Deux antidiabétiques, Actos et Competact, retirés du marché européen "L’Algérie attend toujours"
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Deux antidiabétiques, Actos et Competact, retirés du marché européen "L’Algérie attend toujours"
L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a décidé, la semaine dernière, la suspension de la commercialisation des antidiabétiques Actos et Competact, dont la DCI est pioglitazone.
L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a décidé, la semaine dernière, la suspension de la commercialisation des antidiabétiques Actos et Competact, dont la DCI est pioglitazone. Ces médicaments étaient vendus en Europe depuis 2002 et Actos est commercialisé en Algérie depuis quelques années. Le ministère de la Santé n’a encore lancé aucune alerte pour la non-commercialisation et l’interdiction de prescription de ce produit. Pourtant, de nombreux diabétiques sont traités avec cette molécule, en l’occurrence les personnes atteintes du diabète de type 2. Qu’attend la direction de la pharmacie au ministère de la Santé pour décider du retrait, par mesure de précaution, de tous les produits utilisés sous cette dénomination commune internationale ? Le produit en question est mis sous surveillance depuis plusieurs mois par l’Agence française de sécurité sanitaire, mais comme l’Algérie ne dispose malheureusement pas de cet organisme régulateur et protecteur, les procédures ne peuvent qu’être inexistantes.
Une situation qui explique bien une absence avérée de veille sanitaire. Le problème est sérieusement posé aujourd’hui puisque de nombreux produits franchissent nos frontières et se trouvent même dans nos pharmacies. A noter que ces deux molécules étaient déjà sur la liste des 77 médicaments mis sous surveillance par l’Afssaps au mois de janvier 2011. En septembre 2010, la FDA lance une alerte, car elle estime que la pioglitazone favorise la survenue de cancers de la vessie. Un mois plus tard, la revue médicale indépendante Prescrire fait part de ses inquiétudes concernant l’Actos et le Competact au patron de la Caisse nationale d’assurance maladie. A la demande de l’Afssaps, la Cnam lance alors une étude de grande ampleur en France. L’analyse, rendue publique, de la situation de 1 491 060 diabétiques suivis entre 2006 et 2009 «conforte l’hypothèse de l’existence d’une association statistiquement significative entre l’exposition à la pioglitazone et l’incidence du cancer de la vessie», estime l’étude de la Cnam.
Le groupe exposé à la pioglitazone a enregistré une hausse de 22% des cancers. Les deux molécules du laboratoire japonais Takeda font actuellement l’objet d’une analyse complète pour déterminer si leur utilisation est bien liée à un risque de cancer de la vessie. L’Agence européenne du médicament (EMA) a annoncé, jeudi 23 juin, que son comité des médicaments à usage humain (CHMP) rendrait un avis définitif et fournirait de nouvelles recommandations sur l’utilisation future des médicaments à base de pioglitazone dès juillet prochain. L’EMA passe en revue de nombreuses études pharmaco-épidémiologiques sur une éventuelle association entre consommation de médicaments à base de pioglitazone et survenue de cancers de la vessie.
Une réévaluation du rapport bénéfice-risque de ces médicaments est également en cours. De son côté, le laboratoire japonais Takeda, qui fabrique la molécule concernée, mène différentes études auprès d’une cohorte de patients diabétiques visant à identifier des tumeurs malignes associées à l’utilisation de la pioglitazone. L’agence européenne affirme que les trois rapports d’études intermédiaires n’ont jusqu’ici prouvé aucun lien précis entre la consommation de ces médicaments et la survenue de cancers de la vessie. En revanche, les experts en charge de ces études ont observé un risque potentiel accru de cancers chez les patients le plus longtemps exposés ayant reçu une dose maximale cumulée de la molécule.
Cet examen a été lancé par l’EMA le 16 mars dernier, à la demande de la Commission européenne, suite à plusieurs cas de cancers de la vessie signalés.
Djamila Kourta
L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a décidé, la semaine dernière, la suspension de la commercialisation des antidiabétiques Actos et Competact, dont la DCI est pioglitazone. Ces médicaments étaient vendus en Europe depuis 2002 et Actos est commercialisé en Algérie depuis quelques années. Le ministère de la Santé n’a encore lancé aucune alerte pour la non-commercialisation et l’interdiction de prescription de ce produit. Pourtant, de nombreux diabétiques sont traités avec cette molécule, en l’occurrence les personnes atteintes du diabète de type 2. Qu’attend la direction de la pharmacie au ministère de la Santé pour décider du retrait, par mesure de précaution, de tous les produits utilisés sous cette dénomination commune internationale ? Le produit en question est mis sous surveillance depuis plusieurs mois par l’Agence française de sécurité sanitaire, mais comme l’Algérie ne dispose malheureusement pas de cet organisme régulateur et protecteur, les procédures ne peuvent qu’être inexistantes.
Une situation qui explique bien une absence avérée de veille sanitaire. Le problème est sérieusement posé aujourd’hui puisque de nombreux produits franchissent nos frontières et se trouvent même dans nos pharmacies. A noter que ces deux molécules étaient déjà sur la liste des 77 médicaments mis sous surveillance par l’Afssaps au mois de janvier 2011. En septembre 2010, la FDA lance une alerte, car elle estime que la pioglitazone favorise la survenue de cancers de la vessie. Un mois plus tard, la revue médicale indépendante Prescrire fait part de ses inquiétudes concernant l’Actos et le Competact au patron de la Caisse nationale d’assurance maladie. A la demande de l’Afssaps, la Cnam lance alors une étude de grande ampleur en France. L’analyse, rendue publique, de la situation de 1 491 060 diabétiques suivis entre 2006 et 2009 «conforte l’hypothèse de l’existence d’une association statistiquement significative entre l’exposition à la pioglitazone et l’incidence du cancer de la vessie», estime l’étude de la Cnam.
Le groupe exposé à la pioglitazone a enregistré une hausse de 22% des cancers. Les deux molécules du laboratoire japonais Takeda font actuellement l’objet d’une analyse complète pour déterminer si leur utilisation est bien liée à un risque de cancer de la vessie. L’Agence européenne du médicament (EMA) a annoncé, jeudi 23 juin, que son comité des médicaments à usage humain (CHMP) rendrait un avis définitif et fournirait de nouvelles recommandations sur l’utilisation future des médicaments à base de pioglitazone dès juillet prochain. L’EMA passe en revue de nombreuses études pharmaco-épidémiologiques sur une éventuelle association entre consommation de médicaments à base de pioglitazone et survenue de cancers de la vessie.
Une réévaluation du rapport bénéfice-risque de ces médicaments est également en cours. De son côté, le laboratoire japonais Takeda, qui fabrique la molécule concernée, mène différentes études auprès d’une cohorte de patients diabétiques visant à identifier des tumeurs malignes associées à l’utilisation de la pioglitazone. L’agence européenne affirme que les trois rapports d’études intermédiaires n’ont jusqu’ici prouvé aucun lien précis entre la consommation de ces médicaments et la survenue de cancers de la vessie. En revanche, les experts en charge de ces études ont observé un risque potentiel accru de cancers chez les patients le plus longtemps exposés ayant reçu une dose maximale cumulée de la molécule.
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Re: Deux antidiabétiques, Actos et Competact, retirés du marché européen "L’Algérie attend toujours"
Merci pour le partage .
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