Une vaccination dès 11 ans contre les papillomavirus humains
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Une vaccination dès 11 ans contre les papillomavirus humains
Une vaccination dès 11 ans contre les papillomavirus humains.
Les papillomavirus humains (HPV) sont des virus sexuellement transmissibles, à l'origine de lésions (petites verrues) au niveau de l'appareil génital et de l'anus. Chez les femmes, ces lésions peuvent évoluer et se compliquer en cancer du col de l'utérus. Des vaccins sont disponibles (Gardasil et Cervarix) et confèrent une protection contre les types d'HPV majoritairement responsables des cancers du col. Jusqu'à présent, en France, la vaccination contre l'infection à papillomavirus humain était recommandée chez les jeunes filles de 14 à 23 ans, avant leur première expérience sexuelle ou dans l’année qui suit celle-ci. De récentes données suggèrent de débuter cette vaccination à un âge plus précoce. Tenant compte de ces nouveaux éléments, le HCSP (Haut Conseil de santé publique) recommande de pratiquer la vaccination contre les HPV dès l'âge de 11 ans, comme c'est déjà le cas dans la plupart des pays.
Les arguments en faveur de cette modification sont nombreux. L'âge des premiers rapports sexuels est un paramètre important à prendre en compte, sachant que la vaccination contre les HPV est plus efficace chez les personnes n'ayant jamais été exposées, c'est-à-dire n'ayant pas débuté leur vie sexuelle. Selon une enquête menée en 2010 auprès des collégiens français, l'âge des premiers rapports sexuels tend à s'abaisser. D'un point de vue technique de surcroît, la réponse immunitaire, c'est-à-dire la réaction de défense de l'organisme provoquée par le vaccin, semble meilleure chez les filles de 9 à 15 ans, par rapport aux filles plus âgées. Enfin, selon les données disponibles, la protection vaccinale semble persister pendant plusieurs années.
Le fait d'avancer l'âge de vaccination contre les HPV à 11 ans présente un autre avantage ; celui de coïncider avec le rappel des vaccinations contre la diphtérie, la poliomyélite, le tétanos et la coqueluche. Les nouvelles données montrent que la co-administration de ces vaccins est possible. Pour le HCSP, cette modification du calendrier vaccinal pourrait permettre d'améliorer l'adhésion à la vaccination contre les HPV. Contrairement à d'autre pays comme l'Australie ou le Royaume-Uni où le taux de vaccination des filles est élevé (la vaccination est réalisée à l'école), la France enregistre un taux de vaccination contre les HPV ne dépassant pas 50 %. Une diminution a même été observée entre 2010 et 2011.
**source : HCSP (Haut Conseil de santé publique) : Avis du 28 septembre 2012. Mise en ligne le 15 janvier 2013
nour elhouda-
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