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Psychologie de l'enfant

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Psychologie de l'enfant  Empty Psychologie de l'enfant

Post by sarihamid Sat 24 Dec - 1:17


Bébé hurle !



Bébé pleure sans s’arrêter. C’est surtout la persistance de ces pleurs qui inquiète les parents. A-t-il faim ? Ou soif ? Serait-il malade ? Sa couche est-elle mouillée ? Fait-il ses dents ? Ou un caprice ? Tout cela est parfois difficile à savoir.


La situation

Le fait que bébé pleure est naturel. C’est ce que vous vous dites puisque c’est le seul moyen qu’un nourrisson a pour s’exprimer, et cela pendant 1 an à 1 an et demi, le temps qu’il sache dire quelques mots. Le problème c’est que vous n’en pouvez plus : les cris sont insupportables pour toute la maisonnée, et la dernière fois où vous avez appelé le médecin, il vous assuré qu’il n’était pas malade.
Vous essayez diverses stratégies : le prendre dans vos bras, le laisser dans son lit en fermant la, porte et en culpabilisant, le bercer, lui parler tandis qu’il vous arrache les oreilles avec ses cris, le sortir, lui donner à boire, à manger… bref rien n’y fait.


Que se passe t-il dans sa tête ?

En fait on ne sait pas très précisément puisque aucun bébé de moins d’un an n’a pu être interrogé et pu exprimer ses états d’âme. Quant à nous, adultes, nous n’avons gardé aucun souvenir de cette période.
Ce que l’on sait, c’est déjà repérer le type de cris et leur signification : les pleurs de faim sont vigoureux, puissants, réguliers, il n’y a généralement pas de pleurs ou très peu, et le biberon les calme instantanément.

Les cris de douleurs, si fréquents dans la colique du nourrisson et qui n’apparaissent que durant les 3 premiers mois de la vie, sont moins réguliers, ils s’atténuent puis se renforcent par moment, et l’enfant émet des larmes, son visage est souvent assez congestionné. Les pleurs peuvent céder et faire la place à des gémissements plus ou moins plaintifs.

L’expérience des parents au bout de plusieurs enfants leur permet de mieux se repérer et d’agir : prise de la température, surveillance d’autres signes comme de la diarrhée, rots, etc.).
Les cris de satisfaction sont plutôt une sorte de gazouillis.

Les pleurs qui précèdent le sommeil : l’enfant est agité, il remue la tête à droite à gauche, et c’est souvent sa façon de s’endormir en sommeil paradoxal .

Les cris d’appel : ils ne débutent que vers le 3ème mois, ils sont irréguliers, un peu comme si l’enfant écoutait entre deux cris si quelqu’un vient. Ce sont souvent plus des gémissements que des cris. L’enfant signifie par là qu’il veut qu’on le sorte de son berceau, ou qu’on le prenne dans ses bras.

Les cris de protestation s’accompagnent de larmes s’arrêtent, puis reprennent. On peut s’y laisser prendre.

Les cris de colère quant à eux, n’apparaissent qu’au cours du 8ème mois et peuvent durer jusqu’à l’âge de 3-4 ans.

L’interprétation du psy

Les enfants âgés de 6 semaines pleurent en moyenne 2 h 45 par jour, parfois plus, parfois moins. A cet âge, le caractère apparaît déjà : certains enfants sont plus coléreux que d’autres, plus extravertis, plus exigeants, plus capricieux. C’est leur nature, vous n’y pourrez rien changer.

Les pleurs évoluent au cours de la vie de l’enfant : de la naissance à 3 mois ils sont maximum, surtout si l’enfant a des coliques du nourrisson ; puis ils diminuent avec une reprise vers l’âge de 8 mois, l’âge des premières peurs et d’une certaine découverte du monde. Les pleurs reprennent après entre l’âge de 18 mois et 3 ans : c’est la période d’opposition et d’affirmation de la personnalité. Ces pleurs sont d’autant plus faciles à décrypter que l’enfant commence à s’exprimer.

Les cris et les pleurs sont à la fois mode d’expression et mode de communication : un enfant qui pleure est un enfant qui communique : il lance des signaux que les parents inexpérimentés décodent mal ; de plus s’installe chez les parents la culpabilité de n’être point un bon père ou une bonne mère . Les psy parlent de « cordon acoustique ». On en veut pour preuve les enfants abandonnés à l’hôpital ou en institution, qui font de « l’hospitalisme », avec une absence de pleurs, une attitude « trop sage » qui témoigne en fait d’une grande souffrance.

En fait l’incertitude dans laquelle se trouve les parents est génératrice d’anxiété que l’enfant perçoit et qui le perturbe. Se rassurer soi-même, c’est rassurer et calmer son enfant.

Et c’est là que se trouve le problème bien souvent, car ce n’est qu’avec l’expérience que l’on sait interpréter (il fait ses dents, il a une colique, il a sommeil, etc.).

Votre attitude

Elle n’est pas simple, mais quelques points pour vous repérer qui dépendent de l’âge.


De 0 à 3 mois

Vérifiez l’heure : si c’est celle de sa sieste et qu’il vient de manger, vérifiez d’abord qu’il a bien fait son rot, puis mettez-le au lit sans état d’âme. Il s’endormira en sommeil agité en 10 mn, parfois plus. Ne le prenez pas dans vos bras pour l’endormir, vous ne ferez que le réveiller. C’est le piège classique dans lequel il ne faut pas tomber.

Si c’est l’heure de l’un de ses repas, la preuve par 9 c’est le biberon. Erreur à éviter : lui coller le biberon dans la bouche au moindre cri : vous créez un réflexe conditionné (je pleure donc je mange et maman est là) et vous risquez d’en faire un futur obèse.

Et si c’est au milieu de la nuit : vous en avez pour 1 à 3 mois à vous réveiller, le temps qu’il « fasse ses nuits ».

Changez-le entièrement. Cela aura le double avantage de le distraire, de nouer une relation avec lui, et de le soulager d’une situation souvent inconfortable pour ses petites fesses.

Vérifiez la température de la pièce (19 à 21°) et qu’il n’est pas trop couvert.
Le type de cris : vous l’avez vu , les pleurs sont assez caractéristiques. Prenez sa température et vérifiez le contenu de sa couche. La présence de fièvre ou de diarrhée vous orientera et vous fera appeler le médecin le cas échéant.

Si ce n’est pas l’heure de sa sieste, prenez-le dans vos bras et bercez-le, le temps qu’il se calme : la persistance de geignements plaintifs doit vous alerter et vous faire appeler le médecin.

Parlez-lui, avec des mots simples et normaux et avec une voix calme. Généralement il se calmera.

Essayez vous-même de perdre anxiété et culpabilité qui ne font qu’aggraver la situation. Ce n’est pas facile.

De 3 mois à 8 mois

L’enfant commence à sentir son pouvoir sur vous. Donc laissez-le pleurer durant une dizaine de minutes. Au-delà, intervenez car les pleurs peuvent s’auto-entretenir et vous faire entrer dans un cycle infernal.

Même attitude que précédemment : couche, bras, biberon d’eau, prise de température au moindre doute.

Dès cet âge, la négociation peut devenir nécessaire entre vous et votre enfant. En cas de cris qui ne cèdent pas, faites la technique du cri minuté .
Evitez que des personnes extérieures à la famille fassent irruption dans la pièce : à 8 mois l’enfant découvre son entourage et peut avoir peur de tout ce qui n’est pas sa famille proche.

De 8 mois à 1 ou 2 ans

La communication est déjà bien installée. Votre enfant a un tempérament bien affirmé et une personnalité dont il faut tenir compte. Il sait exprimer avec des mots ou des attitudes ce qu’il ressent. L’enfant n’est plus cet « être étrange venu d’ailleurs », il fait partie de votre monde : vous avez tous les outils sous la main pour communiquer.


Les erreurs à éviter

L’enfant a besoin de calme et de silence.
Il a besoin de repos (de 12 à 18 h de sommeil).
Si c’est l’heure de sa sieste, ou après le repas, prenez-le seulement pour lui faire faire un rot qui ne passerait pas, mais ne l’endormez pas dans vos bras : vous seriez dans la spirale infernale
Durant les 3 premiers mois, ne définissez pas des heures fixes pour les repas. Attendez qu’il réclame et ne le réveillez pas pour manger : un enfant ne se laisse pas mourir de faim.
Ne soyez pas rigide (le bain avant le repas et pas après). Soyez à l’écoute, et tout se passera bien.
Ne secouez surtout pas votre enfant, même s’il vous semble que ce n’est rien, et surtout si les cris vous horripilent : secouer un enfant, le jeter sur le lit, voire plus sont des attitudes dangereuses, voire criminelles. Le « bébé secoué » risque des lésions graves et irréversibles du cerveau passible de sanctions pénales. Il faut le savoir.

Cas particulier

Les pleurs à la même heure

Les causes sont généralement les mêmes :

La colique du nourrisson (entre 1 et 3 mois)
Les pleurs de sommeil
L’agitation liée à un évènement familial régulièrement perturbateur : c’est à vous à vous interroger.


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Post by sarihamid Sat 24 Dec - 1:22



Bébé a peur


La situation

Perplexité chez les parents : bébé, d’habitude si sociable et tout sourire se met à hurler dès qu’il voit un inconnu. Serait-il devenu sauvage ?

Et puis il s’accroche à votre cou dès qu’il voit un chien. Serait-il devenu peureux ?

Et même en présence de sa tante qu’il n’a pas vu depuis 1 mois, soudain il hurle dès qu’elle approche. Serait-il devenu associal ?

On peut vous rassurer toute de suite : votre enfant a entre 6 mois et 15 mois et c’est tout à fait normal.

Ce qui se passe dans sa tête

L’enfant découvre le monde avec un œil neuf. Ces visages qu’il reconnaissait derrière le flou de sa vision (les petits enfants ont un champ visuel étroit et une vision un peu imprécise), sont à présent très précis. Certes il a appris –pas seulement par la vision- reconnaître son entourage proche : l’odeur, la voix, la façon de le prendre dans les bras. Mais les autres faisaient partie d’une sorte de ballet flou au milieu duquel il ne distinguait précisément que ceux qu’il voyait tous les jours. Dès l’âge de 6 mois, les choses changent : l’enfant distingue précisément les détails et les visages. Et tous ceux qui ne sont pas dans son entourage immédiat sont tout nouveaux pour lui. Et ils peuvent même devenir menaçants (quand on sourit on montre les dents) inquisiteurs (on le cajole tellement il est mignon), porteurs d’une odeur et d’une voix inconnue. Votre enfant a peur, et c’est normal puisqu’il découvre un monde qu’il ne connaît en fait pas.

L’interprétation du psy

Les manifestations de peur sont compréhensibles à la lumière de ce qui est dit ci-dessus. Elles peuvent aller d’une simple réaction de méfiance (retrait, enfouissement du visage) à la fuite s’il rampe par terre, voire à la crise de pleurs.

Cette réaction est normale car elle signifie aux parents « vous, je vous connais, lui ou elle, je ne le (la) connais pas ».

L’absence de réaction à cet âge pourrait témoigner au contraire d’une incapacité à discerner ce qui est nouveau de ce qui ne l’est pas. Cela dit, certains enfants sont moins effrayés que d’autres, plus curieux sans doute et ne manifestent qu’un simple recul : la grande scène de terreur n’est pas non plus une obligation.

Ce passage est important car il permet à l’enfant d’organiser sa pensée et de commencer à rompre cet état fusionnel avec la mère. Lui et sa maman sont deux êtres distincts, de même que lui et les autres sont des êtres distincts, et les autres sont distincts de sa maman. Par sa réaction de peur, l’enfant manifeste qu’il redoute qu’on le sépare de sa mère.

Votre attitude

Evidemment il y a le côté social : les parents sont parfois gênés de la réaction de recul de leur enfant face à une personne proche de la famille mais qui ne fait pas partie de la stricte intimité familiale. Il est donc nécessaire –afin de désamorcer des malentendus familiaux- d’expliquer tout cela à la personne qui pourrait en prendre ombrage.

Pour ce qui est de votre enfant, il ne sert à rien de le gronder, voire cela peut être mal vécu par lui. Au contraire, rassurez-le, dites-lui très gentiment « tu vois elle n’est pas méchante la dame ». S’il continue à « jouer les mijaurées » ne dites rien de plus, emmenez-le dans une autre pièce, chantez-lui une chanson, et parlez-lui doucement, il oubliera cela, et peu à peu s’habituera à voir chaque jour des têtes nouvelles.

Il sera ensuite nécessaire de l’aider à faire la transition entre ce qui est lui et ce qui est « les autres » et ce qui est « son entourage ». Pour cela un « objet transitionnel » comme une peluche ou un doudou l’aidera dans cette phase normale de son existence.

N’attendez pas ces 8 mois fatidiques pour l’habituer aux autres : l’âge de 4 mois est idéal pour l’habituer aux baby-sitters. C’est d’ailleurs souvent l’âge à partir duquel les mères reprennent leur travail et confient leur enfant à la nounou.

Cas particulier

La halte-garderie ou la nounou. Dès l’âge de 4 mois, il est possible de confier l’enfant à d’autres personnes. Mais il faut y aller progressivement : une heure, le temps de faire une course, puis deux, puis une soirée entière. Entre 6 et 15 mois, il est préférable de se stabiliser (la même nounou), de façon à ce que l’enfant retrouve ses repères. Toutefois certains enfants s’adaptent très facilement à des personnes différentes.


