Comment venir à bout des cicatrices disgracieuses
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Comment venir à bout des cicatrices disgracieuses
Lasers, dermabrasion… et demain des thérapies ciblées. L’arsenal se diversifie.
Dès qu’une plaie – blessure, bouton gratté, brûlure, incision chirurgicale, etc. – dépasse la couche superficielle de la peau, ce processus de réparation qu’est la cicatrisation se déclenche pour limiter les pertes et protéger l’organisme des infections.Comme il y a urgence, il fait appel au plus banal des constituants, le collagène, sécrété en abondance par des cellules omniprésentes, les fibroblastes. Les fibres de collagène constituent l’essentiel de la cicatrice, dont l’aspect final est conditionné par la qualité du processus. Mais toutes les peaux ne réagissent pas de la même façon. Les peaux noires ou hispaniques sont ainsi beaucoup plus sujettes aux cicatrices chéloïdes bourgeonnantes, exubérantes, notamment sur des zones comme le décolleté, l’oreille ou la mâchoire.
Le tabac nuit à la cicatrisation
La nature de la plaie, sa localisation, son étendue, l’équilibre hormonal et l’âge, influencent la cicatrisation, tout comme l’état de santé. «Une infection ou un état immunodéprimé peuvent retarder, compliquer la cicatrisation, qui dépend de la réaction inflammatoire locale. Si celle-ci est trop faible comme dans l’immunodépression, la cicatrisation sera ralentie. Si elle est trop forte, la cicatrice sera hypertrophique», explique un spécialiste de dermatologie chirurgicale. «Le tabac, plus encore que le diabète, nuit à la cicatrisation.» Ces dernières années, des stratégies, tant pour prévenir que pour atténuer les cicatrices disgracieuses se sont développées. Et la recherche expérimentale reste florissante.
Les cicatrices des plaies, chirurgicales ou autres sont traitées de plus en plus tôt sans attendre la fin de leur période d’évolution, environ dix-huit mois, durant laquelle elles s’atténuent spontanément. Le traitement préventif dans la phase cicatricielle est déterminant. «L’idée qu’il faut laisser sécher une plaie à l’air libre est fausse», insiste le Dr Amici. Nous disposons d’un arsenal de pansements modernes – hydrocolloïdes, à base de silicones, d’alginates, hémostatiques, antibactériens, à effet plaque – qui permettent de compresser la plaie, de limiter les tensions sur ses berges, d’évacuer l’exsudat, de réguler la formation de fibrine, de faire bourgeonner l’épiderme, etc. et d’améliorer la cicatrisation.»
Le massage précoce de plus en plus réalisé par des kinésithérapeutes spécialisés, favorise aussi celle-ci. Le laser offre des possibilités dans la prise en charge de divers types de cicatrices. «En prévention, une ou deux séances de laser “vasculaire” le premier mois permettent de remodeler les cicatrices chirurgicales en réduisant la microcirculation», explique un dermatologue au CHU de Bordeaux. «Quand la cicatrice est constituée, on utilise le laser “ablatif” qui agit par abrasion.»
Nombreuses recherches
Pour les cicatrices d’acné caractérisées en particulier par des microdépressions cutanées, un autre laser, dit à tirs fractionnés, peut être utilisé. En provoquant des microlésions, il peut paradoxalement atténuer les cicatrices en creux. Cette technique plutôt efficace est très en vogue actuellement. D’autres patients tirent un meilleur bénéfice du laser ablatif, de la dermabrasion, ou relèvement microchirurgical par «subcission» des cicatrices.
Reste le problème des cicatrices hypertrophiques ou chéloïdes. Alors qu’une cicatrice hypertrophique régresse au fil des mois, surtout sous compression, la chéloïde va continuer à produire du tissu cicatriciel en excès, pendant des années. Le port de pansements préventifs trois à six mois chez les personnes à risque, l’injection de corticoïdes dans la chéloïde si elle se forme, peuvent limiter le problème. En dernière intention, la radiothérapie ou l’injection d’antimitotiques en centre spécialisé peuvent endiguer la prolifération de ces cicatrices.
Nul n’échappe au processus cicatriciel dès qu’une lésion atteint la couche sous-cutanée. Seul y échappe le fœtus, qui cicatrise sans aucune trace. «On ne sait pas pourquoi. Peut-être y a-t-il un équilibre entre la cicatrisation et la régénération, présente chez certaines espèces animales mais pas chez l’homme. Dans les cellules fœtales, cet équilibre pourrait être déplacé vers la régénération. Ce n’est qu’une hypothèse. Mais la proportion des divers types de TGF, un facteur de croissance, diffère dans la peau fœtale ou après la naissance, ce qui irait dans ce sens», indique le Dr Alexandre Capon (chirurgien plasticien à Lille). En agissant sur les protéines du choc thermique, la chaleur modifie peut-être aussi cet équilibre.»
Ce chirurgien a obtenu une atténuation des cicatrices en exposant des plaies chirurgicales à la lumière d’un laser thermique (entre 52 et 55 °C) juste après l’intervention. Une chose est sûre : les molécules à l’œuvre dans la peau embryonnaire, susceptibles d’améliorer la cicatrisation, suscitent de très nombreuses recherches.
