Arrêter de fumer pour ne pas mourir…d’un cancer de la prostate !
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Arrêter de fumer pour ne pas mourir…d’un cancer de la prostate !
Les relations entre le tabagisme chronique et le pronostic du cancer de la prostate sont mal connues, notamment pour ce qui est de la mortalité et des récidives. Les études publiées ne sont guère concluantes. Une étude de cohorte prospective permet d’en savoir un peu plus. Il s’agit de la Health Professionals Follow-Up Study qui a déjà fait parler d’elle dans d’autres occasions. Elle a inclus 5 366 sujets de sexe masculin chez lesquels le diagnostic de cancer de la prostate a été fait entre 1986 et 2006.
Les effets du tabagisme chronique ont été évalués, en termes de risque relatif (RR) pour ce qui est des variables suivantes : 1) mortalité globale et cardiovasculaire ; 2) mortalité en rapport avec la tumeur maligne ; 3) récidives biochimiques évoquées devant toute élévation jugée significative du PSA (prostate-specific antigen).
Au total, 1 630 décès ont été dénombrés au cours du suivi, dont 524 (32 %) en rapport avec le cancer de la prostate et 416 (26 %) en rapport avec une maladie cardiovasculaire. En outre, 878 récidives biochimiques ont été constatées. Les analyses multivariées ad hoc ont mis en évidence une relation entre le tabagisme chronique et la mortalité globale en rapport avec le cancer de la prostate, le RR correspondant étant en effet de 1,61, versus les non fumeurs de toujours. Il en a été de même pour les stades T1, T2 ou T3, le RR étant ici de 1,80, et pour les récidives biochimiques avec un RR de 1,61. Idem pour la mortalité cardiovasculaire (RR=2,13) et globale (2,28).
Après ajustement en fonction du stade clinique et du grade de la tumeur, les valeurs correspondantes du RR ont été de 1,38 pour les décès imputables au cancer, 1,41 pour les tumeurs T1, T2 et T3, 1,47 pour les récidives biochimiques. Le RR de décès en rapport avec le cancer a été estimé à 1,82 quand le NPA (nombre de paquets-années) était > 40 ; pour une consommation de cette même grandeur, le RR de récidives biochimiques était de 1,48. Un espoir : l’arrêt total du tabagisme depuis au moins 10 ans (ou depuis moins de 10 ans en cas de consommation inférieure à 20 PA) ramène le risque au niveau de celui constaté chez les non fumeurs, le RR chutant à 0,64.
Si l’on en croit les résultats de cette étude d’observation, par définition prospective, le tabagisme chronique est associé à une augmentation de la mortalité imputable au cancer de la prostate et des récidives biochimiques. L’arrêt total de l’exposition au tabac depuis au moins 10 ans permettrait de « normaliser » ces deux risques, en gros… d’effacer l’ardoise.
Dr John Sorri
Kenfield SA et coll. Smoking and Prostate Cancer Survival and Recurrence. JAMA 2011;305 : 2548-2555.
Les effets du tabagisme chronique ont été évalués, en termes de risque relatif (RR) pour ce qui est des variables suivantes : 1) mortalité globale et cardiovasculaire ; 2) mortalité en rapport avec la tumeur maligne ; 3) récidives biochimiques évoquées devant toute élévation jugée significative du PSA (prostate-specific antigen).
Au total, 1 630 décès ont été dénombrés au cours du suivi, dont 524 (32 %) en rapport avec le cancer de la prostate et 416 (26 %) en rapport avec une maladie cardiovasculaire. En outre, 878 récidives biochimiques ont été constatées. Les analyses multivariées ad hoc ont mis en évidence une relation entre le tabagisme chronique et la mortalité globale en rapport avec le cancer de la prostate, le RR correspondant étant en effet de 1,61, versus les non fumeurs de toujours. Il en a été de même pour les stades T1, T2 ou T3, le RR étant ici de 1,80, et pour les récidives biochimiques avec un RR de 1,61. Idem pour la mortalité cardiovasculaire (RR=2,13) et globale (2,28).
Après ajustement en fonction du stade clinique et du grade de la tumeur, les valeurs correspondantes du RR ont été de 1,38 pour les décès imputables au cancer, 1,41 pour les tumeurs T1, T2 et T3, 1,47 pour les récidives biochimiques. Le RR de décès en rapport avec le cancer a été estimé à 1,82 quand le NPA (nombre de paquets-années) était > 40 ; pour une consommation de cette même grandeur, le RR de récidives biochimiques était de 1,48. Un espoir : l’arrêt total du tabagisme depuis au moins 10 ans (ou depuis moins de 10 ans en cas de consommation inférieure à 20 PA) ramène le risque au niveau de celui constaté chez les non fumeurs, le RR chutant à 0,64.
Si l’on en croit les résultats de cette étude d’observation, par définition prospective, le tabagisme chronique est associé à une augmentation de la mortalité imputable au cancer de la prostate et des récidives biochimiques. L’arrêt total de l’exposition au tabac depuis au moins 10 ans permettrait de « normaliser » ces deux risques, en gros… d’effacer l’ardoise.
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ismano- V.I.P
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Re: Arrêter de fumer pour ne pas mourir…d’un cancer de la prostate !
Merci pour le partage .
nour elhouda-
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