Un infirmier/musicien pour des lendemains qui chantent...
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Un infirmier/musicien pour des lendemains qui chantent...
Il conjugue depuis de nombreuses années son amour des mots et de la musique avec la passion de son métier d'infirmier... Emmanuel Travier, « Cendrio » sur scène, nous raconte comment ces deux activités pourtant si différentes se nourrissent l'une de l'autre et enrichissent le soignant comme l'artiste...
Le 12 janvier 1996 la directrice de l’Institut de formation en soins infirmiers de la Maison de Santé Protestante, à Nîmes, me tend mon diplôme avec un large sourire, marquant ainsi la fin de mes études et l'entrée dans le monde du travail. Dès lors, je choisis d'exercer en intérim, histoire de diversifier très vite mes premières expériences professionnelles et surtout, « je monte » sur Paris comme on dit ici dans le sud ! Pendant plusieurs mois je fais donc mes premières armes au sein de services tout aussi différents les uns que les autres : urgences, entreprise, maison de retraite, maternité, salle de réveil, transfusion sanguine, bloc… Je réalise alors combien la palette de mon travail d’infirmier est riche et variée et surtout la dimension relationnelle qu’il autorise. De la naissance à la mort, de la souffrance à la guérison, l’être humain est mis à nu.
Tour à tour, on perçoit, on partage, on accompagne ses joies, ses faiblesses, ses peines qu’elles soient physiques, morales, sociales et/ou spirituelles. Mais cet investissement empathique est aussi un véritable miroir sur soi-même et cette relation constitue une vraie richesse sociale. Que d’interrogations face à la maladie, au handicap, à la mort à la souffrance ? Et que dire aussi, en contre-partie, de la beauté de la naissance, des progrès de la médecine, des innovations en termes de rééducation… Le métier d'infirmier est en effet au cœur de toutes ces dualités et c’est en cela qu’il est passionnant, épuisant aussi. Cela explique peut-être en partie la raison pour laquelle beaucoup de mes collègues infirmiers et soignants n’en peuvent plus au bout de quelques années… et veulent changer de métier. Et là je ne parle pas des conditions de travail désastreuses et des rapports conflictuels internes et propres à chaque service de soins. Non, ce regard que l’on porte sur le soigné ne peut pas nous laisser indifférent. Ce métier fait d’empathie, d’écoute, d’observation et d'un certain don de soi est vraiment un dur métier !
Mots pour maux
De toute évidence, mon expérience du monde médical nourrit ma vie artistique. Je suis sensible et attentif à toutes ces préoccupations, souvent à fleur de peau. Si je ne prends pas un plaisir particulier à traiter de sujets aussi graves que l’euthanasie ou la mort, ils semblent cependant s’imposer à moi comme une évidence. Comment pourrait-il d'ailleurs en être autrement ? Et si, en concert, ces chansons-là sont toujours difficiles à présenter du fait de leur gravité, il n’en demeure pas moins qu’elles m’appartiennent et qu'en aucun cas je ne pourrais les ignorer. Elles font partie de mon parcours, tout simplement (cf. vidéo ci-dessous).
Les mots, il faut leur laisser du temps pour « s’incruster » dans la chair, pour y faire leur lit. Cette relation avec « la chair » dans ce métier d’infirmier est quotidienne et on la rencontre dans tous ses états : toucher, effleurer, masser, recoudre... Cette chair fait partie intégrante du soin. Quand j’écris une chanson, donc, la place des mots est très importante, ils sont soigneusement choisis, mesurés, dosés. J’aime les manipuler, les découper et me les apprivoiser en quelque sorte pour qu’ils se confondent au mieux avec la musique qui les habille. C’est en cela que les mots et la chair sont si proches à mes yeux. Ils représentent une passerelle, un lien physique et concret entre mes deux métiers. Oui, les mots, il faut leur laisser du temps pour s’incruster dans la chair ! Dans cette notion de temps, j’y vois aussi la persévérance, la patience, l’opiniâtreté... autant de valeurs indispensables pour une carrière à la fois médicale et artistique !
Il faut en effet une certaine audace pour aborder en chanson le thème de l'euthanasie... Cendrio s'y aventure avec force, sensibilité et subtilité. A écouter :
Témoigner...
