Nourrisson
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Nourrisson
Alimentation du nourrisson
Le lait est l’aliment principal, auquel vont progressivement s’ajouter d’autres ingrédients, au fur et à mesure de la maturation de son tube digestif. Pour chaque type d’aliment, la diversité participera à l’éducation de son goût, et une alimentation variée sera le meilleur moyen d’éviter les carences.
L’alimentation va évoluer en fonction de l’âge.
Le premier âge :
Il va jusqu’à 4-6 mois.
Le nourrisson est soit allaité par sa mère, soit nourri au lait artificiel uniquement, soit encore avec les deux : c’est l’allaitement mixte.
Les laits premier âge répondent à des normes dérivées de la composition du lait de femme. La proportion de protéines et de sucres (dont le lactose), assure les besoins du nourrisson. Ces laits sont peu salés.
Les premiers mois, quand on veut commencer à épaissir les biberons, ou à faire des bouillies, il faut choisir des farines spéciales sans gluten, car l’intestin ne sachant pas forcément bien le décomposer, il existe un risque de déclencher une intolérance au gluten qu’on appelle la maladie coeliaque .
Le deuxième âge :
Il va jusqu’à 12 mois.
C’est aussi la période de la diversification progressive. On préfère maintenant la débuter seulement vers 6 mois, pour diminuer le risque de favoriser des allergies alimentaires . Il faut mettre en dernier les aliments les plus allergisants : oeufs, poisson, et même le lait de soja prôné souvent en cas d’allergies au lactose n’est pas exempt de toute responsabilité.
sarihamid-
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Re: Nourrisson
Allergie aux protéines de vache
L'allergie aux protéines de vaches fait partie des allergies alimentaires. On estime que 5 à 8% des jeunes enfants en France sont atteints d'une allergie alimentaire et que ce nombre devrait doubler d'ici 2014 !
Parmi les allergies alimentaires chez le nourrisson., l'allergie aux protéines de vache est la plus fréquente.
Le mécanisme
La réaction immunitaire de l'organisme contre les protéines de vache peut s'exprimer soit de façon immédiate dès l'introduction du lait de vache dans l'alimentation du nourrisson, ou de façon retardée. Les protéines sont considérées alors comme un allergène par l'organisme et la réaction allergique se met en place.
Le mécanisme ne met pas en jeu les mêmes anticorps selon qu'il s'agit de réaction immédiate (mettant en jeu les immunoglobulines appelées IgE) ou de réaction retardée ne mettant pas en jeu les IgE.
En cas de réaction immédiate, l'enfant va présenter des diarrhées, des vomissements et des douleurs abdominales. Des boutons peuvent apparaître.
En cas de réaction retardée, les signes seront beaucoup plus difficile à appréhender : eczéma , diarrhées à répétition, retard de croissance, éruption de boutons, régurgitations réalisant un véritable reflux gastro-oesophagien . Mais parfois d'autres signes peuvent être au premier plan et rendre le diagnostic beaucoup plus difficile : troubles du sommeil, constipation, malabsorption intestinale, pleurs durant la nuit, coliques du nourrisson , otites à répétition.
Le diagnostic
Généralement il ne pose pas de problème au médecin si l'allergie se manifeste de façon aiguë, car les signes concordent avec l'introduction du lait de vache dans l'alimentation.
Mais lorsque la réaction est retardée, le diagnostic peut être rendu très difficile pour le médecin, car les signes sont parfois très épars. D'où la nécessité de recourir à des tests.
Le test de provocation, consiste à introduire l'allergène dans l'alimentation et d'observer les signes. Cela se fait à l'hôpital et sous contrôle. Il est donc lourd d'emploi.
Les tests biologiques consistant à doser les IgE spécifiques ne sont pas très fiables. De plus, s'il s'agit d'une allergie à forme retardée, les IgE ne seront pas sollicités et les dosages se révèleront négatifs.
Les tests cutanés, appelés "prick tests". On dépose une goutte de l'allergène sur la peau et on fait une petite scarification (incision très superficielle de la peau avec un petit stylet). a lecture du prick tests se fait 1/2 heure après. Mais comme les tests biologiques, ils sont inconstants, en particulier en raison du manque de standardisation des allergènes. Ils demeurent malgré tout un moyen d'éviter le test de provocation.
Le Dialler test est un patch appliqué sur la peau. Il provoque une sudation de la peau qui va diluer les particules de protéines du lait de vache et les mettre en totalité au contact de la peau. On est ainsi certain de la dose délivrée. Ce patch a l'intérêt d'être simple, fiable, d'être prescrit par le médecin et posé par les parents à domicile. Un applicateur facilite la pose et évite les erreurs de manipulation. Le patch est retiré au bout de 48 heures. La lecture sera faite par le médecin 72 heures après la pose. Il s'agit actuellement du test le plus fiable.
Le traitement
Il est très simple car il consiste à remplacer le lait de vache par un lait artificiel.
Les symptômes disparaissent.
sarihamid-
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Re: Nourrisson
Lait maternel
L'allaitement au sein
Le lait est fabriqué par la glande mammaire qui se trouve dans le sein. L'allaitement est le point commun entre tous les mammifères et se trouve donc être l'élément nutritif naturel le mieux adapté à la croissance de l'enfant.
Toutefois les sociétés modernes ne sont pas forcément organisées pour permettre un accomplissement harmonieux de cette pratique ancestrale. C'est pourquoi se sont développés les allaitements artificiels qui sont très bien maîtrisés et qui apportent globalement ce dont l'enfant a besoin pour sa croissance.
Il n'en reste pas moins que le lait maternel reste la nourriture la plus équilibrée pour l'enfant puisqu'il a la particularité de s'adapter naturellement aux besoins de croissance de l'enfant.
Composition du lait maternel
Consistance
Il est adapté spécialement à la physiologie du bébé, en premier lieu à cause de sa consistance : le lait une fois dans l'estomac de l'enfant va obligatoirement coaguler, mais la coagulation du lait de femme se fait en grumeaux beaucoup plus fins que le lait de vache. De ce fait il est beaucoup plus digeste, s'assimile très vite (en une heure et demie) et il est absorbé à 95% par les intestins de l'enfant. Le lait de vache a comme inconvénient de donner des allergies aux protéines de vache et aussi d'être moins bien et plus lentement assimilé.
Composition
La composition du lait varie dans le temps :
En g/l 1-8 j 8-12 j 12-18j 30e j 2 mois
Protides 22 20 18 16 12
Lipides 12 15 18 30 35
Sels minéraux 4.5 4 3 2.5 2.2
glucides 40 50 60 70 70
Anticorps
Le lait maternel contient des anticorps dont le rôle est de permettre à l'enfant de se défendre contre les agressions microbiennes immédiates qu'il va rencontrer dès le premier jour de sa vie. On sait par exemple que les diarrhées infectieuses sont beaucoup moins fréquentes chez les nourrissons nourris au sein que ceux prenant des laits artificiels.
Par ailleurs le lait maternel est absolument et totalement stérile, à la différence du biberon qui doit être stérilisé pour être sans danger.
Relation mère enfant
Le fait de donner le sein constitue un rapprochement intime entre la mère et l'enfant. La construction psychologique, affective et émotionnelle de l'enfant est sans doute meilleure avec un allaitement au sein.
Un mot sur le lait artificiel
Cela dit :
Les laits artificiels présentent toutes les garanties de salubrité, d'équilibre et de composition.
Ne pas nourrir son enfant au sein ne veut pas dire qu'on ne l'aime pas, ni qu'on ne lui fait pas profiter de ce qu'il y a de meilleur pour lui.
Lactarium
En France les lactariums doivent être agrées pour collecter et distribuer le lait maternel humain. Le lait est dans ce cas un produit de santé soumis à de nombreux contrôle. L'agence française de sécurité sanitaires des produits de santé met en garde contre les échanges de lait par internet en raison du risque de transmission d'agents infectieux, bactéries et virus (en particulier VIH, virus des hépatites et de la rubéole).
L'allaitement au sein
Le lait est fabriqué par la glande mammaire qui se trouve dans le sein. L'allaitement est le point commun entre tous les mammifères et se trouve donc être l'élément nutritif naturel le mieux adapté à la croissance de l'enfant.
Toutefois les sociétés modernes ne sont pas forcément organisées pour permettre un accomplissement harmonieux de cette pratique ancestrale. C'est pourquoi se sont développés les allaitements artificiels qui sont très bien maîtrisés et qui apportent globalement ce dont l'enfant a besoin pour sa croissance.
Il n'en reste pas moins que le lait maternel reste la nourriture la plus équilibrée pour l'enfant puisqu'il a la particularité de s'adapter naturellement aux besoins de croissance de l'enfant.
Composition du lait maternel
Consistance
Il est adapté spécialement à la physiologie du bébé, en premier lieu à cause de sa consistance : le lait une fois dans l'estomac de l'enfant va obligatoirement coaguler, mais la coagulation du lait de femme se fait en grumeaux beaucoup plus fins que le lait de vache. De ce fait il est beaucoup plus digeste, s'assimile très vite (en une heure et demie) et il est absorbé à 95% par les intestins de l'enfant. Le lait de vache a comme inconvénient de donner des allergies aux protéines de vache et aussi d'être moins bien et plus lentement assimilé.
Composition
La composition du lait varie dans le temps :
En g/l 1-8 j 8-12 j 12-18j 30e j 2 mois
Protides 22 20 18 16 12
Lipides 12 15 18 30 35
Sels minéraux 4.5 4 3 2.5 2.2
glucides 40 50 60 70 70
Anticorps
Le lait maternel contient des anticorps dont le rôle est de permettre à l'enfant de se défendre contre les agressions microbiennes immédiates qu'il va rencontrer dès le premier jour de sa vie. On sait par exemple que les diarrhées infectieuses sont beaucoup moins fréquentes chez les nourrissons nourris au sein que ceux prenant des laits artificiels.
Par ailleurs le lait maternel est absolument et totalement stérile, à la différence du biberon qui doit être stérilisé pour être sans danger.
