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INTERRUPTION DE GROSSESSE

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Post by sarihamid Fri 9 Dec - 18:20


Interruption médicale de grossesse

Définition

C'est une interruption de grossesse provoquée artificiellement pour des raisons strictement médicales.

Elle peut avoir lieu à n'importe quel moment de la grossesse, il n' y a pas de limite de terme.

Elle ne doit pas être confondue avec l'IVG, l'interruption volontaire de grossesse, qui est un avortement provoqué pour des raisons non strictement médicales et qui présente une date butoir fixée à 14 semaines.

Différentes circonstances

Il y a deux raisons fondamentales pour qu'un avortement soit provoqué :

Soit parce que la mère est en situation de détresse dès le début de sa grossesse.
Soit pour des motifs thérapeutiques, graves ou vitaux au cours de celle-ci et concernant tant la mère que l'embryon.

La situation de détresse :

Elle survient en début de grossesse.
C'est la vie de la mère qui est en danger, soit parce qu'il se produit un accident médical impondérable sur une grossesse qui se déroulait tout à fait normalement, soit que la grossesse interdite au départ a quand même eu lieu.
Le diagnostic est évident et le traitement sera mis en route sans tarder.

Les motifs thérapeutiques :

Chez la mère : ils surviennent en cours de grossesse à l'occasion d'une insuffisance grave (cardiaque, respiratoire ou rénale), d'un cancer, ou d'une déficience immunitaire type sida.
Chez l'embryon : c'est la découverte en cours de grossesse du risque d'une affection particulièrement grave et incurable.

Le diagnostic :

Chez la mère, il est spécifique de la maladie en cause.
Chez l'embryon, il sera confirmé par l'association (ou non) d'une échographie , d'une amnioscopie , d'une amniocenthèse , de sérodiagnostics .

Les techniques thérapeutiques :

Pour la situation de détresse :
La méthode classique est l'aspiration endo-utérine avec une canule (il n'y a pas d'ouverture abdominale). La sonde passe par les voies naturelles, et pénètre dans l'utérus par le col situé au fond du vagin). Elle se fait en milieu hospitalier de jour et nécessite une anesthésie générale.
Plus rarement, on a recours au curetage. Les modalités sont les mêmes.

Enfin, jusqu'à la fin du 2e mois de grossesse (49 jours exactement), il est possible de provoquer l'avortement par la prise d'une pilule, la RU 489, associée à une prostaglandine absorbée 24 à 48 heures après. Cette méthode se fait sous contrôle médical strict. Elle a ses limites (existence de facteurs importants de risques cardio-vasculaires dont le tabagisme).

Quelque soit la technique, une contraception sera vivement conseillée par la suite.


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Post by sarihamid Fri 9 Dec - 18:33



Interruption volontaire de grossesse


L'interruption volontaire de grossesse, souvent abrégée en IVG, désigne un avortement provoqué dans un cadre légal. Dans plusieurs pays comme la France, la Suisse, la Belgique, ou l'Italie elle permet de désigner un avortement décidé pour des raisons non médicales.

Lorsque l'intervention est motivée par des raisons médicales, que la poursuite de la grossesse soit dangereuse pour la santé de la mère ou parce que le fœtus ou l'embryon est atteint de malformations ou d'une maladie graves et incurables, on parle d'interruption thérapeutique de grossesse (ITG) ou d'interruption médicale de grossesse (IMG).

Techniques d'avortement

Deux types de méthodes existent pour interrompre une grossesse : la méthode médicamenteuse, et les méthodes chirurgicales. La première ne nécessite pas d'hospitalisation, mais est réservée à des grossesses peu avancées : jusqu'à cinq semaines de grossesse suivant la loi française, soit sept semaines d'aménorrhée. Au-delà et jusqu'au terme du délai légal d'accès à l'IVG, il faut utiliser une méthode chirurgicale.

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Post by sarihamid Fri 9 Dec - 18:40


Interruption volontaire de grossesse par médicaments

En quoi consiste t'elle?

L'interruption volontaire de grossesse au lieu de se faire par aspiration ou curetage se fait seulement par la prise de médicaments.
Elle utilise une molécule anti progestérone, le RU 486 ou mifépristone , commercialisée sous le nom de Mifégyne®.

Elle ne peut être effectuée qu'à un stade précoce de la grossesse, pas après 5 semaines, soit 7 semaines après le premier jour des dernières règles.

Cette méthode d'IVG ne se faisait qu'en milieu hospitalier mais depuis juillet 2004, elle peut être prescrite en ville par les gynécologues et par certains généralistes.Elle est effectuée sous la surveillance d'un gynécologue ou d'un médecin généraliste en relation étroite avec un établissement de santé.

