Le zona : qu’est-ce que c’est?
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Le zona : qu’est-ce que c’est?
Le zona se manifeste par des éruptions cutanées douloureuses le long d’un nerf ou d’un ganglion nerveux. Ces éruptions surviennent en conséquence de la réactivation du virus qui cause la varicelle, le virus varicelle zona (VVZ). Le zona touche le plus souvent le thorax ou le visage, mais toutes les parties du corps peuvent en être atteintes.
Parfois, la douleur causée par le zona persiste pendant des mois ou même des années après la guérison de l’éruption : on nomme cette douleur névralgie post-zona.
Cause
À la suite d’une varicelle, presque tous les virus sont détruits sauf quelques-uns. Ils restent dormants dans les ganglions nerveux pendant plusieurs années. Avec l’âge ou en raison d’une maladie, le système immunitaire peut perdre de sa capacité à contrôler le virus, qui peut se réactiver. Une réaction inflammatoire s’installe alors dans les ganglions et dans les nerfs, causant l’apparition de vésicules disposées en grappes sur la peau.
Il se peut que les adultes déjà infectés qui ont été en contact avec des enfants atteints de varicelle bénéficient d’une protection accrue contre le zona. Les scientifiques croient qu’une seconde exposition au virus stimule le système immunitaire et contribue ainsi à maintenir le virus à l’état dormant.
Qui est touché?
e]]Environ 90 % des adultes dans le monde ont déjà eu la varicelle. Ils sont donc porteurs du virus varicelle zona. Environ 20 % d’entre eux seront atteints de zona au cours de leur vie.[/b]
Évolution
En l’absence de traitement, les lésions du zona durent en moyenne 3 semaines. La plupart du temps, une seule crise de zona survient. Toutefois, il arrive que le virus se réactive à plusieurs reprises. C’est ce qui se produit dans le cas d’environ 1 % des personnes atteintes.
Complications possibles
La douleur persiste parfois après la guérison des lésions cutanées : c’est la névralgie post-zona (ou névralgie post-herpétique). On compare cette douleur à celle d’une sciatique. Les personnes qui en souffrent disent qu’elles ressentent de véritables « décharges électriques ». La chaleur, le froid, le simple frottement d’un vêtement sur la peau ou le souffle du vent peuvent devenir insupportables. La douleur peut durer des semaines ou des mois. Parfois, elle ne cesse jamais.
On tente autant que possible d’éviter cette situation, qui peut devenir une source considérable de souffrance physique et psychologique : les douleurs névralgiques peuvent être persistantes, intenses et difficiles à traiter efficacement. La prise de médicaments antiviraux dès l’apparition du zona aiderait à les prévenir (voir la section Traitements médicaux).
Le risque de névralgie post-zona s’accroît avec l’âge. Ainsi, selon une étude menée en Islande auprès de 421 personnes, 9 % des personnes âgées de 60 ans et plus ressentaient des douleurs 3 mois après une première crise de zona, contre 18 % des personnes âgées de 70 ans et plus12.
La névralgie post-zona serait causée par l’endommagement de fibres nerveuses, qui se mettent à envoyer de manière confuse des messages de douleur au cerveau (voir schéma).
D’autres types de complications peuvent survenir, mais elles sont rares : des problèmes oculaires (la cécité), une paralysie du visage, une méningite non infectieuse ou une encéphalite.
Contagion
Le zona ne se transmet pas d’une personne à l’autre. Cependant, le liquide à l’intérieur des vésicules rouges qui se forment durant une crise de zona contient plusieurs particules du virus de la varicelle. Ce liquide est donc très contagieux : une personne qui y touche peut attraper la varicelle si elle ne l’a jamais eue. Pour pénétrer dans l’organisme, le virus doit entrer en contact avec une muqueuse. Il peut infecter quelqu’un qui se frotte les yeux, la bouche ou le nez, par exemple, avec une main contaminée.
Le lavage des mains aide à prévenir la transmission du virus. Il est aussi conseillé d’éviter les contacts physiques lorsque le liquide s’écoule des vésicules. Les personnes qui n’ont pas eu la varicelle et dont l’infection pourrait avoir des conséquences graves doivent redoubler de prudence : c’est le cas, par exemple, des femmes enceintes (l’infection peut être dangereuse pour le foetus), des personnes dont le système immunitaire est affaibli et des nouveau-nés.