Relation mère enfant
Le fait de donner le sein constitue un rapprochement intime entre la mère et l'enfant. La construction psychologique, affective et émotionnelle de l'enfant est sans doute meilleure avec un allaitement au sein.
Un mot sur le lait artificiel
Cela dit :
Les laits artificiels présentent toutes les garanties de salubrité, d'équilibre et de composition.
Ne pas nourrir son enfant au sein ne veut pas dire qu'on ne l'aime pas, ni qu'on ne lui fait pas profiter de ce qu'il y a de meilleur pour lui.
Lactarium
En France les lactariums doivent être agrées pour collecter et distribuer le lait maternel humain. Le lait est dans ce cas un produit de santé soumis à de nombreux contrôle. L'agence française de sécurité sanitaires des produits de santé met en garde contre les échanges de lait par internet en raison du risque de transmission d'agents infectieux, bactéries et virus (en particulier VIH, virus des hépatites et de la rubéole).
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Re: Nourrisson
vos sujets sont trés utile peut etre si possible qu'on crée une version téléchargeable de vos sujets sous forma pdf
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Re: Nourrisson
Je te fais confiance Admin , l'essentiel est de rendre notre cher forum à son Top.
Merci mon ami.
sarihamid-
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Re: Nourrisson
Laits artificiels
Définition :
Un lait artificiel est un lait pour nourrisson dont les composants sont choisis pour trois qualités : similitudes avec les composants du lait maternel, intérêt pour la croissance du bébé, et bonne digestibilité.
Selon les éventuels problèmes digestifs du bébé, il y a différents types de lait proposés.
Les laits premier âge :
Ils sont utilisés depuis la naissance jusqu’à 4-5 mois, et comprennent des laits maternisés, très proches du lait maternel et des laits modifiés ou adaptés .
Les points communs :
Ces laits ont un faible taux de protéines , et sont partiellement écrémés. En revanche, ils sont enrichis en acides gras essentiels dont l’acide linoléique, qui joue un rôle important dans le développement du cerveau.
Ils sont pauvres en sels minéraux, et le rapport calcium-phosphore est basé sur celui du lait de femme.
Ils sont supplémentés en vitamines ; toutefois l’ajout de vitamine de reste utile.
Les laits maternisés :
Ils ont moins de caséine (la protéine du lait), ce qui améliore la digestibilité, et sont sucrés (à 70 g/l) avec 100% de lactose.
Ils ne sont pas supplémentés en fer.
Les laits modifiés :
Ils sont aussi sucrés, mais avec seulement 70% de lactose.
Ils ont un rapport protéines solubles sur caséine de 20/80, ce qui diminue le risque de régurgitation. En revanche, ils peuvent provoquer, des allergies aux protéines du lait de vache...
Leurs avantages respectifs :
Ces laits présentent chacun des avantages et des inconvénients. Le choix du lait dépendra de chaque enfant.
Leur composition en protéines et minéraux évite de surcharger le travail des reins, encore modérément performants. On peut les donner à la demande à condition de bien respecter la dilution : la mesure doit être arasée et non bombée. Chaque mesure correspond à 30 g d’eau. Un apport supplémentaire en eau n’est indispensable qu’en cas de forte chaleur.
Le faible taux de caséine de ces laits améliore la digestion, mais par contre l’ajout d’autres protéines peut augmenter le risque d’allergie aux protéines du lait de vache.
Pour les bébés qui présentent un risque allergique, il faut choisir des laits hypoallergéniques qui contiennent des protéines déjà fractionnées.
Le sucrage au lactose augmente la fermentation, et améliore ainsi la vitesse du transit intestinal ainsi que l’absorption du calcium ; de plus, il diminue les infections. Par contre, il peut déclencher des régurgitations ou des coliques ; il faut alors prendre un lait moins riche en lactose.
L’enrichissement en acides gras essentiels et la diminution du taux global des lipides améliore la croissance du système nerveux tout en diminuant les risques vasculaires ultérieurs.
L’enrichissement en vitamines permet de ne pas ajouter trop tôt les jus de fruits, responsables de régurgitations, d’irritations de l’oesophage et d’allergies.
Les laits deuxième âge :
Ils sont donnés à partir de l’âge de 4-5 mois, en fonction de l’avis du pédiatre.
Les points communs :
Les laits deuxième âge sont beaucoup plus riches en protéines (24g/l) que les laits premier âge, avec en particulier 80% de caséine.
Ils sont plus sucrés (87g/l) avec un taux de lactose ne dépassant pas 70%.
Il sont toujours enrichis en acide linoléique pour la croissance cérébrale, et en taurine, dont on connaît maintenant le rôle dans le développement du système nerveux.
Ils sont un peu plus riches en sels minéraux, sauf en ce qui concerne le sodium de façon à ne pas favoriser d’hypertension artérielle sur des terrains prédisposés.
Ils sont supplémentés en fer (8g/l) dont la demande est très importante jusqu’à l’âge de 18 mois, permettant de limiter les infections, les troubles digestifs et les risques d’anémie.
Les laits particuliers :
Les laits acidifiés :
Lait Pélargon : l’acidification améliore la digestibilité de la caséine et favorise le transit. Il est proposé dans les divers troubles digestifs en particulier les coliques du nourrisson .
Il est sucré au lactose et au saccharose.
Les laits hypoallergéniques :
Ce sont les protéines solubles qui sont fractionnées et qui perdent leur pouvoir potentiellement allergisant.
Les laits pauvres en lactose :
Ils sont employés dans les diarrhées sévères de façon à éviter une sensibilisation pendant que la muqueuse est fragilisée : ce sont par exemple le HN 25, HN RL, etc.
Les laits sans lactose sont en fait des solutions de réhydratation à la phase aiguë de la diarrhée : Diargal et AL 110.
Les laits anti-reflux :
Ils sont épaissis par de l’amidon de maïs ou de riz, la texture légèrement gélifiée diminuant la tendance du lait à refluer de l’estomac vers l’oesophage. De plus, ils diminuent l’agressivité des sucs gastriques.
Ils sont préconisés dans les reflux importants ou qui semblent causer des douleurs au bébé.
Les règles d’utilisation :
Il faut bien respecter la dilution : la mesurette doit être pleine à ras et non bombée. On compte une mesurette par 30 g d’eau. On est ainsi certain que le lait est à la bonne concentration.
La quantité de lait est déterminée par le pédiatre en fonction du poids et de la croissance. Il y a des petits et gros mangeurs, l’important est donc la courbe de poids, qui doit être parallèle aux courbes de références. Il est indispensable que l’enfant reste dans son couloir car l’obésité se prépare très tôt.
Il vaut mieux se fonder sur le rythme de l’enfant jusqu’à l’âge de six semaines. Ensuite, on peut progressivement essayer de moduler les horaires. Pour aider bébé à avoir des nuits un peu plus longues, on commencera par épaissir progressivement le biberon du soir avec une farine adaptée, sans gluten.
Ensuite, en augmentant la concentration, on parviendra petit à petit à la consistance de la bouillie. C’est à partir de là que l’enfant va commencer à manger à la cuillère. C’est aussi le premier pas vers l’introduction prudente de nouveaux aliments, aux alentours de 5-6 mois. Mais jusqu’à 1 an, le lait deuxième âge va rester son aliment principal.
sarihamid-
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Re: Nourrisson
Biberon
Le biberon est l'accessoire indispensable dans la panoplie de la jeune maman. Que celle-ci soit novice ou expérimentée, il y a certaines choses à connaître.
La stérilisation
Avant de le remplir de lait , on doit nettoyer le biberon, en utilisant un écouvillon, ou en mettant le biberon à la machine à laver. Toutefois, cette dernière solution est à déconseiller, certaines machines déréglée pouvant laisser des dépôts de produits sur les parois du biberon.
Il en est de même pour les tétines.
Différentes techniques de stérilisation existent : la chaleur (sorte d'autoclave), la stérilisation chimique avec un produit mis dans un bac de lavage.
De plus en plus de puéricultrices reviennent sur la notion de stérilisation : un simple lavage avec de l'eau, du liquide vaisselle, un écouvillon et surtout un abondant rinçage suffisent sans qu'il soit besoin de stériliser les biberons.
Le chauffage
Le mieux est incontestablement le chauffe-biberon électrique. Le minuteur permet de calculer le temps idéal.
A proscrire : le micro-ondes. En effet, les parois du biberon peuvent rester froides alors que le liquide est brûlant à l'intérieur.
Quoi qu'il en soit, avant de donner le biberon, vous devez impérativement vérifier la température du liquide en projetant quelques gouttes sur le dos de votre main.
La position
Il est d'abord indispensable de s'installer confortablement. L'idéal c'est un fauteuil, pour être en position demi-assise, mais une chaise pas trop droite peut convenir. L'important est que la maman se sente bien, car de sa position dépendra le confort de l'enfant.
Prenez l'enfant dans vos bras et appuyez sa tête au creux de l'un de vos coudes.
En lui caressant le visage vous le mettrez en état d'éveil. Il vous suffira de mettre la tétine juste à la commissure de ses lèvres pour qu'il ouvre la bouche.
Vous n'aurez généralement pas besoin de lui introduire la tétine dans la bouche, il va s'en emparer très vite.
La tétée
Inclinez le biberon de façon à ce que l'aire se retrouve au fond du biberon.
Il est indispensable de bien régler le débit. Les biberons grâce à la forme de la tétine et à l'orientation de ses trous permet de régler le débit. Dans certains modèles on peut aller jusqu'à 3 vitesses, parfois plus.
L'apparition de petites bulles d'air qui remontent depuis la tétine vers le fond du biberon témoigne de l'efficacité de la succion.
Il faut parfois retirer doucement la tétine de la bouche de l'enfant si celle-ci a été écrasée par la succion ou si le trou s'est bouché. Le simple fait de remettre le biberon à la verticale permettra à la tétine de reprendre sa forme initiale.
Chaque enfant a son rythme. Certains sont goulus au début, puis s'arrêtent et s'endorment en cours de tétée pour reprendre après ; d'autres sont bien réguliers ; d'autres aussi mettent beaucoup de temps à démarrer la tétée. Il est indispensable de respecter ce rythme imposé par l'enfant.
