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Ébola : un traitement préventif efficace chez des macaques.

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Post by nour elhouda Thu 18 Oct - 2:36

Ébola : un traitement préventif efficace chez des macaques


Pourrait-on voir arriver le premier traitement contre le virus Ébola ? Un cocktail d’anticorps vient de révéler son pouvoir contre la terrible fièvre hémorragique mortelle dans 90 % des cas. Injecté une heure avant l’infection, il a même sauvé tous les singes de l'expérience !

Comment est apparu le virus Ébola ? Le mystère sur son origine reste entier. Une chose est sûre en revanche, c’est que depuis 1976, le filovirus revient sporadiquement à la charge, causant des épidémies contenues mais meurtrières en Afrique centrale. D’après les données relevées par l’OMS, il aurait fait, avant la dernière épidémie de cet été en Ouganda et en République démocratique du Congo, 1.540 morts pour 2.299 personnes contaminées, soit une mortalité de 67 % ! Lors de certaines contagions, il a tué entre 80 et 90 % des individus qu’il contaminait.

Cette terrible menace est d’autant plus redoutable que pour l’heure il n'existe aucun traitement contre la fièvre hémorragique qu’il induit. Cela en fait même une arme bioterroriste potentielle, alertant évidemment les autorités nationales et internationales.

C’est pourquoi depuis plus de 10 ans le gouvernement américain s’implique dans la recherche de traitements contre le virus Ébola. Des efforts payants puisqu’en partenariat avec l’industrie, l’US Army Medical Research Institute of Infectious Disesases (USAMRIID) vient de révéler qu’un cocktail d’anticorps monoclonaux, appelé MB-003, représentait une solution préventive crédible face à la menace virale.


Des macaques survivent au virus Ébola

Le produit a d’abord été conçu pour la souris, mais après transformation il a été testé chez des macaques rhésus (Macaca mulatta). Administré une heure avant l’infection, MB-003 a sauvé la vie de tous les singes. Ses effets protecteurs se dissipent peu à peu dans le temps mais persistent au moins deux jours, car une contamination intervenant 48 heures après injection du médicament ne s’est pas révélée mortelle pour quatre des six primates traités (67 %), quand dans le même temps les deux macaques témoins n’ont pas survécu.

C’est jusque-là une première car aucun traitement à base d’anticorps monoclonaux n’avait encore réussi à prouver une quelconque efficacité contre le terrible Ébolavirus. Selon les auteurs, il est même rare de le voir toujours aussi efficace deux jours après l’infection. Un enthousiasme qu’il faut malgré tout modérer en rappelant que ce test a été effectué uniquement sur six individus, ce qui limite fortement la pertinence statistique.

Un médicament préventif crédible ?

Qu’à cela ne tienne, les scientifiques investissent dans cette voie. Ils s’équipent d’instruments modernes pour produire MB-003 en masse. Dans leur étude, publiée dans Pnas, ils ont également testé le meilleur moyen de fabriquer par millions les anticorps monoclonaux en comparant la capacité de production de cellules de hamster ou de tabac. Il s’avère que la plante constitue une meilleure usine que le mammifère. Ainsi, ils développent un système entièrement automatisé en mesure de fournir suffisamment de doses en cas d’épidémie, dans un délai de deux semaines.

En parallèle, les auteurs chercheront à mieux saisir le réel pouvoir thérapeutique de leur médicament et tenteront, pourquoi pas, de l’améliorer encore. Si tout se passe comme ils le souhaitent, des essais cliniques pourraient être entrepris prochainement.


**Source:

Par Janlou Chaput, Futura-Sciences

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Post by nour elhouda Sat 20 Oct - 23:05

Les Signes Cliniques de la fièvre hémorragique d’Ebola

Globalement, la fièvre hémorragique d’Ebola se caractérise souvent par une brusque montée de température, avec faiblesse, douleurs musculaires, céphalées et maux de gorge. Viennent ensuite des vomissements, des diarrhées, une éruption, une insuffisance rénale et hépatique et des hémorragies internes et externes.

