FIV : un enfant huit ans après pour 70 % des couples
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FIV : un enfant huit ans après pour 70 % des couples
Paris, le mardi 14 juin 2011 – Dans l’inconscient collectif, nécessiter de recourir à l’assistance médicale à la procréation (AMP) doit inévitablement conduire à se détacher de son « désir d’enfant à tout prix ». Pourtant, la majorité des couples inscrits dans une procédure de fécondation in vitro (FIV) deviendront parents que ce soit grâce à ce traitement ou par une autre voie. Tel est l’enseignement plutôt encourageant d’une étude publiée aujourd’hui par le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) qui consacre un numéro entier à l’AMP. Sous la plume d’Elise de la Rochebrochard de l’Institut national d’études démographiques et de ses confrères on découvre en effet que 70 % des couples (64 % selon l’estimation basse) ayant débuté un traitement dans un centre d’AMP sont devenus parents huit ans après.
FIV : un premier coup gagnant dans un cas sur deux
L’étude a porté sur 6 507 couples ayant réalisé une première FIV dans huit centres d’AMP entre 2000 et 2002. Données des centres et questionnaires ont permis de préciser le destin de ces familles. Pour 41 % d’entre elles, c’est la FIV qui leur a permis de devenir parents. Dans 51 % des cas, la première tentative aura été la bonne, 26 % devront attendre la seconde intervention, 13 % une troisième FIV et 10 % quatre essais. Quatre à six ans sont nécessaires en moyenne entre la naissance de l’enfant par FIV et les premières demandes d’AMP.
Abandon de la FIV après le premier échec
Qu’en est-il des 59 % de couples qui n’auront pas vu leur désir combler par la FIV ? L’étude d’Elise de la Rochebrochard et de ses collègues nous révèle qu’ils sont généralement plus âgés lors de la première tentative de FIV que ceux qui ont vu cette démarche aboutir : 34 ans en moyenne pour la femme (versus 32 ans) et 36 ans pour l’homme (vs 35 ans). Des différences qui expliquent peut-être l’insuccès de la tentative de FIV mais qui suggèrent également peut-être une plus grande impatience. Les couples inscrits dans un centre d’AMP sont en effet une minorité à se détourner de la FIV après les quatre tentatives infructueuses prises en charge par l’assurance maladie : 19 % sont dans ce cas. C’est majoritairement après la première expérience que le traitement est interrompu (35 % des couples), tandis que la seconde intervention marquée par un échec conduit à l’arrêt 28 % des familles (18 % abandonnent après trois essais).
Une naissance naturelle pour 18 % des couples pour lesquels la FIV a échoué et presque aussi rapidement !
Quarante neuf pour cent de ces couples se détournant de la FIV ont cependant pu combler leur désir d’enfant. Ce refus de la FIV ne signifie en effet pas toujours le rejet des méthodes médicales. Pour 26 % des femmes, il est au contraire l’occasion de tenter d’autres traitements, permettant pour 47 % d’entre elles d’obtenir une grossesse. Par ailleurs, pour 19 % des couples pour lesquels la FIV n’a pas été la solution à leurs problèmes de stérilité c’est l’adoption qui leur a permis de devenir parents, dans un délai de 8 ans après la première demande d’AMP. La conception naturelle est presque aussi fréquemment citée (18 %) dans un délai de 6 ans en moyenne (soit à peine plus que la FIV !). Enfin, les auteurs soulignent que 2 % des femmes ont vu leur souhait de devenir mère exaucer avec un autre conjoint (dans 80 % des cas après une conception naturelle). Chez les couples toujours ensembles et qui n’avaient pu recevoir d’enfants dans leurs foyers, 35 % indiquaient toujours poursuivre leur but mais seulement 3 % grâce à des traitements médicaux.
Les Danois meilleurs… en apparence ?