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Post by sarihamid Sat 24 Dec - 1:28




Bébé fait de la résistance


L'enfant dit non ! Ce mot l'amuse beaucoup, il en joue, en use et … en abuse au grand énervement des parents ; Du matin au soir, ce sera « non » pour tout. D'ailleurs souvent il en rit aux éclats.


La situation

Insupportable, horripilante, agaçante, impossible à vivre, énervante, les adjectifs ne manquent pas pour caractériser cette situation. Elle se passe entre 16-18 mois et va se poursuivre jusqu'à l'âge de 3-4 ans. La fessée vous démange, les rires vous assaillent quand vous voyez son air résolu, et vous naviguez entre énervement et attendrissement.

Toujours est-il que les situations ne sont pas simple à vivre car l'enfant choisit toujours son moment (le pire bien entendu) puisqu'il sait avoir ainsi un pouvoir sur vous.

Ce qui se passe dans sa tête

Quand l'enfant dit « non », en fait il dit « moi ». Il ne dit pas « je ne veux pas », il dit « c'est moi qui décide de ce que je veux ».

L'interprétation du psy

En fait, pour bien comprendre il faut se remémorer quel a été le chemin de l'enfant :

Jusqu'à 8 mois, lui et sa mère étaient totalement indistincts et cette incapacité à comprendre ce que veut dire « je », ne lui permettait pas de le dire autrement qu'avec des cris et des hurlements . Vers 6-8 mois, âge des premières peurs , il comprend qu'il y a son entourage proche, « les autres » et une autre entité qu'il ne sait pas encore nommer et qui est en fait « lui ». L'enfant qui parle tôt ne dit d'ailleurs pas « je » il dit son prénom (« François a faim » et non « j'ai faim »). Il est donc normal qu'il en vienne un jour à comprendre que « lui » est en fait une seule et même personne, c'c'est à dire « moi ». Et cette découverte il va la clamer sur tous les toits en s'opposant, grâce à ce mot magique : « non ». On pourrait presque résumer cela par « Je dis non donc j'existe ».

Le « non » est donc un moyen normal, nécessaire, vital, pour organiser sa personnalité
De plus, c'est un peu une perche que tend l'enfant de cette façon : « je pense non, mais toi que penses-tu ? ». Et en fait, par ce « non » et cette opposition permanente, ainsi que les bêtises qui vont avec, l'enfant met ses parents dans l'obligation de lui fixer (déjà !) des limites.

Votre attitude

D'abord ne pas opposer à ce « non » votre propre opposition à cette tentative d'exister. Le « non » qu'il prononce peut être justifié dans certain cas (il n'a pas faim, il est fatigué, il a sommeil, bref autant de choses qui sont légitimes à partir du moment où on lui accorde qu'il puisse dire « moi »). Votre position est donc délicate : comment asseoir votre autorité et définir les limites, sans pour autant blesser et détruire dans l'oeuf ce « moi » naissant.
Essayez d'abord de détourner son attention : il ne veut pas de ces chaussures, proposez lui un pantalon que vous ne tenez pas spécialement qu'il mette et qu'il vous refusera aussitôt. Demandez-lui lequel il veut parmi ceux que vous souhaitez qu'il mette, et enfilez-lui les chaussures le plus naturellement du monde. Vous n'avez pas capitulé et il a pu exprimer son opposition.

Autre technique : prévenez-le qu'il n'a que 3 tours. Il a le droit de refuser une fois, 2 fois, mais la troisième c'est vous qui décidez à sa place, même si cela doit entraîner des hurlements : il apprend ainsi à gérer la frustration qui est une étape importante), vous n'avez pas capitulé et vous lui avez fixé des limites. Ce jeu des 3 tours deviendra une règle dans laquelle il se moulera et qui lui permettra de comprendre que ce sont les parents qui fixent les règles et pas les enfants.

Les pièges à éviter

Le piège gros comme une maison est celui de la culpabilisation de votre part. Si votre refus ou votre demande est justifiée face à son opposition, vous n'avez aucune raison de vous en vouloir. Et si à l'inverse, vous êtes allé(e) trop loin, ne culpabilisez pas non plus : la prochaine fois soyez plus souple, et ne posez pas des interdits ou des punitions que vous ne pourriez pas tenir.


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Post by sarihamid Sat 24 Dec - 1:32



Personnalité de l'enfant

Certains enfants ont une « personnalité » plus affirmée que d’autres. Cela ne veut pas dire pour autant que les autres en ont moins : la leur est différente. Les crises de personnalité sont indispensables au cours de la vie de l’enfant. Il faut savoir les respecter, sans se faire déborder.

La situation

Vous êtes en fait décontenancé par cette personnalité qui s’oppose à vous et en même temps vous êtes fier et admiratif (les pères surtout) de ce caractère si fortement trempé qui ose s’attaquer à l’autorité parentale. Fier peut-être, mais énervé surtout, en particulier quand cela se répète, au point que vous ne parvenez à avoir le dernier mot. L’enfant peut vous poser des problèmes en public et bafouer d’autant plus votre autorité que les autres rient de votre impuissance à faire face. Ne vous reste plus qu’à en rire vous aussi, mais de façon un peu crispée.

Ce qui se passe dans sa tête

Avant l’âge de 18 mois, on ne peut pas parler de « personnalité » puisque justement c’est lorsque l’enfant sait dire « non » qu’il prend conscience de son existence en tant que personne individuelle et distincte de sa mère et de son entourage. Tout au plus peut-on parler à cet âge de « tempérament ».

Par contre, dès l’âge de 18 mois, la personnalité s’installe dans l’opposition, grâce au « non », et puis au fur et à mesure, de façon plus construite. Ce que ressent l’enfant à partir de cet âge, c’est une notion de « droit » : puisque mes parents qui sont distincts de moi ont le droit de faire ce qu’ils ont envie, pourquoi moi je n’y ai pas droit. Il y a là une injustice évidente que l’enfant sait parfois formuler. Mais le plus souvent il ne le sait pas et ressent une sorte d’injustice à son égard.

L’interprétation du psy

Dès l’âge de 18 mois, l’enfant a un « moi constitué ». Ce caractère va s’affirmer peu à peu davantage. Et jusque vers l’âge de 3 ans environ, il en sera ainsi jusqu’au moment où il va passer du « non systématique » au « non réfléchi » qui lui permet d’affirme ses goûts et ses choix.

Or à ne voir que son caractère affirmé on risque d’oublier sa vulnérabilité. L’enfant est un peu comme le « homard » de Françoise Dolto, ou le hérisson auquel on risque si on retire ses piquants de le mettre à nu, vulnérable et apte à se faire blesser. Gardez en tête cette image du hérisson et du homard et vous verrez que vos comportements à son égard peuvent changer, et les siens avec. De plus, l’enfant s’affirme souvent aussi par mimétisme : ce qu’il a vu faire à la maison, il le reproduit ; d’ailleurs pourquoi ne le ferait-il pas puisque les adultes le font aussi… ?

Votre attitude

Respectez sa personnalité sans pour autant le laisser bafouer votre autorité.
C’est un exercice de style délicat qui sera particulièrement mis à l’épreuve au cours des colères


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Post by sarihamid Sat 24 Dec - 1:35


Colères de l'enfant


La situation

Pas besoin de la décrire à l’excès : un refus, une frustration , une interdiction ou au contraire une obligation, et c’est parti ! La colère est là, d’autant plus violente que la personnalité de l’enfant est forte.


Votre attitude

Votre autorité d’abord. Expliquez-lui calmement que ce n’est ni en hurlant, ni en gémissant, ni en cassant tout qu’il obtiendra ce qu’il veut. Interrompez-le tout de suite, le temps qu’il trouve le ton adéquat (sans le casser ni le vexer bien entendu, en particulier s’il a des frères et soeurs plus grands).

N’entrez pas dans son jeu et anticipez, en particulier si vous sentez la situation dégénérer.
Dans ce cas précis, le mieux est de prendre l’enfant sous le bras et de le déposer dans sa chambre sans brutalité ni méchanceté, mais avec fermeté. Ainsi s’il continue à hurler, cela devient son problème et non le vôtre puisqu’il « doit respecter certaines règles ». Il ne reviendra qu’une fois calmé.

Si vraiment la situation dégénère avec chantage et actes de violence, n’hésitez pas à agir physiquement : petite fessée, douche tiède (pas froide), et coercition (pas de copains demain, pas de cinéma, pas de télé, bref, la liste est longue de vos actions possibles).

N’ayez aucune culpabilité puisque votre décision est juste. Si bien sûr elle ne l’était pas, la prochaine fois soyez plus souple, et ne posez pas des interdits ou des punitions que vous ne pourriez pas tenir. Il est également important que votre enfant apprenne à gérer la frustration , outil qui lui sera très utile pour le restant de sa vie.

Les pièges à éviter

Ne pas tenir les punitions que l’on donne ou ne pas appliquer les décisions que l’on prend : c’est d’un effet désastreux car d’une part votre autorité a fondu comme neige au soleil, et d’autre part l’enfant ne perçoit pas quelles sont ses limites . En agissant de cette façon, vous le laissez doublement démuni et lui donnez l’image parentale d’une parole qui n’a pas de valeur et d’une « personnalité » inconsistante.

L’autre risque est de le casser, en particulier devant les autres et ses copains : ne mettez pas en avant ses travers (il fait encore pipi au lit comme un bébé) et ne le cataloguez pas (« il est toujours méchant comme ça », ou « il finira en prison s’il continue », etc. Là , c’est vous franchissez la ligne jaune car vous l’humiliez et vous blessez ce pauvre homard, ce pauvre hérisson qu’est votre enfant sous ses airs de matamore. Tâchez plutôt de positiver en disant part exemple « je te préfère tellement plus quand tu es calme » . Et si vous devez lui dire quelque chose prévenez le que vous aurez une discussion avec lui plus tard ; et si cette discussion doit avoir lieu sur le champ, elle devra avoir lieu dans une autre pièce, pas devant les autres.


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Post by sarihamid Sat 24 Dec - 1:40



L'enfant et les gros mots


« Bonjour Madame caca boudin ! » . Quel parent n’a pas rougi de honte devant le langage fleuri de son enfant peuplé de mots qu’il sait parfaitement être des « gros mots ».


La situation

Elle est toujours très désagréable. Seule solution, se cacher et bafouiller quelques excuses embarrassées. Décidément ce petit fait tout pour vous mettre mal à l’aise.
Les questions se bousculent dans votre tête : comment lui interdire sans passer pour un rabat-joie, d’autant que tout le monde trouve cela très drôle ou très mignon.

Ce qui se passe dans sa tête

Aller aux toilettes est une chose, mais il faut que cela se sache. Le fait de dire pipi, caca, etc. à tout bout de champ lui permet d’affirmer qu’il est en train de devenir autonome, mais aussi un moyen pour transgresser l’interdit. Et il répétera ces mots d’autant plus volontiers que vous passez votre temps à lui dire que ces mots ne se disent pas. Et une fois de plus, ainsi, l’enfant va tester vos limites

L’interprétation du psy

Votre enfant est en fait en plein stade anal . C’est l’époque où il apprend à contrôler ses sphincters, à devenir autonome et propre. Se libérer de cet objet nauséabond qui vient de lui et tirer la chasse est une victoire importante. Ce passage est d’autant plus une victoire car cela représente pour lui une difficulté et quelque chose d’effrayant.

Il faut bien à cela un exutoire, et les gros mots constituent un moyen transitionnel fondamental. D’une certaine façon, pour contrôler sa propreté, l’enfant salit son vocabulaire. Le déplacement ordurier du langage est une évolution psychologique indispensable.

De purement « fécal », le discours va devenir « sexuel ». A côté de « merde » et « con », commencent à apparaître des mots comme « zizi » ou « pédé sexuel ». C’est peut-être un peu la libido qui commence à s’annoncer au travers de ces mots.

Le problème qui vous est posé à vous parents, est à la fois de répondre à ses questions souvent fort pertinentes sur « toutes ces choses-là » et à la fois de marquer les limites afin de ne pas tout laisser dire et surtout n’importe où.

Votre attitude

Vers 2-3 ans, il vous sera impossible d’endiguer le flot de mots grossiers. Toutefois, il est important de lui signifier les endroits où l’on ne doit dire ça : à table, dans la rue ou les transports en commun, etc. Vous lui apprenez ainsi que le vocabulaire lui aussi se contrôle. D’ailleurs, c’est ce qui se passe de 3 ans à 6-7 ans.

A partir de 6-7 ans, un nouveau torrent de gros mots va déferler. Il vous faudra répéter à nouveau : ces mots là ne sont pas interdits, mais ils ne doivent pas être dits n’importe où et n’importe quand. Cette mise au point est suffisante et vous ne risquez en rien de brimer votre enfant puisque la cour de récréation est un lieu où il ne se gênera pas pour s’exprimer et pour ramener une cohorte de jurons à faire rougir un charretier.

Il faut donc inlassablement expliquer que ces mots sont réservés à des circonstances exceptionnelles et ne doivent pas être utilisés n’importe comment car ils peuvent blesser, de la même manière que eux peuvent être blessés par certaines insultes ou jurons qu’on profère à leur égard.

