Psychologie de l'enfant
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Psychologie de l'enfant
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Bébé hurle !
Bébé pleure sans s’arrêter. C’est surtout la persistance de ces pleurs qui inquiète les parents. A-t-il faim ? Ou soif ? Serait-il malade ? Sa couche est-elle mouillée ? Fait-il ses dents ? Ou un caprice ? Tout cela est parfois difficile à savoir.
La situation
Le fait que bébé pleure est naturel. C’est ce que vous vous dites puisque c’est le seul moyen qu’un nourrisson a pour s’exprimer, et cela pendant 1 an à 1 an et demi, le temps qu’il sache dire quelques mots. Le problème c’est que vous n’en pouvez plus : les cris sont insupportables pour toute la maisonnée, et la dernière fois où vous avez appelé le médecin, il vous assuré qu’il n’était pas malade.
Vous essayez diverses stratégies : le prendre dans vos bras, le laisser dans son lit en fermant la, porte et en culpabilisant, le bercer, lui parler tandis qu’il vous arrache les oreilles avec ses cris, le sortir, lui donner à boire, à manger… bref rien n’y fait.
Que se passe t-il dans sa tête ?
En fait on ne sait pas très précisément puisque aucun bébé de moins d’un an n’a pu être interrogé et pu exprimer ses états d’âme. Quant à nous, adultes, nous n’avons gardé aucun souvenir de cette période.
Ce que l’on sait, c’est déjà repérer le type de cris et leur signification : les pleurs de faim sont vigoureux, puissants, réguliers, il n’y a généralement pas de pleurs ou très peu, et le biberon les calme instantanément.
Les cris de douleurs, si fréquents dans la colique du nourrisson et qui n’apparaissent que durant les 3 premiers mois de la vie, sont moins réguliers, ils s’atténuent puis se renforcent par moment, et l’enfant émet des larmes, son visage est souvent assez congestionné. Les pleurs peuvent céder et faire la place à des gémissements plus ou moins plaintifs.
L’expérience des parents au bout de plusieurs enfants leur permet de mieux se repérer et d’agir : prise de la température, surveillance d’autres signes comme de la diarrhée, rots, etc.).
Les cris de satisfaction sont plutôt une sorte de gazouillis.
Les pleurs qui précèdent le sommeil : l’enfant est agité, il remue la tête à droite à gauche, et c’est souvent sa façon de s’endormir en sommeil paradoxal .
Les cris d’appel : ils ne débutent que vers le 3ème mois, ils sont irréguliers, un peu comme si l’enfant écoutait entre deux cris si quelqu’un vient. Ce sont souvent plus des gémissements que des cris. L’enfant signifie par là qu’il veut qu’on le sorte de son berceau, ou qu’on le prenne dans ses bras.
Les cris de protestation s’accompagnent de larmes s’arrêtent, puis reprennent. On peut s’y laisser prendre.
Les cris de colère quant à eux, n’apparaissent qu’au cours du 8ème mois et peuvent durer jusqu’à l’âge de 3-4 ans.
L’interprétation du psy
Les enfants âgés de 6 semaines pleurent en moyenne 2 h 45 par jour, parfois plus, parfois moins. A cet âge, le caractère apparaît déjà : certains enfants sont plus coléreux que d’autres, plus extravertis, plus exigeants, plus capricieux. C’est leur nature, vous n’y pourrez rien changer.
Les pleurs évoluent au cours de la vie de l’enfant : de la naissance à 3 mois ils sont maximum, surtout si l’enfant a des coliques du nourrisson ; puis ils diminuent avec une reprise vers l’âge de 8 mois, l’âge des premières peurs et d’une certaine découverte du monde. Les pleurs reprennent après entre l’âge de 18 mois et 3 ans : c’est la période d’opposition et d’affirmation de la personnalité. Ces pleurs sont d’autant plus faciles à décrypter que l’enfant commence à s’exprimer.
Les cris et les pleurs sont à la fois mode d’expression et mode de communication : un enfant qui pleure est un enfant qui communique : il lance des signaux que les parents inexpérimentés décodent mal ; de plus s’installe chez les parents la culpabilité de n’être point un bon père ou une bonne mère . Les psy parlent de « cordon acoustique ». On en veut pour preuve les enfants abandonnés à l’hôpital ou en institution, qui font de « l’hospitalisme », avec une absence de pleurs, une attitude « trop sage » qui témoigne en fait d’une grande souffrance.
En fait l’incertitude dans laquelle se trouve les parents est génératrice d’anxiété que l’enfant perçoit et qui le perturbe. Se rassurer soi-même, c’est rassurer et calmer son enfant.
Et c’est là que se trouve le problème bien souvent, car ce n’est qu’avec l’expérience que l’on sait interpréter (il fait ses dents, il a une colique, il a sommeil, etc.).
Votre attitude
Elle n’est pas simple, mais quelques points pour vous repérer qui dépendent de l’âge.
De 0 à 3 mois
Vérifiez l’heure : si c’est celle de sa sieste et qu’il vient de manger, vérifiez d’abord qu’il a bien fait son rot, puis mettez-le au lit sans état d’âme. Il s’endormira en sommeil agité en 10 mn, parfois plus. Ne le prenez pas dans vos bras pour l’endormir, vous ne ferez que le réveiller. C’est le piège classique dans lequel il ne faut pas tomber.
Si c’est l’heure de l’un de ses repas, la preuve par 9 c’est le biberon. Erreur à éviter : lui coller le biberon dans la bouche au moindre cri : vous créez un réflexe conditionné (je pleure donc je mange et maman est là) et vous risquez d’en faire un futur obèse.
Et si c’est au milieu de la nuit : vous en avez pour 1 à 3 mois à vous réveiller, le temps qu’il « fasse ses nuits ».
Changez-le entièrement. Cela aura le double avantage de le distraire, de nouer une relation avec lui, et de le soulager d’une situation souvent inconfortable pour ses petites fesses.
Vérifiez la température de la pièce (19 à 21°) et qu’il n’est pas trop couvert.
Le type de cris : vous l’avez vu , les pleurs sont assez caractéristiques. Prenez sa température et vérifiez le contenu de sa couche. La présence de fièvre ou de diarrhée vous orientera et vous fera appeler le médecin le cas échéant.
Si ce n’est pas l’heure de sa sieste, prenez-le dans vos bras et bercez-le, le temps qu’il se calme : la persistance de geignements plaintifs doit vous alerter et vous faire appeler le médecin.
Parlez-lui, avec des mots simples et normaux et avec une voix calme. Généralement il se calmera.
Essayez vous-même de perdre anxiété et culpabilité qui ne font qu’aggraver la situation. Ce n’est pas facile.
