SEP : quel impact de l’allaitement maternel sur le risque de rechutes ?
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SEP : quel impact de l’allaitement maternel sur le risque de rechutes ?
by ismano Mon 18 Jul - 19:36
La grossesse chez une malade atteinte d’une sclérose en plaques (SEP), pour être un évènement physiologique à part entière, n’en expose pas moins à quelques surprises qui ne sont pas forcément bonnes. C’est le discours qui a été longtemps prévalu, mais à l’heure actuelle, il semble bien que cette vision soit dépassée, au point de considérer que la grossesse n’a guère de conséquences sur le pronostic de la maladie. La plus grande vigilance reste cependant de mise notamment dans les suites immédiates de l’accouchement, voire à plus long terme. L’impact sur la santé du nouveau-né semble être nul. Sur un autre plan proche du précédent, quel pourrait être l’impact de l’allaitement maternel (AM) sur le risque de rechutes ? La question mérite tout de même d’être posée, car peu d’études ont été consacrées à ce sujet. Certaines ont suggéré que l’AM diminuait le risque de rechutes, sans être pour autant très convaincantes.
Une étude de cohorte prospective multicentrique réalisée à Florence (Italie) entre 2002 et 2008 permet d’y répondre. Elle a inclus 298 femmes atteintes d’une SEP chez lesquelles 423 grossesses ont été dénombrées. Une interview standardisée a précisé l’existence et les modalités de l’AM. Une analyse par régression selon le modèle de Cox a permis d’évaluer le risque de rechutes.
Au total, 302 des 423 grossesses ont été menées à terme sans la moindre complication. Le suivi a été assuré pendant au moins une année après l’accouchement. Le taux de rechutes avant, pendant et après la grossesse s’est avéré indépendant de l’AM. Une analyse multivariée des données a été réalisée avec un ajustement en fonction de divers facteurs de confusion potentiels : âge au moment du diagnostic de SEP et au moment de la grossesse, durée de la maladie, niveau du handicap, rechutes survenues dans l’année qui a précédé la grossesse, traitement(s) de fond et exposition à certains agents toxiques. Cette analyse statistique s’est avérée concluante.
La seule variable susceptible de prédire le risque de rechutes dans le post-partum n’a rien à voir avec l’AM : il s’agit en effet de la fréquence des rechutes survenues dans l’année qui a précédé la grossesse ; le risque relatif étant de 1,50 (p < 0,001). Il en a été de même pour les rechutes au cours de la grossesse, avec un RR de 2,20 (p < 0,001).
En bref, cette étude de cohorte prospective démontre que l’AM ne diminue pas le risque de rechutes chez les femmes atteintes d’une SEP au terme d’une grossesse menée le plus souvent sans problème majeur. Une information précieuse pour la prise en charge thérapeutique de la maladie dans le post-partum et à plus long terme.
Dr Philippe Tellier
Portaccio E et coll. : Breastfeeding is not related to postpartum relapses in multiple sclerosis. Neurology 2011. Publication avancée en ligne le 6 juillet 2011.
Une étude de cohorte prospective multicentrique réalisée à Florence (Italie) entre 2002 et 2008 permet d’y répondre. Elle a inclus 298 femmes atteintes d’une SEP chez lesquelles 423 grossesses ont été dénombrées. Une interview standardisée a précisé l’existence et les modalités de l’AM. Une analyse par régression selon le modèle de Cox a permis d’évaluer le risque de rechutes.
Au total, 302 des 423 grossesses ont été menées à terme sans la moindre complication. Le suivi a été assuré pendant au moins une année après l’accouchement. Le taux de rechutes avant, pendant et après la grossesse s’est avéré indépendant de l’AM. Une analyse multivariée des données a été réalisée avec un ajustement en fonction de divers facteurs de confusion potentiels : âge au moment du diagnostic de SEP et au moment de la grossesse, durée de la maladie, niveau du handicap, rechutes survenues dans l’année qui a précédé la grossesse, traitement(s) de fond et exposition à certains agents toxiques. Cette analyse statistique s’est avérée concluante.
La seule variable susceptible de prédire le risque de rechutes dans le post-partum n’a rien à voir avec l’AM : il s’agit en effet de la fréquence des rechutes survenues dans l’année qui a précédé la grossesse ; le risque relatif étant de 1,50 (p < 0,001). Il en a été de même pour les rechutes au cours de la grossesse, avec un RR de 2,20 (p < 0,001).
En bref, cette étude de cohorte prospective démontre que l’AM ne diminue pas le risque de rechutes chez les femmes atteintes d’une SEP au terme d’une grossesse menée le plus souvent sans problème majeur. Une information précieuse pour la prise en charge thérapeutique de la maladie dans le post-partum et à plus long terme.
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Re: SEP : quel impact de l’allaitement maternel sur le risque de rechutes ?
by nour elhouda Sat 20 Oct - 3:02
Excellent partage,merci 
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nour elhouda
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