Séniors
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Séniors
Douleur du bas-ventre chez la personne de plus de 65 ans
Définition
On a tous eu, ou on aura tous un jour mal dans le ventre. Les signes sont souvent très voisins d’une douleur abdominale à une autre, ce qui en rend l’interprétation difficile. C’est le rôle du médecin.
De votre côté, il vous est possible de vous soulager momentanément grâce à des médicaments que l’on a généralement dans son armoire à pharmacie. Mais cela ne donne pas le diagnostic. C’est la raison pour laquelle il ne faut pas hésiter à recourir au médecin, surtout si la douleur se prolonge ou si elle ne passe pas rapidement.
Points importants
Les signes qui doivent vous alerter :
Des vomissements importants et répétés, même sans fièvre car ils peuvent faire craindre un problème chirurgical comme l’appendicite.
La température, surtout si elle est modérée, car elle peut être le témoin d’une infection à bas bruit.
Brûlures en urinant : c’est pratiquement toujours le témoin d’une infection urinaire. Si des douleurs se surajoutent et que de la fièvre apparaît, c’est que l’infection commence à gagner l’ensemble de l’appareil urinaire.
Constipation et absence d’émission de gaz depuis plus de 24 heures : on peut suspecter une occlusion intestinale.
Douleur extrêmement violente comme un coup de poignard . Il peut s’agir de la perforation d’une partie de l’intestin, d’une péritonite... bref c’est urgent.
La douleur part d’un rein et descend vers le bas ventre : il s’agit en général d’une colique néphrétique .
La douleur ne passe pas : tout est alors envisageable.
Ces signes imposent de consulter un médecin, ce qui n’empêche pas qu’en attendant vous puissiez prendre un antispasmodique pour vous soulager.
Raisonnement du médecin
Ce qu’il recherche dépend du ou des organes qu’il suspecte être responsable de cette douleur.
Il effectuera d’abord un interrogatoire sur la durée des signes, leur mode de survenue, leur ancienneté. D’où l’intérêt de bien vous rappeler ce qui s’est passé précisément.
Un examen de votre ventre puis un examen général.
Un toucher rectal éventuellement.
Chez la femme, un examen gynécologique .
Dans la majorité des cas, cela lui permettra d’aboutir au diagnostic. Mais parfois il lui faudra s’appuyer sur des examens complémentaires pour confirmation.
Numération formule sanguine .
Vitesse de sédimentation .
Radio de l’abdomen .
Échographie .
Examen des urines .
Examen des selles .
Parfois des examens plus sophistiqués sont nécessaires :
Fibroscopie .
Coloscopie .
Scanner .
Artériographie .
Ces examens (à part la coloscopie) seront pratiqués le plus souvent en ville , c’est à dire sans qu’une hospitalisation soit nécessaire. Malgré tout il faut toujours s’attendre à une hospitalisation d’urgence.
Causes principales
Maladies touchant les intestins
Gastro-entérite .
Colite spasmodique .
Toutes les formes de colite .
Les colopathies .
Maladie de Crohn .
Recto-colite ulcéro-hémorragique .
Péritonite .
Appendicite
Autres douleurs
La colique néphrétique
La hernie étranglée
Maladie périodique .
Les problèmes spécifiques à l’homme
La torsion du testicule . À cet âge, c’est très rare. Le testicule n’est plus irrigué, on a quelques heures pour intervenir chirurgicalement.
L’orchy-épididymite .
Prostatite .
Les problèmes spécifiques à la femme
Le Kyste de l’ovaire .
Le cancer de l’ovaire .
La torsion d’un fibrome utérin .
L’évolution d’un cancer de l’utérus .
sarihamid-
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Re: Séniors
Fièvre chez la personne de plus de 65 ans
Définition
Est considérée comme une température trop élevée, une fièvre qui est au dessus de 37°5.
