gynécomasties
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gynécomasties
Attention
• Il faut distinguer une adipomastie d'une gynécomastie, par la palpation et l'imagerie.
• La gynécomastie peut être physiologique à la puberté ou à un âge avancé.
• Si la gynécomastie se confirme, un bilan biologique est nécessaire.
• En fonction de l'étiologie, le traitement peut être médicamenteux et/ou chirurgical.
Définition
Hyperplasie du tissu mammaire chez l'homme, consécutive à une élévation du rapport estradiol/testostérone.
Diagnostics différentiels :
-Adipomastie : tissus graisseux chez le sujet en surpoids
- Cancer du sein, rare chez l'homme, alors unilatéral
Etiologies :
- Lors de certaines périodes de la vie, la gynécomastie est physiologique : lors de la puberté (au moins 60 % des garçons), ou chez le vieillard. Elle est alors le plus souvent bilatérale et asymétrique.
- La gynécomastie peut être due à une hypoandrogénie.
- Il peut s'agir du symptôme d'une pathologie générale sous jacente, telle que l'hyperthyroïdie (TSH), la cirrhose (TP, Facteur V, EPP), la dénutrition, l'insuffisance rénale chronique (créatinine) ou le cancer du testicule.
- Certains médicaments peuvent être à l'origine de l'apparition d'une gynécomastie (leur arrêt doit donc la faire disparaître en quelques mois) : Estrogènes (de la partenaire, par exemple), Androgènes aromatisables (sportifs), Gonadotrophines chorioniques, anti-androgènes (Androcur), spironolactone (Aldactone), cimétidine (Tagamet), digitaliques, isoniazide, neuroletiques, antidépresseurs tricycliques, Metoclopramine (Primperan), omeprazole (Mopral), antihypertenseurs, (Aldomet, réserpiniques), antimycosiques (kétoconazole), chimiothérapie anticancéreuse, antiprotéases, le cannabis.
Clinique :
- unilatérale ou bilatérale,
- symétrique ou non,
- avec élargissement de l’aréole et hyperpigmentation,
- à la palpation, tissu glandulaire ferme, diffus, un peu granuleux, autour du mamelon (l’adipomastie est homogène et souvent sensible à la pression ou même douloureuse spontanément), à différencier d’un nodule dur, irrégulier, excentré par rapport au mamelon en cas de cancer du sein.
- La pression peut faire sortir un liquide séreux, laiteux ou sanglant.
- Examen des testicules à la recherche d’une tumeur testiculaire. Compléter cet examen par une échographie testiculaire au moindre doute.
Imagerie
La mammographie éventuellement complétée par une échographie mammaire.
En cas d'adipomastie, on ne pratique pas de bilan biologique.
Si la mammographie montre une opacité étoilée, nodulaire ou triangulaire, il faut craindre un cancer.
Si la gynécomastie est confirmée, on doit alors tenter d'en trouver l'étiologie en pratiquant un bilan biologique.
Examens Biologiques
— Estradiol, Testostérone, FSH, LH, Prolactine
— Beta HCG, aFP pour éliminer une tumeur testiculaire comme un chorioépithéliome
— TSH, Créatinine, TP
Etiologies
envisageables en fonction des résultats du bilan biologique :
Si FSH LH et testostérone basses : hypogonadisme hypogonadotrope : adénome à Prolactine ?
Si FSH LH élevées et testostérone basse : hypogonadisme périphérique : syndrome de Klinefelter, orchiepidimite, chimiothérapie ….?
Si FSH LH et testostérone basses et prolactine élevée : adénome à Prolactine ?
Si Beta HCG élevé : choriocarcinome testiculaire, germinome, tumeur pulmonaire avec sécrétion ectopique.
Traitements
Le plus souvent chez l’adolescent il s’agit d’une gynécomastie de la puberté qui nécessite surtout de rassurer le patient et la régression se fait en général spontanément en 1 à 2 ans.
Eventuellement un traitement par dihydrotestostérone est envisageable en traitement local.
Ordonnance n° 1 :
— Andractim , 5 g de gel par jour à répartir sur les deux régions mammaires pendant trois mois puis posologie à adapter selon les résultats cliniques. Il est éventuellement possible de passer si nécessaire à 10 g par jour pendant trois autres mois.
Il faut noter que l’Andractim n’est remboursable que dans cette indication de la gynécomastie idiopathique selon la procédure des médicaments d’exception sur un imprimé spécial.
Il faut noter que les androgènes injectables (Androtardyl) n'ont leur place qu'en cas d'hypogonadisme.
Ordonnance n° 2 :
— ANDROTARDYL [testostérone] 250 mg : 1 injection tous les mois par voie intramusculaire à réaliser par une IDE.
L'adaptation du traitement et la surveillance doit être monitoré par le dosage des PSA et des dosages de testostérone.
La chirurgie n’est proposée qu’en cas de gynécomastie importante après l’échec du traitement médical et lorsque le retentissement psychologique est important.
