Une heure de jeu vidéo déséquilibre déjà la balance énergétique !

Les études d’observation montrent une relation positive entre le temps passé à jouer aux jeux vidéo et le risque d’obésité, en particulier chez les sujets jeunes. Pour confirmer ces résultats, une étude d’intervention a été réalisée chez des adolescents de poids normal et en bonne santé pour évaluer l’impact direct d’une séance de jeu vidéo. Les 22 sujets inclus (âge : 15-19 ans) ont été invités (dans un ordre aléatoire) a participer à deux séances d’une heure : jeu vidéo (FIFA09) ou séance de repos. Suite à ces séances, un repas « à volonté » leur était servi. Il était simplement recommandé de s’arrêter de manger quand la satiété était perçue. Durant les séances, la dépense énergétique a été mesurée et des prises de sang ont été effectuées pour doser la glycémie, l’insulinémie, le cortisol et la ghréline. Enfin des mesures cliniques de la pression artérielle et de la variabilité cardiaque ont été effectuées et des échelles analogiques ont été utilisées pour évaluer notamment, les sensations de faim et de satiété.

Par rapport au repos, le fait de jouer au jeu vidéo a entraîné une augmentation de la dépense énergétique (+21 kcal) mais au prix d’une augmentation des apports caloriques lors du déjeuner suivant la séance (+80 kcal). Ainsi, jouer pendant une heure à un jeu vidéo déséquilibre la balance énergétique (+59 kcal). Par ailleurs, Il n’a pas été noté de différence en ce qui concerne les profils hormonaux pendant les deux séances expérimentales. En revanche la glycémie augmentait davantage lors de la séance de jeu vidéo. Les marqueurs cliniques de stress (fréquence cardiaque, pression artérielle et variabilité cardiaque) étaient plus élevés lorsque les sujets jouaient par rapport à la situation de repos.

Cette étude montre l’effet délétère des séances de jeu vidéo chez les adolescents. L’extrapolation de ces résultats explique aisément une prise de poids de 2 à 3 kg/an chez les habitués de ces jeux. Et cette extrapolation ne tient pas compte des autres conséquences négatives de ces jeux : sédentarité, troubles du sommeil…dont le retentissement à long terme pourrait encore accentuer les effets aigus constatés dans cette étude.


Dr Boris Hansel

Chaput JP et coll. : Video game playing increases food intake in adolescents: a randomized crossover study. Am J Clin Nutr. 2011 ; 93 : 1196-203.

je suit d'accord avec sa..............mais temp a autre on a besoin de sa............

Merci pour le partage ismano .