Petits trucs : laissez votre enfant émettre une bonne fois pour toutes sa tirade et ce sera fini pour la journée.

Proposez lui d’autres mots plus acceptables et drôles : zut, mince, saperlipopette, nom d’un chien, petit pois minable,poil double, abominaffreux… votre enfant trouvera dans ce bestiaire de mots des voies pour en inventer de nouveaux qui raviront toute la famille.

Quant au « zizi » et tout ce qui tourne autour, profitez-en pour débuter une passionnante leçon d’anatomie qui viendra à point nommé.


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Post by sarihamid Sat 24 Dec - 1:44


Désobéissance de l'enfant


Ce problème, vous y serez confrontés durant toute votre vie de parents, jusqu'à ce que votre enfant devienne adulte et responsable.

La situation

Quel que soit le ton employé, gentillesse ou persuasion, rien n'y fait. Il semble que l'enfant soit sourd à vos injonctions et à vos remarques, voire qu'il mette un malin plaisir à ne pas les respecter exprès.

Ce qui se passe dans sa tête

En fait, ce n'est pas ce qu'on lui demande qui lui pose problème, c'est que ce soit de toute façon une corvée : ranger la chambre, sortir la vaisselle du lave-vaisselle pour participer aux travaux de la maison, aller acheter le pain, etc.

Et tout cela vient en plus de toutes les autres contraintes qu'il vit au quotidien : répondre aux ordres de la maîtresse, du gardien de l'immeuble, des autres adultes, des frères et soeurs plus grands. Tout cela est un fardeau qui lui fera fermer les écoutilles pour ne pas avoir à faire ce qu'on lui ordonne.

Et puis il y a une autre dimension à la désobéissance : elle est un moyen de franchir les limites , à la fois pour expérimenter, mais aussi pour forcer les parents à les poser. On connaît ainsi beaucoup d'enfants qui se plaignent du manque de sévérité de leurs parents et de l'absence de limites que ceux-ci auraient dû fixer.

L'interprétation du psy

L'enfant a parfois du mal à faire la différence entre une demande (« passe-moi le sel ») et une injonction (« Repose ce couteau »). Le ton employé par les parents est important, car une injonction trop laxiste ou trop flottante va introduire un flou dans l'esprit de l'enfant qui se dira qu'il peut ne pas obéir.

Les enfant très désobéissants sont souvent ceux qui ont été très opposants .

L'enfant désobéissant oblige ses parents à fixer une nouvelle fois ces fameuses limites. Et à ce niveau, il est indispensable que l'enfant comprenne qui détient l'autorité. Le mettre en position de dictateur et de dirigeant est un cadeau empoisonné qui va le perturber.


Votre attitude

Avant l'âge de 2-3 ans, l'enfant explore son environnement et teste les limites. De même il ne comprend pas forcément les raisons de l'interdit. A vous donc de faire passer l'autorité et de fixer les limites en répétant sans cesse les mêmes choses. C'est inévitable.

Au-delà de 3-4 ans, l'enfant comprend mieux tout cela, mais pas encore très distinctement. S'il obéit, c'est surtout pour vous faire plaisir et non pas parce qu'il a compris la raison de l'interdit.

Ce n'est que vers l'âge de 6 ans qu'il comprendra le sens réel de l'interdit et que sa désobéissance aura une signification plus marquée, notamment en terme d'opposition. A cet âge la négociation (rapide) est utile : (« je te laisse 5 mn pour finir ton jeu, et tu prévois 5 mn pour m'aider à mettre la table »). Et si après vous le remerciez, c'est que le message est passé. Vociférer le laisseront le plus souvent indifférent et prouveront que finalement c'est lui qui vous manipule en vous faisant sortir de vos gonds. N'abusez pas de la colère.

C'est une arme pour laquelle vous avez peu de munitions ; les gâcher, c'est finalement perdre à terme votre autorité.

Les pièges

Choisissez vos formules : il y a une différence entre « tu veux bien me faire ceci » ou « je te demande de faire ceci » ou « Fais ceci ». Il y a une graduation dont il faut savoir jouer.
Evitez que la situation dégénère en détournant son attention : s'il donne des coups de pieds dans votre siège arrière, demandez-lui de compter les voitures que vous doublez.

Concernant la sécurité (produits d'entretien, etc.) soyez inflexible et draconien, et vous-même respectez les règles de sécurité à la maison .

Enfin distillez votre autorité, de façon à ne pas vous enfermer l'un et l'autre dans un modèle soumission-désobéissance.

Le laxisme est la faiblesse habituelle : pour avoir la paix, parce qu'on estime que c'est un choix éducatif. Quoi qu'il en soit, il est indispensable que quel que soit votre système il soit cohérent quelles que soient les situations. Votre enfant ne comprendrait pas pourquoi finalement la loi peut être un jour ci et un jour çà. Et il ne se gênera pas pour vous le faire remarquer, ce qui vous empêtrerait dans des contradictions inextricables.


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Post by samira Sat 24 Dec - 15:33

cheers Excellent travail mon ami et c pour ça je t'offrir ce cadeau pour t'encourager a donne tes milliers expériences pour notre chère forum
ce sujet en fichier PDF pour le téléchargement

bonne lecture
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Post by sarihamid Sat 24 Dec - 15:58


Le doudou


Il s'agit généralement d'un bout de tissu, ou d'un jouet en peluche ou d'un objet ayant d'une manière générale un contact doux et rassurant. C'est sans doute la raison de l'existence de ce mot « Doudou ».

La situation

Le pouvoir du doudou sur l'enfant est indéniable. Avant de quitter un lieu, il est aussi important de vérifier la présence du doudou que celle des clefs.

Parfois le doudou peut avoir des inconvénients non négligeables : une taille démesurée, une saleté répugnante, une odeur… bref, le doudou ce n'est pas forcément du gâteau.

Grâce au doudou souvent emberlificoté avec la fameuse tétine, l'enfant pouvoir traverser les situations de l'existence qui peuvent l'inquiéter, lui faire peur ou l'angoisser.

Ce qui se passe dans sa tête

C'est vers l'âge de 8 mois environ, que l'enfant comprend qu'il est distinct de sa mère, d'où des réactions de peur , notamment face à un inconnu. Cette fusion originelle s'estompe et l'oblige à prendre conscience d'un état nouveau : la solitude. Et donc la présence d'un objet doux comme le visage de sa maman, permet à l'enfant de vivre cette séparation obligatoire. Le doudou va devenir son compagnon, cette sorte de « confident » auquel il ne peut encore se confier que par des gestes en le gardant tout contre lui.

L'interprétation du psy

Le doudou reste, même quand les parents sont partis. Il est rassurant car connu (forme, odeur, couleur…), et permet de faire la transition entre le connu et l'inconnu, entre le monde intime et le monde extérieur.

C'est ainsi que la perte du doudou peut être vécu par l'enfant comme un véritable drame, par perte de cet objet transitionnel. Bien des pertes ou des séparations futures à l'âge adulte pourront être marquées négativement par la perte du doudou. Toutefois cela dépend des enfants, certains étant plus que d'autres capables de surmonter une telle épreuve.

En dehors d'un tel accident, la question importante est, comme pour le pouce ou pour les couches, de savoir quand l'enfant va devoir se passer de son doudou. Et l'inquiétude de certains parents peut être que l'enfant plus grand ne puisse se séparer de son ignoble bout de tissu !

En fait, c'est l'enfant lui-même qui bien plus tard va gérer cet abandon du doudou. Il va le garder, puis le mettre dans un coin, souvent caché pour que ses copains ne remarquent pas qu'il a encore ce « truc de bébé ». Il le sortira à l'occasion avant de basculer dans le sommeil ou à certains moments difficiles de sa petite vie. Une chose est certaine, il finira bien par s'en débarrasser tout seul, et parfois bien des années plus tard il retrouvera son doudou au fond d'une malle et avec un air attendri il s'écriera : « mon doudou ! ».

Votre attitude

Le mieux est déjà de choisir le doudou : un objet doux et discret, remplaçable à l'identique en cas de perte, pas encombrant, et surtout lavable. Il est indispensable que l'enfant ne s'attache pas à l'odeur, qui même absolument infecte sera celle qu'il a élue comme faisant partie de l'objet transitionnel.

En cas de perte irrémédiable, tout dépend de l'âge. A 2 ans, il faut accuser réception du chagrin de l'enfant et l'aider à surmonter cette perte, tout simplement en lui en parlant, et en lui disant que dans la vie ça arrive et qu'on se remet de ce genre d'épreuve. A l'âge de 7 ans, c'est beaucoup plus simple à accepter pour l'enfant, et c'est souvent la perte du doudou qui lui permet de s'en débarrasser.

Les pièges

Remplacer immédiatement un doudou par un autre. Cela reviendrait à dire à l'enfant : on a perdu ta maman, on va aller t'en chercher une autre ! C'est inacceptable pour lui, et d'ailleurs sans doute aussi … pour vous. Laissez passer quelques jours, et laissez-le trouver un doudou de remplacement, que vous pouvez à l'occasion discrètement suggérer.

Ne pas remplacer le doudou. Là aussi, cela signifie que vous estimez qu'il peut se passer de vous. Or est-ce bien le cas ?


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Post by sarihamid Sat 24 Dec - 16:27


La petite fille et son papa


« Quand je serai grande je me marierai avec mon papa ». Phrase classique que la quasi-totalité des parents qui ont une petite fille ont entendu.

La situation

Elle est très simple : la petite fille fait tout pour séduire son père et écarter sa mère.
Le papa est flatté, mais la maman ne sait parfois pas trop comment gérer cette situation : comment remettre les choses en place ? D'ailleurs faut-il les remettre en place ? Et de quelle façon sans blesser la petite fille ?

Ce qui se passe dans sa tête

Le parent opposé est l'objet de l'amour qui écarte le parent de même sexe. Toutes les stratégies sont alors bonnes pour cela : déclarations, câlins, oeillades, crises de jalousie, investissement du lit des parents pour en éjecter la maman….

L'interprétation du psy

On est là au coeur même du fameux complexe d'Oedipe . Il se déroule en plusieurs temps selon l'âge.

Entre 2 et 4 ans, la petite fille est attirée de façon plus ou moins forte vers son père. Cette attirance tout à fait normale et sexuée l'amène à rechercher le contact avec son père, objet de toute son admiration et de tout son amour.

Entre 4 et 6 ans, ce qui était simple attirance, devient un besoin de possession du père. La petite fille va donc découvrir ce que sont la jalousie et la rivalité avec sa mère. Mais, en même temps, il se fait jour chez elle une ambivalence des sentiments : elle cherche à écarter –parfois physiquement - sa mère, mais en même temps elle redoute par ces manoeuvres de perdre l'amour que sa mère lui porte. D'où situation assez inconfortable qui peut l'amener à une certaine confusion et une culpabilisation .

L'Oedipe chez la petite fille ne revêtira pas les mêmes formes que chez le petit garçon, car l'agressivité et ses manifestations ne sont pas les mêmes.

Généralement, après l'âge de 6 ans, tout se termine bien, et la petite fille admet le fait que jamais elle ne pourra épouser son père. Toutefois, cette évacuation du complexe d'Oedipe peut être beaucoup plus tardive chez certaines petites filles, et pour d'autres ne jamais réellement s'effacer, même à l'âge adulte. Cette impossibilité d'épouser le père est une déception malgré tout, et la frustration qui en découle peut être soit un moteur dans l'existence et un facteur d'ouverture, soit un véritable boulet, une fermeture. L'ouverture, c'est pour la petite fille la possibilité d'aimer un autre homme puisque cet amour du père est interdit. Cet impossible amour va ouvrir à tous les autres. A l'inverse, la fermeture, c'est l'impossibilité d'admettre cet amour impossible et d'en conserver une frustration indélébile qui rendra difficile tout amour ultérieur d'un autre homme.

Votre attitude

Elle est importante, mais ce n'est pas vous qui avez toutes les cartes malgré les efforts que vous pouvez faire : votre fille a les clefs d'une part de son destin sur lequel vous ne pouvez rien.

Donc, de votre côté la culpabilisation est à évacuer de la même façon.En tant que père vous pouvez lui rappeler très gentiment que l'on n'épouse pas son papa, même si vous en êtes naturellement très flatté. Et de la même façon, dites-lui que plus tard, elle pourra se marier avec un homme dont elle pourra avoir des enfants.

En tant que mère, ne vous offusquez pas qu'elle vous emprunte votre rouge à lèvres, ou s'affuble de vos vêtements pour mieux séduire son père. C'est un passage normal. Il est important d'en parler au sein du couple, pour que ce qui est tout à fait naturel et normal ne devienne pas un non-dit, quelque chose de confus, voire de malsain.

Ne choisissez pas non plus l'évacuation du problème. C'est un passage obligé qu'il faut emprunter. Tâchez plutôt de le vivre comme une aventure psychologique naturelle, exactement comme la relation d'amour que vous avez avec votre enfant ou avec votre conjoint.

Les pièges

Etre flatté par ces déclarations d'amour, oui. En faire un secret « à tous les deux », revient à créer de la confusion et à évincer un peu plus la mère qui en souffrira et qui risque d'introduire un conflit direct ou indirect là où il n'a pas lieu d'être. Le complexe d'Oedipe fait partie des épreuves obligées du couple qui a un enfant.