De 3 mois à 8 mois
L’enfant commence à sentir son pouvoir sur vous. Donc laissez-le pleurer durant une dizaine de minutes. Au-delà, intervenez car les pleurs peuvent s’auto-entretenir et vous faire entrer dans un cycle infernal.
Même attitude que précédemment : couche, bras, biberon d’eau, prise de température au moindre doute.
Dès cet âge, la négociation peut devenir nécessaire entre vous et votre enfant. En cas de cris qui ne cèdent pas, faites la technique du cri minuté .
Evitez que des personnes extérieures à la famille fassent irruption dans la pièce : à 8 mois l’enfant découvre son entourage et peut avoir peur de tout ce qui n’est pas sa famille proche.
De 8 mois à 1 ou 2 ans
La communication est déjà bien installée. Votre enfant a un tempérament bien affirmé et une personnalité dont il faut tenir compte. Il sait exprimer avec des mots ou des attitudes ce qu’il ressent. L’enfant n’est plus cet « être étrange venu d’ailleurs », il fait partie de votre monde : vous avez tous les outils sous la main pour communiquer.
Les erreurs à éviter
L’enfant a besoin de calme et de silence.
Il a besoin de repos (de 12 à 18 h de sommeil).
Si c’est l’heure de sa sieste, ou après le repas, prenez-le seulement pour lui faire faire un rot qui ne passerait pas, mais ne l’endormez pas dans vos bras : vous seriez dans la spirale infernale
Durant les 3 premiers mois, ne définissez pas des heures fixes pour les repas. Attendez qu’il réclame et ne le réveillez pas pour manger : un enfant ne se laisse pas mourir de faim.
Ne soyez pas rigide (le bain avant le repas et pas après). Soyez à l’écoute, et tout se passera bien.
Ne secouez surtout pas votre enfant, même s’il vous semble que ce n’est rien, et surtout si les cris vous horripilent : secouer un enfant, le jeter sur le lit, voire plus sont des attitudes dangereuses, voire criminelles. Le « bébé secoué » risque des lésions graves et irréversibles du cerveau passible de sanctions pénales. Il faut le savoir.
Cas particulier
Les pleurs à la même heure
Les causes sont généralement les mêmes :
La colique du nourrisson (entre 1 et 3 mois)
Les pleurs de sommeil
L’agitation liée à un évènement familial régulièrement perturbateur : c’est à vous à vous interroger.
Bébé hurle !
Bébé pleure sans s’arrêter. C’est surtout la persistance de ces pleurs qui inquiète les parents. A-t-il faim ? Ou soif ? Serait-il malade ? Sa couche est-elle mouillée ? Fait-il ses dents ? Ou un caprice ? Tout cela est parfois difficile à savoir.
La situation
Le fait que bébé pleure est naturel. C’est ce que vous vous dites puisque c’est le seul moyen qu’un nourrisson a pour s’exprimer, et cela pendant 1 an à 1 an et demi, le temps qu’il sache dire quelques mots. Le problème c’est que vous n’en pouvez plus : les cris sont insupportables pour toute la maisonnée, et la dernière fois où vous avez appelé le médecin, il vous assuré qu’il n’était pas malade.
Vous essayez diverses stratégies : le prendre dans vos bras, le laisser dans son lit en fermant la, porte et en culpabilisant, le bercer, lui parler tandis qu’il vous arrache les oreilles avec ses cris, le sortir, lui donner à boire, à manger… bref rien n’y fait.
Que se passe t-il dans sa tête ?
En fait on ne sait pas très précisément puisque aucun bébé de moins d’un an n’a pu être interrogé et pu exprimer ses états d’âme. Quant à nous, adultes, nous n’avons gardé aucun souvenir de cette période.
Ce que l’on sait, c’est déjà repérer le type de cris et leur signification : les pleurs de faim sont vigoureux, puissants, réguliers, il n’y a généralement pas de pleurs ou très peu, et le biberon les calme instantanément.
Les cris de douleurs, si fréquents dans la colique du nourrisson et qui n’apparaissent que durant les 3 premiers mois de la vie, sont moins réguliers, ils s’atténuent puis se renforcent par moment, et l’enfant émet des larmes, son visage est souvent assez congestionné. Les pleurs peuvent céder et faire la place à des gémissements plus ou moins plaintifs.
L’expérience des parents au bout de plusieurs enfants leur permet de mieux se repérer et d’agir : prise de la température, surveillance d’autres signes comme de la diarrhée, rots, etc.).
Les cris de satisfaction sont plutôt une sorte de gazouillis.
Les pleurs qui précèdent le sommeil : l’enfant est agité, il remue la tête à droite à gauche, et c’est souvent sa façon de s’endormir en sommeil paradoxal .
Les cris d’appel : ils ne débutent que vers le 3ème mois, ils sont irréguliers, un peu comme si l’enfant écoutait entre deux cris si quelqu’un vient. Ce sont souvent plus des gémissements que des cris. L’enfant signifie par là qu’il veut qu’on le sorte de son berceau, ou qu’on le prenne dans ses bras.
Les cris de protestation s’accompagnent de larmes s’arrêtent, puis reprennent. On peut s’y laisser prendre.
Les cris de colère quant à eux, n’apparaissent qu’au cours du 8ème mois et peuvent durer jusqu’à l’âge de 3-4 ans.
L’interprétation du psy
Les enfants âgés de 6 semaines pleurent en moyenne 2 h 45 par jour, parfois plus, parfois moins. A cet âge, le caractère apparaît déjà : certains enfants sont plus coléreux que d’autres, plus extravertis, plus exigeants, plus capricieux. C’est leur nature, vous n’y pourrez rien changer.
Les pleurs évoluent au cours de la vie de l’enfant : de la naissance à 3 mois ils sont maximum, surtout si l’enfant a des coliques du nourrisson ; puis ils diminuent avec une reprise vers l’âge de 8 mois, l’âge des premières peurs et d’une certaine découverte du monde. Les pleurs reprennent après entre l’âge de 18 mois et 3 ans : c’est la période d’opposition et d’affirmation de la personnalité. Ces pleurs sont d’autant plus faciles à décrypter que l’enfant commence à s’exprimer.
Les cris et les pleurs sont à la fois mode d’expression et mode de communication : un enfant qui pleure est un enfant qui communique : il lance des signaux que les parents inexpérimentés décodent mal ; de plus s’installe chez les parents la culpabilité de n’être point un bon père ou une bonne mère . Les psy parlent de « cordon acoustique ». On en veut pour preuve les enfants abandonnés à l’hôpital ou en institution, qui font de « l’hospitalisme », avec une absence de pleurs, une attitude « trop sage » qui témoigne en fait d’une grande souffrance.