Les tableaux cliniques rencontrés au cours des 3 épidémies sont proches. La durée d’incubation varie de 3 jours à 3 semaines, et la durée de la maladie est de 6 à 10 jours dans les formes mortelles. En effet, c’est au cours de la deuxième semaine que se décide l’avenir du patient : soit il y a amélioration et guérison clinique (pour des raisons encore mystérieuses !), soit la maladie dégénère jusqu’à la mort.

Comme pour beaucoup des pathologies regroupées sous le terme de « fièvre hémorragique », si la fièvre est constante, les hémorragies peuvent être absentes, même dans les formes les plus graves.

Dans la fièvre à virus Ebola, le signe majeur est la douleur abdominale généralement associée à des diarrhées. Les signes hémorragiques peuvent être extrêmement frustes à type d’hémorragies conjonctivales ou profuses, associant hématémèse et melæna. Ils peuvent être sporadiques, voir même uniques. L’infectiosité des patients sera donc extrêmement variable.

Les anomalies de la coagulation entraînent des saignements disséminés. Ces anomalies sont probablement dues à une C.I.V.D. (coagulation intravasculaire disséminée) qui a pour conséquence de consommer tous les facteurs
nécessaires à la coagulation et donc de provoquer des syndromes hémorragiques graves. Les actes sanglants (chirurgicaux ou tout simplement prises de sang) sont donc dangereux et à limiter au maximum.

Le malade est extrêmement asthénique et présente rapidement un amaigrissement important. Il est à la fois lié à un défaut de nutrition, en l’absence d’alimentation I.V., et à la maladie elle-même. Une dysphagie est fréquente, associée à une pharyngite, ce qui aggrave les difficultés d’alimentation. Les publications de 1976 évoquaient des « visages de fantôme ». La fixité du regard associée à l’aspect décharné de la face était en effet frappante.

La fièvre est souvent ondulante dans les premiers jours et peut disparaître à la phase terminale. La mort est précédée par l’apparition de tachypnée, d’hypotension, de tachycardie et d’anurie. Les quelques données disponibles ne montrent pas d’atteinte pulmonaire expliquant la tachypnée, et la spoliation sanguine due aux hémorragies reste toujours trop faible pour expliquer l’hypotension.

Pour les patients qui survivent, la convalescence est accompagnée d’une asthénie intense et d’arthralgies souvent migrantes touchant les grosses articulations. Le maintien du virus dans le sperme pendant cette période de convalescence après disparition de la virémie a été démontré dans 1 cas contaminé lors d’un accident de laboratoire en Grande-Bretagne. La validité de ce risque sera peut-être vérifiée grâce aux prélèvements réalisés à Kikwit.

La seule différence notable entre les épidémies est l’existence de douleurs thoraciques chez de nombreux malades du Soudan généralement associées à une toux, et qui n’ont été retrouvées ni en 1976 ni en 1995 au Zaïre.


RESUME DES SYMPTOMES

Jours 1 à 6 :

migraines, maux de gorge.
formation de caillots dans le sang et ralentissement de l’irrigation des organes vitaux.
apparition de taches rouges sur la peau.
formation de cloques sur l’épiderme.

Jours 7 à 10:

saignements de la bouche, des gencives et des glandes salivaires – détachement des muqueuses de la langue, de la gorge et de la trachée artère (ces tissus pénètrent alors dans les poumons où ils sont expectorés => vomissements de sang noir).
gonflement et nécrose des testicules – les lèvres du sexe des femmes noircissent ou deviennent bleues – survenance de fausses couches chez les femmes enceintes
le foie jaunit, se fissure et se décompose – hypertrophie de la rate
les reins cessent de fonctionner et le sang se charge de toxines

Jours 11 à 13 :

· hémorragie des globes oculaires
la cavité thoracique se remplit de sang.
les parois intestinales se détachent et sont expulsées par le rectum.
Au stade terminal, le corps et les membres sont saisis de convulsions, répandant le sang infecté autour du malade.


**Source:
Rédigé par Christelle Vauloup
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