Toutefois il y a des différences selon la hauteur de la fièvre :
une fièvre est dite modérée lorsqu'elle est entre 37°5 et 38°5. Elle ne nécessite généralement pas qu'on la fasse baisser avec des médicaments, sauf si la personne est fragile.
une fièvre entre 38°5 et 40°) est dite élevée
une fièvre au delà de 40° devient très élevée. Au delà de 41° on peut parler d'"hyperthermie maligne"
Points importants
La fièvre est l'élévation de la température du corps au dessus d'une fourchette considérée comme normale. Les avis peuvent diverger sur ce point : certains considèrent qu'une température au dessus de 375 est de la fièvre, tandis que d'autres la situent à partir de 378, voire 38. Ce qu'il faut comprendre, c'est que la température moyenne est le fruit d'une normale statistique, et que certaines personnes peuvent avoir de façon normale quelques dixièmes de degrés de plus ou de moins que les autres. Cependant, tout le monde s'accorde pour dire qu'à partir de 38, une fièvre doit être prise au sérieux. De la même façon, un fébricule , c'est à dire une petite fièvre entre 375 et 38 qui survient systématiquement le soir ou qui traîne durant plusieurs jours d'affilée, doit être examinée par un médecin.
Cette élévation de la température a deux grandes causes :
Soit elle est exogène donc venue de l'extérieur, ce qui est le cas du coup de chaleur ), dans lequel c'est l'augmentation de la température extérieure ou l'incapacité que l'on a à se rafraîchir qui provoque la poussée de fièvre.
Soit elle est endogène , c'est à dire provoquée par notre organisme qui la déclenche en réaction à une agression comme une infection. L'intérêt majeur de ce système est de détruire les micro-organismes, car ceux-ci ne peuvent pas se développer en cas de température trop élevée du milieu dans lequel ils sont. Ils deviennent alors vulnérables à notre système de défense qui finit par les éliminer.
Effets secondaires de la fièvre
Le problème, c'est que la fièvre a des effets secondaires qui peuvent être nuisibles :
La transpiration en s'évaporant nous rafraîchit, mais cette évaporation nous fait perdre beaucoup d'eau, qui, si elle n'est pas compensée provoque un risque de déshydratation .
La respiration s'accélère (c'est ce que font les animaux à poils pour se rafraîchir). Inconvénient, on perd énormément d'eau car l'haleine est saturée en humidité.
Le pouls s'accélère pour faire parvenir plus de sang vers la peau afin que la chaleur soit éliminée. Mais certaines personnes (les cardiaques par exemple) peuvent ne pas le supporter, ce qui entraîne des risques, en particulier de décompensation d'une insuffisance cardiaque, voire de provoquer une angine de poitrine, voire un infarctus du myocarde dans les cas extrêmes.
Chez les personnes porteuses d'unearythmie, la poussée de fièvre peut provoquer la migration d'un caillot qui peut provoquer une embolie cérébrale .
Le cerveau, parfois "disjoncte" et des convulsions peuvent se déclencher. Ce phénomène est rare chez l'adulte.
La fièvre peut provoquer des hallucinations .
Certains organes risquent de souffrir de la fièvre : le coeur avec le risque de décompensation d'une maladie cardiaque à cause de l'accélération du pouls ou l'aggravation d'un diabètetraité par insuline ou d'une insuffisance surrénale .
Les conséquences pratiques :
D'abord, il faut boire beaucoup de façon à compenser les pertes. Plutôt de l'eau tiède car elle est assimilée plus vite par l'organisme que l'eau froide.
Ensuite, se découvrir à la condition qu'on ne frissonne pas, de façon à éliminer la chaleur si celle-ci est insupportable.
Enfin, éviter les frissons, car ceux-ci sont dus à des contractions musculaires très rapides qui provoquent une chaleur supplémentaire, donc une élévation de la fièvre.