Symptômes du zona
La personne atteinte de zona éprouve une sensation de brûlure, des picotements ou une sensibilité accrue sur une zone de la peau le long d’un nerf, généralement sur un seul côté du corps. S’il survient sur le thorax, le zona peut créer un tracé plus ou moins horizontal qui évoque la forme d’une ceinture (en latin, zona signifie ceinture).
De 1 à 3 jours plus tard, une rougeur diffuse apparaît sur cette région de la peau.
Puis, plusieurs vésicules rouges remplies de liquide et ressemblant aux boutons de la varicelle font éruption. Ils provoquent des démangeaisons, se dessèchent en 7 à 10 jours, et disparaissent au bout de 2 à 3 semaines, parfois un peu plus.
De 60 % à 90 % des personnes atteintes de zona ressentent une douleur locale aiguë, de durée et d’intensité variables. Elle peut ressembler à celle d’une brûlure ou d’une décharge électrique, ou à des élancements aigus. Parfois, elle est si forte qu’elle peut être confondue avec une crise cardiaque, une appendicite ou une sciatique.
Certaines personnes ont de la fièvre et des maux de tête.
Personnes à risque
Le zona est plus fréquent chez les personnes âgées de 60 ans et plus, car l’immunité s’affaiblit avec l’âge et le virus peut alors se multiplier plus facilement.
Divers traitements et problèmes de santé accroissent le risque de zona en affaiblissant l’immunité (cancer, diabète, médicaments antirejet, à base de corticostéroïdes, immunodépresseurs, etc.). Cependant, on retrouve ce type de facteur de risque chez seulement 4 % des gens atteints13.
Facteurs de risque
Aucun facteur de risque n’est officiellement reconnu.
Les chercheurs se demandent s’il y a un lien possible entre l’apparition du zona et le fait de vivre un stress chronique. Les études réalisées jusqu’à présent mènent à des résultats contradictoires : certaines suggèrent un lien, et d’autres, non15,16.
Une étude menée en Caroline du Nord suggère que l’exposition à des produits chimiques augmente le risque de souffrir de zona17. Cette étude comptait, notamment, 900 participants âgés de 18 ans à 40 ans et résidant à 2,5 milles d’un lieu d’enfouissement de pesticides ou d’autres produits chimiques (des produits inutilisés dont les compagnies doivent disposer). Ces participants ont souffert de crises de zona 2 fois plus que les 742 personnes interrogées résidant à une plus grande distance du site, dans les communautés environnantes17. Selon les auteurs de l’étude, l’exposition à certains produits chimiques affaiblirait les défenses immunitaires.
Prévention du zona
Mesures pour prévenir l’apparition du zona
La meilleure façon de le prévenir serait de ne pas contracter la varicelle. Or, cela n’est pas simple, car ce virus se propage facilement chez les enfants en bas âge. Il se peut que la vaccination contre la varicelle procure une certaine protection contre le zona. Cependant, il faudra encore plusieurs années avant de vérifier cette hypothèse, étant donné que ce vaccin n’est offert que depuis 1998 (au Canada). À noter que le vaccin contre la varicelle est aussi destiné aux adultes qui n’ont jamais eu la varicelle.
Renforcer son système immunitaire. Pour empêcher le virus de redevenir actif, le mieux est de renforcer son système immunitaire grâce à un régime alimentaire sain, à la pratique régulière d’une activité physique et à des périodes de repos suffisantes. Une petite étude contrôlée effectuée auprès de 36 personnes de plus de 60 ans indique que la pratique régulière du tai-chi améliore les défenses immunitaires contre le virus de la varicelle. Ainsi, le tai-chi contribuerait à prévenir la réactivation du virus de la varicelle sous forme de zona1. Une autre étude menée auprès de 112 adultes en santé âgés de 59 ans à 86 ans suggère que la pratique du tai-chi renforce les défenses immunitaires contre le virus de la varicelle après la vaccination contre la varicelle (Varivax®)18. Consulter notre fiche Renforcer son système immunitaire.
Un vaccin contre le zona maintenant disponible. Le Zostavax® est un nouveau vaccin qui contribue à prévenir le zona. Il est destiné aux personnes âgées de 60 ans et plus qui ont déjà eu la varicelle. Il s’obtient sur ordonnance et comporte certaines contre-indications. Ce vaccin est différent de celui destiné à protéger contre la varicelle. Il ne protège pas à coup sûr du zona, mais réduit de moitié le risque d’en être atteint, en moyenne. En outre, il diminue la gravité des symptômes du zona, de même que le risque de névralgie post-zona (des deux tiers). Ces données proviennent d’une étude menée par le fabricant auprès de 38 500 hommes et femmes âgées de 60 ans et plus14. Le vaccin est plus efficace chez les personnes de 60 ans à 69 ans que chez les 70 ans et plus.
