90 ans et après
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90 ans et après
by tedles Wed 4 May - 0:03
Etre nonagénaire c’est d’abord une belle performance où la génétique joue certainement un rôle, même si les progrès de la médecine n’y sont pas totalement étrangers. Du fait de ces derniers en tout cas et de l’amélioration générale des conditions de vie, il faut s’attendre dans les années à venir à une augmentation sinon exponentielle du moins considérable du nombre des nonagénaires… et des centenaires, ce qui ne sera pas sans poser quelque problème.
Peu d’études de cohorte prospectives se sont attachées à préciser les variables prédictives de la mortalité à long terme dans la tranche des 90-99 ans. L’étude NonaSantfeliu réalisée au sein d’une communauté espagnole a inclus 186 nonagénaires vivant soit à leur domicile soit au sein d’une maison de retraite. Les capacités fonctionnelles des uns et des autres ont été évaluées avec des outils comme le Lawton–Brody and Barthel Indexes (BI), cependant que les fonctions cognitives étaient appréciées au moyen de la version espagnole du MMS. Le poids des co-morbidités a été apprécié à l’aide du Charlson Index, tandis que l’état nutritionnel a reposé sur une version courte du questionnaire MNA (Mini-Nutritional Assessment).
La mortalité à 5 ans a été estimée à 75,53 %. Les décès sont survenues dans les cas de figure suivants : âge élevé ou très élevé, altérations des fonctions cognitives, capacités fonctionnelles réduites, acuité visuelle basse, co-morbidités importantes, nombre élevé de médicaments pris régulièrement, risque élevé de malnutrition, existence d’une dyslipidémie, mais aussi antécédents d’accident vasculaire cérébral ou encore d’insuffisance cardiaque. Une analyse par régression selon le modèle de Cox a permis d’identifier deux variables indépendantes particulièrement prédictives de la mortalité à 5 ans, le score obtenu avec le Charlson Index (risque relatif, 1,23) et les résultats du MMS (risque relatif, 0,98).
De bonnes fonctions cognitives et peu de co-morbidités sont donc les principaux éléments prédictifs de la survie à 5 ans chez le nonagénaire. CQFD.
Dr Philippe Tellier
Peu d’études de cohorte prospectives se sont attachées à préciser les variables prédictives de la mortalité à long terme dans la tranche des 90-99 ans. L’étude NonaSantfeliu réalisée au sein d’une communauté espagnole a inclus 186 nonagénaires vivant soit à leur domicile soit au sein d’une maison de retraite. Les capacités fonctionnelles des uns et des autres ont été évaluées avec des outils comme le Lawton–Brody and Barthel Indexes (BI), cependant que les fonctions cognitives étaient appréciées au moyen de la version espagnole du MMS. Le poids des co-morbidités a été apprécié à l’aide du Charlson Index, tandis que l’état nutritionnel a reposé sur une version courte du questionnaire MNA (Mini-Nutritional Assessment).
La mortalité à 5 ans a été estimée à 75,53 %. Les décès sont survenues dans les cas de figure suivants : âge élevé ou très élevé, altérations des fonctions cognitives, capacités fonctionnelles réduites, acuité visuelle basse, co-morbidités importantes, nombre élevé de médicaments pris régulièrement, risque élevé de malnutrition, existence d’une dyslipidémie, mais aussi antécédents d’accident vasculaire cérébral ou encore d’insuffisance cardiaque. Une analyse par régression selon le modèle de Cox a permis d’identifier deux variables indépendantes particulièrement prédictives de la mortalité à 5 ans, le score obtenu avec le Charlson Index (risque relatif, 1,23) et les résultats du MMS (risque relatif, 0,98).
De bonnes fonctions cognitives et peu de co-morbidités sont donc les principaux éléments prédictifs de la survie à 5 ans chez le nonagénaire. CQFD.
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