RGO : les IPP vont-ils « marcher » ?
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RGO : les IPP vont-ils « marcher » ?
Malgré l’efficacité des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) sur la sécrétion acide de l’estomac, il paraît désormais évident que les patients présentant un reflux gastro-duodénal (RGO) ne sont pas toujours complètement soulagés. Si bien qu’au moment de la prescription, la façon dont le patient répondra au traitement reste incertaine.
Une étude multicentrique internationale, donne quelques pistes pour aider les prescripteurs à répondre à cette interrogation. Au total 1 928 patients ont été enrôlés, dans 21 pays. Tous présentaient des symptômes de RGO relevant de la mise en route d’un traitement par IPP. Toutefois, avant le traitement, les patients bénéficiaient d’un examen clinique très précis et d’une fibroscopie œsogastrique, pour vérifier l’existence ou non d’une œsophagite, son grade, son caractère, érosif ou non. Les sujets étaient exclus si l’œsophagoscopie révélait une sténose, des anneaux de Schatzki, un diverticule, des varices ou un œsophage de Barrett. Une infection par H. pylori était recherchée par sérologie.
Les patients restants (n = 1 888) ont reçu ensuite une dose quotidienne de 40 mg de pantoprazole pendant 8 semaines. A 4 semaines et à la fin du traitement leur était proposé le questionnaire ReQuest, afin de préciser les signes fonctionnels résiduels. Les réponses étaient rapprochées des caractéristiques cliniques pour essayer de repérer l’existence de signes prédictifs d’échec.
Après 8 semaines de traitement, 71,2 % des patients ont une bonne réponse au traitement. Les échecs sont associés aux RGO non érosifs (64,5 % vs 75,5 %), au sexe féminin (67,8 % vs 74,9 %), à un IMC (indice de masse corporelle) bas, à de l’anxiété et à l’existence d’un syndrome de l’intestin irritable associés avant le traitement. L’âge ne semble nullement prédire l’issue du traitement, non plus que le statut vis-à-vis d’une infection à H. pylori ou le grade de l’œsophagite.
Les auteurs estiment que ces quelques pistes peuvent aider le prescripteur à préjuger de l’efficacité probable du traitement. Ils suggèrent toutefois que les praticiens réévaluent le traitement en interrogeant soigneusement le patient quelques semaines après son initiation, et qu’ils le fassent sans aucune idée préconçue.
Dr Roseline Péluchon
Heading RC et coll.: Prediction of response to PPI therapy and factors influencing treatment outcome in patients with GORD: a prospective pragmatic trial using pantoprazole. BMC Gastroenterology 2011, 11:52doi:10.1186/1471-230X-11-52
Une étude multicentrique internationale, donne quelques pistes pour aider les prescripteurs à répondre à cette interrogation. Au total 1 928 patients ont été enrôlés, dans 21 pays. Tous présentaient des symptômes de RGO relevant de la mise en route d’un traitement par IPP. Toutefois, avant le traitement, les patients bénéficiaient d’un examen clinique très précis et d’une fibroscopie œsogastrique, pour vérifier l’existence ou non d’une œsophagite, son grade, son caractère, érosif ou non. Les sujets étaient exclus si l’œsophagoscopie révélait une sténose, des anneaux de Schatzki, un diverticule, des varices ou un œsophage de Barrett. Une infection par H. pylori était recherchée par sérologie.
Les patients restants (n = 1 888) ont reçu ensuite une dose quotidienne de 40 mg de pantoprazole pendant 8 semaines. A 4 semaines et à la fin du traitement leur était proposé le questionnaire ReQuest, afin de préciser les signes fonctionnels résiduels. Les réponses étaient rapprochées des caractéristiques cliniques pour essayer de repérer l’existence de signes prédictifs d’échec.
Après 8 semaines de traitement, 71,2 % des patients ont une bonne réponse au traitement. Les échecs sont associés aux RGO non érosifs (64,5 % vs 75,5 %), au sexe féminin (67,8 % vs 74,9 %), à un IMC (indice de masse corporelle) bas, à de l’anxiété et à l’existence d’un syndrome de l’intestin irritable associés avant le traitement. L’âge ne semble nullement prédire l’issue du traitement, non plus que le statut vis-à-vis d’une infection à H. pylori ou le grade de l’œsophagite.
Les auteurs estiment que ces quelques pistes peuvent aider le prescripteur à préjuger de l’efficacité probable du traitement. Ils suggèrent toutefois que les praticiens réévaluent le traitement en interrogeant soigneusement le patient quelques semaines après son initiation, et qu’ils le fassent sans aucune idée préconçue.
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ismano- V.I.P
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Re: RGO : les IPP vont-ils « marcher » ?
Excellent partage,merci .
nour elhouda-
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