La durée d'une tétée est variable : de 10 à 20 mn, rarement plus.
Après la tétée
Au cours de la tétée au biberon, l'enfant avale de l'air qui reste dans l'estomac. Cet air doit être évacué, sous peine que le contenu de l'estomac régurgite sous la pression de la remontée de cette bulle d'air.
Deux techniques possibles pour le rot : soit l'enfant est allongé sur le ventre, soit on le tient en position verticale.
Cette seconde solution est généralement celle choisie par la plupart des mamans : vous êtes debout, l'enfant est contre vous, ses fesses sur votre coude replié, son menton appuyé contre votre épaule que vous aurez protégé par un linge. Vous lui tapotez doucement fesses. Le rot survient généralement en moins d'une minute. Mais cela peut mettre plus de temps. Si au bout de cette minute le rot n'est pas survenu, mettez l'enfant en position demi-assise dans un siège du type babyrelax adapté à son âge.
Les petits incidents
L'enfant s'étrangle. Ca peut arriver, ce n'est pas grave, il suffit de le remettre en position verticale et d'attendre qu'un petit effort de toux élimine le lait qui a fait fausse route.
Les régurgitations . En cours de biberon c'est tout à fait courant. Si cela se répète, il suffit de donner le tiers du biberon, puis de vous lever, de le mettre la tête sur votre épaule et de lui tapoter doucement le dos pour qu'il fasse son rot.
Qu'il le fasse ou non, cette petite interruption permet de reprendre la tétée sans qu'une nouvelle régurgitation survienne. Si les régurgitations sont systématiques et en particulier s'il s'agit de lait caillé, cela peut signifier que votre enfant a un reflux gastro-oesophagien .Il faut en parler à votre médecin.
Il s'endort en cours de tétée. Il faut savoir être patiente, mais ne pas hésiter à la stimuler.
Le simple de fait de lui retirer la tétine et de lui chatouiller la commissure des lèvres avec, fait que généralement il va se réveiller.
Les rations
Si on fabrique le lait à partir de poudre, on doit mettre une cuillère mesure arasée (donc pas bombée) par 30 g d'eau.
Le calcul est assez simple : vous prenez les trois premiers chiffres du poids en grammes auquel vous ajoutez 250. cela vous donne la quantité de lait que vous devez donner par 24 heures. Vous divisez cette quantité par le nombre de biberons au cours de la journée.
Exemple de calcul :
Poids du bébé = 5 000 g
500 + 250 = 750
Ration : 750/5 = 5 biberons de 150 g
Nombre de biberons
Jusqu'à l'âge de 6 à 8 semaines, l'enfant est généralement à 6 biberons par jour, parfois 7 pour certains. Ce dernier peut être supprimé à partir de l'âge de 8 à 12 semaines.
Entre 0 et 2 mois : 6 repas/jour soit un repas toutes les 3 heures. Exemples d'horaires : 6-9-12-15-18-21 h.
Entre 2 et 4 mois : 5 repas/jour soit un repas toutes les 4 heures. Exemples d'horaires : 6-10-14-18-22 h.
A partir de 4 mois : 4 repas/jour soit : 7-12-16-20 h.
Variations
Chaque enfant possède un rythme qui lui est propre. Il est donc conseillé de s'adapter à ce rythme en restant toutefois dans des rythmes comme définis ci-dessus.
Le mieux est d'attendre le réveil spontané de l'enfant ou ses pleurs de faim. Généralement, cela suffit à régler le rythme. Il est toutefois importer de laisser un intervalle compris entre 2 h 30 et 3 heures entre deux biberons.
Si votre enfant ne mange pas tout, ne le forcez pas, et n'hésitez pas à jeter le surplus.
S'il ne se réveille pas pour sa tétée, laissez-le dormir. Il ne laissera pas mourir de faim.
A éviter
Donner le biberon debout, ou en marchant ou en téléphonant.
Donner le biberon comme une corvée.
Le réveiller pour manger.
Ne pas avoir la patience qu'il fasse son rot.
Epaissir systématiquement le repas du soir avec une farine pour le "caler" pour toute la nuit.
Psychologiquement
Le moment du biberon est un échange, à la fois dans les regards et même dans les odeurs. C'est au cours de ces instants qu'il sera le plus proche de sa mère et qu'il nouera avec elle des rapports affectifs très forts. Le biberon, comme l'allaitement est donc un moment privilégié.
sarihamid-
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Re: Nourrisson
Merci Sarihamid pour ce dossier special "NOURRISSON",qui,j'espere n'est pas encore termine!!!
Cependant,le sujet serait complet,si tu nous rajoutes les differents Biberons a prescrire pour certaines maladies du nourrisson;Tels:Biberon Anti-aerophagie,et anti-regurgitation,etc....
Cependant,le sujet serait complet,si tu nous rajoutes les differents Biberons a prescrire pour certaines maladies du nourrisson;Tels:Biberon Anti-aerophagie,et anti-regurgitation,etc....
tedles-
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Re: Nourrisson
Pleurs du nourrisson
Définition
Chez l'enfant qui ne parle pas encore, le problème est compliqué car il ne peut exprimer la raison de ses pleurs. Il peut pleurer pour plusieurs raisons : il a faim ou soif, quelque chose le dérange, il ressent une douleur quelque part qu’il ne sait exprimer, il veut être pris dans les bras ou rassuré, ses couches sont mouillées, il a trop chaud, il a fait un cauchemar, il ne parvient pas à s'endormir, etc.
Points importants
Les pleurs chez le bébé qui ne fait pas encore une nuit complète (en général moins de 3 mois).
La plupart du temps il se réveille parce qu'il a faim, et c'est toujours à peu près vers la même heure à laquelle il se met à crier. Si vous observez bien, en général il pleure sans larmes, de façon régulière, et son cri est bien celui que vous lui connaissez habituellement. La plupart du temps, la prise du sein ou du biberon calme les cris et il se rendort (dans la mesure du possible, n'oubliez pas de lui faire faire son rôt à la fin du biberon).
Par contre, deux autres situations sont possibles :
Il refuse le sein ou le biberon. Dans ce cas, le refus du sein, surtout s’il s’accompagne d’une constipation (pas une seule selle dans la journée) doit faire consulter le médecin, car cela peut correspondre à une invagination intestinale aiguë .
Il continue à pleurer après la tétée. Généralement, il finit par se calmer. Mais si cela continue pendant plus de 30 mn, c'est qu'il y a autre chose : il faut donc appeler le médecin.
Les pleurs chez le bébé qui ne se réveille plus la nuit
Même chose que précédemment : quelque chose le gène ou bien il est malade. De quoi dispose t-on pour s’orienter ? En fait de pas grand-chose : la température, la présence de diarrhées ou de constipation, des vomissements ou des régurgitations. Dans ce cas, ce sont ces signes-là qui sont en avant et qu’il faudra examiner un peu plus.
Les pleurs au cours de la journée
Le nourrisson dort encore beaucoup. Jusqu’à l’âge de 4-6 mois, il s’endort encore en sommeil paradoxal , c’est à dire en sommeil agité. Les pleurs ne sont pas le témoin d’un problème, mais de son endormissement. Cela dit, ils doivent cesser en quelques instants. Si ce n’est pas le cas, c’est qu’il y a un problème. Dans ce cas, changez-le et prenez-lui sa température. L’absence de selles, des vomissements, de la fièvre ou de la diarrhée imposent de revoir le problème par ce bout-là.
Raisonnement du médecin
Dans 80% des cas, le médecin appelé sur place se trouvera confronté à l'une des 3 raisons classiques :
-La poussée dentaire a lieu à partir de 7 mois. Visiblement l'enfant a mal aux dents et il bave. Elle peut donner une fièvre à 40. Traitée essentiellement à l'aspirine ou au paracétamol.
-L'otite (la plupart du temps simplement congestive, secondaire soit à une rhinopharyngite , une angine , une poussée dentaire). Elle sera traitée sur place par un anti-inflammatoire en suppositoire et du paracétamol. Dès le lendemain par un antibiotique si nécessaire.
-Le spasme digestif (généralement provoqué par la distension d'une poche de gaz) sera calmé par un antispasmodique après qu'aient été éliminées toutes les causes de douleur abdominale. Chez le nourrisson, c’est la fameuse colique du nourrisson .
Dans ces 3 cas, une fièvre est très souvent associée.
Dans 10 % des cas, le médecin grâce à l'examen trouvera une cause et soit donnera un traitement, soit enverra (rarement) l'enfant à l'hôpital. La cause dépend des signes qu’il aura découverts.
Dans les 10% restants, l’enfant n’est pas malade. Il a eu peur (fréquent vers le 8ème mois), il ne veut pas dormir, il a eu une contrariété, etc. En général, le seul fait de le prendre dans les bras calme les pleurs... qui vont recommencer dès qu’on le recouche ou qu’on fait mine de s’éloigner. Tout cela témoigne de sa prise de conscience de tout ce qui l’entoure et débute vers 8-9 mois. Cela dit, c’est ce qu’on appelle un diagnostic d’élimination : le médecin pense que c’est cela parce que tout est normal. La surveillance est donc nécessaire et il faudra appeler à nouveau le médecin si quelque chose d’autre apparaît.
Définition
Chez l'enfant qui ne parle pas encore, le problème est compliqué car il ne peut exprimer la raison de ses pleurs. Il peut pleurer pour plusieurs raisons : il a faim ou soif, quelque chose le dérange, il ressent une douleur quelque part qu’il ne sait exprimer, il veut être pris dans les bras ou rassuré, ses couches sont mouillées, il a trop chaud, il a fait un cauchemar, il ne parvient pas à s'endormir, etc.
Points importants
Les pleurs chez le bébé qui ne fait pas encore une nuit complète (en général moins de 3 mois).
La plupart du temps il se réveille parce qu'il a faim, et c'est toujours à peu près vers la même heure à laquelle il se met à crier. Si vous observez bien, en général il pleure sans larmes, de façon régulière, et son cri est bien celui que vous lui connaissez habituellement. La plupart du temps, la prise du sein ou du biberon calme les cris et il se rendort (dans la mesure du possible, n'oubliez pas de lui faire faire son rôt à la fin du biberon).