En fait l’incertitude dans laquelle se trouve les parents est génératrice d’anxiété que l’enfant perçoit et qui le perturbe. Se rassurer soi-même, c’est rassurer et calmer son enfant.
Et c’est là que se trouve le problème bien souvent, car ce n’est qu’avec l’expérience que l’on sait interpréter (il fait ses dents, il a une colique, il a sommeil, etc.).
Votre attitude
Elle n’est pas simple, mais quelques points pour vous repérer qui dépendent de l’âge.
De 0 à 3 mois
Vérifiez l’heure : si c’est celle de sa sieste et qu’il vient de manger, vérifiez d’abord qu’il a bien fait son rot, puis mettez-le au lit sans état d’âme. Il s’endormira en sommeil agité en 10 mn, parfois plus. Ne le prenez pas dans vos bras pour l’endormir, vous ne ferez que le réveiller. C’est le piège classique dans lequel il ne faut pas tomber.
Si c’est l’heure de l’un de ses repas, la preuve par 9 c’est le biberon. Erreur à éviter : lui coller le biberon dans la bouche au moindre cri : vous créez un réflexe conditionné (je pleure donc je mange et maman est là) et vous risquez d’en faire un futur obèse.
Et si c’est au milieu de la nuit : vous en avez pour 1 à 3 mois à vous réveiller, le temps qu’il « fasse ses nuits ».
Changez-le entièrement. Cela aura le double avantage de le distraire, de nouer une relation avec lui, et de le soulager d’une situation souvent inconfortable pour ses petites fesses.
Vérifiez la température de la pièce (19 à 21°) et qu’il n’est pas trop couvert.
Le type de cris : vous l’avez vu , les pleurs sont assez caractéristiques. Prenez sa température et vérifiez le contenu de sa couche. La présence de fièvre ou de diarrhée vous orientera et vous fera appeler le médecin le cas échéant.
Si ce n’est pas l’heure de sa sieste, prenez-le dans vos bras et bercez-le, le temps qu’il se calme : la persistance de geignements plaintifs doit vous alerter et vous faire appeler le médecin.
Parlez-lui, avec des mots simples et normaux et avec une voix calme. Généralement il se calmera.
Essayez vous-même de perdre anxiété et culpabilité qui ne font qu’aggraver la situation. Ce n’est pas facile.
De 3 mois à 8 mois
L’enfant commence à sentir son pouvoir sur vous. Donc laissez-le pleurer durant une dizaine de minutes. Au-delà, intervenez car les pleurs peuvent s’auto-entretenir et vous faire entrer dans un cycle infernal.
Même attitude que précédemment : couche, bras, biberon d’eau, prise de température au moindre doute.
Dès cet âge, la négociation peut devenir nécessaire entre vous et votre enfant. En cas de cris qui ne cèdent pas, faites la technique du cri minuté .
Evitez que des personnes extérieures à la famille fassent irruption dans la pièce : à 8 mois l’enfant découvre son entourage et peut avoir peur de tout ce qui n’est pas sa famille proche.
De 8 mois à 1 ou 2 ans
La communication est déjà bien installée. Votre enfant a un tempérament bien affirmé et une personnalité dont il faut tenir compte. Il sait exprimer avec des mots ou des attitudes ce qu’il ressent. L’enfant n’est plus cet « être étrange venu d’ailleurs », il fait partie de votre monde : vous avez tous les outils sous la main pour communiquer.
Les erreurs à éviter
L’enfant a besoin de calme et de silence.
Il a besoin de repos (de 12 à 18 h de sommeil).
Si c’est l’heure de sa sieste, ou après le repas, prenez-le seulement pour lui faire faire un rot qui ne passerait pas, mais ne l’endormez pas dans vos bras : vous seriez dans la spirale infernale
Durant les 3 premiers mois, ne définissez pas des heures fixes pour les repas. Attendez qu’il réclame et ne le réveillez pas pour manger : un enfant ne se laisse pas mourir de faim.
Ne soyez pas rigide (le bain avant le repas et pas après). Soyez à l’écoute, et tout se passera bien.
Ne secouez surtout pas votre enfant, même s’il vous semble que ce n’est rien, et surtout si les cris vous horripilent : secouer un enfant, le jeter sur le lit, voire plus sont des attitudes dangereuses, voire criminelles. Le « bébé secoué » risque des lésions graves et irréversibles du cerveau passible de sanctions pénales. Il faut le savoir.
Cas particulier
Les pleurs à la même heure
Les causes sont généralement les mêmes :
La colique du nourrisson (entre 1 et 3 mois)
Les pleurs de sommeil
L’agitation liée à un évènement familial régulièrement perturbateur : c’est à vous à vous interroger.
sarihamid-
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Re: Psychologie de l'enfant
Rentrée des classes
La rentrée des classes est une épreuve autant pour les parents que pour les enfants. Nouveaux professeurs, parfois nouvelle école, nouvelle année, tout est motif à s'inquiéter.
En fait il suffit de quelques idées simples pour que tout se passe sans problèmes.
Maîtriser l'angoisse
Votre enfant voit par vos yeux et ressent ce que vous ressentez. Il est donc important que vous sachiez contenir votre propre angoisse ou du moins de ne pas la montrer si elle vous envahit. Cette rentrée peut vous rappeler des moments difficiles, ou encore une impression d'abandon que vous auriez pu refouler. Elle peut également réveiller en vous un sentiment de culpabilisation de devoir laisser votre petit entre des mains étrangères.
De son côté, et indépendamment de votre propre inquiétude, il se peut que votre enfant ait peur : de sa nouvelle maîtresse, de ne pas être à la hauteur, des copains qu'ils ne connait pas encore... Tout cela est naturel, il faut tout simplement lui expliquer, que c'est un passage normal, que vous aussi l'avez traversé, mais que finalement on s'en sort très bien. La preuve, c'est vous-même, souriant(e) et sûr(e) (...enfin à peu près !) de vous.
Et puis, rappelez-lui qu'en cas de difficultés, vous serez là pour l'aider.
Préparez-le, petit à petit, au "grand jour", celui de la rentrée. En particulier faites-lui valoir tout ce qu'il va gagner (autonomie, nouveaux amis, nouvelles activités, etc.).
Si votre enfant entre en Maternelle, emmenez-le durant les quelques jours qui précèdent pour visiter les locaux. Il se sentira moins perdu le jour de la rentrée.
Préparez ses affaires avec lui. choisissez avec lui le cartable, la trousse et le matériel dont il aura besoin. Ajoutez-y un doudou qui le rassurera et lui rappellera la maison.
Le jour de la rentrée, partez un peu plus tôt de façon à ce que votre enfant arrive détendu sans avoir l'impression qu'on se débarrasse de lui parce qu'on est pressé. Même pour les enfants pour lesquels ce n'est pas la première rentrée, et de toute façon jusqu'à l'âge où ils pourront se déplacer de façon autonome, c'est important.
