La vie synthétique créée en labo
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La vie synthétique créée en labo
Salam mes amis,
"Et l'Homme créa la première cellule synthétique", "Et l'homme créa la vie", "Des bactéries vivent avec un génome fabriqué de main d'homme !", "Créée sur ordinateur, la bactérie prend vie" et beaucoup d’autres titres publiés depuis quelques heurs pour le même sujet: Les chercheurs réussissent enfin à créer la première cellule vivante synthétique à l'aide d'un ordinateur.
Je partage avec vous cet article que j’ai lu sur "leJDD.fr" et qui résume cette nouvelle.
Bonne lecture!
Une découverte digne de Frankenstein. Une équipe privée de chercheurs annonce avoir créé une "cellule synthétique", après lui avoir transféré un génome entièrement mis au point par leurs soins. Une avancée considérable dans le domaine de la biologie qui pose également de nombreuses questions.
C'est une véritable révolution, dont les conséquences sont presque infinies. Pour la biologie, c'est une avancée presque sans précédent, pour la médecine un espoir immense et pour la philosophie, un véritable tournant: la vie peut désormais être presque créée de toute pièce par l'homme, à l'instar de la nature ou de Dieu, selon les croyances. Des scientifiques américains annoncent vendredi dans la revue Science avoir en effet réussi à réaliser la première bactérie contrôlée uniquement par un ADN artificiel. "Il s'agit de la création de la première cellule vivante synthétique, au sens où elle est entièrement dérivée d'un chromosome synthétique", explique dans la revue Craig Venter, fondateur de l'institut portant son nom à l'origine de la découverte. Cette découverte "change certainement ma vision de la définition de la vie et de son fonctionnement", ajoute-t-il.
Les chercheurs, dirigés par Daniel Gibson, Clyde Hutchinson et Hamilton Smith (déjà prix Nobel de médecine en 1978), ont mis au point un chromosome dont l'ensemble des gènes qu'il comporte ont été créés par la main de l'homme (en fait, une machine). Ils ont d'abord assemblé chaque éléments de la structure de l'ADN (les bases azotées adénine, thymine, guanine et cytosine) pour former un brin entier d'ADN, composé de plus d'un million de bases, qu'ils ont nommé "Mycoplasma mycoides JCVI-syn1.0". Le chromosome a ensuite été transféré dans une cellule bactérienne et ont remplacé l'ADN présent dans celle-ci par celui qu'ils ont créé. Résultat, la bactérie nommée Mycoplasma capricolum est non-seulement viable mais elle agit comme une cellule normale: elle produit des protéines (codées par le génome artificiel) et se reproduit. De nouvelles cellules ayant les mêmes propriétés, le même patrimoine génétique que la bactérie synthétique, se sont multipliées formant des colonies. Elles sont toutes des copies quasi conformes de ce qui existe dans la nature.
Quelles conséquences?
Ce résultat est le fruit de plus de dix ans de recherches, mobilisant 20 chercheurs pour un budget global de 32 millions d'euros. L'opération a demandé de nombreux essais et s'est notamment heurtée à une grosse difficulté: la transplantation du chromosome artificiel dans la cellule hôte a été "rejetée" (un peu comme un corps peut rejeter un organe étranger). Les chercheurs ont buté sur cette énigme pendant trois mois. L'obstacle a été franchi par l'équipe de Craig Venter qui a repéré une mutation d'un gène du génome qui empêchait la réplication du chromosome. Une nouvelle trouvaille importante associée à cet immense succès.
Maintenant, les généticiens et autres spécialistes de biologie moléculaire peuvent fantasmer sur les conséquences de ce pas historique. L'Institut Craig Venter a déjà signé un contrat avec la société de pétrole Exxon pour mettre au point des microalgues modifiées. L'idée de la société est que les organismes ainsi créés servent à produire du biocarburant ou même à capturer du CO2. En outre, on peut imaginer que ces bactéries pourraient sécréter des protéines nouvelles pour soigner des maladies. Elles pourraient aussi agir sur l'eau pour la purifier. Les applications possibles sont presque sans limite.
La Maison blanche inquiète
Une avancée considérable qui fait forcément peur. Déjà les organismes génétiquement modifiés (OGM, à qui on a transféré un gène étranger) sont très controversés et mal accueillis par les consommateurs. Alors les cellules synthétiques… Dès l'annonce de la découverte, la Maison blanche a publié un communiqué pour exiger un rapport complet auprès de son comité d'éthique, dans six mois, sur cette invention. La bactérie, digne de Frankenstein, est cependant un simple organisme unicellulaire et nécessite d'être développée dans un milieu très riche, sorte de bouillon de culture, pour vivre. Elle n'est sûrement pas viable dans la nature.
Le fait que ce soit le laboratoire de Craig Venter qui soit à l'origine de cette percée peut également inquiéter. L'homme est déjà très controversé. Avec son entreprise privée, c'est lui qui avait doublé l'ensemble des équipes publiques de chercheurs du monde entier en 2000 dans la course au séquençage complet du génome humain (ainsi l'un des premiers patrimoines génétiques entièrement séquencé est celui de Craig Venter). Et, de fait, il ne jouit pas d'une très bonne réputation auprès des autres scientifiques. Venter a toujours travaillé en dehors des institutions, en franc tireur. Surtout, le fait qu'il ait déposé des brevets sur l'ensemble des gènes qu'il a séquencé –les faisant ainsi tomber dans le domaine privé- a toujours été très critiqué. Une démarche qu'il devrait reproduire pour sa nouvelle découverte.