Mode d'action des médicaments

La Mifépristone
La Mifégyne® est une molècule anti progestérone qui se fixe sur ses récepteurs de l'utérus et il a besoin de progestérone pour que l'œuf fécondé puisse s'implanter.

Cet effet "antiprogestérone" du RU486 va décoller l'oeuf, faire diminuer la sécrétion de l'hormone béta-HCG, provoquer des contractions utérines qui vont éliminer l'œuf implanté, et dilater et ouvrir le col de l'utérus. Résultat, l'œuf est est expulsé.
Son taux de succès est de 99,7%.

Le Misoprostol
Il déclenche les contractions et provoque l'expulsion de l'oeuf.

Le déroulement des consultations

La première consultation: diagnostic de grossesse, information et délai de réfléxion

C'est celle lors de laquelle vous faites votre demande, et où le médecin vous explique les possibilités.
Il effectue un examen gynécologique qui est complété par le dosage sanguin des HCG et le calcul de la durée de l'aménorrhée. Cela permet de savoir si la méthode médicamenteuse est possible.
Une échographie est faite systématiquement pour dater la grossesse et éliminer la possibilité d'une grossesse extra-utérine.

Les rendez-vous sont pris pour l'entretien social obligatoire, où la personne est informée des alternatives et des aides si elle change d'avis, et pour la première consultation de l'IVG en elle-même.

La deuxième consultation: la prise des premiers comprimés

Cette consultation a lieu après un délai de réflexion de 8 jours.
Vous prenez devant le médecin les 3 comprimés de Mifégyne.

Dans la majorité des cas, vous ne ressentez rien de particulier dans les heures qui suivent.
Si vous vomissez dans les 2 heures qui suivent la prise, il faut reprendre les comprimés.
Vous pouvez cependant ressentir des contractions dans le ventre et avoir des saignements comparables au règles, parfois même avec des caillots.
L'œuf n'est évacué à ce stade que dans 3% des cas. Les saignements ne sont pas la preuve que l'oeuf est expulsé. Il faut donc toujours vous rendre à la troisième consultation.

La troisième consultation, 36 à 48 heures plus tard

C'est la prise du misoprostol (Mifégyne), l'analogue des prostaglandines qui favorise l'expulsion de l'oeuf. Entre-temps, il a pu y avoir déjà des saignements modérés.
La personne reste sous surveillance, au repos dans un fauteuil, pendant 4 heures. Elle reçoit des calmants en cas de douleur.
L'expulsion peut survenir pendant cette attente, mais même dans le cas contraire, la personne rentre chez elle après ces 4 heures.

S'il n'y a pas encore eu d'expulsion dans les 3 premières heures, on donne de plus en plus souvent une deuxième dose de prostaglandines pour augmenter l'efficacité et la rapidité d'action. Cela permet à trois quart des patientes d'expulser l'œuf avant la sortie du centre.
l'expulsion peut avoir lieu plus tard à domicile.

Aprés l'expulsion et en cas de rhésus négatif, la personne reçoit une injection d'immunoglobulines anti-D, pour éviter une immunisation contre le rhésus positif qui risquerait de provoquer une incompatibilité foeto-maternelle lors d'une grossesse ultérieure.
Une échographie de contrôle est prescrite pour s'assurer de l'évacuation de l'œuf. Elle est faite 10 jours après.

Le dernier contrôle

Il se fait 10 à 15 jours après.


S'il a réussi, la personne repart après un examen gynécologique qui vérifie l'absence de complications, et une ordonnance de contraceptif.
En cas d'échec, avec une grossesse qui évolue encore : on pratique ensuite une aspiration. Le nombre d'échecs est fortement diminué depuis qu'on utilise une double dose de misoprostol.
Si la grossesse est arrêtée mais non expulsée, on a le choix entre l'aspiration et le simple contrôle échographique après les règles suivantes, qui vont éliminer la muqueuse. L'échographie vérifie que l'utérus est maintenant vide.

Les contre-indications

D'une manière générale, ce sont avant tout les femmes de plus de 37 ans qui fument. Cette interdiction vient des débuts de l'IVG, avec les prostaglandines injectables que l'on employait pour améliorer son efficacité. Ces premières techniques ont provoqué des accidents cardiaques après l'injection, chez des fumeuses aux coronaires déjà atteintes par le tabac. Depuis, on utilise un analogue des prostaglandines en comprimés, qui sont mieux tolérées. Ce type de médicament conserve les mêmes contre-indications par prudence ; en revanche, il n'existe plus de limite d'âge chez les non-fumeuses.

Les contre-indications propres au RU 486 sont l'insuffisance surrénale chronique et les traitements par corticoïdes au long cours, car le RU contrarie leur action, l'asthme sévère, la porphyrie héréditaire.

Les contre-indications de toute IVG sont les anomalies de la coagulation, les traitements anti-coagulant .