Adapter les horaires
C'était l'été, on se couchait plus tard, on se levait aussi plus tard. Il va falloir reprendre peu à peu ces deux ou trois heures grappillées durant les vacances. Meilleure méthode : coucher votre enfant 10 mn plus tôt tous les soirs et levez-le 10 mn plus tôt le matin, jusqu'à obtenir la durée idéale de sommeil . Puis avancez l'heure du lever et celle du coucher de 15 mn. En une bonne semaine les horaires seront adaptés.
Préparez-le à l'autonomie
L'autonomie fait partie des acquisitions psychologiques indispensables. L'école aide à cela. Chez le jeune enfant, apprenez-lui à s'habiller et se déshabiller tout seul et à reconnaître ses vêtements. Finalement à gérer son propre environnement.
Vérifier sa bonne santé
Une visite chez le pédiatre permettra de vérifier en particulier la vision et l'audition, essentielles pour une bonne scolarité. Profitez-en pour mettre à jour ses vaccins le cas échéant.
Le contrôle de la vision est absolument essentiel. En France 180.000 enfants de 0 à 5 ans risquent l'amblyopie en raison d'un simple trouble de vision facile à corriger !
La rentrée des classes est une épreuve autant pour les parents que pour les enfants. Nouveaux professeurs, parfois nouvelle école, nouvelle année, tout est motif à s'inquiéter.
En fait il suffit de quelques idées simples pour que tout se passe sans problèmes.
Maîtriser l'angoisse
Votre enfant voit par vos yeux et ressent ce que vous ressentez. Il est donc important que vous sachiez contenir votre propre angoisse ou du moins de ne pas la montrer si elle vous envahit. Cette rentrée peut vous rappeler des moments difficiles, ou encore une impression d'abandon que vous auriez pu refouler. Elle peut également réveiller en vous un sentiment de culpabilisation de devoir laisser votre petit entre des mains étrangères.
De son côté, et indépendamment de votre propre inquiétude, il se peut que votre enfant ait peur : de sa nouvelle maîtresse, de ne pas être à la hauteur, des copains qu'ils ne connait pas encore... Tout cela est naturel, il faut tout simplement lui expliquer, que c'est un passage normal, que vous aussi l'avez traversé, mais que finalement on s'en sort très bien. La preuve, c'est vous-même, souriant(e) et sûr(e) (...enfin à peu près !) de vous.
Et puis, rappelez-lui qu'en cas de difficultés, vous serez là pour l'aider.
Préparez-le, petit à petit, au "grand jour", celui de la rentrée. En particulier faites-lui valoir tout ce qu'il va gagner (autonomie, nouveaux amis, nouvelles activités, etc.).
Si votre enfant entre en Maternelle, emmenez-le durant les quelques jours qui précèdent pour visiter les locaux. Il se sentira moins perdu le jour de la rentrée.
Préparez ses affaires avec lui. choisissez avec lui le cartable, la trousse et le matériel dont il aura besoin. Ajoutez-y un doudou qui le rassurera et lui rappellera la maison.
Le jour de la rentrée, partez un peu plus tôt de façon à ce que votre enfant arrive détendu sans avoir l'impression qu'on se débarrasse de lui parce qu'on est pressé. Même pour les enfants pour lesquels ce n'est pas la première rentrée, et de toute façon jusqu'à l'âge où ils pourront se déplacer de façon autonome, c'est important.
Adapter les horaires
C'était l'été, on se couchait plus tard, on se levait aussi plus tard. Il va falloir reprendre peu à peu ces deux ou trois heures grappillées durant les vacances. Meilleure méthode : coucher votre enfant 10 mn plus tôt tous les soirs et levez-le 10 mn plus tôt le matin, jusqu'à obtenir la durée idéale de sommeil . Puis avancez l'heure du lever et celle du coucher de 15 mn. En une bonne semaine les horaires seront adaptés.
Préparez-le à l'autonomie
L'autonomie fait partie des acquisitions psychologiques indispensables. L'école aide à cela. Chez le jeune enfant, apprenez-lui à s'habiller et se déshabiller tout seul et à reconnaître ses vêtements. Finalement à gérer son propre environnement.
Vérifier sa bonne santé
Une visite chez le pédiatre permettra de vérifier en particulier la vision et l'audition, essentielles pour une bonne scolarité. Profitez-en pour mettre à jour ses vaccins le cas échéant.
Le contrôle de la vision est absolument essentiel. En France 180.000 enfants de 0 à 5 ans risquent l'amblyopie en raison d'un simple trouble de vision facile à corriger !
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Re: Psychologie de l'enfant
Merci pour tout ça ; lorsque tu termine merci de me dire par mp en fournissant l'url du sujet pour mettre une version téléchargeable
même chose pour tes autres articles.
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Re: Psychologie de l'enfant
Sexualité de l'enfant
La sexualité ne se met pas en place à l'adolescence, elle débute très tôt, pratiquement dès la naissance. Toutefois la sexualité de l'enfant n'a rien à voir avec celle de l'adolescent, puis de l'adulte. C'est une sorte de maturation lente marquée par des étapes essentielles, des stades. Freud a décrit la vie sexuelle de l'enfant comme tournant autour de 3 stades qui correspondent à trois manières d'investir les différentes zones du corps : le stade oral, le stade anal et le stade phallique.
Toute la construction de la vie sexuelle de l'enfant va se faire autour de ces trois stades.
STADE ORAL
Le stade oral est le premier stade d'évolution de la sexualitéde l'enfant. Il forme avec le stade analqui lui fait suite, la première étape de l'organisation de la libido chez l'enfant, ce que Freud appelle la phase prégénitale.
Ce qu'il se passe
Dans le ventre de sa mère, l'enfant possède déjà un réflexe de succion. Cet entraînement qu'il réalise lui permettra d'avoir immédiatement dès la naissance une maturité suffisante pour se nourrir au seinde sa mère. Cette sorte de "pulsion orale" est donc indissociablement liée à la fonction digestive.
Mais il se trouve qu'à cette succion s'attache également une notion de plaisir. Il va y avoir peu à peu dissociation entre le seul besoin vital de se nourrir en tétant le seinde la mère, et le plaisir qu'il y a à le faire. Ce mouvementrépétitif et régulier au cours de la journée procure à l'enfant du plaisir, ce qui revient à une sorte d'auto-érotisme. La zone de la bouchedevient par conséquent source de plaisir et donc zone érogène. Il s'agit donc du premier contact avec le plaisirlié à la sexualité, le seinde la mère devenant un objet de plaisir.