Lorsque je traite d'un sujet de société, de plus en phase avec le domaine médical, je n’ai aucune prétention à vouloir prendre partie ou à m’afficher comme donneur de leçon. Non, je ne suis pas un chanteur engagé, ce qui me motive, c’est l’interrogation que je pose sur l’homme tel que je le rencontre, l'envie, voir la nécessité de restituer ses problèmes, ses difficultés et d’essayer de comprendre qui il est vraiment. Témoigner de sa réalité, de ses préoccupations... Je suis actuellement frappé par la tristesse et le désarroi de pas mal de personnes rencontrées, ici ou là, lors de mes concerts. Ce que nous partageons alors, ce sont des moments privilégiés faits de discussions et d’échanges. Dans le contexte actuel de crise, ces gens dont la situation économique est désastreuse sont dans une souffrance sociale majeure face à des lendemains qui déchantent. L’infirmier que je suis n'y est pas insensible, même si je ne peux qu'en témoigner. En contre partie, je remarque aussi les bienfaits que leur apporte la musique comme un échappatoire… Dernièrement, je suis allé visiter l’exposition de Giacometti et les Étrusques à la Pinacothèque de Paris.J’ai eu une vive émotion devant « Les trois hommes qui marchent » (cf. illus). Ces hommes se croisent, mais ne se voient et ne se touchent pas, ils s’évitent. S’ils marchent, n'est-ce pas aussi pour mieux se connaître eux-mêmes et non une fatalité sans but précis ? Cela m’a d’ailleurs inspiré une ébauche de texte pour une nouvelle chanson d’un prochain opus que je prépare activement.
« Droit sûrement, il marche nonchalant, sûr de son chemin,
Les bras ballants, il marche obstinément,
Droit sûrement, il marche évidemment, sur de son destin,
Les bras ballants, peut il faire autrement ?
Et le monde tourne jour et nuit, c’est ainsi,
Le monde tourne jour et nuit, Giacometti, l’homme marche toute sa vie ».
Se nourrir aussi d'ailleurs...
Ceci dit toute mon inspiration artistique ne se résume pas à mon expérience de soignant, et heureusement d’ailleurs ! Il suffit d’écouter mon nouvel album « Ma route » pour s’en laisser convaincre. Je prends vraiment plaisir à inventer des histoires tel un griot africain. Peut être que mes deux années passées au Cameroun comme coopérant (professeur de mathématiques) y sont pour quelque chose… J’aime traiter de sujets très divers et laisser mon imagination faire le reste. Avec ma chanson sur « les nains de jardins » j’imagine notre Terre peuplée jadis par ces petits êtres vêtus de rouges et de barbes blanches qui vivaient en véritable paix et en réelle harmonie. Puis l’arrivée de l’homme leur a été fatale, détruisant tout sur son passage et les exterminant. Je conclus en disant que s’il en reste encore aujourd’hui, occupant les jardins fleuris, les nains se moquent bien des grands bonhommes que nous sommes. Ce n’est pas une vision très optimiste, je l’admet !
Sur le titre « Flavia », j’imagine une princesse amoureuse du petit prince de Saint Exupéry qui, dans sa grande sagesse, lui confirme que la beauté n’est pas une question d’âge mais bien de cœur. J’ai d’ailleurs à ce propos, co-écrit un conte autour de cette chanson, le secret de la princesse Flavia avec l’illustratrice Delphine Pommereul, qui devrait être édité dans les mois à venir.
Originaire des Cévennes de par mon père, j’ai également écrit et composé une chanson sur le poète écossais Robert Louis Stevenson, célèbre pour ses romans « L’île au trésor » et « Docteur Jekyll et M. Hyde ». Ce qui m’a intéressé dans ce personnage historique, c’est de parler du voyage qu’il a effectué en 1879, traversant les Cévennes à pied avec comme seul compagnon une ânesse baptisée Modestine. Dans son voyage, Stevenson voulait s’imprégner de « l’âme » cévenole, celle qui jadis fut tourmentée par la guerre des Camisards et tenter de comprendre pourquoi et comment les Huguenots ont résisté avec autant de ferveur, de courage et de foi contre la toute puissance royale de l’époque, témoignant ainsi que sans cette foi on ne va pas jusqu’au bout. J'ai également écrit une chanson sur l'histoire des Camisards, maintenant reprise par la chorale de la ville d'Alès.
Et puis, très régulièrement, je me rends en Toscane d’où maman est originaire. Notre minuscule village est accroché au flanc de la montagne, dominant la plaine du Pô, un endroit magnifique. J’aime ce lieu qui renferme tous les ingrédients indispensables pour « se poser » et se ressourcer… Bref, les sujets ne manquent pas pour écrire et composer. Il faut juste être à l’écoute de ses émotions, de celles des autres et du monde en général. Et même si les temps sont difficiles, il est capital de rester créatif. Je suis d’ailleurs en train de travailler sur un nouvel album, ce sera la cinquième. Je souhaite traiter de thèmes originaux, sérieux et aussi très légers, mais il reste encore beaucoup de travail avant la sortie de cet opus en 2012.