Ne laissez pas non plus planer les doutes, les ambiguïtés ou les situations équivoques quand votre fille affirme sans ambages le désir qu'elle a de son père.

Enfin ne rentrez pas dans son jeu pour avoir la paix en lui disant, « mais oui, plus tard je t'épouserai… ».
Ce serait la tromper grandement et lui infliger sa première déception amoureuse. Ce serait tricher.


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Post by samira Sat 24 Dec - 16:59

hamid je peux pas ajoutez la suite sur le fichier j'ai déjà le publier ( je vé essayer autre foi prochainement nchalah)
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Post by sarihamid Sat 24 Dec - 17:04



Le petit garçon et sa maman


« Quand je serai grand je me marierai avec ma maman». Phrase classique que la quasi-totalité des parents qui ont un petit garçon ont entendu.


La situation

Elle est très simple : le petit garçon fait tout pour séduire sa mère et écarter son père.
La maman est flattée, mais le papa ne sait parfois pas trop comment gérer cette situation : comment remettre les choses en place ? D'ailleurs faut-il les remettre en place ? Et de quelle façon sans blesser son fils ?


Ce qui se passe dans sa tête

Le parent opposé est l'objet de l'amour qui écarte le parent de même sexe. Toutes les stratégies sont alors bonnes pour cela : déclarations, câlins, oeillades, crises de jalousie, investissement du lit des parents pour en éjecter le père, bagarres avec le papa où le petit garçon peut exprimer parfois avec violence ce rejet du père.


L'interprétation du psy

On est là au coeur même du fameux complexe d'Oedipe . Il se déroule en plusieurs temps selon l'âge.

Entre 2 et 4 ans, le petit garçon est attiré de façon plus ou moins forte vers sa mère. Cette attirance tout à fait normale et sexuée l'amène à rechercher le contact avec sa mère, objet de toute son désir et de tout son amour.

Entre 4 et 6 ans, ce qui était simple attirance, devient un besoin de possession de sa mère. Le petit garçon va donc découvrir ce que sont la jalousie et la rivalité avec son père. Mais, en même temps, il se fait jour chez lui une ambivalence des sentiments : il cherche à écarter –parfois physiquement - son père, mais en même temps il redoute par ces manoeuvres de perdre l'amour que son père lui porte. En effet, son père est fier de lui, il le lui montre. D'où situation assez inconfortable qui peut l'amener à une certaine confusion et une culpabilisation .

L'Oedipe chez le petit garçon ne revêtira pas les mêmes formes que chez la petite fille car l'agressivité et ses manifestations ne sont pas les mêmes.
Généralement, après l'âge de 6 ans, tout se termine bien, et le petit garçon admet le fait que jamais il ne pourra épouser sa mère. C'est généralement vers cet âge qu'il prend alors son père pour modèle, et qu'il investit son amour pour sa mère sur une autre personne comme l'institutrice par exemple.

Mais parfois, cette impossibilité d'épouser la mère est une déception malgré tout, et la frustration qui en découle peut être soit un moteur dans l'existence et un facteur d'ouverture, soit un véritable boulet, une fermeture. L'ouverture, c'est pour le petit garçon la possibilité d'aimer une autre femme puisque cet amour de la mère est interdit. Cet impossible amour va ouvrir à tous les autres. A l'inverse, la fermeture, c'est l'impossibilité d'admettre cet amour impossible et d'en conserver une frustration indélébile qui rendra difficile tout amour ultérieur d'une autre femme.

Votre attitude

Elle est importante, mais ce n'est pas vous qui avez toutes les cartes malgré les efforts que vous pouvez faire : votre fils a les clefs d'une part de son destin sur lequel vous ne pouvez rien. Donc, de votre côté la culpabilisation est à évacuer de la même façon.

En tant que mère vous pouvez lui rappeler très gentiment que l'on n'épouse pas sa maman, même si vous en êtes naturellement très flattée. Et de la même façon, dites-lui que plus tard, il pourra se marier et avoir des enfants à qui il devra enseigner que l'on n'épouse pas sa maman.

En tant que père, ne vous offusquez pas de sa violence à votre égard et de ses tentatives d'éviction. C'est un passage normal. Il est important d'en parler au sein du couple, pour que ce qui est tout à fait naturel et normal ne devienne pas un non-dit, quelque chose de confus, voire de malsain. La maman en particulier doit faire comprendre à son fils que le lit conjugal est celui de son père et de sa mère. C'est à elle à remettre son fils dans son propre lit, et non le père, car le petit garçon vivrait cela comme une agression du père.
Ne choisissez pas non plus l'évacuation du problème. C'est un passage obligé qu'il faut emprunter. Tâchez plutôt de le vivre comme une aventure psychologique naturelle, exactement comme la relation d'amour que vous avez avec votre enfant ou avec votre conjoint.

Les pièges

Etre flattée par ces déclarations d'amour, oui. En faire un secret « à tous les deux », revient à créer de la confusion et à évincer un peu plus le père qui en souffrira et qui risque d'introduire un conflit direct ou indirect là où il n'a pas lieu d'être.

Le complexe d'Oedipe fait partie des épreuves obligées du couple qui a un enfant.
Ne laissez pas non plus planer les doutes, les ambiguïtés ou les situations équivoques quand votre fils affirme sans ambages le désir qu'il a de sa mère.
Enfin ne rentrez pas dans son jeu pour avoir la paix en lui disant, « mais oui, plus tard tu pourras m'épouser… ». Ce serait la tromper grandement et lui infliger sa première déception amoureuse. Ce serait tricher.


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Post by sarihamid Sat 24 Dec - 23:24


Enfant collant


On ne peut s'en débarrasser : l'enfant est tout le temps « dans vos jupes » ou « dans vos jambes ». Le vrai pot de colle, qui vous poursuit partout, en quête d'un bisou, d'un crayon, d'un câlin, ou d'autre chose.

La situation

Elle est simple : vous craquez !
Qu'il vous aime, très bien, mais pas au point de vous entraver à ce point dans votre existence. Généralement, c'est la mère, plus présente qui en fait les frais, le père étant souvent moins sollicité. D'où cette phrase habituelle « va demander à ton père ».

Ce qui se passe dans sa tête

De 2 à 6 ans, l'enfant a besoin qu'on s'occupe de lui, ce n'est pas plus compliqué que cela. Or, c'est souvent durant cette période que vient un nouvel enfant dans la maison, ou à l'inverse que les « grands » demandent plus d'attention. D'où une indisponibilité manifeste des parents. Mais ce n'est pas la seule explication, car les enfants unique, non concernés par la situation précédente, demandent également beaucoup à leurs parents.

Ce qu'ils demandent en fait, c'est une reconnaissance, non de leur existence en tant « qu'être », mais de leur existence en tant que « faire ». "Regarde mon dessin, aide-moi à faire ceci ou cela, viens voir comme je joue bien au ballon , etc. ". Cette période de la découverte de l'activité mérite bien un minimum de reconnaissance et d'intérêt de votre part, et bien entendu, c'est tout de suite, et pas dans 5 mn ! D'où des colères , des conflits, et une exaspération bien compréhensible de votre part.

L'interprétation du psy

Avant l'âge de 2 ans
L'enfant et sa maman ont vécu en symbiose totale, période au cours de laquelle un attachement très important s'est tissé entre eux. L'enfant, même s'il a des frères et soeurs, sent bien cet attachement qui fait de lui un être unique et privilégié parmi tous les autres. Et c'est vers sa mère (qu'il s'agisse un petit garçon ou d'une petite fille) que l'enfant va se tourner et non vers le père. Là, tout dépend de l'attitude de la maman.

Deux possibilités :

La première, elle surprotège son enfant ou manifeste un trop-plein d'affection, et dans ce cas l'enfant pourra s'y opposer et prendre son indépendance, soit au contraire en devenir dépendant en fusionnant un peu plus avec elle. Ce retour à la fusion originelle dont l'enfant était pourtant en train de se libérer va le replonger dans une confusion et une perte de distinction entre lui et sa mère. Et si sa maman le repousse ou s'en va, il est perdu ; abandonné par cette « moitié de lui-même ».

La deuxième attitude est de « l'envoyer balader ». Et là, tout est dans la manière de le faire. Trop fort il va en souffrir, pas assez fort, il va retomber dans le premier cas. Tout est donc affaire de mesure.

Entre 2 et 6 ans
Une nouvelle donne fait son apparition : le fameux complexe d'Oedipe qui va brouiller les cartes : le petit garçon et sa maman , la petite fille et son papa . L'un comme l'autre cherche à séduire le parent de sexe opposé, et chacun des parents objet de cet amour s'en trouve flatté, ce qui entretient le système. L'enfant peut alors être freiné dans sa démarche d'indépendance. A ce moment que le rôle de la mère est fondamental pour ne pas entretenir ce phénomène de dépendance. A la fois elle lui dit « ne sois pas dans mes jambes » et en même temps « ne fais pas cela, je vais le faire, tu es trop petit ». Il y a donc un paradoxe qui peuvent inquiéter, voire perturber l'enfant qui ne sait plus s'il doit faire ou ne pas faire, dépendre un peu plus ou un peu moins. Généralement il préfère se raccrocher à ce qui est la seule chose solide : les jupes de sa mère.

La maman, le plus souvent, ne mesure pas ces contradictions, c'est l'entourage qui le lui fait remarquer cette attitude de surprotection . Elle peut la reconnaître ou l'ignorer. Dans ce dernier cas, elle préfère considérer que son enfant est finalement timoré, et va former avec lui une sorte de « bulle fusionnelle » où l'enfant trouve son compte, mais qui peut avoir des conséquences sur sa vie amoureuse future. C'est souvent l'intervention du père qui permet, doucement d'inciter la mère à lui « laisser un peu d'air ».

Mais l'enfant n'est pas en reste de ce paradoxe : lui aussi peut à l'occasion d'un évènement extérieur réclamer avec insistance cet état de dépendance et de surprotection, alors même que les parents ne font rien pour l'entretenir. L'évènement en question peut être une absence ou un retard du père, ou la non présence de la mère à un moment que l'enfant jugeait comme crucial et dont les parents ne peuvent bien entendu mesurer la portée.
Pas simple tout ça !

Votre attitude

C'est essentiellement la « gestion du scotch » ! Il est scotché à vous, il faut savoir l'en décoller.

Déléguer au conjoint, forcément moins impliqué, est un bon artifice à partir du moment où c'est fait sans que l'enfant puisse se sentir abandonné.

Vous pouvez également utiliser votre propre enfant pour qu'il se déscotche. Il suffit de lui dire, par exemple : « viens m'aider, j'aurais besoin de tes dessins pour le travail que je suis en train de faire ». Dans ce cas, l'enfant se sent associé à votre activité (et donc non abandonné), et il se sentira plus responsabilisé, donc moins dépendant. Cela peut s'appliquer à des tas de points de la vie courante : vous lui donnez de la farine et de l'eau pour faire une boule pendant que vous faites la cuisine, vous lui demandez de porter certains aliments à sa taille durant les courses, il fait des dessins pendant que vous remplissez votre feuille d'impôts, etc. Evidemment cela demande une certaine disponibilité qui n'est parfois pas simple, en particulier quand il y a plusieurs enfants assez rapprochés.

La tension peut alors monter et une petite promenade n'est alors pas superflu pour que tout le monde décompresse.

Il est également important de mesurer les inquiétudes que peuvent générer les retards dans l'esprit de votre enfant. Si vous êtes en retard pour le chercher à l'école, il suffit de l'avoir souvent prévenu au préalable que s'il ne vous voit pas, il ne s'inquiète pas et qu'il vous attende à un endroit précis que vous avez défini ensemble.
La vie courante est pleine d'imprévus, et il faut de toute façon faire preuve d'inventivité pour passer cette période qui de toute façon ne durera pas très longtemps.

Les pièges

Le principal est la surprotection. Il est utile, dès le plus jeune âge, et en particulier vers l'âge de 8 mois, période des grandes peurs du bébé , de l'habituer avec beaucoup de douceur à la présence de tierces personnes. Cela l'aidera à créer par la suite son indépendance dans les jupes… de quelqu'un d'autre.

Valorisez-le dans ses activités : « je suis certaine que tu vas y parvenir ».

Dans ses activités, laissez-le expérimenter sous votre contrôle discret. Et s'il casse quelque chose, ce n'est pas la fin du monde…


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Post by sarihamid Sat 24 Dec - 23:38



L'enfant et les jouets


Les jouets font partie des outils indispensables à l'enfant pour expérimenter, découvrir ses capacités et évoluer. Ils sont aussi un plaisir de l'enfance, et l'un des modes relationnels entre parents et enfants, que ce soit au travers des cadeaux ou des jeux. Ceux-ci finissent par envahir la chambre de l'enfant au point que les parents finissent par se demander si ce n'est pas parfois trop…

La situation

Les enfants sont de super consommateurs et leur désir en ce domaine n'a pas de bornes. Ils sont prêts à toutes les promesses –qu'ils ne tiendront jamais -, toutes les concessions possibles pour obtenir le fruit de leur convoitise. Et cela d'autant plus que les petits copains ont tous la console dernier cri, et le dernier jouet vu à la télévision.

Mais les parents et l'entourage considèrent souvent avec effroi le fait que leur enfant est vraiment « pourri-gâté ». Les adultes sont alors tiraillés entre le besoin naturel de faire plaisir à leur enfant, la raison qui les pousse à ne pas tout donner, et la culpabilité de ne pas donner assez, surtout quand les autres parents donnent beaucoup.