Par la suite, à la succion va se substituer la morsure. L'enfant ne tête plus, il mordille. Cette seconde phase du stade oral devient agressive, voire destructrice. Elle marque une transition nette vers le deuxième stade : le stade anal .
Les conséquences
Certains enfants restent sinon bloqués au stade oral ou du moins très marqué par ce stade important pour eux : d'où l'importance extrême qu'ils peuvent accorder ultérieurement à la nourriture et à tout ce qui concerne l'oralité.
STADE ANAL
Le stade anal est une évolution normale dans la psychologie de l'enfant.
C'est une période qui se situe entre l'âge de 2 et 4-5 ans. Ce stade selon l'Ecole Freudienne se situe après le stade oral .
Le stade anal, dit aussi stade sadique-anal correspond très exactement à la période où l'enfant rentre en opposition avec ses parents et commence à forger sa personnalité .
Ce qu'il se passe
L'enfant va éprouver un plaisirmanifeste à contempler ses excréments (selles et urines) et à les considérer comme étant sales bien que faisant partie de lui. Il apprend donc à les retenir de façon à rester propre et à s'affranchir des couches, et en même temps à les éliminer au moment où il le souhaite. Ce passage est une victoire lorsque l'enfant y parvient, car cela représente pour lui une difficulté et quelque chose d'effrayant.
Il faut bien à cela un exutoire, et les gros mots constituent un moyen transitionnel fondamental. D'une certaine façon, pour contrôler sa propreté, l'enfant salit son vocabulaire. Le déplacement ordurier du langage est une évolution psychologique indispensable. Les enfants qui le franchissent mal ou pas, deviendront des adultes qui sont « bloqués au stade anal ».
Le stade anal décrit par Freud est une source de plaisiret de sensations très agréables : plaisirde donner (à sa maman), et de se retenir (et donc de se contrôler).
Les conséquences
Chez les personnes mis trop tôt sur le pot, ou avec des exigences démesurées des parents, la zone anale peut être "surinvestie à l'excès". La conséquence peut être pour certaines personnes bloquées au stade anal, une obsession maniaque de l'ordre et de la propreté, un sens aigû de la parcimonie, l'obsession du détail, parfois une maniaquerie du langage, voire une préciosité extrême.
STADE PHALLIQUE
Le stade phallique est le troisième stade d'évolution de la sexualité de l'enfant. Il fait suite au stade anal lui-même faisant suite au stade oral. Le stade phallique forme avec le stade génitalqui lui fait suite, la deuxième étape de l'organisation de la libido chez l'enfant, ce que Freud appelle la phase génitale.
Ce qu'il se passe
A la suite du stade anal où l'enfant grâce à ses excréments manifestait envers sa mère des pulsions agressives (il se retient d'aller à la selle) ou au contraires gratifiantes (il va à la selle pour lui montrer son attachement), l'enfant va se trouver confronté au complexe d'Oedipe. Le stade phallique correspond au maximum d'expression de ce complexe et marquera le début de sa diminution.
Selon Freud, cette phase est marquée par "l'angoisse de castration" qui marque les garçons comme les filles. Globalement on pourrait résumer cela par : "les petits garçons ont peurde perdre leur ziziet les petites filles regrettent de ne pas en avoir un.". Cette visiona été contestée par la suite par d'autres psychanalystes.
La zone du phallus devient donc après la zone de l'anus une zone ayant une fonction érotique. Et de ce fait, elle prépare l'enfant à la dernière phase de mise en place de la sexualité, le stade génital.
Les conséquences
Certaines personnes sont marquées par ce stade phallique traversé au cours de leur prime enfance. Cette angoissede castration peut n'être pas dépassée, ce qui va amener la personne à tout organiser autour de cette problématique de la castration, qu'elle soit femme ou homme.
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Re: Psychologie de l'enfant
Très intéressant comme thème,excellent partage merci .
nour elhouda-
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Re: Psychologie de l'enfant
Pudeur
La pudeur fait partie du stade normal d'évolution de l'enfant. Ce sentiment ressenti à partir de l'âge de 6-7 ans et qui se met définitivement en place vers 8-9 ans, fait suite à une phase très exhibitionniste entre 3 et 5 ans.
Ce qu'il se passe
Par la pudeur, l'enfant marque la différence qu'il établit entre lui et les autres. C'est un moyen qu'il éprouve pour marquer les limites qu'il fixe : ce qu'il montre et ce qu'il garde secret, les sentiments qu'il exprime et ceux qu'il cache. C'est une phase importante dans l'acquisition d'une autonomie intellectuelle.
L'acquisition de la propreté, le fait qu'il puisse aller seul sur le pot a contribué à une certaine pudeur : il ne veut pas qu'on lui baisse la culotte ou qu'on essuie ses fesses. Il s'enfermera dans les toilettes. Il marque ainsi son territoire et un début da recherche d'intimité.
Paradoxalement, ce début de pudeur acquis vers 3-4 ans avec la maîtrise du stade anal va contraster avec un débordement jubilatoire d'impudeur : il va contempler son corps, s'exhiber, se montrer nu et être passionné par tout ce qui a trait au sexe.
Ce n'est que vers 7-8 ans que la pudeur va définitivement se mettre en place, avec parfois un excès inverse qui peut rendre perplexe les parents. Jusqu'à l'adolescence cette pudeur va aller en s'amplifiant.
sarihamid-
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Re: Psychologie de l'enfant
Stade génital
Le stade génital est le quatrième et dernier stade d'évolution de la sexualité de l'enfant. Il fait suite au stade phallique et forme avec lui, la deuxième étape de l'organisation de la libido chez l'enfant, ce que Freud appelle la phase génitale.
Ce qu'il se passe
A la suite du stade phallique, l'enfant se trouve dans une angoisse de castration, c'est à dire autant pour le garçon de perdre son zizi que pour la petite fille celui de ne pas en avoir. Cette période marque la fin de la "première poussée" sexuelle. Elle se situe entre l'âge de 2 et 5 ans.
Par la suite, au cours d'une phase qu'on appelle la "phase de latence" et comprise entre 5 ans et 10-11 ans, la sexualité ne sera pas la préoccupation de l'enfant et parfois même sera vécue par lui comme quelque chose de sale ou de peu digne d'intérêt.
La phase génitale correspond à un intérêt marqué par tout ce qui touche à la zone génitale.
Elle est une zone érogène à part entière et une zone d'exploration et de plaisir. La zone génitale devient une zone érogène à part entière, mais elle l'est tout autant que d'autres zones comme la bouche et l'anus, elles aussi sources de plaisirs donc d'érotisme.