Les contre-indications obstétricales du RU sont d'abord les aménorrhées de plus de 49 jours ; au-delà, l'efficacité est moindre et les saignements sont plus importants. La période d'aménorrhée se calcule depuis les dernières règles.

La méthode médicamenteuse est aussi refusée quand il y a une probabilité de grossesse extra-utérine , un gros fibrome utérin , un stérilet resté en place.

Les problèmes psychologiques sont les non-indications les plus fréquentes, c'est à dire les indications qui, bien que justifiant l'IVG, ne justifient pas l'emploi du RU486 : les femmes ne voulant pas voir leur avortement, car l'évacuation du foetus est évidente, ou celles qui sont peu disponibles ou mal structurées et qui risquent de ne pas se rendre au contrôle.

Les effets secondaires

Il faut s'attendre à avoir des saignements pendant une moyenne de 10 jours, parfois jusqu'aux règles suivantes. Il faut éviter de mettre des tampons périodiques pendant cette période, ainsi que les bains, pour ne pas favoriser les infections.
Les douleurs sont fréquentes, mais restent au même niveau que des règles un peu douloureuses et sont brèves. Les médicaments contre la douleur sont finalement rarement nécessaires.
Les troubles digestifs, surtout les nausées, sont fréquents mais souvent peu intenses, et facilement traités.

Les autres indications de la Mifégyne

Mis à part l'interruption médicamenteuse de grossesse intra-utérine, ce traitement est utilisé pour préparer des interruptions de grossesse pus tardive ou déclencher le travail.


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Post by sarihamid Fri 9 Dec - 18:44


Interuption de grossesse par aspiration

La méthode

L'aspiration de l'œuf dans la cavité utérine est une technique utilisée pour l'interruption volontaire de grossesse. On peut la réaliser jusqu'à quatorze semaines d'aménorrhée. Cette méthode était connue sous le nom de méthode Karman.

Comment cela se passe?

Elle se pratique sous anesthésie locale ou anesthésie générale .
Le médecin commence par dilater le col de l'utérus soit avec des bougies de taille croissante ou avec le RU486 . La taille de la dilatation dépend du stade de la grossesse.
Ensuite, une sonde reliée à un système d'aspiration par le vide est introduite par le vagin, et aspire le contenu de l'utérus.

Les contre-indications

Il n'y a que celles de l'anesthésie générale , donc très rares dans ce contexte de femme jeune.

Les suites

Elles sont simples.
Des saignements dans les 2 ou 3 jours suivants.

La femme doit prendre la pilule pendant un mois pour permettre à la muqueuse utérine de se renouveler. Le traitement est commencé le lendemain de l'aspiration.

Les infections et les incidents de l'anesthésie générale, qui est très courte, sont également rares.

Quand faut il consulter aprés l'aspiration?

Une visite de contrôle est nécessaire dans le mois qui suit l'aspiration chez votre médecin. Mais vous devez consulter avant si:

vous êtes inquiète,
vous avez de la fièvre,
vous avez des douleurs persistantes malgré la prise de médicament anti douleur du type paracétamol,
vous avez des pertes de sang importantes ou persistantes,
vous avez un malaise.


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Post by sarihamid Fri 9 Dec - 18:50



Les suites des IVG


Le suivi des interruptions volontaires de grossesse est à la fois médical et psychologique. D'un point de vue médical, les suites sont simples, sans complication depuis que l'IVG est médicalisée. L'aspect psychologique est plus nuancé. En effet, même si la décision est fermement prise, il y a toujours un cap difficile à passer, mélange de deuil, de prise de conscience, de remords parfois.

Les suites normales

Ce sont des saignements d'abondance modérée qui durent quelques jours et qui cèdent aux premiers jours de la reprise de pilule. Il est indispensable de la prendre après une IVG pour restaurer une muqueuse utérine de bonne qualité.

Les complications médicales

Les saignements
Si les saignements ou métrorragies sont trop abondants, ils peuvent disparaitre avec des médicaments anti-hémorragiques. S'ils persistent et s'accompagnent plus ou moins de fièvre, il faut rechercher une infection ou la rétention d'une partie de l'œuf qui nécessiterait une aspiration.

Les hémorragies qui surviennent une douzaine de jours après la prise du misoprostol, au cours de la technique médicamenteuse, sont liées à une rétention du placenta : le médecin doit alors pratiquer une aspiration ou prescrire des médicaments qui vont favoriser l'expulsion.

Les infections
Une rétention de l'œuf peut entraîner une infection avec fièvre et douleurs.
Cela se résout en général par des médicaments contre le saignement et des antibiotiques , et l'évacuation se fait au cours des règles suivantes.

Parfois l'aspiration est nécessaire : elle est possible sous anesthésie locale , mais l'anesthésie générale peut être préférée en prévision d'un complément par un curetage , qui est plus douloureux.

