Quelle est votre hypothèse devant l'aspect de ce LCR
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Quelle est votre hypothèse devant l'aspect de ce LCR
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ben mouhammed-
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Re: Quelle est votre hypothèse devant l'aspect de ce LCR
Merci pour le partage,c'est très intéressant comme cas clinique qui nous montre qu'il ne faut pas négligé les céphalées.
L'aspet hématique du LCR nous fait pensé soit à une ponction traumatique soit à une hémorragie sous arachnoïdienne (HSA).
Voici un petit aperçu sur l'HSA:
L’hémorragie sous-arachnoïdienne (HSA) appelée plus communément hémorragie méningée (HM) est un épanchement de sang dans le liquide cérébro-spinal contenu dans les citernes arachnoïdiennes de la base du cerveau et de la convexité cérébrale. L’HSA est une affection grave, dont la mortalité est importante et atteindrait de 20 à 35% des patients hospitalisés. Sa période d’état s’étale sur dix à quinze jours. De nombreuses complications peuvent émailler son évolution, ce qui fait comprendre pourquoi la surveillance clinique doit en être assurée par une équipe spécialisée. Une rupture d’un anévrisme intracrânien est à l’origine de 85% des hémorragies méningées. Le diagnostic positif d’une hémorragie (pour l’affirmer) est fait par le scanner, le diagnostic étiologique (pour rechercher la cause) relève de l’angiographie cérébrale
***Diagnostic clinique:
Le signe clinique majeur est la céphalée. Celle-ci est toujours brutale, inhabituelle et intense. Une perte de connaissance est souvent concomitante à l’apparition des céphalées (la perte de connaissance est liée à une brutale élévation de la pression intracrânienne qui annule transitoirement la pression de perfusion céré-brale). Les signes associés sont peu discriminants ; l’apparition d’un syndrome méningé non fébrile est un signe important mais pas toujours présent. Une atteinte du 3eme nerf crânien, la présence d’un flou visuel (syndrome de Terson),d’un déficit moteur sont des éléments d’orientation diagnostique à rechercher. Une crise convulsive peut être inaugurale d’une HSA (8 à 10 % des cas). La difficulté du diagnostic est liée au risque de banalisation de la céphalée ressentie : dans un travail incluant un collectif de patients ayant des céphalées brutales, le scanner cérébral systématique ne retrouvait que 10 % d’HSA .
***Diagnostic positif:
1° Le scanner cérébral
Le diagnostic positif d’HSA se fait aujourd’hui avec certitude grâce au scanner cérébral effectué sans injection de produit de contraste. Il détecte l’augmentation de densité liée à la présence de sang dans les citernes arachnoïdiennes. Il précise la localisation principale de l’hémorragie et permet d’en quantifier l’étendue. L’hémorragie peut être localisée, collectée, limitée à certaines citernes arachnoïdiennes ou, à l’inverse, être diffuse.
Le pouvoir de détection du sang intracrânien au scanner est très fort le premier jour de l’hémorragie, mais il diminue rapidement avec le temps ; de près de 98% à J1, il n’est plus que de 75% à J3. Ce pouvoir diminue proportionnellement au phénomène d’hémolyse des éléments figurés du sang,et de la dégradation des protéines plasmatiques.
Le scanner révèle aussi la présence de complications immédiates comme un hématome compressif, une hémorragie intraventriculaire cérébrale, ou une hydrocéphalie aiguë. Il est à la fois un outil diagnostique et pronostique évaluant la sévérité de l’HSA à l’étendue de l’hémorragie et à la présence de ses complications précoces.
2° La ponction lombaire
L’examen du LCS recueilli par ponction lombaire ne doit être proposé que si l’examen TDM est normal ou qu’il n’a pu être pratiqué dans les tout premiers jours après le début :
la ponction lombaire ramène un liquide xanthochromique : le diagnostic d’HM est certain sans toutefois permettre d’en présumer l’origine ;
la ponction lombaire ramène un liquide uniformément rouge : le diagnostic d’HM est fortement évoqué sauf si le risque de piqûre vasculaire accidentelle au cours de la ponction ne peut être formellement écarté. Une centrifugation immédiate du tube contenant le LCS s’impose. Elle permet de séparer le LCS surnageant des hématies. Si le liquide surnageant est xanthochromique, la réponse est positive. S’il est clair, l’hypothèse d’une piqûre vasculaire ne peut plus être écartée. Recommencer la ponction lombaire plus tard ne sert à rien car le LCS a été définitivement contaminé par le sang extravasé. Ce test de centrifugation doit remplacer l’ancienne épreuve dite "des trois tubes" qui cherche à réaliser la même chose mais en quelques heures. Aujourd’hui on peut rechercher par spectrophotométrie la présence de pigments biliaires dans le LCS surnageant dès la 6 ème heure après l’hémorragie.
La ponction lombaire ramène un liquide clair : conclure à l’absence d’une HM s’impose. Il convient cependant de rester prudent si les signes inauguraux étaient fortement évocateurs : il faut savoir qu’une HSA intracrânienne très localisée peut ne pas diffuser et donc ne pourrait être ni confirmée ni infirmée par cet examen dont le pouvoir diagnostique est très inférieur à celui du scanner.
***Diagnostic étiologique:
Le diagnostic étiologique d’une hémorragie méningée peut être supposé sur le scanner et l’histoire clinique. Mais il ne peut être certifié sans recourir à l’angiographie cérébrale en raison de l’incidence élevée des hémorragies méningées d’origine anévrismale, c’est à dire par rupture d’un anévrisme artériel intracrânien rompu. Toutes les autres causes d’HSA ne peuvent être retenues que lorsque la preuve angiographique est faite de l’absence certaine de tout anévrisme artériel intracrânien.