Comment prendre la température
La façon de prendre la température : dans le rectum, c'est le plus fiable (bien que cela fasse rire les anglo-saxons). Sous le bras ou sous la langue, il faut rajouter un demi degré pour avoir la température exacte. Quant au thermomètre frontal, il ne faut s'y fier que pour avoir un ordre d'idée : la température marquée sur le morceau de plastic n'est pas fiable. Le thermomètre tympanique , c'est à dire pris dans l'oreille a une valeur fiable si elle est prise plusieurs fois de suite.
Quand faut-il faire appel au médecin ?
Une fièvre isolée (sans aucun autre signe) demande une simple surveillance et la mise sous médicaments contre la fièvre avec disparition de la fièvre sans autre signes sous 48 heures.
Si un autre signe apparaît, l'ensemble doit régresser en 24 heures.
Enfin, si la fièvre est accompagnée de 2 autres signes, il faut consulter dans la journée. Une règle simple pour vous en souvenir : le nombre de jours avant de consulter doit être égal à 3 - le nombre de signes.
Exemple : Fièvre et 2 autres signes : Nombre de jours =3-2 =1. Il faut consulter dans les 24 heures s'il n'y a pas d'amélioration.
Connaître les signes d'alerte. Certains signes ou associations doivent alerter immédiatement. Par exemple : vomissements et maux de tête peuvent faire craindre une méningite; fièvre et brûlures en urinant peuvent évoquer une pyélonephrite ; fièvre avec tremblements avec révulsion des yeux : convulsionsprobables ; fièvre avec frissons et tremblements : septicémie possible.
Les causes spécifiques
Certaines maladies sont spécifiques de l'homme comme les prostatites , ou les orchy-épididymites. D'autres maladies sont spécifiques de la femme comme les endométrites , ou les salpingites .
Dernier point : pourquoi pas d'antibiotiques ? D'abord parce que les antibiotiquesne font pas baisser la fièvre. Ils détruisent les bactéries qui font partie des causes de fièvre, or les virus qui sont la cause d'une grande partie des fièvres sont insensibles aux antibiotiques. Ensuite parce que cela peut gêner les examens que le médecin peut être amené à demander. Enfin, parce que les antibiotiquessont à manier avec prudence et selon une stratégie très précise que seul le médecin est habilité à appliquer.
Points particuliers
La liste des maladies provoquant de la fièvre est impressionnante mais ne doit pas vous affoler.
En effet une fièvre élevée est soit virale (grippe ou autre), soit très grave, mais dans ce cas les signes accompagnateurs sont évidents, et l'état général très altéré, au point que la fièvre passe au second plan.
Il faut plutôt se méfier des petites fièvres qui traînent et des fièvres isolées sans aucun autre signe d'accompagnement. Ces types de fièvre ne doivent jamais être négligées et doivent être montrées à un médecin.
Raisonnement du médecin
Il va d'abord vérifier qu'il n'y a pas urgence :
Appendicite .
Pyélonéphrite .
Péritonite .
Endocardite .
Tous ces cas entraînent généralement une hospitalisation
Une fois éliminées les causes sérieuses, il va retrouver les causes qui se soignent à domicile :
Infection digestive .
Infection urinaire .
Cystite .
Grippe .
Infection pulmonaire .
Infection ORL comme une rhinopharyngite , une otite , sinusite ...
Suites de vaccination (DT Coq, fièvre jaune...).
Coup de chaleur ou insolation .
Sinon il est parfois obligé de demander des examens (prise de sang, examen des urines, radios...) pour rechercher :
Une infection bactérienne ou virale des poumons, des os ou des reins.
Une hépatite virale .
Des maladies bactériennes (brucellose ou listériose par exemple).
Des maladies virales (mononucléose infectieuse , ornithose...).
Des maladies parasitaires (paludisme , amibiase , shighellose , etc.
Des maladies générales , collagénoses ...).
Inflammation locale (peau, articulation, etc.)
Et si on ne trouve rien, en particulier pour les fièvres au long cours, une hospitalisationest nécessaire pour rechercher une maladie générale, une tuberculose, un cancer, ou d'autres causes rares comme la fièvre des antibiotiques, la fièvre simulée par le malade pour ne pas aller au travail(!), la maladie de Horton .