Le 12 janvier 1996 la directrice de l’Institut de formation en soins infirmiers de la Maison de Santé Protestante, à Nîmes, me tend mon diplôme avec un large sourire, marquant ainsi la fin de mes études et l'entrée dans le monde du travail. Dès lors, je choisis d'exercer en intérim, histoire de diversifier très vite mes premières expériences professionnelles et surtout, « je monte » sur Paris comme on dit ici dans le sud ! Pendant plusieurs mois je fais donc mes premières armes au sein de services tout aussi différents les uns que les autres : urgences, entreprise, maison de retraite, maternité, salle de réveil, transfusion sanguine, bloc… Je réalise alors combien la palette de mon travail d’infirmier est riche et variée et surtout la dimension relationnelle qu’il autorise. De la naissance à la mort, de la souffrance à la guérison, l’être humain est mis à nu.
Tour à tour, on perçoit, on partage, on accompagne ses joies, ses faiblesses, ses peines qu’elles soient physiques, morales, sociales et/ou spirituelles. Mais cet investissement empathique est aussi un véritable miroir sur soi-même et cette relation constitue une vraie richesse sociale. Que d’interrogations face à la maladie, au handicap, à la mort à la souffrance ? Et que dire aussi, en contre-partie, de la beauté de la naissance, des progrès de la médecine, des innovations en termes de rééducation… Le métier d'infirmier est en effet au cœur de toutes ces dualités et c’est en cela qu’il est passionnant, épuisant aussi. Cela explique peut-être en partie la raison pour laquelle beaucoup de mes collègues infirmiers et soignants n’en peuvent plus au bout de quelques années… et veulent changer de métier. Et là je ne parle pas des conditions de travail désastreuses et des rapports conflictuels internes et propres à chaque service de soins. Non, ce regard que l’on porte sur le soigné ne peut pas nous laisser indifférent. Ce métier fait d’empathie, d’écoute, d’observation et d'un certain don de soi est vraiment un dur métier !
Mots pour maux
De toute évidence, mon expérience du monde médical nourrit ma vie artistique. Je suis sensible et attentif à toutes ces préoccupations, souvent à fleur de peau. Si je ne prends pas un plaisir particulier à traiter de sujets aussi graves que l’euthanasie ou la mort, ils semblent cependant s’imposer à moi comme une évidence. Comment pourrait-il d'ailleurs en être autrement ? Et si, en concert, ces chansons-là sont toujours difficiles à présenter du fait de leur gravité, il n’en demeure pas moins qu’elles m’appartiennent et qu'en aucun cas je ne pourrais les ignorer. Elles font partie de mon parcours, tout simplement (cf. vidéo ci-dessous).
Les mots, il faut leur laisser du temps pour « s’incruster » dans la chair, pour y faire leur lit. Cette relation avec « la chair » dans ce métier d’infirmier est quotidienne et on la rencontre dans tous ses états : toucher, effleurer, masser, recoudre... Cette chair fait partie intégrante du soin. Quand j’écris une chanson, donc, la place des mots est très importante, ils sont soigneusement choisis, mesurés, dosés. J’aime les manipuler, les découper et me les apprivoiser en quelque sorte pour qu’ils se confondent au mieux avec la musique qui les habille. C’est en cela que les mots et la chair sont si proches à mes yeux. Ils représentent une passerelle, un lien physique et concret entre mes deux métiers. Oui, les mots, il faut leur laisser du temps pour s’incruster dans la chair ! Dans cette notion de temps, j’y vois aussi la persévérance, la patience, l’opiniâtreté... autant de valeurs indispensables pour une carrière à la fois médicale et artistique !
Il faut en effet une certaine audace pour aborder en chanson le thème de l'euthanasie... Cendrio s'y aventure avec force, sensibilité et subtilité. A écouter :
Témoigner...
Lorsque je traite d'un sujet de société, de plus en phase avec le domaine médical, je n’ai aucune prétention à vouloir prendre partie ou à m’afficher comme donneur de leçon. Non, je ne suis pas un chanteur engagé, ce qui me motive, c’est l’interrogation que je pose sur l’homme tel que je le rencontre, l'envie, voir la nécessité de restituer ses problèmes, ses difficultés et d’essayer de comprendre qui il est vraiment. Témoigner de sa réalité, de ses préoccupations... Je suis actuellement frappé par la tristesse et le désarroi de pas mal de personnes rencontrées, ici ou là, lors de mes concerts. Ce que nous partageons alors, ce sont des moments privilégiés faits de discussions et d’échanges. Dans le contexte actuel de crise, ces gens dont la situation économique est désastreuse sont dans une souffrance sociale majeure face à des lendemains qui déchantent. L’infirmier que je suis n'y est pas insensible, même si je ne peux qu'en témoigner. En contre partie, je remarque aussi les bienfaits que leur apporte la musique comme un échappatoire… Dernièrement, je suis allé visiter l’exposition de Giacometti et les Étrusques à la Pinacothèque de Paris.J’ai eu une vive émotion devant « Les trois hommes qui marchent » (cf. illus). Ces hommes se croisent, mais ne se voient et ne se touchent pas, ils s’évitent. S’ils marchent, n'est-ce pas aussi pour mieux se connaître eux-mêmes et non une fatalité sans but précis ? Cela m’a d’ailleurs inspiré une ébauche de texte pour une nouvelle chanson d’un prochain opus que je prépare activement.
