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L'arthroscopie

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Post by sarihamid Sat 1 Oct - 19:52


L'arthroscopie est l'exploration visuelle de l'intérieur d'une cavité articulaire (articulation) à l'aide d'un arthroscope. Cet examen autorise également le traitement in situ (directement sur place) les lésions rencontrées.

Un des avantages majeurs de l'arthroscopie est la réduction du temps d'hospitalisation et le délai nécessaire au patient pour reprendre une activité normale.

Technique

Il est tout d'abord procéder à une désinfection locale de l'articulation que l'on désire explorer (application de Bétadine sur la peau en regard de l'articulation). La cavité articulaire est ponctionnée de façon à introduire dans celle-ci du liquide physiologique (NaCI) ce qui a pour résultat de distendre la cavité.
Une ouverture minimale de l'articulation est pratiquée sous anesthésie locale. Elle va permettre d'introduire l'arthroscope qui est constitué d'un tube rigide muni d'un système optique et d'instruments qui permettent d'intervenir à l'intérieur de l'articulation (chirurgie mettra-articulaires).
La presque totalité des tissus composant l'intérieur de l'articulation sont accessibles grâce à l'arthroscopie.
Cette technique permet quelquefois de retirer un corps étranger constitué entre autres par un morceau de cartilage détaché de son tissu d'origine.
L'arthroscopie peut également servir à remodeler un ménisque, à recoudre, voir à enlever totalement n'importe quelle structure intra-articulaire (cartilage, synoviale). Pour retirer une parcelle de membranes synoviales (tissu fabriquant le liquide synovial facilitant le glissement des surfaces articulaires), le chirurgien fait appel à un outil appelé le rasoir aspirateur.
L'intervention directe par arthroscopie peut également avoir lieu sur les ligaments du genou.

Tous ces gestes, pratiqués par le chirurgien orthopédiste, permettent d'explorer les articulations de gros volume tels que le genou, la hanche, l'épaule, la cheville, le poignet, le coude.

Par rapport à la chirurgie habituelle (chirurgie orthopédique classique), l'arthroscopie laisse une cicatrice minime. D'autre part, grâce à la miniaturisation de plus en plus poussée du matériel, d'autres articulations sont maintenant explorées.
La qualité des images et leur transmission se sont considérablement améliorés également .


L'arthroscopie du genou s'effectue en salle d'opération, soit sous anesthésie générale, soit sous péridurale (anesthésie réalisée en injectant un anesthésique dans la région lombaire). L'instrument utilisé est l'arthroscope, qui est un tube de quelques millimètres de diamètre, muni d'un système optique et d'un système d'éclairage. Une caméra vidéo miniature reliée à un écran de télévision permet de visualiser l'intérieur du genou. Après avoir effectué une petite incision de la peau, l'arthroscope est introduit par l'intermédiaire d'un petit orifice cutané de quelques millimètres. Cette voie d'abord autorise également l'introduction dans l'articulation de petits instruments dont le chirurgien va se servir pour faire son travail à l'intérieur de l'articulation. Parallèlement, on a pris soin de gonfler le volume du genou en y injectant une certaine quantité de liquide (du sérum physiologique), qui sera bien entendu évacué en fin d'intervention. Les indications de l'arthroscopie sont de deux types : Pour effectuer un diagnostic, dans une situation où le malade est confronté à un dysfonctionnement du genou, s'accompagnant de blocage, douleurs, instabilité, gonflement entre autres. Les radiographies, et l'IRM si besoin, doivent permettre de faire le diagnostic, mais l'utilisation de l'arthroscopie sera incontournable si les renseignements fournis par ces deux examens sont insuffisants. L'arthroscopie va permettre de voir, à l'intérieur de la cavité articulaire, des éléments anatomiques comme la cavité elle-même, les ménisques (au nombre de 2 : interne et externe), les membranes synoviales (c'est-à-dire la poche entourant l'articulation et contenant le liquide synovial), les ligaments croisés, et enfin les cartilages de la rotule, du fémur et du tibia. Pour effectuer un geste opératoire : des interventions chirurgicales, que l'on appelle dans ce cas de figure intra-articulaires, sont possibles sans nécessiter une grande ouverture. De plus, l'extrême miniaturisation des instruments utilisés pendant l'arthroscopie permet la réalisation de gestes chirurgicaux n'entraînant pas de lésion inutile.

Le chirurgien orthopédiste va pouvoir :

Enlever soit une partie des ménisques pour en garder la portion saine, soit le ménisque en entier
Retirer des adhérences au niveau de la synoviale (membrane située à l'intérieur du genou) et des replis
Faire une ablation moins importante de la synoviale, comme lors d'arthrose (gonarthrose) par exemple, ou d'autres rhumatismes du genou
Effectuer une intervention sur le cartilage, en régularisant celui-ci, quand il est fissuré, afin d'obtenir de bons résultats (maladie à l'origine de clapets)
Intervenir sur la partie qui supporte le cartilage : l'os sous-jacent
Retirer des corps étrangers indésirables à l'intérieur du genou, permettant ainsi au patient d'obtenir une amélioration de sa symptomatologie douloureuse.
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Post by sarihamid Thu 3 Nov - 2:48

L’arthroscopie de l’épaule

Historique

La première arthroscopie de l'épaule peut être attribuée à BURMAN en 1931, lors d' études cadavériques. On ne retrouve ensuite pas de trace d'autres publications sur ce sujet jusqu'aux travaux de WATANABE dans les années 50, qui développa son arthroscope et lancera cette nouvelle méthode d'exploration des articulations. Les années 1970 verront le développement des arthroscopes avec une transmission lumineuse par fibres optiques, ce qui a permit une large diffusion de la technique, essentiellement axée sur l'exploration du genou. L'arthroscopie de l 'épaule n'est devenue une pratique courante que dans les années 1980 aux états-unis. Il faudra attendre les années 1990 pour que certains chirurgiens français l'utilise régulièrement. Depuis, les procédures et les indications, bien que sans cesse affinées, ont été largement précisées, notamment sous l'égide de sociétés savantes dynamiques (Société Française d'Arthroscopie) et d'opérateurs passionnés.