Par contre, deux autres situations sont possibles :
Il refuse le sein ou le biberon. Dans ce cas, le refus du sein, surtout s’il s’accompagne d’une constipation (pas une seule selle dans la journée) doit faire consulter le médecin, car cela peut correspondre à une invagination intestinale aiguë .
Il continue à pleurer après la tétée. Généralement, il finit par se calmer. Mais si cela continue pendant plus de 30 mn, c'est qu'il y a autre chose : il faut donc appeler le médecin.
Les pleurs chez le bébé qui ne se réveille plus la nuit
Même chose que précédemment : quelque chose le gène ou bien il est malade. De quoi dispose t-on pour s’orienter ? En fait de pas grand-chose : la température, la présence de diarrhées ou de constipation, des vomissements ou des régurgitations. Dans ce cas, ce sont ces signes-là qui sont en avant et qu’il faudra examiner un peu plus.
Les pleurs au cours de la journée
Le nourrisson dort encore beaucoup. Jusqu’à l’âge de 4-6 mois, il s’endort encore en sommeil paradoxal , c’est à dire en sommeil agité. Les pleurs ne sont pas le témoin d’un problème, mais de son endormissement. Cela dit, ils doivent cesser en quelques instants. Si ce n’est pas le cas, c’est qu’il y a un problème. Dans ce cas, changez-le et prenez-lui sa température. L’absence de selles, des vomissements, de la fièvre ou de la diarrhée imposent de revoir le problème par ce bout-là.
Raisonnement du médecin
Dans 80% des cas, le médecin appelé sur place se trouvera confronté à l'une des 3 raisons classiques :
-La poussée dentaire a lieu à partir de 7 mois. Visiblement l'enfant a mal aux dents et il bave. Elle peut donner une fièvre à 40. Traitée essentiellement à l'aspirine ou au paracétamol.
-L'otite (la plupart du temps simplement congestive, secondaire soit à une rhinopharyngite , une angine , une poussée dentaire). Elle sera traitée sur place par un anti-inflammatoire en suppositoire et du paracétamol. Dès le lendemain par un antibiotique si nécessaire.
-Le spasme digestif (généralement provoqué par la distension d'une poche de gaz) sera calmé par un antispasmodique après qu'aient été éliminées toutes les causes de douleur abdominale. Chez le nourrisson, c’est la fameuse colique du nourrisson .
Dans ces 3 cas, une fièvre est très souvent associée.
Dans 10 % des cas, le médecin grâce à l'examen trouvera une cause et soit donnera un traitement, soit enverra (rarement) l'enfant à l'hôpital. La cause dépend des signes qu’il aura découverts.
Dans les 10% restants, l’enfant n’est pas malade. Il a eu peur (fréquent vers le 8ème mois), il ne veut pas dormir, il a eu une contrariété, etc. En général, le seul fait de le prendre dans les bras calme les pleurs... qui vont recommencer dès qu’on le recouche ou qu’on fait mine de s’éloigner. Tout cela témoigne de sa prise de conscience de tout ce qui l’entoure et débute vers 8-9 mois. Cela dit, c’est ce qu’on appelle un diagnostic d’élimination : le médecin pense que c’est cela parce que tout est normal. La surveillance est donc nécessaire et il faudra appeler à nouveau le médecin si quelque chose d’autre apparaît.
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Re: Nourrisson
Reflux gastro-oesophagien du nourrisson
Définition
Remontée (régurgitation) du contenu de l’intestin dans l’oesophage.
C’est avant tout un problème lié au nourrisson. Il évolue généralement spontanément vers la guérison.
Ce qui se passe :
Il ne faut pas confondre le reflux (qui est une maladie) avec les régurgitations classiques du nourrisson sous forme de rejets au cours du rôt après la tétée.
Pour qu’il y ait reflux, il faut qu’il y ait au préalable une incontinence (par béance) du sphincter inférieur de l’oesophage (cardia). C’est une malformation du sphincter qui explique la béance sur le plan anatomique et l’incontinence sur le plan fonctionnel.
Le sphincter étant ouvert en permanence, le reflux s’observe dans les 2 cas où il devrait être normalement fermé :
Lorsque le nourrisson est en position allongée (l’absence de pesanteur ne fait plus contrepoids).
Et dans les minutes qui suivent une tétée (plus rien ne s’oppose à la pression exercée par les contractions de l’estomac pour chasser les aliments vers les intestins).
Les signes
Le passage du lait en sens inverse attaque la muqueuse en raison de son acidité expliquant :
-Les pleurs anormaux du nourrisson après la tétée.
-La régurgitation de lait caillé, alors que les simples régurgitations sont faits de lait non caillé.
-La constatation parfois d’une toux chronique la nuit, ou d’infections ORL ou broncho-pulmonaires inexpliquées.
-Et en cas de complication (oesophagite ), la présence de filets de sang mêlés au lait.
Les signes fréquents
Vous consultez avec votre enfant pour :
Des rejets abondants de lait ou des vomissements survenant à la fin du repas ou un peu plus tard à l’occasion du moindre mouvement.
Ils sont avec le temps accompagnés systématiquement de pleurs.
Ces régurgitations se distinguent facilement des simples rejets qui accompagnent le rôt au cours ou après la tétée.
Des épisodes de toux au cours de la nuit associés à des infections ORL à répétition le jour.
Les signes plus tardifs
Des pleurs systématiques, à heure fixe après chaque tétée, accompagnés de vomissement sanglants et d’une pâleur inhabituelle (anémie causée par les saignements répétés).
Des tétée de plus en plus courtes (en raison des brûlures).
Une perte de poids.
Exceptionnellement des pauses respiratoires associées à une cyanose .
Au cabinet :
Le pédiatre fait vite la différence entre simple rejet et reflux.
Il demandera un transit gastro-duodénal .
Ou directement une fibroscopie , ce qui est le cas le plus fréquent.
Le traitement :
Repose sur une correction de l’alimentation et de simples précautions :
Épaississement des repas avec des céréales de riz.
Fractionnement des repas pour que l’estomac ne soit pas trop chargé.
Maintien de l’enfant après le repas dans un siège baby relax , le dossier incliné de 30 vers l’arrière.
Suppression de tout vêtement susceptible de lui serrer le ventre.
Éviction de toute atmosphère enfumée.
Les suites :
Le reflux évolue généralement spontanément vers la guérison.
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Re: Nourrisson
Coliques du nourrisson
Les coliques du nourrisson sont des spasmes douloureux qui touchent l'enfant, généralement le garçon, de moins de trois mois.
Signes
Souvent après la tétée, l'enfant se met à pleurer avec des larmes. Visiblement il souffre et est très agité. La crise dure généralement un petit quart d'heure au cours duquel rien ne semble pouvoir le soulager : ni une nouvelle tétée, qu'il refuse d'ailleurs, ni les câlins…Ces pleurs ne sont accompagnés d'aucun autre symptôme (diarrhée, constipation, vomissements, fièvre…)
L'enfant finit souvent par émettre un rot, parfois une petite émission de gaz ou de selles, et il s'apaise aussitôt pour s'endormir.
Tout cela survient chez un nourrisson de moins de 3 mois, généralement un garçon.
Causes
On ne sait pas très bien à quoi correspondent ces crises. Elles ne modifient ni l'appétit, ni la taille, ni le poids qui restent normaux.
Il semblerait que la cause soit due à plusieurs facteurs :
Une immaturité des intestins, qui de ce fait auraient une motricité défaillante ou incomplète, ce qui provoquerait une contraction douloureuse des intestins en amont d'une zone non contractile.
On a évoqué également un phénomène psychologique qui serait la perte du balancement naturel de l'enfant dans le ventre de sa mère. Cela expliquerait que l'enfant soit soulagé lorsqu'on le met dans un " vrai berceau ".
Il semblerait enfin que cette immaturité se complète des fermentations, ce qui explique que certains laits soient mieux digérés que d'autres par l'enfant soumis à ces coliques.
L'attitude des parents
La première fois où ces crises surviennent, en raison de leur intensité, il vaut mieux de toute façon consulter un médecin. Devant la négativité de l'examen, et l'âge de l'enfant il conclura sans doute à une colique du nourrisson et vous donnera les mesures diététiques appropriées.
Les fois suivantes, il ne faut pas donner le sein ou un nouveau biberon à l'enfant en pensant qu'il a encore faim. On peut lui donner un antispasmodique qui sera prescrit par le médecin. Le bercement dans les bras ne sert à rien. En revanche, le bercement latéral (donc dans un vrai berceau) permet à l'enfant de se calmer.
Le traitement
Il repose sur un lait adapté prescrit par le pédiatre.
On donne aussi souvent des antimétéoriques, c'est à dire des médicaments qui ont pour but d'absorber les gaz et donc de diminuer les spasmes.
Les antispasmodiques permettent de diminuer l'intensité des douleurs.
La prévention réside surtout dans le fait de bien lui faire faire son rot s'il est au biberon, et de lui masser doucement le ventre en tournant dans le sens des aiguilles d'une montre.
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pour le topic
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Re: Nourrisson
comme c'est promis voici la version téléchargeable de ce sujet
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Re: Nourrisson
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Re: Nourrisson
Admin wrote:comme c'est promis voici la version téléchargeable de ce sujet
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excellent travail admin , j'ai bien aimé l'idée..
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Re: Nourrisson
Déshydratation du nourrisson
La déshydratation est la baisse de la quantité d’eau dans le corps en dessous d’un niveau acceptable pour l’organisme du nourrisson. Le médecin l’apprécie au moyen de l’examen clinique et grâce à des examens complémentaires simples. C’est un problème qui touche plus particulièrement l’enfant pour deux raisons : d’abord il ne sait pas forcément manifester sa soif lorsqu’il est tout petit, et ensuite, ses réserves en eau sont faibles car ses besoins en eau sont considérables alors que ses capacités d’absorption sont limitées.