Les examens
Les examens pour rechercher les causes sont très nombreux et regroupent tout ce qu'un médecin généraliste ou un médecin de médecine interne peut demander comme examens. C'est donc énorme.
Pour tenter de résumer :
Les examens biologiques: la numération formule sanguinepermet de savoir s'il y a une infection et de quel type elle est (bactérienne ou virale). La vitesse de sédimentationet la CRPpermettent de voir si la fièvre est d'origine inflammatoire.
Ensuite il faut la localiser. On recourt à de nombreux examens d'imagerie (radios, scanner, IRM) demandés selon les cas. L'échographieest d'un apport considérable et en plus c'est indolore.
Les prélèvementsont pour but de mettre en évidence des germes et de tester dessus les antibiotiques qui seront actifs.
Les examens endoscopiques comme la fibroscopiepermettent de visualiser directement les organes creux où une infection peut se loger.
Et puis le médecin dispose de deux outils essentiels : son examen clinique et...son bon sens.
sarihamid-
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Re: Séniors
Gène respiratoire de la personne de plus de 65 ans
Définition
Gène respiratoire peut dire avoir du mal à respirer. Mais il y a également un autre sens souvent employé qui est celui d’être gêné en respirant ou d’éprouver une gène en respirant. Il s’agit alors d’une douleur dans la poitrine. Parfois enfin les deux phénomènes sont liés : à la fois avoir du mal à respirer, et avoir une douleur vague et diffuse en respirant. Si c’est ce dernier cas, cliquez ici. Si ce n’est pas le cas, lisez la suite.
Points importants
Une personne gênée pour respirer, qui a des sueurs froides et/ou les lèvres bleutées, est en fait en détresse respiratoire. Ce n'est plus une simple gêne respiratoire. Il faut alors appeler le Samu (15), les pompiers (18), ou un médecin qui puisse se déplacer très rapidement, car l’évolution dans certains cas peut-être très rapide.
Pourquoi faut-il l'asseoir ? En raison de la cause de cette gène respiratoire : s'il s'agit d'un oedème aigu du poumon , la position assise les jambes pendantes va diminuer le travaildu coeur et donc soulager la gène. C’est pourquoi chez la personne âgée il faudra toujours par principe la mettre en position demi-assise. S’il s’agit d'une épiglottite , beaucoup plus rare chez la personne âgée la position allongée va aggraver les symptômes car la base de la langue dans ce cas obstrue un peu plus le larynx ? obstrué par cette épiglottite.
S'il y a fausse route(la personne a avalé de travers) ou si elle a avalé un objet ou une bouchée coincée dans la fond de la gorge, il faut éliminer ce corps étranger en pratiquant la manoeuvre de Heimlich .
Parfois, la personne a déjà eu ce genre de crise et elle est suivie pour cela. Il peut s’agir d’antécédents d’asthme mais aussi de problèmes coronariens ou d’antécédents d'angine de poitrine ou d'infarctus . Autre cause possible, l’oedème de Quincke .
Bien souvent, la personne habituée à ces crises a sur elle ou du moins connaît bien des médicaments appropriés. Vous pouvez les lui donner avec son accord et seulement en attendant la venue du médecin : bronchodilatateurss’il s’agit d’une crise d’asthme , ou corticoïdes si elle a un oedème de Quincke.
Mais le problème, c’est que les crises peuvent se ressembler. Il ne faut donc utiliser ces médicaments qu’en cas de certitude et seulement en attendant la venue du médecin.
Points particuliers
L’essoufflement à l’effort
Il est parfois difficile à quantifier car il est variable selon les personnes. Le médecin utilise des exemples simples de la vie courante : au bout de combien d’étages à piedest-on essoufflé ? Est-on essoufflé au cours de trajets habituels ? Est-on essoufflé en marchant contre le vent ? Etc. D’une consultation à l’autre, le médecin sera en mesure de juger l’importance de la gène qu’il appelle une dyspnée d’effort . Cette dyspnée est le témoin d’un problème respiratoire ou cardiaque sérieux.
