FORUM MÉDICAL ALGÉRIEN
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La prévention

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Post by sarihamid Mon 26 Dec - 22:37



La prévention

La prévention a pour but d'éviter les maladies ou de limiter leurs conséquences. Elle s'appuie sur des connaissances scientifiques épidémiologiques dans les populations. Elle consiste, pour les maladies les plus fréquentes:

à identifier et à rechercher les facteurs de risque

à faire du dépistage, et de la surveillance des facteurs de risque ou des maladies

à préconiser des recommandations de santé publique

à faire de l'éducation sanitaire
La prévention peut être primaire, secondaire ou tertiaire. Elle s'applique à l'échelle collective (programmes de santé publique, vaccinations obligatoires) comme à l'échelle individuelle (éducation personnelle par le médecin).

Les Généralités de la Prévention

Il existe trois types de prévention : primaire, secondaire et tertiaire.

La prévention primaire.
C'est celle qui consiste à éviter les accidents et les maladies. C'est elle qui a permis une élévation spectaculaire du niveau de vie ces cinquante dernières années : la vaccination et l'hygiène ont fait beaucoup plus contre la mortalité que toutes les découvertes en médecine.

Les pouvoirs publics et les acteurs dans le domaine de la santé sont sensibilisés à cette action, car c'est grâce à elle qu'on peut rester en bonne santé et pendant plus longtemps. L'un des moyens d'y parvenir est de développer l'information auprès du public. D'où les grandes campagnes d'information concernant divers fléaux comme le cancer, le sida, le tabac, les accidents de la route, les maladies cardio-vasculaires, etc.

La prévention secondaire
Elle consiste à dépister les maladies et à mettre en oeuvre les moyens nécessaires à son arrêt. Là encore il s'agit d'information pour limiter les risques d'apparition d'une maladie, mais aussi du dépistage sur les populations à risque : analyses sanguines, examens complémentaires divers pour des maladies comme le cancer du sein, le cancer du colon, etc.

La prévention tertiaire
Son objet est d'éviter soit la rechute de la maladie, soit son aggravation une fois qu'elle est installée. Ainsi par exemple, met-on en oeuvre des protocoles de surveillance et de dépistage chez les personnes ayant eu un cancer.


Faire de la prévention suppose

d'identifier des facteurs de risque ,

de pratiquer du dépistage des maladies ou des facteurs de risque

de suivre des recommandations sanitaires comme les vaccinations ,

de faire de l'éducation sanitaire selon la maladie à suivre
de surveiller l'évolution pour prévenir de la récidive
Les bénéfices de la préventionsont évidents:

Pour la prévention primaire, c'est éviter les accidents et les maladies, ce qui est hautement bénéfique, tant en terme de souffrance que de coût pour la société. Se soustraire aux ennuis paraît la première des sagesses. Le problème c'est qu'on pense que ça n'arrivera qu'aux autres...

Pour la prévention secondaire, c'est encore plus évident : éviter l'extension du processus pathologique. C'est d'autant plus simple que les personnes qui peuvent bénéficier de cette prévention sont connues puisque malheureusement elles ont déjà été victimes de la maladie ou de l'accident. Pourtant, de nombreuses personnes négligent ou refusent de s'y soumettre...
Pour la prévention tertiaire, ça ne se pose même pas, puisque cela consiste à éviter les rechutes. Là encore la population est connue, et les patients ne cherchent généralement plus à passer au travers...
Les réticences à la prévention sont nombreuses:

Cela oblige à se surveiller
Penser à la maladie c'est déjà se considérer comme malade
On a le droit de rien faire.
La prévention, c'est toujours restrictif
La prévention gâche les plaisirs de l'existence.
La prévention a un coût

La prévention primaire a un coût important, car on ne peut dépister tout chez tout le monde. D'où l'intérêt de sensibiliser les personnes qui ont une hérédité à risque, ou des conduites à risques ou encore des terrains à risque. C'est le rôle des campagnes d'information et de sensibilisation. Limiter leur coût, c'est prêter une oreille attentive, et diminuer ses réticences.
La prévention secondaire serait évitable en partie si on avait respecté la prévention primaire. Mais une fois qu'on y est il est préférable de la respecter pour éviter des ennuis encore plus graves.