Un nourrisson a des besoins en eau correspondant au tiers de son volume d’au extracellulaire, alors que chez l’enfant ces besoins ne sont que de un sixième.
Ce qu'il se passe
Les cellules ne peuvent plus fonctionner si elles sont déshydratées, ne serait-ce que parce que la concentration des sels minéraux y devient intolérable, exactement de la même manière qu’un moteur qui fonctionnerait sans huile.
Il y a trois types de déshydratations :
La déshydratation extracellulaire avec ses signes spécifiques (peau et muqueuses sèches, pouls rapide, diminution du volume des urines).
La déshydratation intracellulaire : soif qui n’est pas exprimée puisque l’enfant ne parle pas, maux de tête et crampes pouvant s’exprimer par des pleurs, troubles de la conscience qui sont d’autant plus graves que la déshydratation est importante.
La déshydratation globale qui associe les deux types de troubles.
Les causes sont soit une insuffisance d’apport en eau, soit un excès des pertes, soit l’association des deux. La déshydratation survient d’autant plus rapidement que l’enfant n’est pas en état de manifester son besoin de boire.
C’est pourquoi chez l’enfant, la déshydratation ne peut être qu’accidentelle ou due à une maladie.
Les signes
Ils dépendent de la gravité de la déshydratation :
Déshydratation simple
Elle n’entraîne qu’une perte de poids inférieure à 5%. Il n’y a pas d’autre signe perceptible. C’est pourquoi chez le tout petit, le moyen le plus simple d’évaluer que l’hydratation est suffisante est de le peser, nu sur la balance, après l’avoir changé, le matin de préférence, avant le biberon. Une diminution du poids devra alerter les parents.
Déshydratation moyenne
La perte de poids est alors entre 5 et 10 %. D’autres signes apparaissent :
Une soif intense avec sécheresse de la bouche,
une raréfaction des urines,
une disparition des larmes,
des pleurs, ou des geignements.
La peau est sèche et garde l'empreinte du pli quand on la pince,
les yeux sont secs et mous,
la fontanelle forme un petit creux.
Parfois un peu de fièvre s’y associe.
Ces signes déjà bien avancés de déshydratation imposent de consulter un médecin.
Déshydratation sévère
Des troubles neurologiques apparaissent : agitation ou au contraire torpeur qui témoignent l’une et l’autre d’un mauvais fonctionnement du cerveau dû à la déshydratation.
La perte de poids est très importante (plus de 10%).
Il se produit également un état de choc qui peut provoquer des convulsions et un coma.
L’attitude du médecin
Il lui suffit d’un simple examen clinique pour constater l’état de déshydratation. Le médecin va alors compenser les pertes en eau en augmentant les biberons d’eau. Il peut également donner des sachets de réhydratation qui sont mieux tolérés et qui permettent une réhydratation rapide. En cas de déshydratation moyenne, le médecin peut juger indispensable l’hospitalisation pour mise sous perfusion. En cas de déshydratation sévère, la question ne se discute même pas. Dans le même temps, il va faire un bilan pour retrouver la cause.
Généralement, en quelques heures le problème est réglé. Tout dépend alors de la cause.
Dans les déshydratations sévères prises tardivement, l’état de choc peut être mortel, et des complications par hémorragies dans les méninges peuvent survenir : l’hématome sous dural .
Les causes
En premier, toutes les causes de diarrhée associées à de la fièvre et des vomissements. C’est le cas de bon nombre de maladies infectieuses au premier rang desquelles se trouve la gastroentérite .
Toutes les causes de fièvre chez l’enfant peuvent être à l’origine d’une déshydratation, surtout si l’enfant est trop couvert, ou si la température de sa chambre est trop élevée.
De la même façon, une fièvre non compensée par des boissons abondantes risquent d’amener rapidement à la déshydratation.
Le coup de chaleur est très fréquent chez l’enfant : local insuffisamment ventilé, voiture fermée au soleil, poussette insuffisamment à l’ombre, etc.
Les comas, qui sont rares chez l’enfant.
La prévention
C’est évidemment de faire boire régulièrement l’enfant, en particulier s’il a de la diarrhée avec de la fièvre et des vomissements. Ne pas hésiter dans ce cas à donner dès le début des sachets de réhydratation orale sans attendre la consultation du médecin
C’est éviter les locaux surchauffés, les couvertures trop épaisses en particulier en cas de fièvre.
En période de grande chaleur, il faut faire boire l’enfant deux fois lorsque les adultes ne boivent qu’une seule.
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Re: Nourrisson
Conjonctivite du nourrisson
Définition
C’est l’inflammation de la conjonctive.
C’est une affection bénigne et fréquente chez le nourrisson.
Elle est d’origine infectieuse dans la majorité des cas.
Elle atteint un oeil ou les deux.
Ce qui se passe :
Les causes de conjonctivite sont presque toujours microbiennes, se produisant au cours d’une infection ORL classique (rhinopharyngite , otite , angine ). C’est en se frottant les yeux en y étalant les sécrétions nasales que le nourrisson infecte ses conjonctives.
Les agents infectieux sont également viraux, très rarement parasitaires (du moins dans les pays occidentaux). Le virus de l’herpès est très rarement en cause.
Les agents allergiques (pollens, poussières) et les agents traumatiques (poussières, brindilles) sont rarement observés chez le nourrisson contrairement à l’enfant et l’adulte.
En revanche, devant une conjonctive qui résiste au traitement ou qui récidive fréquemment, il faut toujours chez le nourrisson penser à une obstruction des canaux lacrymaux.
Les signes habituels
Un oeil rouge et larmoyant.
Une conjonctive tuméfiée, rouge et gonflée (chemosis).
Des croûtes sur les paupières qui sont collées le matin au réveil.
Au cabinet :
Le médecin fera le diagnostic sur la simple observation de l’oeil.
Il examinera tout particulièrement la sphère ORL à la recherche d’une rhinopharyngite, une angine ou une otite.
Il ne demandera pas d’examens complémentaires particuliers et conseillera un traitement local : lavage matin et soir au sérum physiologique, puis instillation 3 à 4 gouttes d’un collyre antibiotique si la présence de pus est importante au bord des paupières.
Il conseillera de continuer les lavages des narines avec instillation matin et soir de sérum physiologique associé à un antibiotique local qu’il prescrira.
Les suites :
Sans problèmes pour les conjonctivites classiques survenant au cours d’un problème ORL.
En cas de récidive (surtout s’il n’existe aucun problème ORL associé), le médecin pensera à une possible obstruction du canal lacrymal et fera consulter un ophtalmologiste pour en évaluer l’importance et prescrire un traitement spécifique qui dans certains cas suscite une petite intervention.
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Re: Nourrisson
Mort subite du nourrisson
Définition
Décès brutal et inattendu du nourrisson.
L’enfant était jusque là parfaitement portant et rien ne pouvait laisser présager une telle fatalité.
La mort subite concerne dans nos pays 1 à 2 naissances pour 1000.
Elle survient vers le 3e mois (90% des cas avant le 5emois).
Ce qui se passe :
La mort subite touche plus facilement le nourrisson :
Né prématuré.
D’un faible poids à la naissance.
Avec un problème neurologique ou cardio-respiratoire à la naissance.
Il existerait des facteurs favorisants :
Une brutale élévation de la température du corps pour des raisons les plus diverses.
Les infections (virales ou bactériennes). La survenue de mort subite est multipliée par 5 au cours de l’hiver.
Un arrêt respiratoire brutal (apnée).
Un reflux gastro-oesophagien .
Et de plus en plus en plus mis en cause : le tabagisme passif dans une famille de gros fumeurs.
D'autres facteurs de risque pouvaient se rajouter : le fait que l’enfant dorme dans une autre chambre que celle de ses parents, le fait que sa mère fume ou boive de l'alcool, le petit poids de naissance de l’enfant (souvent lié à l'alcoolisme de la mère), et le fait que l’enfant dorme dans le même lit que ses parents.
Comment la prévenir ?
En faisant dormir l’enfant sur le dos et non pas sur le ventre comme on l’a longtemps préconisé (exception faite en cas de reflux gastro-oesophagien qui commandera de faire dormir l’enfant calé sur le coté).
On s’est aperçu qu’en suivant parfaitement cette directive, ce type de décès avait diminué de moitié.
Par ailleurs, ne étude parue dans le Lancet en Janvier 2004 a permis de proposer des conseils préventifs supplémentaires :
mettre le nourrisson dans la chambre de ses parents mais pas dans leur lit surtout avant l’âge de 8 semaines,
le coucher sur le dos,
peu couvert,
sans duvet ni couverture,
éviter de fumer,
et proscrire l’alcoolisme chez la mère.
Quelle attitude adopter face au parents ?
Avant tout les déculpabiliser.
Les parents devant la violence de ce traumatisme sont encore trop souvent persuadés qu’ils en sont quelque part à l’origine ( enfant laissé trop seul ! enfant couché trop tôt après avoir mangé ! bain pris trop chaud ! absence de rôt après la tétée ou le biberon ! température négligée ou laissée trop longtemps élevée, etc.).
Cela pose des problèmes socio-familiaux bien souvent difficiles à dédramatiser ( on aurait pas du laisser notre enfant à la nourrice, à la fille au pair, aux grands parents... ).
Ce qu’il faut en retenir :
Nul n’est coupable.
La mort subite survient de façon immédiate et totalement imprévisible.
Rien ne la prévient. Pas même un cri.
Ne surtout pas croire que le prochain enfant à venir aura plus de risques de faire une mort subite. On conseillera cependant pour celui-ci un accompagnement psychologique pour amener les parents à adopter un comportement parfaitement naturel.
Il faut malgré tout rappeler que cet accident dramatique est extrêmement rare. Il n’y aucune raison pour que l’on se polarise sur le fait qu’elle risque d’arriver au point d’adopter une surveillance excessive.
À l’hôpital :
L’autopsie sera toujours pratiquée même si elle a quelque chose de choquant : il s’agit d’être certain qu’il s’agissait bien d’une mort subite et non d’un problème congénital ou génétique pouvant présenter un risque pour les enfants à venir, ou encore d'un phénomène de maltraitance (enfants secoués en particulier).
