Echec des régimes amaigrissant : la faute des hormones ?
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Echec des régimes amaigrissant : la faute des hormones ?
La reprise de poids qui suit les régimes amaigrissants est généralement rapportée à un « manque de volonté » responsable d’un retour aux anciennes habitudes alimentaires. Pour mieux comprendre les véritables raisons de l’échec des régimes à moyen et long terme, des chercheurs ont analysé le devenir des taux d’hormones régulatrices de l’appétit, à distance de la perte de poids.
Des femmes ménopausées et des hommes, en surpoids ou obèses (n=50), ont été soumis à une diète de très basse calorie, incluant des substituts de repas, pendant huit semaines. Les sujets qui avaient perdu au moins 10 % du poids initial ont suivi la phase de réintroduction d’aliments, visant la stabilisation au cours des semaines 9 et 10. Parmi les 50 sujets inclus, 43 ont atteint l’objectif pondéral, avec en moyenne une diminution de 14 % (-13,5 kg) du poids initial à la fin de la semaine 10. Seules les données des 34 sujets suivis jusqu’à la semaine 62 ont été incluses dans l’analyse. Celle-ci montre, à la fin de la phase initiale de régime, des modifications du taux des hormones régulant la faim et la satiété. Ainsi, on note une réduction des taux plasmatiques de leptine, de peptide YY, de cholescystokinine, de l’insuline et de l’amyline. A l’inverse, la perte de poids initiale est associée à une augmentation de la ghréline, du GIP (Gastric Inhibitory Polypeptide) et du polypeptide pancréatique. Surtout, les perturbations hormonales persistaient à 62 semaines, alors que les patients avaient déjà, en moyenne, repris 5,5 kg, la perte de poids finale étant de 7,9 % du poids initial. L’évaluation de la sensation de faim et de l’envie de manger par des échelles analogiques montre qu’elles augmentent à 10 semaines et qu’elles restent encore plus élevées qu’avant le régime à 62 semaines.
A l’exception de l’augmentation du polypeptide pancréatique qui en principe, réduit la prise alimentaire, toutes les modifications hormonales engendrées par la perte pondérale peuvent expliquer l’augmentation de l’appétit et la réduction de la perception de satiété ressenties au cours de la « phase d’attaque » des régimes mais également à distance de celle-ci.
Voila des données qui rassureront ceux qui se sentent coupables de ne pas réussir à maintenir leur perte de poids après un régime. Et cela confortera également les nutritionnistes qui savent, par expérience, qu’une perte de poids prolongée dépassant 10 % du poids initial est très difficile à obtenir.
Dr Boris Hansel
Sumithran P et coll. : Long-term persistence of hormonal adaptations to weight loss. N Engl J Med. 2011; 365: 1597-604.
Des femmes ménopausées et des hommes, en surpoids ou obèses (n=50), ont été soumis à une diète de très basse calorie, incluant des substituts de repas, pendant huit semaines. Les sujets qui avaient perdu au moins 10 % du poids initial ont suivi la phase de réintroduction d’aliments, visant la stabilisation au cours des semaines 9 et 10. Parmi les 50 sujets inclus, 43 ont atteint l’objectif pondéral, avec en moyenne une diminution de 14 % (-13,5 kg) du poids initial à la fin de la semaine 10. Seules les données des 34 sujets suivis jusqu’à la semaine 62 ont été incluses dans l’analyse. Celle-ci montre, à la fin de la phase initiale de régime, des modifications du taux des hormones régulant la faim et la satiété. Ainsi, on note une réduction des taux plasmatiques de leptine, de peptide YY, de cholescystokinine, de l’insuline et de l’amyline. A l’inverse, la perte de poids initiale est associée à une augmentation de la ghréline, du GIP (Gastric Inhibitory Polypeptide) et du polypeptide pancréatique. Surtout, les perturbations hormonales persistaient à 62 semaines, alors que les patients avaient déjà, en moyenne, repris 5,5 kg, la perte de poids finale étant de 7,9 % du poids initial. L’évaluation de la sensation de faim et de l’envie de manger par des échelles analogiques montre qu’elles augmentent à 10 semaines et qu’elles restent encore plus élevées qu’avant le régime à 62 semaines.
A l’exception de l’augmentation du polypeptide pancréatique qui en principe, réduit la prise alimentaire, toutes les modifications hormonales engendrées par la perte pondérale peuvent expliquer l’augmentation de l’appétit et la réduction de la perception de satiété ressenties au cours de la « phase d’attaque » des régimes mais également à distance de celle-ci.
Voila des données qui rassureront ceux qui se sentent coupables de ne pas réussir à maintenir leur perte de poids après un régime. Et cela confortera également les nutritionnistes qui savent, par expérience, qu’une perte de poids prolongée dépassant 10 % du poids initial est très difficile à obtenir.
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Re: Echec des régimes amaigrissant : la faute des hormones ?
Merci pour le partage .
nour elhouda-
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