Par la suite, il faudra attendre la deuxième poussée à l'adolescence pour que la sexualité se mette en place définitivement.
sarihamid-
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Re: Psychologie de l'enfant
Le zizi
Le zizi est une préoccupation essentielle de l'enfant entre 2 et 5 ans. L'intérêt qu'il marque pour cette zone n'a rien à voir avec une quelconque déviance ou perversion, mais l'investigation naturelle et normale d'une zone qu'il découvre. Cette exploration fait partie du stade génital décrit par Freud.
La situation
Le problème pour les parents est que cet intérêt à tout bout de champ marqué par leur enfant les met souvent en position délicate, en particulier en public.
Autre point de perplexité quelles peuvent être les répercussions de ces explorations mutuelles ? Jusqu'à quel âge peut on laisser des enfants d'âge très proche jouer ensemble dans le bain ? Doit-on les laisser seuls alors qu'ils sont si intéressés par leur différence ? Faut-il les réprimander ? Que comprennent-ils vraiment à toutes ces choses ? Etc.
Ce qu'il a dans la tête
L'enfant part à la découverte de son corps et de celui de l'autre. Il y trouve du plaisir. la nudité, la chaleur, les jeux, les frottements, les attouchements excitent son imagination. Tout cela commence dès l'âge de 2 ans de façon très floue.
Vers 3-4 ans l'intérêt est marqué : l'enfant est voyeur, curieux, sans gène et exhibitionniste. Il pose des tas de questions, surtout en public. Tout cela est absolument normal.
Ce n'est que vers l'âge de 5 ou 6 ans qu'il marquera de la pudeur. Ses allusions au sexe se feront alors en catimini et avec une certaine gêne.
L'interprétation du psy
Vers 3 ans l'enfant traverse une phase passionnante qui est la découverte du corps et des plaisirs qu'il peut apporter. Il mesure également à cette période le corps des autres, en particulier celui du sexe opposé. Il découvre également le sexe de ses parents qui lui procurent à la fois une impression un peu effrayante et en même temps une admiration importante.
Pour l'enfant, les organes sexuels n'ont pas la valeur génitale que les adultes leur accorde, d'où la perplexité des parents. C'est au cours de cette même période que l'enfant qui sort juste du stade analest hypnotisé par les gros mots qui sont pour lui une autre façon d'explorer la "chose sexuelle" : les alliances "pipi-caca" ou "zizi-quéquette" le mettent en joie.
L'enfant mesure également à cette période que le corps transmet des sentiments : la tendresse, l'amour, la joie, mais aussi la honte ou la retenue. Cette découverte des sentiments contradictoires vont l'amener peu à peu à en faire le tri, et c'est naturellement que la pudeur va s'installer.
Vers 6-7 ans, l'enfant maîtrise le langage et sait exprimer une variété importante de sentiments. Les interditsposés autour de la sexualité deviennent compréhensibles pour lui. Il a dépassé le stade du désir oedipienet comprend mieux les notions d'identité propre et de respect qu'il doit à son corps. La pudeur devient alors marquée, voire extrême, ce qui risque par un effet de balancier de rendre à nouveau perplexes les parents devant cette attitude à l'opposé de celle à laquelle ils avaient fini par s'habituer.
Votre attitude
Pour les bains entre frères et soeurs ou entre enfants de moins de 8 ans d'âge proche, une simple surveillance de loin et du coin de l'oeil suffit, ces jeux étant bien innocents.
Toutefois, il est préférable devant des jeux de "touche-pipi" de marquer et poser précisément les limites: "on ne se tripote pas". cela n'a rien à voir avec une homosexualiténaissante ni avec un inceste débutant, il s'agit d'une simple exploration naturelle où il faut savoir poser des interdits . en effet, l'enfant n'y voit aucun mal et n'y trouve aucune gêne. Il est donc nécessaire de lui faire comprendre que le corps de l'autre appartient à lui seul et que l'on ne peut en disposer comme on veut.
Par la suite, la pudeur se mettra naturellement en place et ce sont les enfants eux-mêmes qui souhaiteront désormais prendre leur bain seul.
Quel vocabulaire utiliser pour parler du "zizi" ? En fait il n'y en a pas de préférable à d'autres, chacun ayant en ce domaine des traditions personnelles ou familiales. Une précision toutefois, l'emploi de zizi concerne le garçon et la zezette par exemple la fille. il est nécessaire de bien marqué la différenciation masculin/féminin dans le mot que vous employez selon qu'il s'agit d'un garçon ou d'une fille. Par la suite les vrais mots de pénis, vulve, etc. seront tout aussi compréhensibles pour l'enfant.
Les pièges
La sexualité n'est ni sale ni dégoûtante, elle est normale et c'est grâce à cela que l'espèce humaine se perpétue. Le choix des mots et la façon d'en parler compte pour beaucoup et peut être ressentie comme négativement par l'enfant. Employez plutôt des mots directs et positifs.
sarihamid-
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Re: Psychologie de l'enfant
Les gestes trop intimes
Ce sont des anecdotes bien connues dans toutes les familles : la petite fille vole un baiser sur la bouche de son papa, et le petit garçon plonge les mains dans le décolleté de sa maman. Tout le monde en rit... mais parfois un peu jaune. Vous êtes confronté(e) en fait à l'une des manifestations du complexe d'Oedipe
La situation
Dès qu'il le peut votre enfant se colle à vous ou tente des câlins, comme "quand il était bébé". Cela finit par vous troubler. Jusqu'à quand peut-on accepter de telles caresses ou gestes intimes, sans pour autant le priver de la tendresse dont il a besoin ?
Et en poussant le raisonnement plus loin, vous vous demandez si ce n'est pas vous qui voyez le mal là où il n'est pas.
Ce qu'il a dans la tête
Tant que le complexe d'Oedipe ne s'est pas manifesté, l'enfant est d'une innocence totale par rapport à ces gestes, il n'en ressent que la tendresse et le plaisir du contact physique.
Un peu plus tard, les gestes prennent une signification différente qui est celui du sens : "est-ce que mon père ou ma mère m'aime ?". Et dans ce cas, tout est bon pour attirer l'attention du parent du sexe opposé. L'enfant n'hésite d'ailleurs pas à mettre au point des stratégies envahissantes et débarquant dans le lit des parents sous prétextes de câlins et de bisous, avec au fond de sa tête la ferme intention de débarquer le parent du même sexe que lui.
L'interprétation du psy
Toute la problématique se situe dans le complexe d'Oedipe : l'enfant aime passionnément son parent du sexe opposé qui incarne pour lui un modèle idéal. Et donc il convoite ce qu'il aime avec passion.
La question est de poser précisément à l'enfant le tabou de l'inceste : "on n'épouse pas ses parents".
Votre attitude
On est là dans le domaine de l'interdit . Et cet interdit se fixe avec des limites précises.
Le premier travail consiste sur soi, car bien qu'on en soit flatté, voire troublé, il est nécessaire de fixer ce qui est de l'ordre du tabou.