Dans le cas contraire, on procèdera à une surveillance rapprochée pour le prochain enfant surveillance sous monitoring et on renforcera l’assistance psychologique dont il était question plus haut.
sarihamid-
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Re: Nourrisson
Sténose du pylore chez le nourrisson
Définition
C’est le rétrécissement de l'orifice de vidange de l'estomac vers le duodénum.
Ce qu'il se passe
En temps normal quand l’estomac a fini de malaxer le bol alimentaire, le cardia (partie terminale de l'oesophage qui donne dans l'estomac) s’ouvre pour le laisser passer puis se referme pour empêcher :
ce bol de refluer vers le haut.
la fournée suivante de quitter prématurément l’estomac.
Si le pylore se rétrécit, les aliments n’ont plus qu’une issue, celle de faire demi tour pour la majorité d’entre eux, la minorité ayant réussi à passer.
On ne connaît pas les raisons de ce rétrécissement.
Le déclenchement est brutal
Avec dès le 15e jour :
Des vomissements en jet après le biberon chez un enfant qui hurle et a toujours faim.
C’est une urgence. Appelez en urgence votre médecin ou le service de garde pour une hospitalisation.
Il n’y a aucune raison que vous attendiez plus longtemps pour constater :
Une amaigrissement et un début de déshydratation.
L’absence de selles.
À l’hôpital
Grâce à un transit gastro-duodénal et à l'échographie , la sténose sera confirmée, et un ionogramme effectué pour estimer un début de déshydratation .
Le traitement
Aspiration par une sonde gastrique du liquide restant dans l’estomac.
Réhydratation par perfusion.
Et intervention qui consiste à inciser simplement le muscle.
Les suites
Excellentes.
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Re: Nourrisson
Ventilation assistée chez un nourrisson
D'abord préparation :
-Allongez l'enfant sur une table et sur le dos, les bras en croix. Si ce n’est pas possible laissez-le par terre.
-Placez-vous à ses côtés.
-Mettez l'une de vos mains sur son front, et avec l'autre placée sous le menton, basculez doucement sa tête vers l'arrière.
-Retirez toute chose qui pourrait obstruer sa bouche (bonbon, objet, etc.).
Ensuite respiration artificielle.
Pour cela, appliquez votre bouche à la fois contre le nez et la bouche de l'enfant : votre bouche emprisonne son nez et sa bouche. Puis soufflez comme si vous vouliez gonfler un ballon.
Laissez l'air sortir tout seul.
Cette opération doit être répétée environ 20 fois par minute (Cela revient à compter 1,2,3, soufflez !)
Après chaque insufflation, redressez-vous pour reprendre de l'air frais.
Ce à quoi il faut veiller particulièrement :
De toute façon faire alerter les secours : le Samu (le 15) ou les pompiers (le 18)
Vérifiez que la poitrine de l'enfant se soulève bien lorsque vous faites la respiration artificielle.
Si vous voyez que la poitrine ne se soulève pas, c'est qu'il y a vraisemblablement un corps étranger coincé dans ses voies respiratoires. Dans ce cas, cliquez ici.
Et le coeur ?
Si le pouls est présent, continuez la ventilation
Si le pouls n’est pas présent, il faut faire un massage cardiaque. Mais attention ! vérifiez que vous savez bien prendre le pouls : vous devez sentir un battement avec vos deux doigts sur le cou de part et d’autre de la pomme d’Adam.
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Re: Nourrisson
Tétée impossible
Définition
Le refus de téter inquiète la mère car elle a souvent peur que son enfant soit malade. Pourtant bien souvent il ne s'agit qu'une simple question d'organisation et de patience.
Points importants
Ce refus du sein peut avoir plusieurs raisons :
Le nourrisson est nerveux : il peut l'être parce que c'est sa nature, mais aussi parce que l'entourage ne lui convient pas (trop chaud, trop de lumière, trop de bruit), et enfin parce que la maman elle aussi n'est pas assez sereine (l'enfant le perçoit très bien). Tout doit donc être fait pour que ce soit un plaisir pour la mère comme pour l'enfant. Dans la quasi totalité des cas, tout rentrera alors dans l'ordre.
Le nourrisson est apathique : il vous semble qu'il n'a pas faim ou du moins que le sommeil lui coup l'appétit. Il faut alors le régulariser en lui donnant ses tétées toujours à la même heure. Lors de la tétée, tâchez de ne pas le brusquer, ce n'est pas comme cela que vous le réveillerez. Et s'il oublie carrément une tétée, ne le forcez pas. Faites dégorger le sein grâce à un tire-lait vendu en pharmacie, ou à défaut avec une douche chaude sur les seins, et attendez la tétée suivant. S'il est encore apathique, il faut alors faire appel à un médecin.
Le nourrisson pleure et s'agite : changez-le, faites lui sa toilette, puis installez-vous en prenant votre temps. S'il pleure toujours, il a peut-être un problème ponctuel (fièvre, douleur abdominale, etc.).
Raisonnement du médecin
Il va examiner l'enfant et dans certains cas sera obligé de l'envoyer à l'hôpital pour passer une radiographie de l'abdomen. Mais la plupart du temps, l'examen suffit à trouver la cause :
Une poussée de fièvre dont les causes sont multiples.
Une otite , une angine ou une rhinopharyngite peuvent expliquer cette perte d'appétit : soit parce que les sécrétions nasales étant indigestes lui bloquent l'appétit , soit parce que le passage du lait lui fait mal à la gorge.
Il recherche également un reflux gastro-oesophagien qui explique bien des refus de biberon. La radio est alors indispensable pour confirmer le diagnostic.
Le médecin recherchera aussi une invagination intestinale aiguë en mettant son petit doigt dans l'anus de votre enfant. Au moindre doute, il l'enverra à l'hôpital pour une radio de l'abdomen en urgence.
Mais le plus souvent le refus du biberon s'explique pour de simples raisons diététiques ou d'organisation des tétées. Il faut donc bien vous reporter aux conseils de la maternité, du pédiatre ou de la PMI qui suit votre enfant.
Dernier point, les raisons psychologiques : elles sont rares et existent chez les nourrissons séparés de leur mère (hospitalisation de longue durée, décès de la maman, etc.). Mais ces cas sont suffisamment marqués pour que la cause soit alors évidente.
Votre attitude
L'allaitement au sein
Il ne peut se faire qu'à la condition d'une adéquation étroite entre la mère et l'enfant.
Du côté de la maman. Il faut se préparer physiquement et psychologiquement à l'allaitement dès la fin de la grossesse. Lors de l'allaitement, essayez le plus possible d'être calme et patiente. On ne peut pas allaiter dans la précipitation. Vous ne faites pas que nourrir votre enfant, ce que vous lui transmettez lors de l'allaitement va bien au delà. C'est un moment d'intense partage entre vous et votre bébé : privilégiez cet instant unique dans la relation que vous nouez avec votre enfant.
Du côté du bébé, il lui faut être disponible : il doit avoir faim bien sûr, mais également être à son aise : le nez bouché par une rhinopharyngite, des couches sales, des vêtements humides ne sont pas propices à une tétée.
Deux cas de figure :
s'il a très faim et que tout se passe bien, vous pouvez remettre à plus tard le change et la toilette.
En revanche si vous voyez qu'il s'agite, qu'il ne parvient pas à attraper le téton ou la tétine, qu'il secoue la tête ou qu'il mordille sans téter, il faut une préparation : d'abord mouchez votre enfant s'il a le nez encombré, changez lui sa couche, mettez-lui des vêtements secs.
Ensuite, installez-vous bien dans un fauteuil si possible avec accoudoir, de façon à ce que votre bébé soit dans la position la plus confortable : il doit être en position demi-assise, sa tête dans le creux de votre coude. Expliquez-lui que vous allez le nourrir (l'enfant comprend beaucoup plus de choses qu'on croit).
Mais aussi qu'il doit respecter votre sein et y faire attention.
L'allaitement au biberon
Préparez votre enfant à la tétée de la même façon que pour le sein. Avant de vous installer, vérifiez bien la température du biberon en faisant couler quelques gouttes sur le dos de votre main. C'est d'autant plus indispensable qui vous utilisez un micro-ondes : le verre peut être encore froid ou tiède alors que le lait est brûlant !
Habituez votre enfant à prendre un biberon à la même température. Pendant la tétée, vérifiez son front qui doit rester sec : s'il est en sueurs, c'est soit que le biberon est trop chaud, soit que l'enfant est trop couvert, soit les deux à la fois. Au cours de la tétée, arrêtez-vous un instant, le temps d'un câlin et qu'il retrouve un peu son souffle s'il est très goulu. Vérifiez toujours le débit du biberon : un écoulement insuffisant peut l'énerver et un écoulement excessif le faire s'étrangler.
Malgré toute cette préparation, il ne veut pas téter.
Certains signes doivent alors vous alerter :
D'abord la fièvre : elle témoigne le plus souvent de quelque chose, une maladie infantile, une rhinopharyngite, bref un problème qui le plus souvent est bénin. Mais bénin ou pas, votre enfant n'aime pas ça et il est normal qu'il le manifeste avec ses mots à lui : le refus du sein ou du biberon en est un.
Les vomissements ou les régurgitations de lait caillé expliquent qu'il ne veuille pas manger : les régurgitations acides entraînent des douleurs et un inconfort. Plus ennuyeux, une absence de selles pendant plus de 24 heures, qui, couplée à des vomissements peuvent faire craindre un problème d'occlusion intestinale ou d'invagination intestinale aiguë .
L'enfant ne grossit pas sur plusieurs jours : cela veut dire en fait qu'il maigrit. C'est un signe qui doit faire consulter le pédiatre.
Une apathie ou une somnolence prolongée sont des signes qui doivent alerter.
Reste enfin le problème des pleurs pendant plus de 30 mn ou le refus de la tétée suivante qui peuvent témoigner d'un problème médical.
Dans tous ces cas, il faut consulter le médecin.
sarihamid-
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Re: Nourrisson
Érythème fessier
Définition
Affection de peau la plus courante chez le nourrisson.
