Sclérose en plaques de diagnostic récent : la prévalence de l’ostéopénie serait déjà élevée
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Sclérose en plaques de diagnostic récent : la prévalence de l’ostéopénie serait déjà élevée
by ismano Sat 13 Aug - 1:11
L’ostéoporose est fréquente chez les patients atteints d’une sclérose en plaques (SEP). Ses déterminants en sont nombreux, qu’il s’agisse de la sédentarité, du sexe, de l’âge ou encore de l’exposition à des médicaments capables d’interférer avec le métabolisme osseux, tels les corticoïdes. Cette liste n’a rien d’exhaustif et la SEP, par elle-même, pourrait favoriser la déminéralisation osseuse, mais aucune donnée ne permet actuellement de retenir cette hypothèse. La durée de cette maladie chronique est très certainement en cause, les formes les plus prolongées étant a priori les plus redoutables.
Un déficit en vitamine D n’arrangerait par les choses, car cette dernière joue classiquement un rôle physiologique important dans la minéralisation osseuse. Si cette hypothèse s’applique à la SEP, une ostéopénie pourrait être mise en évidence même dans les formes débutantes ou peu évoluées de la maladie, ce qui reste à démontrer.
Une étude transversale de type cas-témoins permet d’en savoir un peu plus sur ce sujet. Elle a inclus 99 patients atteints d’une SEP récemment diagnostiquée, lesquels ont été comparés à un groupe composé de 159 témoins appariés par l’âge, le sexe et l’ethnie. La densité minérale osseuse (DMO) a été mesurée dans les deux groupes au moyen d’une absorptiométrie biphotonique X qui a porté sur les sites suivants : col fémoral, hanche dans sa globalité, rachis lombaire, extrémité inférieure du radius et corps entier. Dans tous les cas, la SEP était isolée et il n’existait aucun handicap majeur.
La comparaison intergroupe a révélé que chez 50,5 % des patients atteints d’une SEP, il existait ou bien une ostéopénie (-2,5 < T score < -1,0) ou bien une ostéoporose (T score ≤ -2, 5) au sein d’au moins un site du squelette. Ces éventualités ont été rencontrées chez 37,1 % des témoins, la différence intergroupe étant statistiquement significative (p=0,034). Après un ajustement tenant compte des facteurs de confusion potentiels, la DMO et/ou le T score de deux sites (hanche gauche totale, T score ; rachis lombaire, DMO et T score), se sont avérés plus bas en cas de SEP (respectivement p = 0,023, 0,039 et 0,026 versus témoins).
En bref, il semble que la baisse de la DMO puisse être précoce dans les formes débutantes ou peu évoluées de la SEP. De ce fait, cette dernière et l’ostéoporose pourraient partager des causes et des mécanismes pathogéniques communs : une hypothèse fort intéressante qu’il convient cependant de confirmer, car elle émane d’une étude cas-témoins.
Dr Philippe Tellier
Moen SM et coll. Low bone mass in newly diagnosed multiple sclerosis and clinically isolated syndrome. Neurology 2011 ; 77 :151-157.
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Re: Sclérose en plaques de diagnostic récent : la prévalence de l’ostéopénie serait déjà élevée
by nour elhouda Sat 20 Oct - 16:08
Excellent partage ismano,merci 
nour elhouda
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