En août 2008, Santé Canada a homologué le Zostavax®. Depuis septembre 2009, les Canadiens qui le souhaitent peuvent se faire vacciner (une seule dose est requise, au coût de 150 $). Ce vaccin est commercialisé depuis 2006 aux États-Unis, dans certains pays de l’Union européenne et en Australie.
Mesures pour prévenir la névralgie post-zona
Il est important de consulter un médecin dès que les symptômes du zona apparaissent. Il prescrira des traitements antiviraux. Lorsque ceux-ci sont pris tôt, ils aident probablement à limiter l’apparition des névralgies post-zona. Si des névralgies apparaissent, les antiviraux pris tôt peuvent en réduire la durée.
Pour éviter des complications aux yeux, il est également important de voir un ophtalmologiste dès que le zona touche la partie supérieure du visage.
[color=blue]Traitements médicaux du zona/color][
[b]Important. Consulter un médecin dès l’apparition des premiers symptômes du zona. Plus le traitement est précoce, meilleure est son efficacité. Idéalement, un médicament antiviral devrait être pris dans les 3 jours suivant l’apparition d’une lésion.
Des antiviraux (médicaments qui combattent les virus), comme l’acyclovir (Zovirax®), le famciclovir (Famvir®) et le valacyclovir (Valtrex®), peuvent être prescrits. Ils sont pris par voie orale. Ils sont bien tolérés et ont peu d’effets indésirables. Les antiviraux accélèrent la guérison, réduisent la douleur aiguë et limitent probablement l’apparition des névralgies post-zona s’ils sont pris dans les 3 premiers jours suivant l’éruption cutanée.
Des analgésiques peuvent contribuer à soulager les douleurs légères ou modérées, en complément aux antiviraux. À titre d’exemple, mentionnons l’acétaminophène (Tylénol®, Panadol®, Paracétamol®, etc.). Des analgésiques narcotiques, aussi appelés opiacés, peuvent être prescrits au besoin : par exemple, le tramadol, l’hydromorphone (Dilaudid®), l’oxycodone ou la morphine (à petites doses).
Remarque. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens, comme l’ibuprofène (Advil®, Motrin®, etc.), sont souvent inefficaces pour soulager ce type de douleur.
Des corticostéroïdes (comme la cortisone) peuvent également être prescrits, mais plus rarement. En combinaison avec les antiviraux, ils peuvent aider à réduire (modestement) la durée et l’intensité des symptômes du zona. Cependant, ils ne contribuent pas à prévenir la névralgie post-zona. Ces médicaments sont habituellement réservés aux personnes ayant des symptômes très incommodants, étant donné leurs effets indésirables.
La névralgie post-zona peut nécessiter, en plus de l’utilisation d’analgésiques classiques, des traitements à base d’antidépresseurs tricycliques ou d'analgésiques narcotiques, selon l’intensité de la douleur.
Conseils pratiques
Autant que possible, garder la zone de peau atteinte propre et sèche.
Pour soulager la douleur et dessécher les lésions, appliquer des compresses fraîches et humides sur les cloques. On peut humecter les compresses avec de l’eau et quelques gouttes de vinaigre. Une lotion à base de calamine peut aussi être utilisée.
Prendre un bain dans une eau fraîche additionnée d’un peu de bicarbonate de soude ou d’avoine (psn) colloïdale.
Ne pas gratter les vésicules et ne pas tenter de les percer.
Porter des vêtements légers afin d’éviter le frottement des vésicules.
Pour aider l’organisme à combattre l’infection, bien se reposer.
En cas de fortes douleurs, tout ce qui aide le corps à relaxer peut avoir un effet apaisant : la lecture, l’écoute de musique, les loisirs, la méditation, le tai-chi, etc.
L’opinion de notre médecin
Au début de ma pratique, dans les années 1980, ce n’était pas une mince affaire d’annoncer à une personne âgée qu’elle avait le zona. Tout le monde avait entendu parler de la douleur post-zona et de lésions ne guérissant jamais. Je suis impressionné par l’efficacité des traitements antiviraux actuels. Maintenant, mes patients vont rapidement mieux et ont beaucoup moins de douleur et de séquelles qu’avant.