Elle touche essentiellement le siège (fesses).
Ce qui se passe :
Les causes sont variables :
Dans la majorité des cas, il s’agit :
Localement d’un problème de frottement avec les couches facilité par l’acidité des selles et des urines
Et à distance d’un problème inflammatoire (poussée dentaire).
Souvent on retrouve à la base, tout type d’infections (germe, virus ou champignon) généralement ORL (rhinopharyngite, otite, angine).
Enfin certaines maladies de peau (eczéma, psoriasis, dermite séborrhéique) sont facilement responsable de cet érythème bénin.
Symptômes et diagnostic :
Le contexte (celui des causes évoquées plus haut) associé à une rougeur localisé aux fesses et s’étendant aux organes génitaux (rarement au cuisses, jamais aux plis) suffit à faire le diagnostic.
L’érythème fessier est toujours douloureux (l’enfant pleure facilement). Il se surinfecte rarement (prenant alors la forme d’ulcérations).
Le traitement :
Repose sur les soins locaux de tous les jours :
Nettoyage à chaque changement de couches de la peau avec un antiseptique doux (type Dakin*).
Suivi d’une application d’un gel ou d’une lotion à base d’imidazolés (éviter tout corps gras ou toute pommade non adaptée aussi douce soit-elle).
Il est important de laisser les fesses à l’air le plus longtemps possible.
Les couches doivent être changées plus que de coutume.
En cas de surinfection (ulcération), application localement d’un antibiotique en crème et si le médecin le juge nécessaire d’une antibiothérapie par voie orale.
Les suites :
L’érythème fessier part avec la cause. En cas de problème dentaire alternant avec une infection ORL, le facteur temps intervient. L’érythème peut durer longtemps vous obligeant à une hygiène rigoureuse de tous les jours.
Pour prévenir la survenue d’un érythème fessier (ou à défaut l’amoindrir), il faut laver le siège et les parties génitales avec un savon surgras suivi d’un rinçage abondant. Si la peau est réellement fragile, n’hésitez pas à recourir à une pâte à l’eau à base de zinc pour isoler la peau de l’humidité causée par les urines et les selles.
En cas d’échec, on recourra à un traitement local par des antiseptiques colorés.
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Re: Nourrisson
Maladie de Leiner-Moussus
Définition
Affection bénigne de la peau chez le nourrisson.
Elle touche essentiellement le visage et le siège (fesses).
Son origine n’est pas connue.
Ce qui se passe :
Cette affection peu fréquente s’observe au cours de la première année, plus particulièrement entre le 2e et le 6e mois.
On n’en connaît pas la cause exacte. Son aspect évoquant une mycose, on pense actuellement à une possible contamination par un champignon.
Les symptômes :
L’éruption se présente comme des croûtes de lait sur fond très rouge.
Elle démarre au niveau des plis fessiers et sur la partie haute du front à la lisière du cuir chevelu.
Elle peut s’étendre sur une partie du tronc (le dos) et du visage.
Elle n’est associée à aucun autre signe (démangeaison et fièvre notamment).
Le diagnostic :
Se fait essentiellement sur l’observation de l’éruption.
Le traitement :
Il repose sur la prescription :
D’antiseptiques locaux (bains de permanganate).
D’une pommade antimycosique.
Et de vaseline (pour le cuir chevelu surtout).
Les suites :
Les symptômes régressent spontanément dès le 6e mois (le traitement local étant prescrit pour éviter une possible surinfection).
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Re: Nourrisson
Bronchiolite
La bronchiolite est une inflammation des dernières petites bronches (bronchioles). Elle s'étend parfois aux alvéoles et prend alors le nom de broncho-alvéolite.
Elle se rencontre principalement chez le tout petit (moins de 2 ans), essentiellement en période hivernale (d'Octobre à Février, voire jusqu'en Avril).
Ce qu'il se passe
Le virus responsable est le VRS (virus Respiratoire Syncitial). Il pénètre par les bronches pour terminer sa course dans les bronchioles où il se développe.
La contamination se fait d'un individu à l'autre. Le virus est présent dans les postillons et donc dans le contact direct : 1 m à 1m 50 sont suffisants pour inhaler les minuscules gouttelettes émises lors de la parole.
Le virus est très résistant (pas loin de 6 heures), ce qui fait qu'il peut être transmis par tout objet avec lequel l'enfant contaminant a pu être en contact (jouet, literie, linge de toilette, etc.).
Il s'agit d'une épidémie (d'Octobre à Février au maximum) qui touche les enfants de moins de 1 an essentiellement.
Tout commence donc par une simple rhino-pharyngite qui généralement guérit toute seule ou avec des médicaments prescrits par le médecin. Chez certains enfants, cette banale "rhino" évolue vers une infection des bronchioles rapidement obstruées par une sécrétion importante de mucus. Si l'on ne fait rien à se stade il s'ensuit rapidement un insuffisance respiratoire.
Les bronchiolites sont fréquentes en milieu hospitalier et dans les crèches au cours d'épidémies surtout hivernales.
Cette infection guérit fort heureusement bien et vite si l'on ne perd pas de temps et si l'on met en route les traitements adéquats. Elle doit donc retenir toute votre attention et vous inciter à reconnaître les signes qui la caractérise et ceux qui signent sa complication.
Ce qui doit vous amener à consulter
Une rhinopharyngite qui ne guérit pas en 3 ou 4 jours
une toux, surtout si elle est sifflante
une fièvre qui traîne au delà de 48 heures
Un petit sifflement qui est perceptible parfois simplement en pénétrant dans la pièce.
Les signes d'alerte
Une respiration rapide (polypnée).
Une difficulté respiratoire qui peut gêner lors de la prise des biberons
Un creusement du thorax à l'inspiration (encore appelé signe de l'entonnoir).
Une expiration sifflante.
Une toux sèche et très irritante avec des sifflements.
Une fièvre parfois élevée associée à l'un de ces signes.
Dans ces cas, appelez votre médecin ou à défaut le service de garde qui agira rapidement.
De plus, si l'enfant :
A les lèvres bleutées et a fortiori le visage bleuté
qu'il refuse de téter ou de prendre son biberon
qu'il a moins de 6 semaines
Il faudra appeler le Service médical de garde ou le 15.
L'attitude du médecin en urgence
Son attitude dépendra selon qu'il pense qu'il s'agit d'une crise d'asthme , d'une laryngite dont les signes peuvent être très proches de la bronchiolite.
Administration d'un corticoïde en urgence par voie orale ou intra-musculaire selon l'importance des symptômes.
Broncho-dilatateur en spray adapté au nourrisson (utilisation d'un baby-haller).
S'il s'agit d'une bronchiolite, son attitude sera différente :
Il prescrira des séances de kinésithérapie respiratoires dites d'accélération du flux expiratoire . Cette technique doit être effectuée par un spécialiste pour être efficace. Les séances seront effectuées 2 fois par jour, le temps que la bronchiolite guérisse.
La prescription d'antibiotiques n'est effectuée que si le médecin craint une surinfection par une bactérie, ou si une otite associée par exemple le nécessite.
Les bronchodilatateurs ne sont prescrits que lorsqu'il y a un doute sur une crise d'asthme, ou que des antécédents d'asthme le justifient. Les corticoïdes ne sont généralement d'aucune utilité
Au cabinet
L'examen clinique suffit à faire le diagnostic, éliminer un asthme ou une bronchite asthmatiforme et mesurer l'importance de l'insuffisance respiratoire.
Dans les formes atypiques qui peuvent poser la question d'un autre diagnostic, le médecin peut être amené à demander des examens complémentaires, mais il faut savoir que la bronchiolite n'en nécessite en général aucun.
Mise en route du traitement
Les médicaments
Broncho-dilatateur en spray ou en sirop si nécessaire
Kinésithérapie respiratoire (5 à 6 séances).
Antibiothérapie.
La kinésithérapie respiratoire
Elle est essentielle. Son objectif est de libérer les bronchioles des sécrétions qui les encombrent. C'est la technique de l'augmentation du flux expiratoire. Il faut compter entre 8 et 10 séances.
Votre attitude
En urgence
Vous ne devez pas tenter d'effectuer cette manoeuvre d'augmentation du flux expiratoire car elle nécessite une formation spécifique.
En revanche il est possible de nettoyer les fosses nasales, grâce à des gouttes dans le nez qui nécessite une technique particulière. Pour la connaître, cliquez ici.
Vous devez absolument vous abstenir de donner des médicaments contre la toux .
Et finalement votre seul rôle est de faire appel au médecin s'il s'agit de la première crise.
S'il s'agit d'une bronchiolite connue et déjà diagnostiqué, l'appel sera fait au médecin ou au kinésithérapeute selon les indications qui vous auront été présentées auparavant.
La surveillance
Une fois les séances de kinésithérapie mises en place, il est impératif également de bien connaître les signes d'alerte qui devront faire appel au médecin :
Respiration rapide
Respiration irrégulière
Impossibilité de s'alimenter correctement à cause de la gêne respiratoire : on considère qu'un refus du biberon ou la prise incomplète du biberon à 3 repas de suite est un signe d'alerte.
La prévention
Elle repose sur des règles d'hygiène :
Evitez d'approcher à moins d'1 mètre les enfants de moins de 1 an si vous êtes enrhumé. Par contre si vous le devez, mettez-vous un masque ou un linge sur le visage.
Tout enfant qui a le nez qui coule devra être écarté des nourrissons de moins de 1 an entre Octobre et Février. Si ce n'est pas possible (contexte familial), bien expliquer aux enfants plus grands qu'il ne faut pas embrasser le bébé ou le toucher.
Evitez le passage d'objets ou de joutes ou de linges pouvant être contaminés.
Lavez-vous les mains avant et après vous être occupé de votre enfant. Réservez-lui des affaires qui lui soient exclusivement personnelles (tétines, linge de toilette, habits, etc.).
Cessez de fumer dans l'entourage de l'enfant. Le tabagisme passif est très nuisible.
Evitez tant que possible de mettre votre enfant en crèche s'il a moins de 6 mois, durant la période d'Octobre à Février.