L’essoufflement allongé
C’est ce qu’on appelle une dyspnée de décubitus . Elle se mesure en oreillers en dormant. Un oreiller est considéré comme normal. Au delà, on commence à parler de dyspnée de décubitus, au point de parler d’orthopnée quand la personne ne peut plus respirer sans étouffer, que si elle est assise. Ce problème est le témoin généralement d’une insuffisance cardiaque très avancée.
Raisonnement du médecin
Établir rapidement le diagnostic en s'aidant au besoin d'un électrocardiogramme . Il pourra administrer par injection, voie buccale, ou sous la langue, les médicaments appropriés.
Ensuite, selon le diagnostic et l'évolution de la crise, il enverra ou non la personne à l'hôpital.
Il peut être aussi amené à demander ultérieurement une radio des poumonset une prise de sang.
Causes principales
Les problèmes pulmonaires
Pneumopathie .
L’asthme. Si celui-ci entraîne une défaillance du coeur, on parle alors d’asthme cardiaque .
Pneumothorax .
Embolie pulmonaire .
Pleurésie .
L’Oedème aigu du poumon
Il est le témoin d’une défaillance du coeur. C’est l’une des causes importantes de gène respiratoire chez la personne âgée.
Celles qui viennent d'ailleurs
Trachéite. Dans ce domaine, c’est la cause la plus fréquente.
Oedème de Quincke .
Traumatisme du thorax. La conséquence peut être une fracture de côte accompagnée ou non d’un pneumothorax.
L’un et l’autre se conjuguent pour donner une gène respiratoire importante.
Épiglottite. Rare chez la personne âgée.
SpasmophilieC’est peu fréquent chez la personne âgée.
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Re: Séniors
Déshydratation chez la personne âgée
La déshydratation est la baisse de la quantité d’eau dans le corps en dessous d’un niveau acceptable pour l’organisme. Le médecin l’apprécie au moyen de l’examen clinique et grâce à des examens complémentaires simples. La déshydratation chez la personne âgée, surtout lorsqu'elle est dépendante, pose des problèmes particuliers, surtout en période de fortes chaleurs.
Ce qu'il se passe
Nos cellules ne peuvent plus fonctionner si elles sont déshydratées, ne serait-ce que parce que la concentration des sels minéraux y devient intolérable, exactement de la même manière qu’un moteur qui fonctionnerait sans huile.
Il y a trois types de déshydratations :
La déshydratation extracellulaire avec ses signes spécifiques (peau et muqueuses sèches, pouls rapide, diminution du volume des urines).
La déshydratation intracellulaire : soif, maux de tête, crampes, troubles de la conscience qui sont d’autant plus graves que la déshydratation est importante.
La déshydratation globale qui associe les deux types de troubles. Les causes sont soit une insuffisance d’apport en eau, soit un excès des pertes, soit l’association des deux.
La déshydratation survient d’autant plus rapidement que la personne n’est pas en état de manifester son besoin de boire : personnes âgées ou dans le coma.
Le cas particulier de la personne âgée
Par rapport à ce qu'elle était 20 ou 30 ans auparavant, la personne âgée est particulièrement sensible à la déshydratation, et ceci pour plusieurs raisons :
Ses réserves en eau sont beaucoup moins importantes qu'auparavant, ce qui fait q'elle va se déshydrater rapidement si les pertes en eau ne sont pas compensées. Sa sensation de soif est émoussée. Demandant insuffisamment à boire, ses pertes ne sont pas compensées, en particulier en période de canicule , d'où risque de déshydratation.
Enfin, la solitude si fréquente à son âge ne lui permet pas de demander à boire autant qu'il le faudrait à son entourage.
Les signes
Une soif intense avec sécheresse de la bouche.
Sa langue peut être sèche, voire rouge vif : on dit qu'elle a une langue roussie.