Dr Dominic Larose
Révision médicale (janvier 2011) : Dr Dominic Larose, M.D., MCMFC (MU), ABEM
Parfois, la douleur causée par le zona persiste pendant des mois ou même des années après la guérison de l’éruption : on nomme cette douleur névralgie post-zona.
Cause
À la suite d’une varicelle, presque tous les virus sont détruits sauf quelques-uns. Ils restent dormants dans les ganglions nerveux pendant plusieurs années. Avec l’âge ou en raison d’une maladie, le système immunitaire peut perdre de sa capacité à contrôler le virus, qui peut se réactiver. Une réaction inflammatoire s’installe alors dans les ganglions et dans les nerfs, causant l’apparition de vésicules disposées en grappes sur la peau.
Il se peut que les adultes déjà infectés qui ont été en contact avec des enfants atteints de varicelle bénéficient d’une protection accrue contre le zona. Les scientifiques croient qu’une seconde exposition au virus stimule le système immunitaire et contribue ainsi à maintenir le virus à l’état dormant.
Qui est touché?
e]]Environ 90 % des adultes dans le monde ont déjà eu la varicelle. Ils sont donc porteurs du virus varicelle zona. Environ 20 % d’entre eux seront atteints de zona au cours de leur vie.[/b]
Évolution
En l’absence de traitement, les lésions du zona durent en moyenne 3 semaines. La plupart du temps, une seule crise de zona survient. Toutefois, il arrive que le virus se réactive à plusieurs reprises. C’est ce qui se produit dans le cas d’environ 1 % des personnes atteintes.
Complications possibles
La douleur persiste parfois après la guérison des lésions cutanées : c’est la névralgie post-zona (ou névralgie post-herpétique). On compare cette douleur à celle d’une sciatique. Les personnes qui en souffrent disent qu’elles ressentent de véritables « décharges électriques ». La chaleur, le froid, le simple frottement d’un vêtement sur la peau ou le souffle du vent peuvent devenir insupportables. La douleur peut durer des semaines ou des mois. Parfois, elle ne cesse jamais.
On tente autant que possible d’éviter cette situation, qui peut devenir une source considérable de souffrance physique et psychologique : les douleurs névralgiques peuvent être persistantes, intenses et difficiles à traiter efficacement. La prise de médicaments antiviraux dès l’apparition du zona aiderait à les prévenir (voir la section Traitements médicaux).
Le risque de névralgie post-zona s’accroît avec l’âge. Ainsi, selon une étude menée en Islande auprès de 421 personnes, 9 % des personnes âgées de 60 ans et plus ressentaient des douleurs 3 mois après une première crise de zona, contre 18 % des personnes âgées de 70 ans et plus12.
La névralgie post-zona serait causée par l’endommagement de fibres nerveuses, qui se mettent à envoyer de manière confuse des messages de douleur au cerveau (voir schéma).
D’autres types de complications peuvent survenir, mais elles sont rares : des problèmes oculaires (la cécité), une paralysie du visage, une méningite non infectieuse ou une encéphalite.
Contagion
Le zona ne se transmet pas d’une personne à l’autre. Cependant, le liquide à l’intérieur des vésicules rouges qui se forment durant une crise de zona contient plusieurs particules du virus de la varicelle. Ce liquide est donc très contagieux : une personne qui y touche peut attraper la varicelle si elle ne l’a jamais eue. Pour pénétrer dans l’organisme, le virus doit entrer en contact avec une muqueuse. Il peut infecter quelqu’un qui se frotte les yeux, la bouche ou le nez, par exemple, avec une main contaminée.
Le lavage des mains aide à prévenir la transmission du virus. Il est aussi conseillé d’éviter les contacts physiques lorsque le liquide s’écoule des vésicules. Les personnes qui n’ont pas eu la varicelle et dont l’infection pourrait avoir des conséquences graves doivent redoubler de prudence : c’est le cas, par exemple, des femmes enceintes (l’infection peut être dangereuse pour le foetus), des personnes dont le système immunitaire est affaibli et des nouveau-nés.
Symptômes du zona
La personne atteinte de zona éprouve une sensation de brûlure, des picotements ou une sensibilité accrue sur une zone de la peau le long d’un nerf, généralement sur un seul côté du corps. S’il survient sur le thorax, le zona peut créer un tracé plus ou moins horizontal qui évoque la forme d’une ceinture (en latin, zona signifie ceinture).
De 1 à 3 jours plus tard, une rougeur diffuse apparaît sur cette région de la peau.