Et puis à cela s'ajoute l'idée qu'à force de tout lui donner il va perdre tout désir, se blaser et sans cesse en demander plus. Un peu comme une drogue.

Ce qui se passe dans sa tête

En fait l'enfant perçoit très bien votre dilemme. Et c'est par là qu'il vous tient, car il sait très bien qu'il finira le plus souvent par vous avoir à l'usure.

Il mesure de plus de façon très intuitive que ses parents culpabilisant de ne pouvoir être suffisamment présents ou disponibles vont compenser cette absence –toute relative - par des cadeaux en surabondance.

Il en joue… et il gagne !

L'interprétation du psy

Refuser un jouet pour certaines raisons, c'est marquer une limite , ce qui n'est pas une mauvaise chose en soi à partir du moment où le refus est justifié par les parents : « tu as déjà eu une voiture de pompiers il y a une semaine, attends un peu pour avoir autre chose ». De la même façon, l'enfant comprendra très bien que tout n'est pas possible. C'est un moyen de lui apprendre la maîtrise de la frustration . Et c'est une bonne chose en soi qui servira plus tard à l'enfant : il comprend que dans la vie on ne peut pas tout avoir et tout de suite.

Ce qui dérange l'adulte, c'est la culpabilisation : en fait si certains adultes sont dérangés par le fait de refuser, c'est parce que au fond d'eux-mêmes ils mesurent par là leurs insuffisances (présence insuffisante, absence de participation aux jeux…).

C'est aussi une façon indirecte de dire « je t'aime » à son enfant. Et dans ce domaine, les mots et les gestes sont bien plus importants que les jouets que l'on donne. Chaque jouet amoncelé dans la chambre de l'enfant, c'est un bout d'amour. Mais ce bout d'amour, c'est l'idée que vous vous en faites, vous. Votre enfant n'y voit qu'un jouet, rien de plus. Et s'il n'a pas ce jouet, il ne vous en aimera pas moins.

Votre attitude

Devant l'insistance de l'enfant, évaluez objectivement si c'est raisonnable ou non (il a déjà reçu un jouet peu de temps auparavant, le coût est exorbitant, la demande est disproportionnée, etc.). Donnez ces arguments à votre enfant. Et s'il se met en colère , ce n'est pas grave, la colère n'est pas une arme à laquelle vous devez céder. Dites-lui d'abord de se calmer et qu'ensuite seulement vous reprendrez la discussion.
Vous pouvez également distraire son attention en rangeant sa chambre avec lui, et en mettant à la cave les jouets dont il ne veut plus sur le moment. C'est lui-même qui vous demandera d'aller le rechercher un peu plus tard, ou qui sera ravi de le retrouver lorsque vous le ressortirez au moment où il l'aura oublié.
Pensez également aux ludothèques, ces endroits où l'on emprunte un jouet, comme on emprunte un livre.
Ne cédez pas forcément tout de suite, laissez-le désirer son jouet, quitte à lui demander de le mériter (petit service ou petite corvée), sans pour autant que cela devienne du « donnant-donnant ». L'attente est bénéfique à l'enfant car elle lui permet de maîtriser son désir. Ce sera une arme essentielle dans son existence future.
En revanche, faites-lui des petits cadeaux à l'improviste qu'il n'a pas forcément demandés. Cela vous fera plaisir à lui autant qu'à vous.

Les pièges

Les jeux que les parents achètent en fait pour eux, et qui sont finalement inaccessibles à l'enfant parce que trop chers ou trop fragiles.

Les babioles, aussitôt achetées, aussitôt cassées. L'enfant sera déçu… et vous aussi.
Les accumulations de jouets dans la chambre : comme on l'a dit plus haut, l'amour ne se mesure pas à la quantité de jouets. Ranger la chambre fait partie des choses importantes à faire avec votre enfant. Cela permet de redonner de la valeur à chacun des jouets.

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Psychologie de l'enfant  Empty Re: Psychologie de l'enfant

Post by sarihamid Sat 24 Dec - 23:46


Les animaux et l'enfant

L'air est connu : « maman, j'aimerais tant avoir un chien ». Ou un chat. Ou un hamster. L'insistance est telle qu'elle ne vous laisse pas indifférents.

La situation

Cette insistance finit par être tympanisante, mais elle soulève des interrogations qui vous ennuient : manque t-il d'affection ? Lui faut-il un petit frère ou une petite soeur ? Souffre t-il de solitude ? Bref, vous vous interrogez et vous seriez prêts à craquer pour une petite boule de poils.
Mais en même temps, la perspective des sorties-pipi de l'animal, ou de la cage à récurer ou de la litière à nettoyer, sans compter la question des vacances où la bestiole est une suggestion supplémentaire, tout cela vous refroidit. Généralement ça se termine par « pas maintenant » ou « on verra », toutes phrases qui n'ont que pour objet de différer la décision. Sans la résoudre pour autant.

Ce qui se passe dans sa tête

Avant l'âge de 6 ou 7 ans, l'enfant est très ambivalent par rapport à l'animal. C'est une sorte de peluche animée chez laquelle il trouve le contact physique agréable des poils et de la chaleur, et aussi la constatation de marques d'affection de l'animal à son égard.
Par ailleurs, l'animal peut servir également d'objet transitionnel durant certaines périodes difficiles, un peu comme un doudou .

Mais un autre aspect plus trouble se fait jour dans la tête de l'enfant : celle du pouvoir. Il peut commander à l'animal, lui donner des ordres, le soumettre à son bon plaisir. Ainsi il fait « comme ses parents » qui lui donnent des ordres à lui, et il expérimente ce qu'est le pouvoir sur un être. Outre le fait que l'animal n'est pas forcément d'accord pour se soumettre aux fantaisies de l'enfant, ce qui peut entraîner des morsures ou des griffures parfois sérieuses, il peut s'instaurer chez l'enfant une sorte de relation perverse, un exutoire, voire un souffre-douleur.

L'enfant admet d'autant moins le refus des parents qu'autour de lui, de nombreux copains ont des animaux chez eux. D'où un certain sentiment de frustration .

L'interprétation du psy

En fait l'enfant n'est généralement pas en manque d'affection. Bien au contraire, c'est lui qui en déborde et qui aimerait bien en offrir. L'animal est donc le réceptacle de tout ce débordement d'affection que l'enfant possède en lui et qu'il souhaiterait partager.

L'animal va également l'équilibrer, l'apaiser et canaliser son énergie. Mais évidemment, il peut aussi servir de défouloir à son agressivité, en particulier s'il est en colère ou frustré.

Et puis se pose la question du sadisme envers les animaux.

Vers 4-5 ans, ce sadisme est évident, fréquent, et naturel. A cet âge, l'enfant a encore du mal à faire la différence entre le monde magique et imaginaire qu'il a dans la tête, et la réalité des choses. L'animal fait partie de ce monde, et il n'y a pas de limites à l'imagination. De plus, il fait aussi partie de l'univers familial, et il est naturel de tirer les cheveux de sa soeur, pourquoi pas aussi la queue du chien ? Certains animaux de compagnie peuvent alors manifester violemment leur conception de la chose.

Un peu plus tard, vers 6-7 ans, la pensée de l'enfant devient logique et plus seulement intuitive. Si vous devez prendre un animal à la maison ce sera vers cet âge. Et cela d'autant plus qu'en confiant à l'enfant des tâches –dont la plupart vous tomberont bien entendu sur le dos - concernant l'animal, c'est un moyen de l'aider dans la quête d'une certaine autonomie .

Mais évidemment il faudra assumer les conséquences de l'adoption d'un animal. Outre les contraintes matérielles (nourriture, sorties, vaccinations, vétérinaire, vacances, etc.), des questions se poseront liées à la vie même de l'animal : sa sexualité, la mise bas, la séparation éventuelle, l'élimination des chatons ou des chiots en surnombre, la maladie, la mort…

Mais c'est aussi un formidable moyen d'aborder toutes ces questions sérieuses, par le truchement de l'animal.

Votre attitude

Tout dépend en fait de votre décision intime et de votre acceptation des conséquences : si vous adoptez un animal, ce n'est pas pour céder à votre enfant ou pour lui faire plaisir, mais parce que vous aussi y trouvez votre compte. Sinon, l'animal va devenir la « bête noire », la corvée sur pattes. Il y a 3 situations :

Vous êtes indécis

Argumentez en montrant tous les inconvénients de la présence d'un animal et testez ainsi la détermination de votre enfant.

Faites-lui toucher du doigt, que lui aussi devra participer à l'entretien de l'animal. Demandez-lui exactement les raisons profondes pour lesquelles il souhaite un animal : vous apprendrez des tas de choses sur ce que pense votre enfant dans des domaines que vous ne soupçonniez pas. La question de l'animal de compagnie peut être une occasion de resserrer quelques boulons, ou de corriger certaines attitudes ou situations bancales.

Vous cédez

Alors, impliquez votre enfant, non seulement dans les tâches liées à l'animal, mais aussi dans l'achat, en mettant quelques sous dans l'entreprise. Ainsi, l'enfant se sentira responsabilisé. C'est également un bon moyen pour tester sa motivation avant l'achat.

N'hésitez pas à faire un contrat écrit et signé dans lequel l'enfant s'engage à ces corvées.

Cela vous servira pour plus tard afin de lui rappeler les promesses oubliées.

Tout cela vous permettra d'abord de tester la motivation de l'enfant, de comprendre certains sentiments ou pensées cachées, et d'aider l'enfant à passer du monde imaginaire au monde réel. Il n'y a donc pas que des inconvénients.

Vous ne cédez pas

C'est vous qui allez devoir vous justifier. Vos raisons doivent être bonnes (environnement, manque de place, manque de temps…), car votre enfant ne vous ratera dans vos erreurs de raisonnement. N'oubliez pas non plus que la « contrainte temps » n'est pas forcément un argument recevable car l'enfant peut implicitement se dire qu'en fait vous n'avez pas de temps à lui consacrer.

Il est indispensable que vous envisagiez avec lui logiquement et point par point tous les inconvénients d'avoir un animal à la maison. Une fois tout bien pesé, c'est vous décidez. L'enfant saura ainsi qu'il y a une limite, et se sentira en finale rassuré de constater votre autorité

Les pièges

Si vous n'avez pas cédé, deux pièges vous guettent : la justification d'une part, et la culpabilisation de l'autre, surtout si vos arguments n'étaient pas assez affûtés. Votre décision doit être raisonnée et non émotionnelle : votre enfant ne vous en sera pas gré si vous cédez, ni ne vous en voudra si vous ne cédez pas.

Autre piège : éluder d'un revers de la main. La question mérite dialogue. C'est une chance dans la relation parents-enfants.

Céder finalement à la colère si vous lui annoncez que vous n'en voulez pas. Cette colère est le témoin que votre enfant n'a pas en fait encore la maîtrise et le calme nécessaire pour s'occuper d'un animal.


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Post by sarihamid Sun 25 Dec - 0:23


AUTONOMIE


L'autonomie est la capacité progressive que l'on a de s'assumer seul face aux évènements, aux lieux et aux rapports sociaux.

L'enfant conquiert son autonomie de façon progressive, d'abord vis à vis de la maîtrise de son corps (les selles, les urines, la nourriture, les déplacements...), ensuite vis-à-vis de son environnement, et enfin vis-à-vis de ses parents qui par leur autorité définissent ce qu'ils peuvent faire et ne pas faire.

C'est au travers des différents stades de son évolution que l'enfant va affirmer son autonomie, mais c'est également au travers de ses rapports avec ses parents que son autonomie future va se construire.


Le pot
Ranger la chambre
L'enfant et les habits
Laisser l'enfant seul à la maison


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Post by sarihamid Sun 25 Dec - 0:48


Quand le mettre sur le pot ?


C'est sans doute l'une des plus grande victoire que parents et enfants vivent ensemble : pour les uns, c'est la fin de la corvée des couches, et pour l'autre c'est la satisfaction d'avoir réalisé ce que les parents attendaient.

La situation

Avant d'en arriver à ce moment rêvé, les parents n'ont pas ménagé leurs efforts :

sollicitations répétées, promesses de récompense, bisous, câlins, etc.

Le jour où le chérubin tend fièrement son pot pour montrer le fruit de sa méditation, les parents crient victoire. Mais bien souvent, c'est une demi victoire car bien souvent la fois suivante ne se passera pas avec le même succès. Et donc les parents de se lamenter de nouveau. Est-ce pour de bon, ou n'était-ce finalement qu'un heureux hasard ? Ceci d'autant plus que parfois on se demande si l'enfant n'en fait pas exprès de rester dans ses couches.

Ce qui se passe dans sa tête

Evidemment les parents ont un air ravi. Comment soi-même ne pas être aux anges de les voir si contents !
Mais en même temps cette fierté est teintée d'inquiétude : et si je ne parvenais pas à réitérer cet exploit ? Et puis finalement qu'est-ce que c'est que cette chose nauséabonde qui sort de moi ? Est-ce que cela m'appartient ? Etc.