"Et l'Homme créa la première cellule synthétique", "Et l'homme créa la vie", "Des bactéries vivent avec un génome fabriqué de main d'homme !", "Créée sur ordinateur, la bactérie prend vie" et beaucoup d’autres titres publiés depuis quelques heurs pour le même sujet: Les chercheurs réussissent enfin à créer la première cellule vivante synthétique à l'aide d'un ordinateur.
Je partage avec vous cet article que j’ai lu sur "leJDD.fr" et qui résume cette nouvelle.
Bonne lecture!
La vie synthétique créée en labo
Une découverte digne de Frankenstein. Une équipe privée de chercheurs annonce avoir créé une "cellule synthétique", après lui avoir transféré un génome entièrement mis au point par leurs soins. Une avancée considérable dans le domaine de la biologie qui pose également de nombreuses questions.
C'est une véritable révolution, dont les conséquences sont presque infinies. Pour la biologie, c'est une avancée presque sans précédent, pour la médecine un espoir immense et pour la philosophie, un véritable tournant: la vie peut désormais être presque créée de toute pièce par l'homme, à l'instar de la nature ou de Dieu, selon les croyances. Des scientifiques américains annoncent vendredi dans la revue Science avoir en effet réussi à réaliser la première bactérie contrôlée uniquement par un ADN artificiel. "Il s'agit de la création de la première cellule vivante synthétique, au sens où elle est entièrement dérivée d'un chromosome synthétique", explique dans la revue Craig Venter, fondateur de l'institut portant son nom à l'origine de la découverte. Cette découverte "change certainement ma vision de la définition de la vie et de son fonctionnement", ajoute-t-il.
Les chercheurs, dirigés par Daniel Gibson, Clyde Hutchinson et Hamilton Smith (déjà prix Nobel de médecine en 1978), ont mis au point un chromosome dont l'ensemble des gènes qu'il comporte ont été créés par la main de l'homme (en fait, une machine). Ils ont d'abord assemblé chaque éléments de la structure de l'ADN (les bases azotées adénine, thymine, guanine et cytosine) pour former un brin entier d'ADN, composé de plus d'un million de bases, qu'ils ont nommé "Mycoplasma mycoides JCVI-syn1.0". Le chromosome a ensuite été transféré dans une cellule bactérienne et ont remplacé l'ADN présent dans celle-ci par celui qu'ils ont créé. Résultat, la bactérie nommée Mycoplasma capricolum est non-seulement viable mais elle agit comme une cellule normale: elle produit des protéines (codées par le génome artificiel) et se reproduit. De nouvelles cellules ayant les mêmes propriétés, le même patrimoine génétique que la bactérie synthétique, se sont multipliées formant des colonies. Elles sont toutes des copies quasi conformes de ce qui existe dans la nature.
Quelles conséquences?
Ce résultat est le fruit de plus de dix ans de recherches, mobilisant 20 chercheurs pour un budget global de 32 millions d'euros. L'opération a demandé de nombreux essais et s'est notamment heurtée à une grosse difficulté: la transplantation du chromosome artificiel dans la cellule hôte a été "rejetée" (un peu comme un corps peut rejeter un organe étranger). Les chercheurs ont buté sur cette énigme pendant trois mois. L'obstacle a été franchi par l'équipe de Craig Venter qui a repéré une mutation d'un gène du génome qui empêchait la réplication du chromosome. Une nouvelle trouvaille importante associée à cet immense succès.
Maintenant, les généticiens et autres spécialistes de biologie moléculaire peuvent fantasmer sur les conséquences de ce pas historique. L'Institut Craig Venter a déjà signé un contrat avec la société de pétrole Exxon pour mettre au point des microalgues modifiées. L'idée de la société est que les organismes ainsi créés servent à produire du biocarburant ou même à capturer du CO2. En outre, on peut imaginer que ces bactéries pourraient sécréter des protéines nouvelles pour soigner des maladies. Elles pourraient aussi agir sur l'eau pour la purifier. Les applications possibles sont presque sans limite.
La Maison blanche inquiète
Une avancée considérable qui fait forcément peur. Déjà les organismes génétiquement modifiés (OGM, à qui on a transféré un gène étranger) sont très controversés et mal accueillis par les consommateurs. Alors les cellules synthétiques… Dès l'annonce de la découverte, la Maison blanche a publié un communiqué pour exiger un rapport complet auprès de son comité d'éthique, dans six mois, sur cette invention. La bactérie, digne de Frankenstein, est cependant un simple organisme unicellulaire et nécessite d'être développée dans un milieu très riche, sorte de bouillon de culture, pour vivre. Elle n'est sûrement pas viable dans la nature.
Le fait que ce soit le laboratoire de Craig Venter qui soit à l'origine de cette percée peut également inquiéter. L'homme est déjà très controversé. Avec son entreprise privée, c'est lui qui avait doublé l'ensemble des équipes publiques de chercheurs du monde entier en 2000 dans la course au séquençage complet du génome humain (ainsi l'un des premiers patrimoines génétiques entièrement séquencé est celui de Craig Venter). Et, de fait, il ne jouit pas d'une très bonne réputation auprès des autres scientifiques. Venter a toujours travaillé en dehors des institutions, en franc tireur. Surtout, le fait qu'il ait déposé des brevets sur l'ensemble des gènes qu'il a séquencé –les faisant ainsi tomber dans le domaine privé- a toujours été très critiqué. Une démarche qu'il devrait reproduire pour sa nouvelle découverte.
Vivien Vergnaud - leJDD.fr
Vendredi 21 Mai 2010
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