Une raréfaction des urines, une disparition des larmes.
Maux de tête.
Crampes.
À un stade supérieur, une peau sèche qui garde l'empreinte du pli quand on la pince, des yeux secs et mous.
Une agitation ou au contraire une torpeur qui témoignent l’une et l’autre d’un mauvais fonctionnement du cerveau dû à la déshydratation.
Ces signes imposent de consulter un médecin.
L’attitude du médecin
Il lui suffit d’un simple examen clinique pour constater l’état de déshydratation (chute de la tension, pouls rapide...).
Le médecin va alors compenser les pertes en eau par mise sous perfusion, le plus souvent en envoyant la personne à l’hôpital ou en hospitalisation à domicile, car si elle est déshydratée, c’est qu’une cause sérieuse l’a provoquée. Dans le même temps, il va faire un bilan pour retrouver la cause. Généralement en quelques heures, le problème est réglé. Tout dépend alors de la cause.
Les causes
En premier, toutes les causes de diarrhée associées à de la fièvre et des vomissements. C’est le cas de bon nombre de maladies infectieuses au premier rang desquelles se trouve la gastroentérite .
D’autres maladies entraînant des diarrhées intenses avec de vomissements sont en mesure de provoquer cela, comme le choléra .
Certaines maladies digestives graves comme les péritonites ou les occlusions intestinales peuvent être à l’origine de déshydratation sévères par accumulation d’eau dans le péritoine ou dans les intestins.
Les brûlures étendues.
Le coup de chaleur ou les exercices physiques insuffisamment compensés en eau. La canicule , ou les périodes de fortes chaleurs. Les pertes en eau importantes par voie rénales : traitement diurétique excessif, syndrome de Schwartz-Barter , diabète insipide , diabète sucré .
Les comas, en particulier les comas diabétiques . Toutes les maladies à l’origine d’une hypernatrémie . Les maladies neurologiques et psychiatriques entraînant un état de démence.
En première ligne, les démences séniles car l’état de la personne ne permet plus son hydratation. Les maladies entraînant une augmentation de la ventilation pulmonaire.
La prévention
C’est évidemment de boire régulièrement, en particulier chez les personnes alitées ou dont l’état neuropsychique ne permet pas de compter sur un mouvement spontané d’étancher leur soif. Et d’une manière générale chez les personnes âgées qui ne boivent jamais suffisamment. Chez les personnes qui répugnent à boire, on peut proposer des sachets de réhydratation vendus en pharmacie, sur le même modèle que pour les nourrissons.
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Re: Séniors
Infection urinaire chez la personne de plus de 60 ans
Définition
C’est la présence de germes en nombre anormalement élevé dans les voies urinaires.
Ce qu'il se passe
10% des hommes et 20% des femmes après 65 ans ont une bactériurie(présence de germes anormalement importante dans les urines).
Les infections urinaires augmentent avec l’âge tant chez l’homme que chez la femme.
Au delà de 70 ans, elles évoluent silencieusement et sont découvertes au cours d’un bilan systématique.
Mais parfois elles peuvent flamber et provoquer une infection urinaire avec fièvre et frissons. Le traitement s’impose alors d’urgence.
Pourquoi une telle fréquence de l’infection à cet âge ?
En raison d’un concours de circonstances qui lui sont propres :
Diminution du débit urinaire (les personne âgées boivent très peu dans leur très grande majorité).
Diminution du tonus musculairedes parois des voies urinaires (notamment celles de la vessie), ce qui entraîne après chaque mictionune stase résiduelle responsable de la prolifération des germes.
Vidange incomplète de la vessie après chaque miction due chez la femme à un prolapsus(descente) de la vessieet du vagin, et chez l’homme à une affection de la prostate (adénome).
Et plus particulièrement chez la femme :
Souillures plus importantes au niveau du périnée qui augmentent avec l’alitement.