Dès qu’une plaie – blessure, bouton gratté, brûlure, incision chirurgicale, etc. – dépasse la couche superficielle de la peau, ce processus de réparation qu’est la cicatrisation se déclenche pour limiter les pertes et protéger l’organisme des infections.Comme il y a urgence, il fait appel au plus banal des constituants, le collagène, sécrété en abondance par des cellules omniprésentes, les fibroblastes. Les fibres de collagène constituent l’essentiel de la cicatrice, dont l’aspect final est conditionné par la qualité du processus. Mais toutes les peaux ne réagissent pas de la même façon. Les peaux noires ou hispaniques sont ainsi beaucoup plus sujettes aux cicatrices chéloïdes bourgeonnantes, exubérantes, notamment sur des zones comme le décolleté, l’oreille ou la mâchoire.
Le tabac nuit à la cicatrisation
La nature de la plaie, sa localisation, son étendue, l’équilibre hormonal et l’âge, influencent la cicatrisation, tout comme l’état de santé. «Une infection ou un état immunodéprimé peuvent retarder, compliquer la cicatrisation, qui dépend de la réaction inflammatoire locale. Si celle-ci est trop faible comme dans l’immunodépression, la cicatrisation sera ralentie. Si elle est trop forte, la cicatrice sera hypertrophique», explique un spécialiste de dermatologie chirurgicale. «Le tabac, plus encore que le diabète, nuit à la cicatrisation.» Ces dernières années, des stratégies, tant pour prévenir que pour atténuer les cicatrices disgracieuses se sont développées. Et la recherche expérimentale reste florissante.
Les cicatrices des plaies, chirurgicales ou autres sont traitées de plus en plus tôt sans attendre la fin de leur période d’évolution, environ dix-huit mois, durant laquelle elles s’atténuent spontanément. Le traitement préventif dans la phase cicatricielle est déterminant. «L’idée qu’il faut laisser sécher une plaie à l’air libre est fausse», insiste le Dr Amici. Nous disposons d’un arsenal de pansements modernes – hydrocolloïdes, à base de silicones, d’alginates, hémostatiques, antibactériens, à effet plaque – qui permettent de compresser la plaie, de limiter les tensions sur ses berges, d’évacuer l’exsudat, de réguler la formation de fibrine, de faire bourgeonner l’épiderme, etc. et d’améliorer la cicatrisation.»
Le massage précoce de plus en plus réalisé par des kinésithérapeutes spécialisés, favorise aussi celle-ci. Le laser offre des possibilités dans la prise en charge de divers types de cicatrices. «En prévention, une ou deux séances de laser “vasculaire” le premier mois permettent de remodeler les cicatrices chirurgicales en réduisant la microcirculation», explique un dermatologue au CHU de Bordeaux. «Quand la cicatrice est constituée, on utilise le laser “ablatif” qui agit par abrasion.»
Nombreuses recherches
Pour les cicatrices d’acné caractérisées en particulier par des microdépressions cutanées, un autre laser, dit à tirs fractionnés, peut être utilisé. En provoquant des microlésions, il peut paradoxalement atténuer les cicatrices en creux. Cette technique plutôt efficace est très en vogue actuellement. D’autres patients tirent un meilleur bénéfice du laser ablatif, de la dermabrasion, ou relèvement microchirurgical par «subcission» des cicatrices.
Reste le problème des cicatrices hypertrophiques ou chéloïdes. Alors qu’une cicatrice hypertrophique régresse au fil des mois, surtout sous compression, la chéloïde va continuer à produire du tissu cicatriciel en excès, pendant des années. Le port de pansements préventifs trois à six mois chez les personnes à risque, l’injection de corticoïdes dans la chéloïde si elle se forme, peuvent limiter le problème. En dernière intention, la radiothérapie ou l’injection d’antimitotiques en centre spécialisé peuvent endiguer la prolifération de ces cicatrices.
Nul n’échappe au processus cicatriciel dès qu’une lésion atteint la couche sous-cutanée. Seul y échappe le fœtus, qui cicatrise sans aucune trace. «On ne sait pas pourquoi. Peut-être y a-t-il un équilibre entre la cicatrisation et la régénération, présente chez certaines espèces animales mais pas chez l’homme. Dans les cellules fœtales, cet équilibre pourrait être déplacé vers la régénération. Ce n’est qu’une hypothèse. Mais la proportion des divers types de TGF, un facteur de croissance, diffère dans la peau fœtale ou après la naissance, ce qui irait dans ce sens», indique le Dr Alexandre Capon (chirurgien plasticien à Lille). En agissant sur les protéines du choc thermique, la chaleur modifie peut-être aussi cet équilibre.»
Ce chirurgien a obtenu une atténuation des cicatrices en exposant des plaies chirurgicales à la lumière d’un laser thermique (entre 52 et 55 °C) juste après l’intervention. Une chose est sûre : les molécules à l’œuvre dans la peau embryonnaire, susceptibles d’améliorer la cicatrisation, suscitent de très nombreuses recherches.
Dr A.J avec source Le Figaro
tedles-
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Re: Comment venir à bout des cicatrices disgracieuses
Excellent partage,merci .
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