Les résultats sont-ils différents à l’étranger ? Elise de la Rochebrochard et ses collègues ne répondent pas à cette question. Cependant, une étude publiée dans le même BEH par François Thépot souligne que la proportion d’enfants issus de FIV atteint 4,2 % au Danemark, contre 1,7 % en France et 1,6 % en Allemagne et au Royaume Uni. Des différences qui ne s’expliqueraient cependant pas uniquement par la performance du système de santé danois mais aussi par une vision différente de l’AMP qui n’est pas uniquement conçue comme un traitement de l’infertilité mais plus généralement comme une méthode de procréation.
Aurélie Haroche
FIV : un premier coup gagnant dans un cas sur deux
L’étude a porté sur 6 507 couples ayant réalisé une première FIV dans huit centres d’AMP entre 2000 et 2002. Données des centres et questionnaires ont permis de préciser le destin de ces familles. Pour 41 % d’entre elles, c’est la FIV qui leur a permis de devenir parents. Dans 51 % des cas, la première tentative aura été la bonne, 26 % devront attendre la seconde intervention, 13 % une troisième FIV et 10 % quatre essais. Quatre à six ans sont nécessaires en moyenne entre la naissance de l’enfant par FIV et les premières demandes d’AMP.
Abandon de la FIV après le premier échec
Qu’en est-il des 59 % de couples qui n’auront pas vu leur désir combler par la FIV ? L’étude d’Elise de la Rochebrochard et de ses collègues nous révèle qu’ils sont généralement plus âgés lors de la première tentative de FIV que ceux qui ont vu cette démarche aboutir : 34 ans en moyenne pour la femme (versus 32 ans) et 36 ans pour l’homme (vs 35 ans). Des différences qui expliquent peut-être l’insuccès de la tentative de FIV mais qui suggèrent également peut-être une plus grande impatience. Les couples inscrits dans un centre d’AMP sont en effet une minorité à se détourner de la FIV après les quatre tentatives infructueuses prises en charge par l’assurance maladie : 19 % sont dans ce cas. C’est majoritairement après la première expérience que le traitement est interrompu (35 % des couples), tandis que la seconde intervention marquée par un échec conduit à l’arrêt 28 % des familles (18 % abandonnent après trois essais).
Une naissance naturelle pour 18 % des couples pour lesquels la FIV a échoué et presque aussi rapidement !
Quarante neuf pour cent de ces couples se détournant de la FIV ont cependant pu combler leur désir d’enfant. Ce refus de la FIV ne signifie en effet pas toujours le rejet des méthodes médicales. Pour 26 % des femmes, il est au contraire l’occasion de tenter d’autres traitements, permettant pour 47 % d’entre elles d’obtenir une grossesse. Par ailleurs, pour 19 % des couples pour lesquels la FIV n’a pas été la solution à leurs problèmes de stérilité c’est l’adoption qui leur a permis de devenir parents, dans un délai de 8 ans après la première demande d’AMP. La conception naturelle est presque aussi fréquemment citée (18 %) dans un délai de 6 ans en moyenne (soit à peine plus que la FIV !). Enfin, les auteurs soulignent que 2 % des femmes ont vu leur souhait de devenir mère exaucer avec un autre conjoint (dans 80 % des cas après une conception naturelle). Chez les couples toujours ensembles et qui n’avaient pu recevoir d’enfants dans leurs foyers, 35 % indiquaient toujours poursuivre leur but mais seulement 3 % grâce à des traitements médicaux.
Les Danois meilleurs… en apparence ?
Les résultats sont-ils différents à l’étranger ? Elise de la Rochebrochard et ses collègues ne répondent pas à cette question. Cependant, une étude publiée dans le même BEH par François Thépot souligne que la proportion d’enfants issus de FIV atteint 4,2 % au Danemark, contre 1,7 % en France et 1,6 % en Allemagne et au Royaume Uni. Des différences qui ne s’expliqueraient cependant pas uniquement par la performance du système de santé danois mais aussi par une vision différente de l’AMP qui n’est pas uniquement conçue comme un traitement de l’infertilité mais plus généralement comme une méthode de procréation.
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Re: FIV : un enfant huit ans après pour 70 % des couples
Merci pour le partage .
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