Quant à la prévention tertiaire, c'est elle qui coûte le plus cher, car elle doit réparer les échecs des prévention primaires et primaires. Là encore prêter l'oreille aux conseils de prévention permet d'éviter bien des catastrophes.


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Post by sarihamid Mon 26 Dec - 23:17


Prévention de la migraine


La prévention :

Elle repose sur 4 règles qui permettent bien souvent d'éviter les crises :

Supprimer les facteurs déclenchants alimentaires les plus fréquemment en cause :

champagne, vins blancs, alcools forts, les poissons fumés, les gibiers, le chocolat, certains fromages (Brie, gruyère), les charcuteries. Toutefois, chacun a sa susceptibilité personnelle et finit par connaître précisément les aliments qui vont lui déclencher une migraine.

Éviter : le tabac, le bruit, les lumières vives ou clignotantes, les odeurs fortes (goudron par exemple), les mouvements pendulaires.

Veiller à suivre une bonne hygiène de vie axée sur la qualité du sommeil, la chasse au stress négatif et le surmenage, l'arrêt du tabac.

Ne pas hésiter à pratiquer une activité sportive régulière associée à des méthodes de relaxation.

Lorsque rien n'y fait et que les premiers signes précurseurs apparaissent, n'attendez surtout pas et consultez immédiatement. La vraie crise sera alors enrayée dans la majorité des cas.


L'attitude à avoir quand on est migraineux reconnu

La première des consignes est de prendre le traitement dès le début de la crise, et même de préférence avant les signes avant-coureurs.

Lors de la consultation à la suite de laquelle il est certain que ce mal de tête répétitif est bien une migraine, on vous prescrira généralement un anti-inflammatoire et un triptan (médicament spécifique de la crise migraineuse) sur la même ordonnance.

En cas de crise, commencez par l'anti-inflammatoire. Si au bout de 2 heures le médicament est sans effet, prenez le triptan, aux doses que le médecin vous a indiquées.

Suite à cet épisode qui peut durer de 1 à 3 jours dans le pire des cas, faites le point : si l'anti-inflammatoire ne sous a pas soulagé au cours de 3 crises, ou si vous le tolérez mal, prenez le triptan d'emblée.

Le traitement prophylactique

On dit également "traitement de fond"
Il est mis en place si les crises ont un retentissement important sur la vie quotidienne de la personne, et si celle-ci fait plus de 6 à 8 crises par mois nécessitant la prise de médicaments depuis 3 mois.

L'efficacité du traitement sera appréciée grâce à un carnet de suivi que la personne devra remplir.

Les médicaments que le médecin propose généralement en première intention sont l'un des suivants sachant que leur efficacité est équivalente : propranolol, métoprolol, oxétorone, amitryptiline. En deuxxième intention il propose : pizotifène, flunazirine, valproate de sodium, gabapentine, indoramine.


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Post by sarihamid Mon 26 Dec - 23:32


Prévention du mal de dos


La prévention des problèmes de dos consiste d’abord à le ménager au cours des gestes de la vie de tous les jours. Ensuite elle a pour but de faire la guerre aux mauvaises positions. Enfin elle cherche à renforcer la musculature du dos au moyen d’exercices appropriés.

Les gestes quotidiens

Le dos est sollicité en permanence :

Pour lever des charges. Il faut se rapprocher au maximum de l’objet à soulever. Puis fléchir les jambes tout en gardant le dos le plus droit possible. Pour remonter l’objet forcez sur les jambes. Ainsi votre dos travaillera toujours dans l’axe.
Pour vous lever d’un lit. Ne vous tournez pas en torsion en jetant les pieds hors du lit alors que vous êtes toujours allongé. Redressez-vous dans le lit, pliez les jambes, sortez-les hors du lit : vous êtes assis, il ne vous reste plus qu’à vous relever.
Pour prendre une charge. Ce sont vos jambes qui doivent travailler, votre dos ne doit pas se cambrer ou se plier en forçant sur la charge.

