Traiter ses gencives pour protéger son aorte
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Traiter ses gencives pour protéger son aorte
Traiter ses gencives pour protéger son aorte
De Brigitte CASTELNAU (AFP) – Il y a 6 heures
PARIS — Les bactéries responsables de l'inflammation des gencives favorisent des lésions de l'aorte, qui sont à l'origine de 1 à 2% de la mortalité masculine parmi les plus de 65 ans, selon des chercheurs français dont les travaux sont parus dans la revue américaine en ligne PloS One.
Un essai de traitement des gencives sur des patients porteurs de lésions (anévrismes) aortiques est prévu sur la base ces résultats.
L'équipe du Dr Jean-Baptiste Michel (Inserm/hôpital Bichat/Université Paris Diderot), en collaboration avec des chirurgiens vasculaires d'hôpitaux parisiens et de spécialistes de parodontologie (Rennes et Paris), montrent un lien fort entre les parodontites, qui sont des inflammations des tissus de soutien des dents, et le développement d'anévrismes de l'aorte abdominale (AAA).
Ces dilations anormales de l'aorte touchent jusqu'à 9% de la population adulte et expliquent 1 à 2% de la mortalité masculine chez les plus de 65 ans.
Ces lésions sont caractérisées par la formation d'un caillot de sang (thrombus) dans l'aorte, qui participe à la dégradation de la paroi du vaisseau et éventuellement à sa rupture, la plupart du temps mortelle.
Depuis quelques années, des travaux ont montré qu'un traitement avec un antibiotique, la doxycycline, réduisait la croissance de ces anévrismes de l'aorte. Des études récentes ont également permis de détecter des bactéries des gencives dans des échantillons provenant de patients japonais. Cependant, jamais aucune preuve sur l'animal, attestant d'un lien de cause à effet, n'avait été apportée jusqu'à présent.
Les chercheurs de l'Inserm et d'hôpitaux parisiens (AP-HP) coordonnés par Olivier Meilhac (Inserm) ont montré que les bactéries responsables des maladies des gencives comme "porphyroïdes gingivalis" étaient présentes dans les prélèvements d'anévrysmes humains aortiques.
Chez les rats auxquels la bactérie P.gingivalis a été injectée, l'anévrisme est de plus grande taille et surtout, il ne cicatrise pas comme cela a été observé chez les humains.
Cette absence de cicatrisation s'expliquerait par l'action des bactéries qui ont colonisé le caillot. Elles entraîneraient un recrutement chronique de cellules immunitaires, appelées neutrophiles, qui produisent des enzymes ("élastases") digèrant la paroi de l'aorte.
Chez les rats auxquels a été injecté la bactérie, peu pathogène, P. gingivalis, de nombreux neutrophiles s'accumulent à la surface du caillot sanguin, alors que chez les rats non-injectés qui commencent à cicatriser, ces cellules sont rares.
En traitant l'infection chronique des gencives, on pourrait ralentir voire stopper la progression des anévrismes de l'aorte abdominale et les empêcher de rompre, selon les auteurs.
"Des essais de traitement des gencives sur une centaine de patients porteurs de petits anévrismes vont être faits en France pour vérifier cette stratégie thérapeutique", précise à l'AFP Olivier Meilhac.
Par ailleurs, son équipe étudie des prélèvements provenant des carotides ou des coronaires lésées à la recherche de germes similaires.
De Brigitte CASTELNAU (AFP) – Il y a 6 heures
PARIS — Les bactéries responsables de l'inflammation des gencives favorisent des lésions de l'aorte, qui sont à l'origine de 1 à 2% de la mortalité masculine parmi les plus de 65 ans, selon des chercheurs français dont les travaux sont parus dans la revue américaine en ligne PloS One.
Un essai de traitement des gencives sur des patients porteurs de lésions (anévrismes) aortiques est prévu sur la base ces résultats.
L'équipe du Dr Jean-Baptiste Michel (Inserm/hôpital Bichat/Université Paris Diderot), en collaboration avec des chirurgiens vasculaires d'hôpitaux parisiens et de spécialistes de parodontologie (Rennes et Paris), montrent un lien fort entre les parodontites, qui sont des inflammations des tissus de soutien des dents, et le développement d'anévrismes de l'aorte abdominale (AAA).
Ces dilations anormales de l'aorte touchent jusqu'à 9% de la population adulte et expliquent 1 à 2% de la mortalité masculine chez les plus de 65 ans.
Ces lésions sont caractérisées par la formation d'un caillot de sang (thrombus) dans l'aorte, qui participe à la dégradation de la paroi du vaisseau et éventuellement à sa rupture, la plupart du temps mortelle.
Depuis quelques années, des travaux ont montré qu'un traitement avec un antibiotique, la doxycycline, réduisait la croissance de ces anévrismes de l'aorte. Des études récentes ont également permis de détecter des bactéries des gencives dans des échantillons provenant de patients japonais. Cependant, jamais aucune preuve sur l'animal, attestant d'un lien de cause à effet, n'avait été apportée jusqu'à présent.
Les chercheurs de l'Inserm et d'hôpitaux parisiens (AP-HP) coordonnés par Olivier Meilhac (Inserm) ont montré que les bactéries responsables des maladies des gencives comme "porphyroïdes gingivalis" étaient présentes dans les prélèvements d'anévrysmes humains aortiques.
Chez les rats auxquels la bactérie P.gingivalis a été injectée, l'anévrisme est de plus grande taille et surtout, il ne cicatrise pas comme cela a été observé chez les humains.
Cette absence de cicatrisation s'expliquerait par l'action des bactéries qui ont colonisé le caillot. Elles entraîneraient un recrutement chronique de cellules immunitaires, appelées neutrophiles, qui produisent des enzymes ("élastases") digèrant la paroi de l'aorte.
Chez les rats auxquels a été injecté la bactérie, peu pathogène, P. gingivalis, de nombreux neutrophiles s'accumulent à la surface du caillot sanguin, alors que chez les rats non-injectés qui commencent à cicatriser, ces cellules sont rares.
En traitant l'infection chronique des gencives, on pourrait ralentir voire stopper la progression des anévrismes de l'aorte abdominale et les empêcher de rompre, selon les auteurs.
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tedles-
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Re: Traiter ses gencives pour protéger son aorte
Merci pour le partage .
nour elhouda-
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