Puis, plusieurs vésicules rouges remplies de liquide et ressemblant aux boutons de la varicelle font éruption. Ils provoquent des démangeaisons, se dessèchent en 7 à 10 jours, et disparaissent au bout de 2 à 3 semaines, parfois un peu plus.
De 60 % à 90 % des personnes atteintes de zona ressentent une douleur locale aiguë, de durée et d’intensité variables. Elle peut ressembler à celle d’une brûlure ou d’une décharge électrique, ou à des élancements aigus. Parfois, elle est si forte qu’elle peut être confondue avec une crise cardiaque, une appendicite ou une sciatique.
Certaines personnes ont de la fièvre et des maux de tête.
Personnes à risque
Le zona est plus fréquent chez les personnes âgées de 60 ans et plus, car l’immunité s’affaiblit avec l’âge et le virus peut alors se multiplier plus facilement.
Divers traitements et problèmes de santé accroissent le risque de zona en affaiblissant l’immunité (cancer, diabète, médicaments antirejet, à base de corticostéroïdes, immunodépresseurs, etc.). Cependant, on retrouve ce type de facteur de risque chez seulement 4 % des gens atteints13.
Facteurs de risque
Aucun facteur de risque n’est officiellement reconnu.
Les chercheurs se demandent s’il y a un lien possible entre l’apparition du zona et le fait de vivre un stress chronique. Les études réalisées jusqu’à présent mènent à des résultats contradictoires : certaines suggèrent un lien, et d’autres, non15,16.
Une étude menée en Caroline du Nord suggère que l’exposition à des produits chimiques augmente le risque de souffrir de zona17. Cette étude comptait, notamment, 900 participants âgés de 18 ans à 40 ans et résidant à 2,5 milles d’un lieu d’enfouissement de pesticides ou d’autres produits chimiques (des produits inutilisés dont les compagnies doivent disposer). Ces participants ont souffert de crises de zona 2 fois plus que les 742 personnes interrogées résidant à une plus grande distance du site, dans les communautés environnantes17. Selon les auteurs de l’étude, l’exposition à certains produits chimiques affaiblirait les défenses immunitaires.
Prévention du zona
Mesures pour prévenir l’apparition du zona
La meilleure façon de le prévenir serait de ne pas contracter la varicelle. Or, cela n’est pas simple, car ce virus se propage facilement chez les enfants en bas âge. Il se peut que la vaccination contre la varicelle procure une certaine protection contre le zona. Cependant, il faudra encore plusieurs années avant de vérifier cette hypothèse, étant donné que ce vaccin n’est offert que depuis 1998 (au Canada). À noter que le vaccin contre la varicelle est aussi destiné aux adultes qui n’ont jamais eu la varicelle.
Renforcer son système immunitaire. Pour empêcher le virus de redevenir actif, le mieux est de renforcer son système immunitaire grâce à un régime alimentaire sain, à la pratique régulière d’une activité physique et à des périodes de repos suffisantes. Une petite étude contrôlée effectuée auprès de 36 personnes de plus de 60 ans indique que la pratique régulière du tai-chi améliore les défenses immunitaires contre le virus de la varicelle. Ainsi, le tai-chi contribuerait à prévenir la réactivation du virus de la varicelle sous forme de zona1. Une autre étude menée auprès de 112 adultes en santé âgés de 59 ans à 86 ans suggère que la pratique du tai-chi renforce les défenses immunitaires contre le virus de la varicelle après la vaccination contre la varicelle (Varivax®)18. Consulter notre fiche Renforcer son système immunitaire.
Un vaccin contre le zona maintenant disponible. Le Zostavax® est un nouveau vaccin qui contribue à prévenir le zona. Il est destiné aux personnes âgées de 60 ans et plus qui ont déjà eu la varicelle. Il s’obtient sur ordonnance et comporte certaines contre-indications. Ce vaccin est différent de celui destiné à protéger contre la varicelle. Il ne protège pas à coup sûr du zona, mais réduit de moitié le risque d’en être atteint, en moyenne. En outre, il diminue la gravité des symptômes du zona, de même que le risque de névralgie post-zona (des deux tiers). Ces données proviennent d’une étude menée par le fabricant auprès de 38 500 hommes et femmes âgées de 60 ans et plus14. Le vaccin est plus efficace chez les personnes de 60 ans à 69 ans que chez les 70 ans et plus.