Les séquelles à moyen ou long terme

En cas d'infection qui s'est étendue aux trompes , le traitement antibiotique peut être insuffisant, et l'infection reste larvée, chronique. Cela peut entraîner une stérilité secondaire par rétrécissement sur les trompes. Le traitement associera antibiotiques et chirurgie et éventuellement une cœlioscopie.

Les complications psychologiques

Quand on décide d'une IVG, on ne voit que les motifs pour le faire, cela paraît une évidence.
Mais une fois que l'acte est pratiqué, la femme réalise beaucoup plus sa signification : elle a perdu un enfant potentiel. Le travail de deuil envers cet enfant qui n'a pas pu naître est rendu plus difficile par le sentiment de culpabilité ou le remords qui peut la marquer profondément à son insu.

Une psychothérapie de soutien est souvent nécessaire, pendant plusieurs mois pour aider la personne à se libérer ou accepter ce sentiment.

La contraception apres l'IVG

La contraception est nécessaire après une IVG.

Elle permet d'éviter la survenue d'une nouvelle grossesse
Après un curetage, il peut persister une adhérence entre les parois de l'utérus. On peut prévenir cela par une pilule prise le cycle qui suit l'IVG. Cela permet d'obtenir une muqueuse bien développée, qui s'élimine au cours des règles suivantes.

Une visite médicale de contrôlé est nécessaire après une IVG.


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Post by sarihamid Fri 9 Dec - 18:56



Interruption volontaire de grossesse et Loi



Définition

L'interruption volontaire de grossesse, décision personnelle non motivée par de graves problèmes médicaux, est légalisée en France et dans certains pays. Elle doit avoir lieu dans les premières semaines de grossesse, dans les 7 semaines qui suivent les règles par médicament ou avant14è semaines par aspiration ou curetage. Les semaines sont comptées à partir du premier jour des règles, la grossesse est confirmée par un dosage hormonal et sa date de début et la place de l'embryon dans la cavité utérine est objectivée par une échographie pelvienne.


Pourquoi une IVG?

Une grossesse non voulue ou non acceptée

Cela peut être un échec de la contraception : par erreur d'utilisation le plus souvent ou par défaillance du moyen contraceptif (déchirure de préservatif, utilisation de diaphragme ou de spermicides ...), ou à cause d'un médicament qui diminue l'efficacité de la pilule ou du stérilet .

Cela peut faire suite à une absence de contraception ce qui est très fréquent chez les adolescentes, qui ne s'imaginent pas que les premiers rapports puissent entraîner une grossesse. Mais les célibataires plus âgées, peu motivées par une contraception régulière pour des relations occasionnelles, sont parfois elles aussi peu prévoyantes.
Les femmes en couple sont concernées aussi : elles ne savent pas toujours elles-mêmes si elles sont prêtes ou non à devenir maman, et décident l'IVG devant le fait accompli.
Une grossesse qui serait bien acceptée, mais...

Un changement brutal de situation ne permet pas d'assurer l'éducation et les soins que réclame un enfant (échec du couple, problèmes de santé, etc.).

La future maman peut avoir des problèmes de santé qui rendent dangereuse la grossesse.
Il y a parfois la crainte d'avoir un bébé avec une anomalie génétique importante : mais on entre là dans le domaine de l'avortement thérapeutique ou pour raisons médicales, qui n'a plus de délai légal pour être pratiqué.

Le contexte français

Depuis que l'IVG est légalisée, sa fréquence plafonne à environ 225.000 par an en France, ce qui est la moyenne en Europe.
La date butoir de 12 semaines d'aménorrhée pendant des années, est récemment passée à 14 semaines, s'alignant sur plusieurs pays d'Europe. Elle pose plus de problèmes médicaux, car l'embryon ne peut plus être retiré par simple aspiration sous anesthésie locale à ce stade.
Il y a de plus en plus d'adolescentes concernées par l'IVG ( 11320 mineures en 2001 et 14500 en 2007), ainsi que des femmes de plus de 30 ans, malgré la politique contraceptive très développée.

Les grands principes

La femme doit consulter son médecin et signer sa demande d'IVG en précisant qu'elle a bien été informée des modalités et conséquences possibles. La signature d'un des deux parents est indispensable pour une mineure.

Deux consultations à 8 jours d'intervalle sont obligatoires, avec un entretien social entre les deux consultations qui informe la femme de toutes les possibilités qui peuvent exister comme alternative, et s'enquiert de sa motivation. Cet entretien sert à informer sur toutes les alternatives possibles, en particulier les aides matérielles. En même temps, cette période de réflexion laisse mûrir la décision, qui est toujours difficile psychologiquement.

L'IVG médicamenteuse se fait désormais en ville avec son médecin ou dans un centre agréé.


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