Il convient donc de dire à votre enfant gentiment, sans gêne ni agressivité que vous ne voulez pas de ces attouchements. "Pourquoi ?" demandera t-il invariablement. "Parce que c'est comme ça : mon corps c'est mon corps, et le tien c'est le tien." Tout cela doit être dit avec respect, assurance, gentillesse, mais avec un ton qui ne laisse aucun équivoque.
La question est également : jusqu'à quand se montrer nu(e) devant l'enfant de sexe opposé ? Là encore il n'y a pas de normes car les traditions familiales, les convenances personnelles, la pudeur naturelle de l'enfant, peuvent faire que c'est très variable. On peut toutefois avancer que jusqu'à l'âge de 5 ou 6 ans, il n'y a rien de bien grave. Mais le jour où une gêne apparaît, chez les parents ou chez l'enfant, il est nécessaire de mettre un frein.
Une bonne façon de lui faire passer ce message, c'est de lui dire que "maintenant il n'est plus un bébé, et qu'il est devenu un peu trop grand(e) pour cela". ce message valorisant lui permettra d'accepter plus facilement ce qui est pour lui une frustration .
Les pièges à éviter
Ne soyez pas brutal, culpabilisant ou péremptoire : votre enfant a simplement besoin que vous lui fixiez les limites, ce qui peut se faire avec simplicité.
Ne vous lancez pas dans de grandes explications, ni dans de grandes justifications. Une limite même non expliqué a parfois plus de poids que des explications où votre logique ou la pertinence des remarques de votre enfant peuvent vous mettre en difficulté.
Si vous êtes seul(e) dans votre lit et que votre conjoint est absent, ne tombez pas dans le piège d'accepter votre enfant de sexe opposé dans votre lit. Cela n'empêche pas que vous puissiez faire un câlin et que l'enfant retourne dans son lit.
sarihamid-
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Re: Psychologie de l'enfant
Complexe d'Oedipe
Ce complexe bien connu, a été défini par Freud. Il est parfaitement admis dans la civilisation occidentale et repose sur un mythe grec : Oedipe sans le savoir, a épousé sa mère et tué son père. L'ignorance dans laquelle il était tenu va un jour être levée, ce qui va provoquer chez un lui un cataclysme bien compréhensible.
L'adaptation de ce mythe par Freud, a consisté à exprimer le désir inconscient que le petit enfant a de son parent de sexe opposé.
Manifestations
Entre 2 et 4 ans, le petit garçon est attiré de façon plus ou moins forte vers sa mère. Cette attirance tout à fait normale et sexuée l'amène à rechercher le contact avec sa mère, objet de tout son désir et de tout son amour. Il en est de même chez la petite fille pour son père.
Entre 4 et 6 ans, ce qui était simple attirance, devient un besoin de possession de sa mère. Le petit garçon va donc découvrir ce que sont la jalousie et la rivalité avec son père.
Mais, en même temps, il se fait jour chez lui une ambivalence des sentiments : il cherche à écarter –parfois physiquement - son père, mais en même temps il redoute par ces manoeuvres de perdre l'amour que son père lui porte. En effet, son père est fier de lui, il le lui montre. D'où situation assez inconfortable qui peut l'amener à une certaine confusion et une culpabilisation .
Pour la petite fille , le phénomène est le même à l'égard de sa mère : tentatives de séduction du père, emprunt des vêtements de sa mère, tentative d'éviction de la mère, crises de jalousies. Le complexe d'Oedipe peut être pus difficile à évacuer pour la petite fille que pour le petit garçon.
sarihamid-
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Re: Psychologie de l'enfant
Intimité
L'intimité est ce premier des espaces de liberté individuelle. Il faut savoir le protéger, que l'on soit enfant ou adulte.
L'intimité des parents
Les parents ont une sexualité, une vie de couple et ont droit vis-à-vis de leurs enfants à une intimité. Il faut savoir s'isoler, et fermer sa chambre aux enfants, sans éprouver pour autant la moindre culpabilité.
De plus, l'acte sexuel surpris par un enfant peut être ressenti par celui-ci comme d'une grande violence. Préserver son intimité, c'est donc préserver son enfant. L'enfant doit imaginer, se faire son idée, même si elle est erronée, de façon à ce que ce lieu de la relation entre son père et sa mère ne soit pas défloré, mais idéalisé. C'est en cela que les enfants recréent cet acte fantasmé en jouant au papa et à la maman. S'ils en sont le témoin, le fantasme disparaît et la capacité d'idéaliser ses parents s'effondre.
L'indiscrétion de l'enfant (regards par le trou de la serrure, porte mal fermée, etc.) nécessite des explications de la part des parents, qui doivent expliquer qu'ils ont besoin d'être seuls, de même que lui a besoin d'être seul, chez lui, dans son petit nid. ce sont des choses que l'enfant est en mesure de comprendre, puisqu'il est lui-même à la recherche de sa propre intimité, donc de son propre espace de liberté.
S'il découvre ce qu'il n'aurait pas dû voir, ne le grondez pas, ne l'humiliez pas, il cherche seulement à découvrir des choses inconnues de lui. Les caresses et les baisers que les parents échangent sont le témoin de leur amour, cela lui permettra de s'en servir lui-même pour construire sa vie future.
L'intimité des enfants
L'enfant a besoin de se retrouver seul, à la fois pour rêver, se ressourcer, comprendre, s'ennuyer, mais aussi pour aller à la recherche de son propre corps et de son propre plaisir.
La masturbation chez l'enfant est naturelle et nécessite un respect de son intimité.
De la même façon l'enfant a droit à son jardin secret, à ce qu'il garde pour lui, qui est de son univers intime. Violer cet espace, c'est le priver d'un droit à la liberté de disposer de son corps et de son esprit, et cela peut entraîner des conséquences ultérieures graves.
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Re: Psychologie de l'enfant
Masturbation de l'enfant
Le terme de masturbation chez un enfant peut choquer. C'est pourquoi les parents ont tendance à trouver d'autres mots comme : "il se tripote", "il se caresse", "il joue à touche-pipi", etc.
En fait il ne faut pas avoir peur des mots, l'activité masturbatoire chez l'enfant sont à la fois une découverte nécessaire de son corps et un apprentissage du plaisir. C'est une fonction naturelle, normale, et absolument indispensable dans l'évolution de l'enfant et dans ses acquisitions .
La situation
Elle est évidemment gênante pour les parents, et ceci pour plusieurs raisons dites ou non dites, argumentées ou non.
Les raisons morales ou religieuses. Elles appartiennent à chacun, et les parents inculquent ce qu'ils veulent en toute liberté. Le seul point sur lequel une précision doit être apportée, c'est pour qu'il y ait respect d'une règle et prise de conscience du respect de son corps, voire acceptation d'un interdit, il faut qu'il y ait eu auparavant connaissance, et donc ... expérimentation.