En août 2008, Santé Canada a homologué le Zostavax®. Depuis septembre 2009, les Canadiens qui le souhaitent peuvent se faire vacciner (une seule dose est requise, au coût de 150 $). Ce vaccin est commercialisé depuis 2006 aux États-Unis, dans certains pays de l’Union européenne et en Australie.
Mesures pour prévenir la névralgie post-zona
Il est important de consulter un médecin dès que les symptômes du zona apparaissent. Il prescrira des traitements antiviraux. Lorsque ceux-ci sont pris tôt, ils aident probablement à limiter l’apparition des névralgies post-zona. Si des névralgies apparaissent, les antiviraux pris tôt peuvent en réduire la durée.
Pour éviter des complications aux yeux, il est également important de voir un ophtalmologiste dès que le zona touche la partie supérieure du visage.
[color=blue]Traitements médicaux du zona/color][
[b]Important. Consulter un médecin dès l’apparition des premiers symptômes du zona. Plus le traitement est précoce, meilleure est son efficacité. Idéalement, un médicament antiviral devrait être pris dans les 3 jours suivant l’apparition d’une lésion.
Des antiviraux (médicaments qui combattent les virus), comme l’acyclovir (Zovirax®), le famciclovir (Famvir®) et le valacyclovir (Valtrex®), peuvent être prescrits. Ils sont pris par voie orale. Ils sont bien tolérés et ont peu d’effets indésirables. Les antiviraux accélèrent la guérison, réduisent la douleur aiguë et limitent probablement l’apparition des névralgies post-zona s’ils sont pris dans les 3 premiers jours suivant l’éruption cutanée.
Des analgésiques peuvent contribuer à soulager les douleurs légères ou modérées, en complément aux antiviraux. À titre d’exemple, mentionnons l’acétaminophène (Tylénol®, Panadol®, Paracétamol®, etc.). Des analgésiques narcotiques, aussi appelés opiacés, peuvent être prescrits au besoin : par exemple, le tramadol, l’hydromorphone (Dilaudid®), l’oxycodone ou la morphine (à petites doses).
Remarque. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens, comme l’ibuprofène (Advil®, Motrin®, etc.), sont souvent inefficaces pour soulager ce type de douleur.
Des corticostéroïdes (comme la cortisone) peuvent également être prescrits, mais plus rarement. En combinaison avec les antiviraux, ils peuvent aider à réduire (modestement) la durée et l’intensité des symptômes du zona. Cependant, ils ne contribuent pas à prévenir la névralgie post-zona. Ces médicaments sont habituellement réservés aux personnes ayant des symptômes très incommodants, étant donné leurs effets indésirables.
La névralgie post-zona peut nécessiter, en plus de l’utilisation d’analgésiques classiques, des traitements à base d’antidépresseurs tricycliques ou d'analgésiques narcotiques, selon l’intensité de la douleur.
Conseils pratiques
Autant que possible, garder la zone de peau atteinte propre et sèche.
Pour soulager la douleur et dessécher les lésions, appliquer des compresses fraîches et humides sur les cloques. On peut humecter les compresses avec de l’eau et quelques gouttes de vinaigre. Une lotion à base de calamine peut aussi être utilisée.
Prendre un bain dans une eau fraîche additionnée d’un peu de bicarbonate de soude ou d’avoine (psn) colloïdale.
Ne pas gratter les vésicules et ne pas tenter de les percer.
Porter des vêtements légers afin d’éviter le frottement des vésicules.
Pour aider l’organisme à combattre l’infection, bien se reposer.
En cas de fortes douleurs, tout ce qui aide le corps à relaxer peut avoir un effet apaisant : la lecture, l’écoute de musique, les loisirs, la méditation, le tai-chi, etc.
L’opinion de notre médecin
Au début de ma pratique, dans les années 1980, ce n’était pas une mince affaire d’annoncer à une personne âgée qu’elle avait le zona. Tout le monde avait entendu parler de la douleur post-zona et de lésions ne guérissant jamais. Je suis impressionné par l’efficacité des traitements antiviraux actuels. Maintenant, mes patients vont rapidement mieux et ont beaucoup moins de douleur et de séquelles qu’avant.
Dr Dominic Larose
Révision médicale (janvier 2011) : Dr Dominic Larose, M.D., MCMFC (MU), ABEM
ben mouhammed-
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Re: Le zona : qu’est-ce que c’est?
merci pour le partage
Docteur Angy- V.I.P
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Re: Le zona : qu’est-ce que c’est?
Excellent partage,merci .
nour elhouda-
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