L'interprétation du psy

Cet épisode du pot est absolument fondamentale dans la vie de l'enfant car c'est l'un des signes du début de l'autonomie . En effet, voici quels étaient les épisodes précédents :

Vers le 4ème mois, l'enfant prend conscience qu'il se passe des choses étranges dans son ventre, et que le fait de « pousser » permet de ressentir un soulagement. Vers la même période, il remarque la réaction de ses parents qui le félicitent lorsqu'il a fait une « belle crotte », ou qui s'énervent parce qu'il a « encore fait caca ». Les expressions très marquées de ses parents lui permettent de faire le lien entre ce phénomène qu'il ne comprend pas et les réactions de ses parents. Plus le temps va passer, plus l'enfant va faire le lien entre « ce qu'il évacue » et ce que cela provoque chez ses parents. Au début c'est très ténu, mais peu à peu, la compréhension vient. De même que les vomissements peuvent être un mode d'expression chez le jeune enfant, la rétention ou l'évacuation des selles sont un moyen de susciter des réactions chez la maman ou le papa.

Vers l'âge de 18 mois, l'enfant est mûr (neurologiquement parlant) pour maîtriser ses selles. Mais il ne comprend pas encore tout de ce phénomène. De plus de nombreuses peurs ou réticences peuvent survenir qui vont ralentir cette prise de conscience.
Cela amène souvent jusqu'à l'âge de 2 ans : l'enfant devient propre et sait qu'il peut attendre et se retenir, ne serait-ce que pour embêter ses parents.

Ce n'est que vers l'âge de 4 ans qu'il comprendra réellement que ce qu'il mange, ressort quelques temps après sous cette forme bizarre par ses fesses. C'est d'ailleurs vers la même époque que des gros mots à forte connotation fécale sont sortis
à tout bout de champ par l'enfant. C'est le passage obligé du stade anal qui est une période source de plaisir pour l'enfant.

Durant la période délicate de la mise sur le pot, l'enfant va avoir du mal à comprendre comment ça marche et ce que cela entraîne. En particulier, l'enfant peut redouter perdre ainsi une partie de lui-même. On comprend qu'il ne soit pas pressé d'aller sur le pot.

Souvent il va se cacher pour faire dans sa couche et échapper au pot. Cette attitude ne reflète pas un refus d'évoluer, mais simplement la peur de perdre quelque chose d'essentiel.

Cette peur peut être renforcée dans les familles exigeantes qui font du pot une question de principe et qui proposent le pot toutes les demi-heures. Technique qui aboutit le plus souvent à l'inverse du résultat escompté.

Autre raison de ne pas aller sur le pot, le confort que représentent les couches. Cela peut sembler inconfortable pour un adulte de barboter ainsi dans ses excréments, mais l'enfant peut y trouver un plaisir, voire quelque chose de rassurant. Il est donc important durant toute cette phase de transition de ne pas brusquer les choses. L'enfant sera propre quand il sera prêt.

Votre attitude

La technique c'est d'abord le choix du pot : il doit être stable, confortable et bien équilibré, avec une base très large pour éviter les catastrophes qui se solderaient immanquablement par une crise de nerfs de votre part et un refus de l'enfant de se prêter ainsi à une nouvelle expérience.

Le lieu : laissez le pot dans un coin que l'enfant pourra repérer, même s'il ne se met pas dessus. Vers l'âge de 2 ans, une fois que vous lui aurez expliqué à quoi ça sert, il ira de lui-même ne serait-ce que pour vous faire plaisir.

Le moment : certains enfants sont propres à 1 an, d'autres à 2 ans, voire plus, mais l'âge moyen est 18 mois. Cela dit, pour chaque enfant, l'âge où il aura décidé de faire dans le pot sera le bon âge pour lui. Donc le maître mot dans ce domaine est : patience ! Certains enfants marchent tôt ou parlent tôt ou sont propres tôt : ils ne peuvent pas tout faire en même temps.

L'intimité : respecter son intimité pour aller sur le pot est important. Mais en même temps, constater ce qu'il a réussi à faire est nécessaire. Il faut donc parvenir à réussir à concilier ces deux attitudes. L'enfant doit sentir qu'aller sur le pot est quelque chose de naturel, que vous n'êtes pas inquiet de ce qui va se passer, et que quoi qu'il advienne ce sera bien.

Le refus catégorique : là encore, prenez patience. Il n'est pas prêt. Dites-lui que puisqu'il ne veut pas, vous allez lui remettre ses couches puisque c'est ce qu'il veut, et que de toute façon ce sera très bien. Patience et dédramatisation.

Les pièges

Un pas en avant, deux pas en arrière : si après une période de propreté l'enfant de 2-3 ans s'oublie dans son lit ou dans ses vêtements, ne le grondez pas. Ce qui était pour vous une victoire ne doit pas être une défaite, mais un simple contretemps. Il ne s'agit pas d'un grave épisode de régression infantile , mais un simple répit qu'il s'accorde avant d'être parfaitement autonome.

Par contre, si à l'âge de 4 ans, après une longue période de plusieurs mois, l'enfant souille à nouveau son lit et ses vêtements, il faut en parler au pédiatre à la recherche d'un épisode d'encoprésie .
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Post by sarihamid Sun 25 Dec - 0:54


Ranger sa chambre


Le rangement de la maison et de la chambre en particulier est l'une des sources les plus fréquentes de conflits au sein d'une famille. Vos raisons de mettre de l'ordre sont légitimes, mais les siennes de tout mettre en foutoir le sont aussi. Positions inconciliables ?

La situation

Pour vous elle est très claire : on prend un jouet, on joue avec, et on le range. Vous en faites bien autant avec vos papiers et vos dossiers. Et le pire, c'est que celle ou celui qui range tout derrière lui, c'est bel et bien vous !
Pour lui, il en est bien autrement.

Ce qu'il a dans la tête

En fait la notion qu'il a de l'ordre n'est pas du tout la même que la vôtre. D'ailleurs, la notion d'ordre peut elle exister, puisque le jeune enfant n'a pas ces notions dans la tête.
Et puis la notion du temps n'est pas la même. Certes, il mesure bien l'intensité du foutoir, mais votre insistance à ce que tout se passe sur le champ est un peu déplacée ; il a beaucoup plus intéressant à faire.
Enfin, il y a les frères et soeurs éventuels qui participent largement à l'entretien du désordre ; son sens aigu de ce qui est juste et de ce qui ne l'est pas est alors fortement activé.

L'interprétation du psy

Avant l'âge de 2 ans, toutes les acquisitions de l'enfant se font simplement par répétition des mêmes gestes. Ranger est un jeu comme un autre. Nombre d'enfants ont été tout petits « très ordonnés » et soudain « totalement bordéliques ». Cela interpelle les parents qui s'imaginent que leur enfant si « mature » est en pleine régression . En fait, pas du tout, avant l'âge de 2 ans, ranger était un jeu, et après cela devient une corvée à laquelle on préfère d'autres jeux bien plus intéressants.

Vers l'âge de 6 mois l'enfant comprend les notions d'espace : dedans, dehors, dessus, dessous, à côté, etc. Dès la fin de la première année, l'enfant est en mesure d'effectuer des manoeuvres « contenant - contenu », qu'il répète parce que c'est une expérimentation. Donc, votre enfant ne range pas, il découvre.

Par la suite, la représentation spatiale qu'il a des choses va s'élargir : il va assembler, éparpiller, rassembler, remplir, vider, etc. Et cela se fait selon les méandres de l'expérimentation qui n'ont bien entendu rien à voir avec votre vision organisée des choses. Votre enfant ne dérange pas, il organise les choses dans sa tête.

Vers l'âge de 18 mois, l'enfant possède un code de pensée qui va lui permettre de classifier les choses selon un ordre qui n'est pas forcément le vôtre. Et dans ses façons de réorganiser les choses, il a accès à un mode d'abstraction très important pour lui : « je peux faire ça », j'ai le droit (ou pas le droit » de faire ça, c'est à moi (ou pas à moi », toutes notions fondamentales.

De plus, cette organisation particulière ne répond pas encore à une stratégie : il ne va pas rassembler 5 cubes dans ses bras pour faire un seul voyage vers la boite de rangement, il va faire 5 allers et retours.

Jusqu'à l'âge de 3 ans, ces tentatives de « rangement » ou d'organisation n'ont rien à voir avec l'ordre, mais avec l'acquisition des principes de classement.

Vers l'âge de 3 ans, c'est la période la pire pour vous : outre son sens particulier du classement, l'enfant est en plus en pleine période d'opposition . Toute demande de votre part de ranger se heurtera donc à un refus, voire une provocation dans le sens inverse. Et puis surtout, il entre dans une période où son imaginaire n'a pas de limites. Il va expérimenter dans l'ordre du dangereux, de l'abscond, voire du délirant. Les conversations avec ses jouets (et les réponses que ceux-ci lui font) l'amèneront à échafauder des plans surprenants.

Et jusqu'à l'âge de 6 ans, c'est une logique très personnelle à laquelle vous serez confrontés en tant que parents et à laquelle il faudra vous résoudre, que vous adhériez ou pas. Ainsi, certains jouets que l'enfant a « punis » se retrouveront dans la placard à poubelle, et d'autres qui participent à un jeu de rôle très sophistiqués passeront carrément … dans la dite poubelle.

Ainsi, et parfois jusqu'à un âge avancé, la notion d'ordre est diamétralement opposée à la vôtre, ce qui entraîne des négociations âpres et délicates dont vous ne sortirez pas forcément vainqueur.

Votre attitude


Jusqu'à l'âge des 3 ou 4 ans, ne rêvez pas, n'espérez pas, ne faites pas de plan sur la comète : rangez derrière lui, c'est tout. Par contre, félicitez-le pour son imagination. Bon courage à vous !

De 3 à 6 ans, il commencera à classer.
Intervenez si besoin pour éviter les catastrophes ou les pertes irréparables, félicitez le pour ses capacités aux puzzles ou aux lego et autres duplo, mais pas plus. En revanche, suivez-le dans sa démarche demandez-lui pourquoi il classe tel jouet à tel endroit plutôt que tel autre : vous pénétrerez dans l'univers qui est le sien et qui vous ouvre des perspectives passionnantes et surtout l'instauration d'une relation privilégiée avec lui.

Utilisez également cette façon qu'il a d'organiser son espace et son temps, en lui faisant comprendre que son univers personnel ne doit pas empiéter sur celui des autres : il comprendra très bien que vous n'appréciez pas plus de retrouver de la pâte à modeler dans votre lit, que lui de découvrir votre machine à écrire dans le sien. Le rangement est aussi un moyen de faire passer les notions d'altérité et de respect de l'espace d'autrui.

Les pièges

Ne cataloguez pas votre enfant en « méticuleux » ou en « bordélique ». Chacun suit son évolution, de la même manière que chacun possède son caractère. Or, en ce domaine, tout est rattrapable.
N'obligez pas l'enfant à ranger selon votre ordre, qui n'est forcément pas celui de son imaginaire : le brimer dans cette quête de son évolution pourrait également brider son imaginaire et freiner sa créativité.
A l'inverse ne tolérez pas le foutoir permanent. Cette absence de limites le laisserait dangereusement livré à lui-même.



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Post by sarihamid Sun 25 Dec - 0:59


L'enfant et les habits


L'habillement constitue pour l'enfant un enjeu très important qui le suivra toute sa vie. Cela commence dès l'âge de 3 ans, c'est à dire dès la socialisation et le regard des autres.
Pour l'enfant, l'habillement est d'abord question d'autonomie , ensuite instrument d'opposition aux parents, et enfin outil de ralliement à des clans lorsqu'il sera à l'école.

La situation

Elle est souvent conflictuelle, le désir de l'enfant s'opposant à la volonté des parents qui voient à la fois dans l'habillement le côté pratique (chaud, froid, salissant, etc.) et le côté social puisqu'on cherche à ce que son enfant soit le plus beau et le plus présentable possible puisqu'on en est fier.

Cette différence de vue peut se transformer en véritable guerre de tranchées, l'enfant mettant toute sa volonté d'opposition pour faire valoir son point de vue. Et le conflit devient d'autant plus marqué, que les parents sont, surtout le matin, pressés et peu enclins au dialogue.

Ce qui se passe dans sa tête

S'habiller, c'est faire comme les parents qui le font plusieurs fois par jour. Et donc faire comme eux est une preuve d'autonomie. L'enfant est fier de montrer qu'il peut s'habiller tout seul.
S'habiller est également le choix des couleurs et des vêtements. C'est s'identifier au parent (surtout celui de sexe opposé). Mais c'est aussi s'en détacher en se démarquant et en s'affranchissant de leur volonté. Ce point est surtout net pour les enfants à partir de l'âge de 4-5 ans, et il en sera ainsi jusqu'à l'âge adulte, en particulier à l'adolescence.
Et c'est également faire allégence au clan auquel on veut appartenir à l'école.

L'interprétation du psy

Dès l'âge de 2-3 ans

Les goûts vestimentaires peuvent commencer très tôt. Ne serait-ce déjà dans le simple fait de s'habiller. Pour l'enfant être capable de s'habiller seul est un moyen de montrer qu'il est grand et autonome. Mais c'est aussi un moyen d'affirmer sa personnalité qui est en train de se construire peu à peu.
Il y a également une forte valeur affective donnés au vêtement : le cadeau que lui a fait sa grand-mère, ou une circonstance particulièrement heureuse ou positive au cours de laquelle il portait déjà ce vêtement, bref bien des valeurs qui sont attachées à certains vêtements et qui ne sont pas du goût des parents. Les conflits sur l'habillement sont souvent la cause de colères chez l'enfant.