« Droit sûrement, il marche nonchalant, sûr de son chemin,
Les bras ballants, il marche obstinément,
Droit sûrement, il marche évidemment, sur de son destin,
Les bras ballants, peut il faire autrement ?
Et le monde tourne jour et nuit, c’est ainsi,
Le monde tourne jour et nuit, Giacometti, l’homme marche toute sa vie ».
Se nourrir aussi d'ailleurs...
Ceci dit toute mon inspiration artistique ne se résume pas à mon expérience de soignant, et heureusement d’ailleurs ! Il suffit d’écouter mon nouvel album « Ma route » pour s’en laisser convaincre. Je prends vraiment plaisir à inventer des histoires tel un griot africain. Peut être que mes deux années passées au Cameroun comme coopérant (professeur de mathématiques) y sont pour quelque chose… J’aime traiter de sujets très divers et laisser mon imagination faire le reste. Avec ma chanson sur « les nains de jardins » j’imagine notre Terre peuplée jadis par ces petits êtres vêtus de rouges et de barbes blanches qui vivaient en véritable paix et en réelle harmonie. Puis l’arrivée de l’homme leur a été fatale, détruisant tout sur son passage et les exterminant. Je conclus en disant que s’il en reste encore aujourd’hui, occupant les jardins fleuris, les nains se moquent bien des grands bonhommes que nous sommes. Ce n’est pas une vision très optimiste, je l’admet !
Sur le titre « Flavia », j’imagine une princesse amoureuse du petit prince de Saint Exupéry qui, dans sa grande sagesse, lui confirme que la beauté n’est pas une question d’âge mais bien de cœur. J’ai d’ailleurs à ce propos, co-écrit un conte autour de cette chanson, le secret de la princesse Flavia avec l’illustratrice Delphine Pommereul, qui devrait être édité dans les mois à venir.
Originaire des Cévennes de par mon père, j’ai également écrit et composé une chanson sur le poète écossais Robert Louis Stevenson, célèbre pour ses romans « L’île au trésor » et « Docteur Jekyll et M. Hyde ». Ce qui m’a intéressé dans ce personnage historique, c’est de parler du voyage qu’il a effectué en 1879, traversant les Cévennes à pied avec comme seul compagnon une ânesse baptisée Modestine. Dans son voyage, Stevenson voulait s’imprégner de « l’âme » cévenole, celle qui jadis fut tourmentée par la guerre des Camisards et tenter de comprendre pourquoi et comment les Huguenots ont résisté avec autant de ferveur, de courage et de foi contre la toute puissance royale de l’époque, témoignant ainsi que sans cette foi on ne va pas jusqu’au bout. J'ai également écrit une chanson sur l'histoire des Camisards, maintenant reprise par la chorale de la ville d'Alès.
Et puis, très régulièrement, je me rends en Toscane d’où maman est originaire. Notre minuscule village est accroché au flanc de la montagne, dominant la plaine du Pô, un endroit magnifique. J’aime ce lieu qui renferme tous les ingrédients indispensables pour « se poser » et se ressourcer… Bref, les sujets ne manquent pas pour écrire et composer. Il faut juste être à l’écoute de ses émotions, de celles des autres et du monde en général. Et même si les temps sont difficiles, il est capital de rester créatif. Je suis d’ailleurs en train de travailler sur un nouvel album, ce sera la cinquième. Je souhaite traiter de thèmes originaux, sérieux et aussi très légers, mais il reste encore beaucoup de travail avant la sortie de cet opus en 2012.
« Les mots et la chair sont si proches à mes yeux. Ils représentent une passerelle, un lien physique et concret entre mes deux métiers. »
Sereinement et sûrement, je trace donc ma route musicale et paramédicale. L’une et l’autre se côtoient et les deux sont très agréables à vivre et à partager. Mon activité d’infirmier enrichit celle du chanteur et vice versa. Certainement qu’un jour ou l’autre, l’une prendra le dessus et s’imposera comme une évidence... ou peut être pas. On verra bien. D’ici là, j’essaye donc à travers mes compositions de me distraire et de distraire les autres en leur apportant un peu d’émotion et de plaisir.
tedles-
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Re: Un infirmier/musicien pour des lendemains qui chantent...
Merci pour le partage .
nour elhouda-
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