L'aspet hématique du LCR nous fait pensé soit à une ponction traumatique soit à une hémorragie sous arachnoïdienne (HSA).
Voici un petit aperçu sur l'HSA:
L’hémorragie sous-arachnoïdienne (HSA) appelée plus communément hémorragie méningée (HM) est un épanchement de sang dans le liquide cérébro-spinal contenu dans les citernes arachnoïdiennes de la base du cerveau et de la convexité cérébrale. L’HSA est une affection grave, dont la mortalité est importante et atteindrait de 20 à 35% des patients hospitalisés. Sa période d’état s’étale sur dix à quinze jours. De nombreuses complications peuvent émailler son évolution, ce qui fait comprendre pourquoi la surveillance clinique doit en être assurée par une équipe spécialisée. Une rupture d’un anévrisme intracrânien est à l’origine de 85% des hémorragies méningées. Le diagnostic positif d’une hémorragie (pour l’affirmer) est fait par le scanner, le diagnostic étiologique (pour rechercher la cause) relève de l’angiographie cérébrale
***Diagnostic clinique:
Le signe clinique majeur est la céphalée. Celle-ci est toujours brutale, inhabituelle et intense. Une perte de connaissance est souvent concomitante à l’apparition des céphalées (la perte de connaissance est liée à une brutale élévation de la pression intracrânienne qui annule transitoirement la pression de perfusion céré-brale). Les signes associés sont peu discriminants ; l’apparition d’un syndrome méningé non fébrile est un signe important mais pas toujours présent. Une atteinte du 3eme nerf crânien, la présence d’un flou visuel (syndrome de Terson),d’un déficit moteur sont des éléments d’orientation diagnostique à rechercher. Une crise convulsive peut être inaugurale d’une HSA (8 à 10 % des cas). La difficulté du diagnostic est liée au risque de banalisation de la céphalée ressentie : dans un travail incluant un collectif de patients ayant des céphalées brutales, le scanner cérébral systématique ne retrouvait que 10 % d’HSA .
***Diagnostic positif:
1° Le scanner cérébral
Le diagnostic positif d’HSA se fait aujourd’hui avec certitude grâce au scanner cérébral effectué sans injection de produit de contraste. Il détecte l’augmentation de densité liée à la présence de sang dans les citernes arachnoïdiennes. Il précise la localisation principale de l’hémorragie et permet d’en quantifier l’étendue. L’hémorragie peut être localisée, collectée, limitée à certaines citernes arachnoïdiennes ou, à l’inverse, être diffuse.
Le pouvoir de détection du sang intracrânien au scanner est très fort le premier jour de l’hémorragie, mais il diminue rapidement avec le temps ; de près de 98% à J1, il n’est plus que de 75% à J3. Ce pouvoir diminue proportionnellement au phénomène d’hémolyse des éléments figurés du sang,et de la dégradation des protéines plasmatiques.
Le scanner révèle aussi la présence de complications immédiates comme un hématome compressif, une hémorragie intraventriculaire cérébrale, ou une hydrocéphalie aiguë. Il est à la fois un outil diagnostique et pronostique évaluant la sévérité de l’HSA à l’étendue de l’hémorragie et à la présence de ses complications précoces.
2° La ponction lombaire
L’examen du LCS recueilli par ponction lombaire ne doit être proposé que si l’examen TDM est normal ou qu’il n’a pu être pratiqué dans les tout premiers jours après le début :
la ponction lombaire ramène un liquide xanthochromique : le diagnostic d’HM est certain sans toutefois permettre d’en présumer l’origine ;
la ponction lombaire ramène un liquide uniformément rouge : le diagnostic d’HM est fortement évoqué sauf si le risque de piqûre vasculaire accidentelle au cours de la ponction ne peut être formellement écarté. Une centrifugation immédiate du tube contenant le LCS s’impose. Elle permet de séparer le LCS surnageant des hématies. Si le liquide surnageant est xanthochromique, la réponse est positive. S’il est clair, l’hypothèse d’une piqûre vasculaire ne peut plus être écartée. Recommencer la ponction lombaire plus tard ne sert à rien car le LCS a été définitivement contaminé par le sang extravasé. Ce test de centrifugation doit remplacer l’ancienne épreuve dite "des trois tubes" qui cherche à réaliser la même chose mais en quelques heures. Aujourd’hui on peut rechercher par spectrophotométrie la présence de pigments biliaires dans le LCS surnageant dès la 6 ème heure après l’hémorragie.
La ponction lombaire ramène un liquide clair : conclure à l’absence d’une HM s’impose. Il convient cependant de rester prudent si les signes inauguraux étaient fortement évocateurs : il faut savoir qu’une HSA intracrânienne très localisée peut ne pas diffuser et donc ne pourrait être ni confirmée ni infirmée par cet examen dont le pouvoir diagnostique est très inférieur à celui du scanner.
***Diagnostic étiologique:
Le diagnostic étiologique d’une hémorragie méningée peut être supposé sur le scanner et l’histoire clinique. Mais il ne peut être certifié sans recourir à l’angiographie cérébrale en raison de l’incidence élevée des hémorragies méningées d’origine anévrismale, c’est à dire par rupture d’un anévrisme artériel intracrânien rompu. Toutes les autres causes d’HSA ne peuvent être retenues que lorsque la preuve angiographique est faite de l’absence certaine de tout anévrisme artériel intracrânien.
nour elhouda-
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