Les suites
Sans problèmes si le diagnostic est fait suffisamment tôt et la kinésithérapie efficace.
Le suivi par les "réseaux bronchiolites" mis en place depuis 2001 et qui vont se généraliser dans toute la France, permet une prise en charge à domicile dans 95% des cas.
Risque d'insuffisance respiratoire aiguë dans le cas contraire conduisant à l'hospitalisation en soins intensifs, ce qui ne représente qu'environ 5% des cas.
Quoi qu'il en soit, les décès à l'hôpital sont rares, et la guérison se fait sans la moindre séquelle.
La bronchiolite est une inflammation des dernières petites bronches (bronchioles). Elle s'étend parfois aux alvéoles et prend alors le nom de broncho-alvéolite.
Elle se rencontre principalement chez le tout petit (moins de 2 ans), essentiellement en période hivernale (d'Octobre à Février, voire jusqu'en Avril).
Ce qu'il se passe
Le virus responsable est le VRS (virus Respiratoire Syncitial). Il pénètre par les bronches pour terminer sa course dans les bronchioles où il se développe.
La contamination se fait d'un individu à l'autre. Le virus est présent dans les postillons et donc dans le contact direct : 1 m à 1m 50 sont suffisants pour inhaler les minuscules gouttelettes émises lors de la parole.
Le virus est très résistant (pas loin de 6 heures), ce qui fait qu'il peut être transmis par tout objet avec lequel l'enfant contaminant a pu être en contact (jouet, literie, linge de toilette, etc.).
Il s'agit d'une épidémie (d'Octobre à Février au maximum) qui touche les enfants de moins de 1 an essentiellement.
Tout commence donc par une simple rhino-pharyngite qui généralement guérit toute seule ou avec des médicaments prescrits par le médecin. Chez certains enfants, cette banale "rhino" évolue vers une infection des bronchioles rapidement obstruées par une sécrétion importante de mucus. Si l'on ne fait rien à se stade il s'ensuit rapidement un insuffisance respiratoire.
Les bronchiolites sont fréquentes en milieu hospitalier et dans les crèches au cours d'épidémies surtout hivernales.
Cette infection guérit fort heureusement bien et vite si l'on ne perd pas de temps et si l'on met en route les traitements adéquats. Elle doit donc retenir toute votre attention et vous inciter à reconnaître les signes qui la caractérise et ceux qui signent sa complication.
Ce qui doit vous amener à consulter
Une rhinopharyngite qui ne guérit pas en 3 ou 4 jours
une toux, surtout si elle est sifflante
une fièvre qui traîne au delà de 48 heures
Un petit sifflement qui est perceptible parfois simplement en pénétrant dans la pièce.
Les signes d'alerte
Une respiration rapide (polypnée).
Une difficulté respiratoire qui peut gêner lors de la prise des biberons
Un creusement du thorax à l'inspiration (encore appelé signe de l'entonnoir).
Une expiration sifflante.
Une toux sèche et très irritante avec des sifflements.
Une fièvre parfois élevée associée à l'un de ces signes.
Dans ces cas, appelez votre médecin ou à défaut le service de garde qui agira rapidement.
De plus, si l'enfant :
A les lèvres bleutées et a fortiori le visage bleuté
qu'il refuse de téter ou de prendre son biberon
qu'il a moins de 6 semaines
Il faudra appeler le Service médical de garde ou le 15.
L'attitude du médecin en urgence
Son attitude dépendra selon qu'il pense qu'il s'agit d'une crise d'asthme , d'une laryngite dont les signes peuvent être très proches de la bronchiolite.
Administration d'un corticoïde en urgence par voie orale ou intra-musculaire selon l'importance des symptômes.
Broncho-dilatateur en spray adapté au nourrisson (utilisation d'un baby-haller).
S'il s'agit d'une bronchiolite, son attitude sera différente :
Il prescrira des séances de kinésithérapie respiratoires dites d'accélération du flux expiratoire . Cette technique doit être effectuée par un spécialiste pour être efficace. Les séances seront effectuées 2 fois par jour, le temps que la bronchiolite guérisse.
La prescription d'antibiotiques n'est effectuée que si le médecin craint une surinfection par une bactérie, ou si une otite associée par exemple le nécessite.
Les bronchodilatateurs ne sont prescrits que lorsqu'il y a un doute sur une crise d'asthme, ou que des antécédents d'asthme le justifient. Les corticoïdes ne sont généralement d'aucune utilité
Au cabinet
L'examen clinique suffit à faire le diagnostic, éliminer un asthme ou une bronchite asthmatiforme et mesurer l'importance de l'insuffisance respiratoire.
Dans les formes atypiques qui peuvent poser la question d'un autre diagnostic, le médecin peut être amené à demander des examens complémentaires, mais il faut savoir que la bronchiolite n'en nécessite en général aucun.
Mise en route du traitement
Les médicaments
Broncho-dilatateur en spray ou en sirop si nécessaire
Kinésithérapie respiratoire (5 à 6 séances).
Antibiothérapie.
La kinésithérapie respiratoire
Elle est essentielle. Son objectif est de libérer les bronchioles des sécrétions qui les encombrent. C'est la technique de l'augmentation du flux expiratoire. Il faut compter entre 8 et 10 séances.
Votre attitude
En urgence
Vous ne devez pas tenter d'effectuer cette manoeuvre d'augmentation du flux expiratoire car elle nécessite une formation spécifique.
En revanche il est possible de nettoyer les fosses nasales, grâce à des gouttes dans le nez qui nécessite une technique particulière. Pour la connaître, cliquez ici.
Vous devez absolument vous abstenir de donner des médicaments contre la toux .
Et finalement votre seul rôle est de faire appel au médecin s'il s'agit de la première crise.
S'il s'agit d'une bronchiolite connue et déjà diagnostiqué, l'appel sera fait au médecin ou au kinésithérapeute selon les indications qui vous auront été présentées auparavant.
La surveillance
Une fois les séances de kinésithérapie mises en place, il est impératif également de bien connaître les signes d'alerte qui devront faire appel au médecin :
Respiration rapide
Respiration irrégulière
Impossibilité de s'alimenter correctement à cause de la gêne respiratoire : on considère qu'un refus du biberon ou la prise incomplète du biberon à 3 repas de suite est un signe d'alerte.
La prévention
Elle repose sur des règles d'hygiène :
Evitez d'approcher à moins d'1 mètre les enfants de moins de 1 an si vous êtes enrhumé. Par contre si vous le devez, mettez-vous un masque ou un linge sur le visage.
Tout enfant qui a le nez qui coule devra être écarté des nourrissons de moins de 1 an entre Octobre et Février. Si ce n'est pas possible (contexte familial), bien expliquer aux enfants plus grands qu'il ne faut pas embrasser le bébé ou le toucher.
Evitez le passage d'objets ou de joutes ou de linges pouvant être contaminés.
Lavez-vous les mains avant et après vous être occupé de votre enfant. Réservez-lui des affaires qui lui soient exclusivement personnelles (tétines, linge de toilette, habits, etc.).
Cessez de fumer dans l'entourage de l'enfant. Le tabagisme passif est très nuisible.
Evitez tant que possible de mettre votre enfant en crèche s'il a moins de 6 mois, durant la période d'Octobre à Février.
Les suites
Sans problèmes si le diagnostic est fait suffisamment tôt et la kinésithérapie efficace.
Le suivi par les "réseaux bronchiolites" mis en place depuis 2001 et qui vont se généraliser dans toute la France, permet une prise en charge à domicile dans 95% des cas.
Risque d'insuffisance respiratoire aiguë dans le cas contraire conduisant à l'hospitalisation en soins intensifs, ce qui ne représente qu'environ 5% des cas.
Quoi qu'il en soit, les décès à l'hôpital sont rares, et la guérison se fait sans la moindre séquelle.
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Re: Nourrisson
Les cinq sens de votre nourrisson
Le toucher :Son toucher est certainement son sens le plus développé. Il est capable de ressentir des choses sur toute la partie de son corps.
L'odorat :Son odorat fonctionnant déjà avant la naissance, il reconnaît tout de suite l’odeur sécurisante de sa maman.
L'ouïe : Son oreille est une petite merveille technologique ! Il identifie très bien la voix de ses parents, entendue durant la grossesse. Il est capable très tôt de tourner la tête vers vous lorsque vous approchez de son berceau en lui parlant doucement.
Le goût : Son éducation du goût débute très tôt aussi. Naturellement attiré par le goût sucré, il apprend petit à petit à apprécier d’autres saveurs car le goût du lait maternel va varier avec l’alimentation de sa maman.
Les yeux :le bébé voit flou, ce qui ne l'empêche pas, quatre heures après sa naissance, de reconnaître le visage de sa maman. Yeux grands ouverts, il vous fixe et vous suit du regard lorsque vous bougez. A la naissance, il voit à 20-30cm et ne sait pas faire le point. Son champ visuel est limité mais il est capable de fixer ou de suivre des yeux un objet que l'on déplace devant lui.
Le toucher :Son toucher est certainement son sens le plus développé. Il est capable de ressentir des choses sur toute la partie de son corps.
L'odorat :Son odorat fonctionnant déjà avant la naissance, il reconnaît tout de suite l’odeur sécurisante de sa maman.
L'ouïe : Son oreille est une petite merveille technologique ! Il identifie très bien la voix de ses parents, entendue durant la grossesse. Il est capable très tôt de tourner la tête vers vous lorsque vous approchez de son berceau en lui parlant doucement.
Le goût : Son éducation du goût débute très tôt aussi. Naturellement attiré par le goût sucré, il apprend petit à petit à apprécier d’autres saveurs car le goût du lait maternel va varier avec l’alimentation de sa maman.
Les yeux :le bébé voit flou, ce qui ne l'empêche pas, quatre heures après sa naissance, de reconnaître le visage de sa maman. Yeux grands ouverts, il vous fixe et vous suit du regard lorsque vous bougez. A la naissance, il voit à 20-30cm et ne sait pas faire le point. Son champ visuel est limité mais il est capable de fixer ou de suivre des yeux un objet que l'on déplace devant lui.
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