont considérées comme à risque des prescriptions inappropriées chez des patients estimés comme particulièrement vulnérables. Les auteurs n’ont pas utilisé les critères de Beers, mais ont recomposé une liste de 15 indicateurs : 4 concernant la prescription d’AINS, 4 la prescription d’AINS en association aux AVK, 4 les AINS dans l’insuffisance cardiaque, 2 les posologies de méthotrexate et 1 la prescription d’antipsychotiques chez les sujets déments. Les patients faisaient partie de la file active des sujets enregistrés chez 315 médecins généralistes écossais ; 139 404 d’entre eux étaient considérés comme particulièrement vulnérables du fait de leur âge, des co-morbidités ou de co-prescriptions.
Plus de 19 000 de ces patients (13,9 %) ont reçu au moins une prescription à haut risque durant l’année précédant l’enquête. Conformément à ce qui est généralement reconnu, les éléments le plus souvent associés à une prescription à risque sont la longueur des ordonnances et les traitements au long cours. Dans plus de la moitié des cas (50,5 %) il s’agit de la prescription d’un AINS chez une personne de plus de 75 ans, sans gastro-protection, puis viennent à égalité la prescription d’AINS chez un patient en insuffisance cardiaque (11,4 %) et celle de méthotrexate à des doses inadaptées (11,8 %).
Les auteurs notent des disparités considérables dans les pratiques, disparités pour lesquelles ils ne trouvent pas d’explication évidente puisqu’elles ne sont pas associées aux « performances » telles qu’elles sont évaluées par le système de santé officiel du Royaume Uni. Ils précisent toutefois que toutes les prescriptions à risque ne sont pas forcément inappropriées, et que le design de cette étude ne permet pas de les distinguer. Il est vrai que la pratique médicale ne pourra jamais se limiter à des chiffres « secs ».
Dr Roseline Péluchon
Guthrie B et coll.: High risk prescribing in primary care patients particularly vulnerable to adverse drug events: cross sectional population database analysis in Scottish general practice
BMJ 2011;342:d3514 doi: 10.1136/bmj.d3514
Une équipe du Royaume Uni a cherché à préciser la prévalence et les circonstances des prescriptions à risque dans les pratiques de soins primaires, c’est-à-dire dans des patientèles de médecins généralistes. Sont considérées comme à risque des prescriptions inappropriées chez des patients estimés comme particulièrement vulnérables. Les auteurs n’ont pas utilisé les critères de Beers, mais ont recomposé une liste de 15 indicateurs : 4 concernant la prescription d’AINS, 4 la prescription d’AINS en association aux AVK, 4 les AINS dans l’insuffisance cardiaque, 2 les posologies de méthotrexate et 1 la prescription d’antipsychotiques chez les sujets déments. Les patients faisaient partie de la file active des sujets enregistrés chez 315 médecins généralistes écossais ; 139 404 d’entre eux étaient considérés comme particulièrement vulnérables du fait de leur âge, des co-morbidités ou de co-prescriptions.
Plus de 19 000 de ces patients (13,9 %) ont reçu au moins une prescription à haut risque durant l’année précédant l’enquête. Conformément à ce qui est généralement reconnu, les éléments le plus souvent associés à une prescription à risque sont la longueur des ordonnances et les traitements au long cours. Dans plus de la moitié des cas (50,5 %) il s’agit de la prescription d’un AINS chez une personne de plus de 75 ans, sans gastro-protection, puis viennent à égalité la prescription d’AINS chez un patient en insuffisance cardiaque (11,4 %) et celle de méthotrexate à des doses inadaptées (11,8 %).
Les auteurs notent des disparités considérables dans les pratiques, disparités pour lesquelles ils ne trouvent pas d’explication évidente puisqu’elles ne sont pas associées aux « performances » telles qu’elles sont évaluées par le système de santé officiel du Royaume Uni. Ils précisent toutefois que toutes les prescriptions à risque ne sont pas forcément inappropriées, et que le design de cette étude ne permet pas de les distinguer. Il est vrai que la pratique médicale ne pourra jamais se limiter à des chiffres « secs ».
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Re: Le risque iatrogène dépend surtout de la longueur de l’ordonnance
Merci pour le partage .
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