Les convenances. Ce point est important, car l'enfant doit peu à peu comprendre que ce geste de se tripoter sans arrêt est du domaine personnel et ne se fait pas devant tout le monde.
Les idées reçues. Les parents, du fait de leur éducation ou de leurs convictions peuvent estimer que ces gestes sont sales voire un signe de perversion sexuelle. C'est une idée reçue, et comme toutes les idées reçues, elle est fausse.
Il n'en demeure pas moins qu'il est important de savoir poser à l'enfant des limites .
Ce qu'il a dans la tête
L'enfant remarque très bien l'effet que cette attitude a sur ses parents, soit qu'ils sont amusés, ou réprobateurs. Il sait donc en jouer et l'utiliser à bon escient envers ses parents.
De plus, le plaisir provoqué par cette sensation est important : cela l'apaise, le calme avant de s'endormir, le rassure lorsqu'il est inquiet ou énervé.
L'interprétation du psy
La masturbation fait partie du règne animal, les animaux y recourant quelle que soit leur espèce. L'espèce humaine n'y échappe pas, puisque le célèbre rapport Kinsey faisait état du fait que le tiers des garçons découvraient l'orgasme avant l'âge de... douze mois, et la moitié avant l'âge de 7 ans.
La masturbation fait partie de la recherche du plaisir, mais elle n'a pas le même sens que chez l'adulte pour qui cette pratique a un sens érotique évident. Sans doute, ce terme de "masturbation" porte en lui une connotation érotique qui chez l'enfant est totalement absente ; un autre mot serait sans doute à utiliser...
Vers 2 ou 3 ans, l'enfant prend conscience de son sexe. C'est le stade phallique , qui lui permet ainsi de se différencier entre l'état de garçon et celui de fille. Le "zizi " devient alors différenciant entre les deux sexes selon qu'on en a ou qu'on en n'a pas.
Par la suite, et devant les réactions de ses parents, l'enfant va comprendre que cet acte se doit d'être solitaire. L'installation dans sa vie d'un sentiment de pudeur va conforter l'enfant dans cette attitude.
Ce qui pose problème n'est pas le caractère pathologique de la masturbation, car elle ne l'est en aucun cas tant qu'elle reste dans le cadre strictement intime, c'est ce que la culture dans nos sociétés a véhiculé. Ainsi, dans le Gand Dictionnaire Universel du XIXème siècle, on trouvait cette définition de la masturbation : "Nous n'avons point à décrire ici un acte malheureusement aussi connu qu'il est honteux (...). Ce sont surtout les enfants des deux sexes qui se livrent à ce vice, frappant ainsi la société dans les éléments qui doivent plus tard concourir à sa perpétuité par la génération, à une influence fatale, tout à la fois pour l'individu et pour l'espèce."
Aujourd'hui, la masturbation est considérée par les médecins et les psychologues comme une pratique naturelle et normale qui permet à l'enfant de découvrir son corps et d'accéder plus tard à une sexualité épanouie.
Votre attitude
En ce domaine, fixer des interdits peut avoir des effets désastreux, en particulier induire des blocages psychologiques dont l'adolescent puis l'adulte qu'il va devenir risquent de faire les frais.
L'attitude la plus constructive est de substituer à cette notion d'interdit, la notion de limite.
Par exemple : "tu peux le faire, mais dans ta chambre, dans ton lit. C'est du domaine de ton intimité, cela peut gêner les autres". Présenté ainsi, avec un ton bienveillant, l'enfant comprendra que ce n'est pas "mal", mais "mal à propos".
Une attitude ouverte mais ferme lui permettra également d'éviter la culpabilisationet d'associer aux organes génitaux l'idée de quelque chose de malsain ou de pervers.
Par ailleurs, le fait qu'il ne puisse le faire comme il le veut et sur le champ, lui apprend que l'on ne peut satisfaire tous ses besoins à l'instant. Cela aussi participe à l'instauration des limites nécessaires.
Le problème peut se poser si cette pratique devient régulière et très fréquente, au point qu'elle perturbe la vie de l'enfant. Une situation de crise tel qu'un déménagement, un changement de classe, une séparation, naissance d'un autre enfant, etc. peuvent être la cause. C'est alors un clignotant qu'il faut savoir repérer. Une attitude de surplus d'affection et de compréhension peut alors aider l'enfant à passer ce cap difficile qu'il exprime de cette façon pour se rassurer.
Les cas limites
Dans le même ordre d'idée, la curiosité sexuelle qu'un enfant peut éprouver pour le sexe d'autres enfants est également compréhensible. Mais si les circonstances (l'enfant se cache dans un placard, s'enferme, etc.), cela devient une transgressionqui témoigne du franchissement de quelque chose que l'enfant estime comme un interdit. Il faut dans ce cas faire comprendre que d'une part le corps des autres leur appartient et n'est pas un prolongement du sien, et d'autre part qu'il y a lieu d'avoir un respect de son corps et de celui des autres. On ne se trouve donc plus dans le cadre de la masturbation, mais des problèmes liés à cette sempiternelle question du "zizi .
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Re: Psychologie de l'enfant
Victimisation
La victimisation est le sentiment excessif et exagéré d’être une victime. Ce passage de victime réelle à victime ressentie est très ténu, et réside dans la simple façon d’observer les faits. On est donc dans la subjectivité complète.
Problématique
A l’inverse, l’objectivité ou la tentative d’être objectif peut aboutir à une véritable injustice , car chacun voit midi de sa fenêtre et un observateur extérieur ne verra de toute façon qu’un aspect des choses. Cet objectivité est toutefois nécessaire, sans toutefois tomber dans le jugement , lequel ne ferait qu’accroître le sentiment d’injustice ou à l’inverse de victimisation.
Conséquences
Les conséquences de la victimisation peuvent être redoutables.
D’abord parce que la personne qui se pense victime peut s’enfermer dans un schéma psychologique permanent : elle a le « statut permanent » de victime. Cette façon noire de voir les choses peut altérer la vision de la vie au point d’aboutir à des conduites systématiques et répétitives de victime.
Ensuite parce que s’il y a victime, il y a « bourreau » ou « agresseur ». Or dans le cadre d’une victimisation excessive, se retrouve étiqueté bourreau quelqu’un qui n’en a ni les intentions ni la perversion.
Enfin parce que peut s’instaurer si chacun y trouve son compte, une relation sado-masochiste. Celle-ci peut s’exprimer au cours de pratique sexuelles (le sado-masochisme ), ou de façon plus banale par la formation d’un véritable « couple » bourreau-victime.
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