Des algues sur les plaies : ce n’est pas bon même si c’est « bio »

by **ismano** Tue 20 Dec - 20:42

Il y a quelques mois, le quotidien « 20 minutes » vantait les qualités thérapeutiques des algues, en citant les propriétés hémostatiques et cicatrisantes exceptionnelles des fibres d’alginate de calcium, tirées d’algues marines brunes. Mais il ne précisait pas que si les pansements stériles à base d’alginate sont efficaces dans cette indication, il vaut mieux se garder d’appliquer directement des algues sur les plaies, comme une femme britannique vient d’en faire l’amère expérience.

Cette habitante de Guernesey de 70 ans, habituée des bains de mers, s’était blessée 15 jours auparavant à la jambe avec un tesson de pot de terre de son jardin. Elle avait lavé la plaie à l’eau de mer et appliqué un pansement « fait maison » à base de varech. Lors de la consultation en juillet 2010, la plaie était érythémateuse et un écouvillonnage a produit une culture pure d’un germe à Gram négatif initialement identifié comme Vibrio alginolyticus par les caractères culturaux et biochimiques. Cette identification a été confirmée par une méthode de biologie moléculaire ciblant deux cibles spécifiques de ce germe (collagénase et gène gyrB), méthode qui a également permis de retrouver le germe dans les algues recueillies sur la plage, mais pas dans les échantillons d’eau analysés. Un traitement de 15 jours par doxycycline a permis la guérison complète en 3 semaines de l’infection.

Parmi les trois espèces de Vibrio pathogènes ou potentiellement pathogènes pour l'homme que sont V. cholerae, V. parahaemolyticus, et V. alginolyticus, ce dernier se distingue par sa rareté en pathologie humaine : germe halophile appartenant à la flore marine habituelle, il est isolé chez l'homme de pus d'otites et de conjonctivites, de lésions cutanées, surtout après baignade dans l'eau de mer. La fréquence de ces infections pourrait être corrélée au réchauffement des eaux de surface (ce cas est survenu pendant un pic de chaleur à 18°C dans les eaux des îles anglo-normandes) et plusieurs cas ont été rapportés dans ces régions « non endémiques » baignées par les eaux européeennes.

Dr Muriel Macé

Reilly G et coll. : Vibrio alginolyticus-associated wound infection acquired in British waters, Guernsey, July 2011. Euro Surveill. 2011;16. pii: 19994.

by **sarihamid** Wed 21 Dec - 0:52

Il faut toujours rester sage et suivre les conseils des médecins.

Ne pas s'amuser à mettre n'importe quoi sur une plaie car les conséquences peuvent etre trés facheuse allant meme à l'amputation du membre.

Merci de se rappel ismano.

by **nour elhouda** Fri 19 Oct - 3:49

Effectivement hamid,moi je déconseille mes malades de mettre n'importe quoi sur une plaie,celui qui veut le faire on ne peut pas l'obliger à s'abstenir .

mais co-même merci pour le partage ismano Smile

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Des algues sur les plaies : ce n’est pas bon même si c’est « bio »

Des algues sur les plaies : ce n’est pas bon même si c’est « bio »

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