A partir de 3 ans

A toutes ces notions affectives, viennent se rajouter les éléments dus à la socialisation à l'école. S'habiller pareil que les copains est le moyen d'appartenir à un clan et donc de n'être pas rejeté par la majorité. On se doit de porter les mêmes baskets, les mêmes marques, les mêmes couleurs, etc.
L'habillement est également une armure qui permet de masquer certaines fragilités. Les adultes en sont tous là aussi, et donc l'enfant sur ce plan fonctionne exactement comme un adulte. Il suffit pour le comprendre de vous reporter à vos propres complexes ou fragilités qui motivent votre façon de vous habiller.
Parfois aussi l'enfant s'habille de telle façon ou de telle autre pour lancer un message à l'un de ses petits copains ou copines afin de lui dire qu'il l'aime. Et si vous vous doutez de ce stratagème il ne l'avouera pas, par simple pudeur.
L'habillement est également un outil de socialisation très important : on appartient au clan de ceux auxquels on veut ressembler. Cet aspect ne fera qu'aller en augmentant jusqu'à l'âge adulte.

Votre attitude

Il y a un compromis à trouver entre la volonté de l'enfant et celle des parents.
Ne transigez pas sur ce qui a trait à la sécurité ou au côté pratique des choses. L'enfant le comprendra très bien.
En revanche, soyez plus coulant en ce qui concerne les goûts. Evidemment, certains choix de l'enfant risquent de ne pas vous convenir. Il suffit alors de vous poser la question : « le choix de vêtement que vous voulez lui imposer, est-ce pour vous faire plaisir à vous ou à lui ? ». Posé ainsi, le problème sera beaucoup plus facile à solutionner, car bien souvent vous remarquerez qu'en fait ce que vous lui imposez ce n'est pas pour lui, mais pour vous.

Les pièges

Par l'habillement, l'enfant vous teste : à la fois pour les limites que vous imposez et à la fois sur votre autorité . Vous êtes donc renvoyé à ces deux notions qui balisent en continu la relation parent enfant. L'habillement n'en est qu'un parmi d'autre.
Les pièges étant de ne pas fixer de limites et à l'inverse d'abuser de votre autorité.

Autre piège, lui dire « tu es trop petit pour t'habiller » ou « tu es trop petit pour choisir ».
Dans l'un et l'autre cas, vous brisez son travail d'autonomisation . Il faut savoir laisser parfois aboutir certaines initiatives vestimentaires très expérimentales, ne serait-ce que pour que l'enfant mesure qu'elles ne sont pas adaptées.





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Post by sarihamid Sun 25 Dec - 1:05



Laisser l'enfant seul à la maison


Autant cette question peut sembler incongrue avant un certain âge, autant elle se pose vers l'âge de 3 ou 4 ans : on ne peut prendre une baby-sitter, simplement pour faire une course urgente au coin de la rue. Et pourtant, c'est souvent dans un très court laps de temps que se passent les catastrophes les plus imprévisibles.


La situation

Dix minutes d'absence suffisent à un enfant pour faire les pires catastrophes, surtout s'il a peur de rester seul, ou qu'il a une inventivité particulièrement développée dans l'art de faire des bêtises . Vous le savez et c'est bien pour cela que les parents sont particulièrement angoissés de laisser l'enfant livré à lui-même. Et pourtant cela arrive, cela vous est déjà arrivé ou cela vous arrivera : aller à la pharmacie, chercher de l'argent au distributeur, descendre à la cave, etc.
La conséquence est que d'une part vous angoissez, mais que d'autre part vous culpabilisez de laisser l'enfant seul : en vous circule l'idée que vous l'abandonnez, ou pire, que votre enfant pourrait s'imaginer que ses parents l'abandonnent.


Ce qui se passe dans sa tête

A 6 mois, dans son berceau, au moment de la sieste, l'enfant dort à poings fermés. Ne reste plus qu'à croiser les doigts pour qu'il ne se réveille pas.
A partir de 6-8 mois, et jusque vers un âge avancé, c'est une toute autre affaire, car l'enfant peut avoir peur des bruits de la maison, du téléphone qui sonne, des ombres ou des bruits venus de la rue. Tout cela peut l'inquiéter sans qu'il ose l'avouer.
En fait il n'y a pas d'âge précis qui définisse le moment où l'enfant est capable de cette autonomie . C'est l'enfant qui sait s'il peut rester seul ou non. Et c'est là qu'est la solution.
L'interprétation du psy

Il est rare qu'il y ait des règles en psychologie. Ici c'est du simple bon sens : d'abord ne jamais laisser seul un enfant qui ne veut pas, même si vous avez semblé le convaincre avec de bons arguments. Si spontanément il refuse, ne le forcez pas. Ensuite, si vous vous absentez, prévoyez ce qui peut se passer au cas où vous seriez retardés (accident, contre-temps, etc.) : prévenir un voisin ou quelqu'un de confiance qui puisse se substituer à vous en cas de retard.

Il faut rappeler que les parents sont responsables juridiquement de leur enfant et sont tenus d'avoir pris toutes les précautions pour sa sécurité.
Et puis il existe un autre point important qui est l'angoisse d'abandon que peut ressentir votre enfant. Une expérience malheureuse où il s'est retrouvé seul, peut le marquer et plus tard, perturber ses relations avec les autres : défiance, peur de perdre ses amis, dépendance, et donc finalement autonomie restreinte , même à l'âge adulte.

Votre attitude

Elle est conditionnée par ce que vous comprenez de l'autonomie exprimée de votre enfant et non de l'idée que vous vous en faites.

Pour le bébé dans son berceau, les absences doivent être très courtes (une dizaine de minutes), en débranchant le téléphone et en mettant un petit mot sur la porte pour qu'on ne sonne pas.

A l'âge de la marche, à partir 10-12 mois, et jusque vers 3-4 ans, ne le laissez pas seul, même s'il dort : s'il se réveille, il peut se lever, tenter d'escalader son lit, tomber, se blesser, etc. L'enfant qui pleure sait que très rapidement ses parents viennent à son appel. Il suffit de 10 mn de pleurs pour que l'enfant se croit authentiquement abandonné, avec les conséquences éventuelles vues plus haut.

A partir de l'âge de 3-4 ans, vous pouvez lui poser la question de savoir s'il est d'accord pour que vous vous absentiez. N'y mettez aucune pression (ni punition, ni récompense) , laissez l'enfant libre de son choix. Respectez sa décision. S'il refuse, c'est qu'il n'est pas prêt.

Dès l'âge de 5-6 ans, l'enfant est en mesure de rester seul quelques instants, il peut avoir des initiatives (qu'il faudra avoir encadré au préalable), composer un numéro de téléphone ou tout simplement appuyer sur la touche bis programmée sur votre portable.
Vers 7 ans, il accepte très volontiers. Il faut alors être vigilant à tout ce qui peut lui passer par la tête comme expérimentations en tout genre.

Le soir, ne laissez pas un enfant seul avant l'âge de 10 ans. Fermez les pièces à risque que sont la cuisine et la salle de bains, et prévenez des voisins de jeter un coup d'œil. Expliquez toujours à l'enfant où vous allez, ce que vous faites, et donnez-lui votre portable ou le téléphone où il peut vous joindre.

Si vous vous rendez compte (quel que soit l'âge de l'enfant), qu'il a eu en fait très peur au cours de cette absence ou qu'il ne l'a pas supporté, faites machine arrière : c'est qu'il n'était pas prêt. Il faudra attendre qu'il soit un peu plus autonome.

Les pièges

Culpabiliser à outrance.
Mentir à l'enfant sur la durée ou sur la nature de votre déplacement.
Vous fonder sur l'âge auquel ses frères et soeurs ou d'autres enfants ont pu rester seul et l'appliquer à votre enfant.
Lui en vouloir de vous entraver dans vos déplacements.



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Post by sarihamid Sun 25 Dec - 15:08



Bêtises de l'enfant



En ce qui concerne l'enfant, le catalogue des bêtises est inépuisable, leur inventivité n'ayant pas de bornes en la matière. Toutefois on peut tenter de les cataloguer :

Les inévitables liés à la maladresse ou à l'inexpérience
Les dangereuses qui sont dues à la mauvaise appréciation que l'enfant a du danger.
Les agaçantes, souvent bêtises à répétition , qui sont plus des la part de l'enfant une tentative de test des limites ou par un appel du pied pour signifier quelque chose aux parents. Ce sont celles-là qui nécessitent le plus d'attention.
Les bêtises par provocation, qui se rapprochent des précédentes.
Les drôles qui peuvent servir à l'enfant pour se forger une personnalité .
Etc.


Toute la difficulté est là : il faut expliquer les règles de vie sans entrer dans des discussions infinies, il faut autoriser sans être laxiste, refuser avec mesure sans brimer et engendrer des frustrations inacceptables, limiter les bêtises tout en ayant conscience des stades de développement psychologiques traversés par l'enfant. Bref, chaque type de bêtise, possède sa ou ses raisons principales et donc son attitude spécifique. Votre attitude dépend de chacune des bêtises en question.


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Post by sarihamid Sun 25 Dec - 15:16

Bêtises par maladresse


Attention ! tu vas tomber une fois de pl…
Trop tard, ce que vous aviez prédit est arrivé, ce qui immanquablement vous fait dire « je t'avais prévenu…. C'est toujours la même chose…. Etc.)

La situation

Au début, lorsque l'enfant fait une bêtise, les parents ont tendance à le plaindre, à le consoler, à l'excuser. Mais lorsqu'il met un malin plaisir à refaire cent fois la même erreur, vous n'avez plus la même patience.

Déjà qu'il se fasse mal peut vous inquiéter, vous agaçer ou carrément vous énerver, tant ces horions et ces petites blessures à répétition vous atteignent personnellement. Mais si en plus, ces bêtises s'accompagnent de casses parfois irréparables, la moutarde fait plus que vous monter au nez : vous y voyez de la provocation, voire de l'inquiétude pour ses performances physiques ou intellectuelles.

D'où la nécessité de vouloir prévenir la catastrophe avant qu'elle survienne. « Attention ! tu vas encore… ». Le risque dans cette phrase est dans le « encore », vous allez voir pourquoi.

Ce qu'il a dans la tête

L'enfant acquiert peu à peu de l'autonomie . Celle-ci lui permet d'expérimenter le vaste monde, mais aussi de tester ses parents, et surtout d'affirmer sa personnalité , surtout à partir de l'âge de 2 ans, qui est une phase d'opposition très importante pour lui.

Sans cesse en quête de limites , et confronté à la question de l'autorité et des autorisations qui n découlent, l'enfant n'interprète pas « tu vas tomber » dans le sens où vous le dites, mais dans le sien qui est « je peux tomber ». Idem pour « tu vas casser », signifie pour lui « super ! je peux casser ». Ce raccourci dans sa tête est compréhensible car pour lui cela signifie appréhender la limite au-delà de laquelle les choses sont interdites. Il y a donc à la fois la quête de la limite et celle du pouvoir : en cassant quelque chose à la quelle vous tenez, l'enfant peut mesurer le pouvoir qu'il a sur vous, et il en a la démonstration immédiate : vous vous mettez immédiatement en colère.

L'interprétation du psy

Les parents oscillent entre plusieurs attitudes. Aux deux extrêmes :

Rester zen en apparence , tout en serrant les dents alors qu'ils sont très inquiets de ce qui peut se passer. L'entourage va les taxer aussitôt d'être un peu laxistes, voire inconscient : « tu ne crois pas que tu ferais mieux de lui dire de ne pas… ? » .

Jouer les Cassandre : annoncer les catastrophes avant qu'elles arrivent ont un effet immédiat qui peut être utile. Mais il faut mesurer l'importance de ce qu'on annonce.

Ainsi : « tu vas te salir », « tu vas abîmer », « tu vas trébucher », sont des admonestations qui limitent les bêtises, mais qui leur donnent un caractère transgressif inutile, voire ayant un effet inverse à celui escompté. Ainsi, pour l'enfant, si se salir est une transgression, il est nécessaire de le faire puisque le but est de rechercher la limite. Donc il va se salir, abîmer, trébucher, etc. Autre élément qui apparaît chez les parents qui couvent leur enfant :

le refus ou la peur qu'ils grandissent ou qu'ils s'autonomisent. Et enfin autre raison cachée :

les parent en ayant peur que l'enfant ne se fasse mal en faisant ses bêtises projettent sur lui leurs propres peurs et leurs propres angoisses. C'est un peu cela qui peut aboutir à un enfant collant .

Votre attitude

On ne se change pas, surtout lorsqu'on est un adulte : si on a peur pour un oui ou pour un non, il sera très difficile de paraître zen, même au prix d'un ulcère à l'estomac !

En fait, le traitement de la situation est surtout dans la subtilité du langage, le choix des verbes et des pronoms personnels appropriés.

Le choix du verbe : entre « tu vas te faire mal avec ces ciseaux » ou « tu risques de te faire mal avec ces ciseaux », il y a une différence importante : « tu vas » est prédictif, limite la marge de manoeuvre de l'enfant et l'enferme dans une attitude presque programmée par les parents ; « tu risques de » est beaucoup plus ouvert : il y a un risque, que l'enfant peut surmonter ou non, mais dans ce cas, il est responsabilisé sur l'attitude qu'il peut avoir et sur le fait qu'il maîtrise (ou non) la situation. A lui de décider, à vous d'encadrer cette expérience dont il pourra s'il la réussit sortir grandi et plus expérimenté.

