Impact des fibromes sur les résultats de la FIV
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Impact des fibromes sur les résultats de la FIV
L’impact des fibromes sur la fertilité est un sujet débattu depuis de longues années. Même s’il est actuellement admis que les fibromes sous-muqueux sont délétères à cet égard au contraire des fibromes sous-séreux, l’influence des fibromes interstitiels sur la fertilité reste beaucoup moins clair et est l’objet de controverses. Cette association éventuelle entre fibromes et infertilité a suscité un nombre croissant d’études mais les insuffisances méthodologiques de ces dernières et l’impuissance des méta-analyses à les surmonter ne permettent pas de mettre fin à la discussion.
Dans ce contexte, une étude prospective cas-témoin a été effectuée à Milan afin de comparer le taux de succès de la FIV chez les femmes présentant des fibromes avec celui des femmes sans fibromes.
Les patientes sélectionnées pour une FIV entre juin 2007 et 2009 ont été invitées à participer à cette étude. Les femmes « éligibles » pour le groupe « fibromes » présentaient des fibromes interstitiels ou sous-séreux asymptomatiques avec un diamètre inférieur à 50 mm. Les femmes témoins ont été appariées avec les cas de « fibromes » selon l’âge et le nombre des cycles précédents de FIV. Etaient exclues les femmes ayant bénéficié de traitements pour leurs fibromes et celles ayant obtenu une grossesse à la suite d’une FIV. Toutes les patientes avaient eu une échographie vaginale entre J1 et J8 lors du cycle précédant le début de l’hyperstimulation, et la localisation et les dimensions des fibromes avaient été notées à ce moment. Une hystérosonographie avait été effectuée chez toutes les participantes afin d’exclure la présence de lésions intra-cavitaires.
Au total, 119 cas de fibromes et 119 témoins ont été inclus dans cette étude. L’IMC était plus élevé chez les femmes présentant des fibromes et la différence moyenne était de 1,5 kg/m2 (IC à 95 % : 0,6-2,4 kg/m2). Les fibromes étaient isolés dans 51 % (n=61) des cas. La moyenne et la médiane du diamètre des lésions les plus grandes de chaque patiente étaient de 22 ± 10 mm et de 19 (15-27) respectivement. La proportion des cycles annulés était significativement plus élevée chez les femmes présentant des fibromes.
Au total, les taux de grossesses cliniques et d’accouchements n’ont pas été différents entre les deux groupes. Le nombre des grossesses cliniques dans le groupe « fibromes » et le groupe témoins a été de 28 (24 %) et 22 (19 %) respectivement (p=0,43 ; OR ajusté = 1,38 ; IC à 95 % : 0,73-2,60). Le nombre d’accouchements a été de 22 (18 %) et de 16 (13 %) respectivement (p=0,38 ; OR ajusté= 1,45 ; IC à 95 % : 0,71-2,94). Les résultats de l’analyse portant exclusivement sur les femmes ne présentant que des fibromes interstitiels (n=80) étaient similaires. Cependant, l’étude n’a pas la puissance suffisante pour démontrer de façon fiable l’impact des fibromes interstitiels sur les résultats de la FIV.
Aucune association significative n’a été observée entre les résultats de la FIV et le nombre ou la taille des fibromes. Il faut souligner que la majorité des femmes présentaient un seul fibrome et que la taille des fibromes était moyenne, ce qui limite la portée des résultats de cette étude.
En conclusion, les résultats de cette étude montrent que les petits fibromes n’abordant pas la cavité utérine chez les patientes asymptomatiques sélectionnées pour une FIV n’ont pas d’impact négatif sur les résultats de la FIV. Cependant, d’autres études indiquent qu’au moins certains fibromes ont un effet défavorable à cet égard. De nouvelles recherches sont nécessaires pour définir ce sous-groupe de femmes afin qu’elles puissent profiter d’une prise en charge adaptée.
Dr Viola Polena
Somigliana E et coll. : Fibroids not encroaching the endometrial cavity and IVF success rate: a prospective study. Hum Reprod. 2011 ; 26 : 834-9
Dans ce contexte, une étude prospective cas-témoin a été effectuée à Milan afin de comparer le taux de succès de la FIV chez les femmes présentant des fibromes avec celui des femmes sans fibromes.
Les patientes sélectionnées pour une FIV entre juin 2007 et 2009 ont été invitées à participer à cette étude. Les femmes « éligibles » pour le groupe « fibromes » présentaient des fibromes interstitiels ou sous-séreux asymptomatiques avec un diamètre inférieur à 50 mm. Les femmes témoins ont été appariées avec les cas de « fibromes » selon l’âge et le nombre des cycles précédents de FIV. Etaient exclues les femmes ayant bénéficié de traitements pour leurs fibromes et celles ayant obtenu une grossesse à la suite d’une FIV. Toutes les patientes avaient eu une échographie vaginale entre J1 et J8 lors du cycle précédant le début de l’hyperstimulation, et la localisation et les dimensions des fibromes avaient été notées à ce moment. Une hystérosonographie avait été effectuée chez toutes les participantes afin d’exclure la présence de lésions intra-cavitaires.
Au total, 119 cas de fibromes et 119 témoins ont été inclus dans cette étude. L’IMC était plus élevé chez les femmes présentant des fibromes et la différence moyenne était de 1,5 kg/m2 (IC à 95 % : 0,6-2,4 kg/m2). Les fibromes étaient isolés dans 51 % (n=61) des cas. La moyenne et la médiane du diamètre des lésions les plus grandes de chaque patiente étaient de 22 ± 10 mm et de 19 (15-27) respectivement. La proportion des cycles annulés était significativement plus élevée chez les femmes présentant des fibromes.
Au total, les taux de grossesses cliniques et d’accouchements n’ont pas été différents entre les deux groupes. Le nombre des grossesses cliniques dans le groupe « fibromes » et le groupe témoins a été de 28 (24 %) et 22 (19 %) respectivement (p=0,43 ; OR ajusté = 1,38 ; IC à 95 % : 0,73-2,60). Le nombre d’accouchements a été de 22 (18 %) et de 16 (13 %) respectivement (p=0,38 ; OR ajusté= 1,45 ; IC à 95 % : 0,71-2,94). Les résultats de l’analyse portant exclusivement sur les femmes ne présentant que des fibromes interstitiels (n=80) étaient similaires. Cependant, l’étude n’a pas la puissance suffisante pour démontrer de façon fiable l’impact des fibromes interstitiels sur les résultats de la FIV.
Aucune association significative n’a été observée entre les résultats de la FIV et le nombre ou la taille des fibromes. Il faut souligner que la majorité des femmes présentaient un seul fibrome et que la taille des fibromes était moyenne, ce qui limite la portée des résultats de cette étude.
En conclusion, les résultats de cette étude montrent que les petits fibromes n’abordant pas la cavité utérine chez les patientes asymptomatiques sélectionnées pour une FIV n’ont pas d’impact négatif sur les résultats de la FIV. Cependant, d’autres études indiquent qu’au moins certains fibromes ont un effet défavorable à cet égard. De nouvelles recherches sont nécessaires pour définir ce sous-groupe de femmes afin qu’elles puissent profiter d’une prise en charge adaptée.
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Re: Impact des fibromes sur les résultats de la FIV
Merci pour le partage .
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