Diminution de l’activité hormonale, notamment en oestrogènes, d’où une modification de la flore vaginale et périnéale (favorisant la colonisation par les germes) et la perturbation de la production du film protecteur de la muqueusedes voies urinaires (vessie notamment).
Diminution de l’acidité urinaire.
Le diagnostic
À cet âge il n’y a pas d’urgence et le diagnostic se fait occasionnellement :
Soit lors d’un examen urinaire (examen cytobactériologique des urines) fait systématiquement.
Soit au cours d’une surveillance régulière par l’intermédiaire des bandelettes urinaires.
Soit au cours d’une complication comme une pyélonéphrite .
Le traitement
Se résume le pus souvent à la non intervention et une simple surveillance par les bandelette urinaires.
En cas d’infection grave, un traitementantibiotique sera mis en place rapidement par le médecin.
Importance des conseils hygiéno-diététiques simples : boire beaucoup, du moins peu à chaque fois mais régulièrement ; vidanges fréquentes de la vessieen se retenant le moins possible ; acidification des urines (par l’alimentation et au besoin sur prescription médicamenteuse).
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Re: Séniors
Taches de vieillesse-lentigo
Le lentigo encore appelé tache de vieillesse, est une tache brune non surélevée, située sur la peau. Chaque lentigo est dû à une augmentation localisée du nombre de mélanocytes, les cellules qui fabriquent la mélanine .
Le lentigo est une tache bénigne. Toutefois, elle peut dans le cas de la mélanose de Dubreuilh correspondre à une lésion précancéreuse.
Ce qu'il faut savoir
Chaque lentigo est une petite tache brune, de quelques millimètres de diamètre seulement.
Le lentigo actinique
Dans le cas du « lentigo sénile » (les taches de vieillesse), les taches sont situées en général sur le dosdes mains ou sur les zones exposées au soleil : visage, décolleté.
Le diagnostic est relativement simple, mais parfois il peut y avoir des confusions avec les verruesséborrhéiques planes. La dermatoscopie (examen avec une loupe grossissante) permet de faire la différence : les verrues séborrhéiques planes étant assez régulière et présentant parfois de petites surélévations, alors que le lentigo actinique est plan, aux contours plus irréguliers et d'une teinte chamois.
Le nombre de taches augmente avec l'âge. La couleur va du brun clair au brun foncé, de quelques millimètres à plusieurs centimètres. En fait, plus de 90% des personnes à peau blanche ont ou auront des lentigos à partir de l'âge de 70 ans sur le dosdes mains.
Parmi les autres diagnostics que le dermatologue doit éliminer, figurent les (taches de rousseurqu'on appelle aussi les éphélides, les carcinomes basocellulaires pigmentés, les kératoses actiniques pigmentées, et la mélanose de Dubreuilh.
La formation de ces taches est mal connue. On pense que des substances, les cytokines (SCT et ET-1) seraient produites par les cellules de l'épiderme sous l'action des rayons ultraviolets. Les cytokines activeraient la fabrication de mélanine par les mélanocytes de la peau.
Les taches sont bénignes et ne nécessitent aucun traitement. Toutefois si la personne en conçoit un préjudice esthétique, on peut les faire disparaître grâce à de petites touches d'azote liquide faites au cabinet du dermatologue sans anesthésie. Une petite sensation de brûlureva exister au niveau de chaque point, et la peau va cicatriser avec une pigmentation normale, faisant ainsi disparaître les taches.
Lentiginose
Lorsque les taches se mettent à confluer les unes vers les autres, on parle de lentiginose, laquelle correspond à différents diagnostics.
Mélanose de Dubreuilh
Le « lentigo malin » est également appelé mélanose de Dubreuilh. C'est une lésion précancéreuse qui nécessite une ablation chirurgical ; Sa Localisation est sur le visage, le dosdes mains et les jambes. Son évolution est plutôt bonne.
Traitement
La cryothérapiepar azote liquide est le traitement de choix.
On peut également utiliser les traitements dépigmentants, en particulier à base de rucinol.
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