Le choix du pronom : il est appliqué à d'autres situations plus dangereuses. Entre « tu ne vas pas pourvoir… » et « j'ai peur que tu ne puisse pas… », il y a aussi une différence.

« Tu ne vas pas pouvoir » est prédictif et met l'échec sur l'enfant, alors que « j'ai peur que… » signifie que c'est vous qui avez peur, mais que lui peut vous démontrer que cette peur est peut-être excessive. Cela dit, il est parfois des situations où l'urgence de la situation prime sur ces subtilités grammaticales. Et dans ce cas, foncez !

Les pièges

Trop couver : on l'a vu, c'est créer autour de l'enfant un monde peuplé de danger et … risquer d'en faire un timide, renfermé, effacé, timoré…

Trop laisser-faire, c'est parfois prendre des risques car un enfant a une imagination fertile, et votre attention une durée limitée.

Trop se torturer les méninges, cela peut aboutir à une culpabilisation perpétuelle des parents, à l'angoisse de ne pas trouver la meilleur solution ou formulation, et finalement de ne rien faire par manque de réactivité immédiate, ce qui aboutit au cas précédent.





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Post by sarihamid Sun 25 Dec - 15:19


Bêtises à répétition


Ce qu'il y a de crispant dans les bêtises à répétition, c'est justement qu'on a l'impression que rien ne pourra jamais permettre d'éviter qu'elles reviennent. Et l'on se sent d'autant plus désarmé qu'il n'y a dans cette attitude aucune méchanceté de sa part.


Ce qui se passe dans sa tête


Tout commence vers l'âge de 2 ans, époque où les désobéissances font partie de la quête de l'enfant pour son autonomie .

Certes l'enfant admet tout à fait que certaines choses se font et d'autres pas, que l'on est « gentil » ou au contraire « vilain ». Mais ce n'est pas avant l'âge de 6 ou 7 ans qu'il comprend réellement la raison de ces interdits. En effet, à 7 ans il est facile d'expliquer à l'enfant que s'il écrit sur les murs plutôt que sur les feuilles de papier, cela va tout salir ; tandis qu'à 2 ans, cette notion n'a pratiquement aucun sens.

De la même manière, vers 7 ans on peut relativiser ses bêtises, alors que vers 2 ans on ne le peut pas encore.

Cela explique que votre enfant ait avant l'âge de 7 ans, du mal à repérer la gravité de ses actes.

A partir de l'âge de 7 ans appelé aussi « âge de raison », les bêtises à répétition prennent un autre sens : il y a de la manipulation et de la provocation dans l'air. Et il est parfois malaisé de comprendre pourquoi.

L'interprétation du psy

Plusieurs raisons différentes peuvent expliquer cette conduite :

Tester les limites par rapport au danger potentiel : jouer avec les allumettes jusqu'à ce qu'on ait provoqué un début d'incendie, jouer avec un couteau jusqu'à ce qu'on se coupe, etc. A la fois l'enfant teste l'interdit et la limite à ne pas franchir, et il teste vos réactions.

Appeler au secours : je fais des bêtises jusqu'à ce que vous vous occupiez de moi ! C'est encore avec des bêtises –surtout si elles sont insupportables et horripilantes - que l'on peut le mieux attirer l'attention des parents.

Lancer un message : je suis jaloux (de mon petit frère ou de ma petite soeur), je m'ennuie en classe, je ne veux pas aller ici ou là, bref, tous les moyens sont bons pour dire avec bêtises ce que l'on a du mal à dire avec des mots.

Votre attitude

Mettre les limites. C'est pratiquement une nécessité, même si on a décidé d'avoir une éducation « zen », « cool », ou non normative. Il y a bien un moment où vous serez obligé de fixer les limites, le jour où la bêtise devient intolérable ou dangereuse pour tout le monde (l'incendie, les blessures, etc.). Grâce à cette limite que vous fixez vous aidez l'enfant à acquérir un peu plus d'autonomie, et ceci sans entretenir de frustration . Les parents qui savent dire « ça suffit » sont souvent plus rassurants et efficaces que ceux qui redoutent d'user de leur autorité . Ne pas mettre de limites pose le problème du changement des règles dont l'enfant a besoin pour se structurer. L'absence de limites revient à décider qu'un jour les voitures peuvent passer au vert, et le lendemain au rouge. Une telle attitude entretient une confusion dans l'esprit de l'enfant qui a besoin de règles. Il ne faut donc pas hésiter.

Mettre les formes. Cela signifie, ne pas exploser dès la première bêtise, mais augmenter petit à petit dans le ton employé. Au-delà d'un certain ton, l'enfant sentira qu'il approche de la limite et il arrêtera.

Les pièges

Les parents doivent assumer à deux l'autorité. Il n'y a pas un parent « gentil » et un parent « méchant ». Poser ainsi la question dédouanerait le parent gentil de toute autorité et le rendrait aux yeux de l'enfant aisément manipulable. La concertation entre les parents est donc absolument indispensable. Même –et surtout - à cause des enfants, le dialogue entre parents est une nécessité.


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Post by sarihamid Sun 25 Dec - 15:23

[b]Fessées et punitions

Généralement la fessée n’est pas préméditée. Elle part comme cela, tant votre enfant vous a mis€ à bout. Faut-il la donner ou non ?
Les punitions ont un caractère moins immédiat et plus réfléchi. Elles peuvent toutefois conserver leur caractère de brusquerie qui peut les assimiler à une fessée.

La situation

La tension monte peu à peu, surtout lorsque l’enfant fait des bêtises à répétition , et la fessée finit par partir, souvent au moment où vous y attendez le moins.
Sur l’instant, cela vous soulage de tout cet énervement accumulé. Puis une fois la colère retombée, vous mettez en route un processus de culpabilisation face aux punitions qui rapidement vous interroge : était-ce nécessaire ? Etait-ce justifié ? N’ai-je pas frappé trop fort ? L’enfant va-t-il m’en vouloir ? Cela va-t-il le marquer pour la suite de son existence ? Etc. Ces questions sont inévitables et il est absolument normal que vous vous les posiez. C’est l’inverse qui ne le serait pas.


Ce qui se passe dans sa tête

L’enfant a sans cesse tenté de repousser les limites . La fessée vient, elle était attendue plus ou moins consciemment. Il l’accepte.
Mais parfois, sans le vouloir et surtout sans le savoir, vous avez pu commettre une injustice réelle ou ressentie à son égard. Ce sont ces fessées-là qui posent problème, car l’enfant ne sait pas forcément trouver les mots pour expliquer l’injustice qu’il ressent. Certaines punitions injustes peuvent marquer pour longtemps, s’il n’y a pas eu un dialogue ultérieur entre l’enfant et ses parents, une fois que toute la tension est retombée. Le « débriefing » de la fessée est souvent salutaire.


L’interprétation du psy

De fait, une fessée est le signe patent d’un échec (relatif, modéré, rattrapable) du dialogue entre l’enfant et ses parents. En effet, trouver les mots (à la condition qu’ils ne soient pas blessants ou humiliants, ce qui serait pire), est préférable à la fessée qui constitue malgré tout un acte de violence. La fessée n’est pas un mode de communication, mais la réaction ultime des parents quand le reste a été tenté. Cela signifie par conséquent que toute fessée doit rester exceptionnelle. Dans ce cas seulement elle reste bénéfique car elle est exemplaire d’une limite que l’enfant a dépassée.
Par contre, si elle se banalise, elle perd de son pouvoir et fait entrer parents et enfant dans le cycle d’une certaine violence, voire d’une certaine maltraitance.

Votre attitude

Vous avez donné la fessée, c’est fait, il n’y a pas à y revenir. Une fois l’énervement retombé, laissez passer du temps (une heure ou plus), le temps que l’enfant se calme lui aussi. Puis ré-expliquez-lui pourquoi vous avez fait ce geste. Cette explication vous permettra d’une part de faire votre examen de conscience sur la légitimité de cette fessée, et d’autre part de donner une explication sur les raisons pour lesquelles vous avez donné cette fessée. Ce sera l’occasion pour renouer le fil du dialogue et sans doute de recevoir en retour quelques explications de votre enfant. Là , 3 possibilités :

Votre fessée était tout à fait justifiée, et donc cela vous permet de fixer les règles du jeu et les limites dans le même temps.
Votre fessée était un peu …excessive, voire injustifiée, ce sera le moment de faire amende honorable, ce qui permettra de donner par la même occasion un exemple à votre enfant : on a le droit de se tromper et il est bon de reconnaître ses erreurs et de s’en excuser.
Il y avait un peu de torts des 2 côtés. Et ce sera l’occasion de reparler très calmement de tout ce qui peut fâcher de part et d’autre.

Les pièges

S’excuser après avoir puni ou donné une fessée. C’est tentant, surtout si l’on culpabilise , mais c’est absolument à éviter. En effet dans ce cas, l’enfant interprète la punition comme une erreur de votre part que vous tentez de rattraper par un geste de consolation. Cela revient à dire : « j’ai eu tort de te punir ».
Promettre la fessée et ne pas la donner. C'est le pire. D'abord votre énervement est toujours présent, même si vous pensez l'avoir évacué. Mais surtout l'enfant sait que vous ne tenez pas vos promesses : vous n'êtes donc pas crédible et vous êtes donc de plus manipulable .
Les punitions à froid : à éviter absolument car déconnectées de la faute qui l’a motivée, et qui semble alors absolument incompréhensible à l’enfant.

Les alternatives

S’il n’y a certes aucune alternative aux punitions, il peut y en avoir aux fessées, ou du moins il existe des moyens pour retarder l’inéluctable.

D’abord prévenir l’enfant si vous vous sentez un peu incapable de maîtriser vos nerfs : « je suis fatigué, à bout de nerf, ennuyée, etc., donc ne me pousse pas à bout ».
Par contre si ce n’est pas le cas et que tout va bien, réagissez à temps, ne laissez pas la pression monter de façon exagérée.
N’hésitez pas à monter le ton. Des intonations molles et non convaincues n’auront aucun effet.
Appelez votre conjoint au secours.
Rappelez à l’enfant les punitions précédentes qui ont été motivées par son attitude.
Prévenez-le que la fessée risque de tomber, que vous allez compter jusqu’à 3, mais qu’après…
Et puis savoir user des promesses faites à l’enfant , sans toutefois en abuser, ce qui aurait l’effet inverse de celui escompté. Le vieil adage de « la carotte et le bâton » prend ici toute sa signification.

Les châtiments corporels

C'est un sujet délicat. En effet, la fessée a l'avantage de ne pas présenter de risque à la différence de la claque ou du coup de pied ou de l'utilisation d'objets (les martinets de l'ancien temps, etc.) qui peuvent être dangereux. De plus elle n'a pas le caractère humiliant d'une claque.
Mais une fessée peut de la même façon être ressentie très négativement selon la façon et les circonstances où elle est donnée : une fessée donnée à l'enfant devant toute sa classe n'est plus une punition, cela devient une vexation, voire une humiliation. Or les humiliations restent gravées dans la mémoire, ce qui n'est pas forcément le cas des punitions. [/
b]


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Post by sarihamid Sun 25 Dec - 15:28


Culpabilité devant les punitions


Les punitions et « châtiments corporels » parmi lesquels la fessée a une place de choix, sont une nécessité pour que les enfants aient des limites et puissent par la reconnaissance qu’ils en ont, acquérir un peu plus d’autonomie .
La fessée est nécessaire à partir du moment où elle est juste. Elle est une erreur dès lors qu’elle est injuste.


Les mauvaises raisons de culpabiliser

Les parents se reprochent d’avoir craqué, de s’être laissé aller, de n’avoir su se contrôler, alors qu’eux-mêmes tentent d’enseigner à leur enfant le contrôle de soi. C’est donc une sorte de constat d’échec. Or il ne faut pas culpabiliser pour la simple et unique raison qu’aucun parent n’est parfait, qu’ils ont le droit à l’erreur, et même aux débordements.

Il y a aussi l’incertitude sur la nécessité qu’il y avait de la donner. Cela revient au cas précédent, vous avez droit à l’erreur (tant que celle-ci est ponctuelle). La preuve en est que l’on culpabilise rarement lorsque la punition était parfaitement justifiée.

La peine est trop lourde ou mal adaptée : on est partagé entre la nécessité de maintenir la punition pour ne pas se dédire, et le regret « d’y être allé un peu fort ». Ce n’est pas grave, il y a toujours possibilité d’adoucir la peine, sans pour autant vous déjuger.

La peur de faire du mal à l’enfant. Si la punition ou le châtiment est justifié, il n’y a pas lieu de culpabiliser. Votre enfant ne vous en aimera pas moins, il ne vous en voudra pas, et au contraire il vous sera reconnaissant d’avoir su poser les limites.

Les bonnes raisons de culpabiliser

Vous avez été injuste. La punition ou le châtiment corporel est utilisé à tort et à travers, au point qu’ils en perdent leur caractère exceptionnel, et donc leur efficacité.

Il vous semble bien au fond que vous pourriez établir une autre façon de dialoguer avec votre enfant. Ne vous inquiétez pas, tout est rattrapable.


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