• Il faut distinguer une adipomastie d'une gynécomastie, par la palpation et l'imagerie.
• La gynécomastie peut être physiologique à la puberté ou à un âge avancé.
• Si la gynécomastie se confirme, un bilan biologique est nécessaire.
• En fonction de l'étiologie, le traitement peut être médicamenteux et/ou chirurgical.
Définition
Hyperplasie du tissu mammaire chez l'homme, consécutive à une élévation du rapport estradiol/testostérone.
Diagnostics différentiels :
-Adipomastie : tissus graisseux chez le sujet en surpoids
- Cancer du sein, rare chez l'homme, alors unilatéral
Etiologies :
- Lors de certaines périodes de la vie, la gynécomastie est physiologique : lors de la puberté (au moins 60 % des garçons), ou chez le vieillard. Elle est alors le plus souvent bilatérale et asymétrique.
- La gynécomastie peut être due à une hypoandrogénie.
- Il peut s'agir du symptôme d'une pathologie générale sous jacente, telle que l'hyperthyroïdie (TSH), la cirrhose (TP, Facteur V, EPP), la dénutrition, l'insuffisance rénale chronique (créatinine) ou le cancer du testicule.
- Certains médicaments peuvent être à l'origine de l'apparition d'une gynécomastie (leur arrêt doit donc la faire disparaître en quelques mois) : Estrogènes (de la partenaire, par exemple), Androgènes aromatisables (sportifs), Gonadotrophines chorioniques, anti-androgènes (Androcur), spironolactone (Aldactone), cimétidine (Tagamet), digitaliques, isoniazide, neuroletiques, antidépresseurs tricycliques, Metoclopramine (Primperan), omeprazole (Mopral), antihypertenseurs, (Aldomet, réserpiniques), antimycosiques (kétoconazole), chimiothérapie anticancéreuse, antiprotéases, le cannabis.
Clinique :
- unilatérale ou bilatérale,
- symétrique ou non,
- avec élargissement de l’aréole et hyperpigmentation,
- à la palpation, tissu glandulaire ferme, diffus, un peu granuleux, autour du mamelon (l’adipomastie est homogène et souvent sensible à la pression ou même douloureuse spontanément), à différencier d’un nodule dur, irrégulier, excentré par rapport au mamelon en cas de cancer du sein.
- La pression peut faire sortir un liquide séreux, laiteux ou sanglant.
- Examen des testicules à la recherche d’une tumeur testiculaire. Compléter cet examen par une échographie testiculaire au moindre doute.
Imagerie
La mammographie éventuellement complétée par une échographie mammaire.
En cas d'adipomastie, on ne pratique pas de bilan biologique.
Si la mammographie montre une opacité étoilée, nodulaire ou triangulaire, il faut craindre un cancer.
Si la gynécomastie est confirmée, on doit alors tenter d'en trouver l'étiologie en pratiquant un bilan biologique.
Examens Biologiques
— Estradiol, Testostérone, FSH, LH, Prolactine
— Beta HCG, aFP pour éliminer une tumeur testiculaire comme un chorioépithéliome
— TSH, Créatinine, TP
Etiologies
envisageables en fonction des résultats du bilan biologique :
Si FSH LH et testostérone basses : hypogonadisme hypogonadotrope : adénome à Prolactine ?
Si FSH LH élevées et testostérone basse : hypogonadisme périphérique : syndrome de Klinefelter, orchiepidimite, chimiothérapie ….?
Si FSH LH et testostérone basses et prolactine élevée : adénome à Prolactine ?
Si Beta HCG élevé : choriocarcinome testiculaire, germinome, tumeur pulmonaire avec sécrétion ectopique.
Traitements
Le plus souvent chez l’adolescent il s’agit d’une gynécomastie de la puberté qui nécessite surtout de rassurer le patient et la régression se fait en général spontanément en 1 à 2 ans.
Eventuellement un traitement par dihydrotestostérone est envisageable en traitement local.
Ordonnance n° 1 :
— Andractim , 5 g de gel par jour à répartir sur les deux régions mammaires pendant trois mois puis posologie à adapter selon les résultats cliniques. Il est éventuellement possible de passer si nécessaire à 10 g par jour pendant trois autres mois.
Il faut noter que l’Andractim n’est remboursable que dans cette indication de la gynécomastie idiopathique selon la procédure des médicaments d’exception sur un imprimé spécial.
Il faut noter que les androgènes injectables (Androtardyl) n'ont leur place qu'en cas d'hypogonadisme.
Ordonnance n° 2 :
— ANDROTARDYL [testostérone] 250 mg : 1 injection tous les mois par voie intramusculaire à réaliser par une IDE.
L'adaptation du traitement et la surveillance doit être monitoré par le dosage des PSA et des dosages de testostérone.
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aqua_monti- Membre actif
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Re: gynécomasties
Merci beaucoup pour cette CAT
c'est un rappel intéressant qui nous aide a refrechir nos connaissance
j'attends les autres
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j'attends les autres
Admin-
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