Qu'est-ce qu'une arthroscopie d'épaule ?

Il s'agit d'une intervention chirurgicale qui grâce à une caméra vidéo miniaturisée et à des instruments micro-chirurgicaux (mécaniques ou motorisés), va permettre de diagnostiquer et surtout de traiter une pathologie de l'articulation ou de son environnement (les atteintes les plus fréquentes concernent les cartilages, la coiffe des rotateurs, la capsule et ses renforcements ligamentaires ou le bourrelet glénoïdien)

Arthroscopie diagnostique:
Exploration gléno-humérale: longue portion du biceps, ligaments gléno-huméraux, tendon du sous-scapulaire, récessus inférieur, glène et bourrelet, tête de l'humérus et enfin face inférieure de la coiffe des rotateurs Exploration sous-acromio-deltoïdienne: espace virtuel séparant la face supérieure de la coiffe des rotateurs, la face profonde du deltoïde et la face inférieure de l'acromion

Arthroscopie thérapeutique: En fonction des cas à traiter: simple lavage articulaire (évacuation des débris particulaires et des enzymes protéolytiques), résection ou fixation (ténodèse) d' un tendon du biceps dégénératif, synovectomie (ablation de tissus inflammatoires), capsulotomie (ouverture de la capsule), acromioplastie (excision osseuse de la face inférieure de l'acromion permettant d'agrandir l'espace sous-acromial ce qui limite le conflit potentiel avec la coiffe), décompression d'un tendon de coiffe épaissi par des calcifications, réparation d'une coiffe des rotateurs rompue (technique exigeante actuellement en plein essor).

Comment se déroule l'intervention ?

Arrivée la veille ou le matin même après une préparation cutanée Anesthésie Installation (demi-assis ou sur le côté) puis mise en place des champs opératoires stériles Introduction des instruments puis exploration de l'articulation sous contrôle vidéo Gestes chirurgicaux adaptés au cas à traiter Contention par gilet souple Transfert en salle de réveil Sortie le jour même ou le lendemain Délivrance du compte-rendu opératoire avec photos des gestes effectués

Quels sont les résultats à attendre ce cette intervention ?

Ce type d'intervention doit améliorer les symptômes présentés (douleur,perte de mobilité, de stabilité ou de force). Néanmoins, cette amélioration est variable suivant la pathologie en cause. L'épaule étant susceptible, le bénéfice final ne doit pas être évalué avant quelques mois L'avantage du traitement arthroscopique (sans abord chirurgical extensif classique) est la reprise rapide d'une vie quotidienne normale. Pour les patients immobilisés après l'intervention (nécessité due à l'attente d'une cicatrisation d'une lésion réparée), la récupération de l'autonomie est plus longue

Quelles sont les complications les plus fréquentes ?

Comme toute intervention, un accident anesthésique est possible. Il est actuellement rarissime Les complications chirurgicales sont variées mais rares et le plus souvent bénignes: gonflement de l'épaule régressif en 1 ou 2 jours (la vision arthroscopique n'est possible qu'en présence d'eau, qui diffuse progressivement dans les tissus adjacents au cours de la procédure), écoulement persistant de liquide au niveau des points de ponction (pour les mêmes raisons), blessure d'une veine, d'une artère ou élongation d'un nerf (exceptionnel), infection superficielle ou profonde (toujours rédoutée et nécessitant le plus souvent une seconde intervention et un traitement antibiotique, elle justifie la préparation cutanée pré-opératoire et les mesures d'aseptie propres à toute intervention chirurgicale) Citons enfin dans les cas difficiles l'impossibilité pour le chirurgien de parvenir à ses fins, ce qui peut rendre nécessaire une "conversion", c'est à dire une chirurgie "à ciel ouvert" ou tout simplement le report de l'intervention (impossibilité technique car l'opérateur dépend plus du matériel utilisé -qui peut devenir défaillant- qu'en cas de chirurgie conventionnelle)

Conclusion

L'arthroscopie de l'épaule, procédure actuellement plus thérapeutique que diagnostique est une technique fine, peu invasive, dont les indications peuvent actuellement être considérées comme bien précisées, même si elles évoluent en permanence. Il s'agit d'une approche encore récente de la pathologie de l'épaule, nécessitant une pratique régulière (on doit arriver au même résultat opératoire immédiat qu'en employant des techniques chirurgicales conventionnelles). Ces bénéfices sont indiscutables. Pour certains traitements, elle deviendra, à l'instar de la chirurgie du ménisque du genou, la technique de réference
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Post by nour elhouda Fri 21 Dec - 19:12

Merci pour le partage Smile .
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Post by sarihamid Sat 22 Dec - 0:14



Merci à toi pour le rappel hautevoi
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