Les sports à privilégier

Ce sont tous ceux qui renforcent la musculature des abdominaux et du dos : la marche, la gymnastique aquatique, la natation.

Le travail assis

Il est indispensable de ne pas rester assis plus de 2 heures d’affilée. Faites un petit tour de façon à faire bouger votre bassin.
Toutes les heures, mettez votre bras gauche au dessus de votre tête, votre avant-bras posé dessus. Attrapez le poignet gauche avec la main droite et tirez pendant 20 secondes. Faites le mouvement 3 fois d’un côté et 3 fois de l’autre.
Descendez 2 étages en pensant bien à mettre votre bassin vers l’avant. Puis remontez ces mêmes deux étages en serrant les fesses.
Pour détendre votre dos, restez assis et penchez-vous en avant, votre poitrine sur vos genoux, les bras pendant le long des jambes, la tête fléchie vers l’avant.

Les règles pour le travail sur écran

L’écran ne doit pas se trouver face à une source de lumière ou une fenêtre : elle se réfléchit dans l’écran et vous éblouit. De la même façon, il ne doit pas se trouver derrière une fenêtre, car c’est alors la lumière venant de la fenêtre qui vous éblouit.
Le centre de l’écran doit être à la hauteur de vos yeux, ce qui vous permet de garder la tête droite.
Vos genoux doivent être à l’horizontale et si possibles posés sur un petit marchepied.
Vos avant bras doivent eux aussi être à l’horizontale, ce qui signifie que votre siège doit être réglé en conséquence en hauteur.


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Post by sarihamid Tue 27 Dec - 2:06


La prévention de l'infarctus


La prévention de l'infarctus passe par plusieurs attitudes essentielles :

Limiter les facteurs de risque
Savoir reconnaître une angine de poitrine
Appeler le médecin à bon escient en cas de douleur dans la poitrine.
Se faire suivre par un médecin

Limiter les facteurs de risques

Les facteurs de risques s'accumulent au long des années. Contre certains (hérédité) on ne peut rien. En revanche, contre d'autres (tabac, obésité) on doit pouvoir agir.
Certains enfin, comme l'hypertension ou l'excès de cholestérol peuvent se soigner grâce à un traitement médical.

La limite des facteurs de risques est donc la première attitude préventive, celle qu'on appelle prévention primaire.

Savoir reconnaître une angine de poitrine

C'est un point essentiel pour toute personne qui présente des facteurs de risque. La survenue d'une crise d'angine de poitrine est le signe révélateur d'une mauvaise circulation dans les coronaires , ou du moins d'une mauvaise adaptation de la circulation coronaire à l'effort.

C'est pour cela que l'angine de poitrine au début de la maladie coronarienne survient essentiellement à l'effort. Une douleur dans la poitrine siégeant au niveau du coeur et irradiant dans le bras gauche, l'épaule gauche, le dos ou la mâchoire, surtout si elle survient au cours d'un effort et disparaît à l'arrêt de celui-ci, est un signe révélateur qui nécessite de consulter le médecin. On parle alors " d'angor d'effort "

Le traitement anti-angoreux permet d'améliorer la circulation coronarienne. On est au stade de la prévention secondaire car la maladie est là, et il faut enrayer sa progression.

Appeler en cas de douleur thoracique

Lorsqu'on souffre de crises d'angine de poitrine ou que l'on a fait a fortiori un infarctus du myocarde , on est sous la menace de survenue d'une douleur. Savoir la reconnaître et l'enrayer grâce à des dérivés nitrés est la première des choses.

Si la douleur ne cède pas, ou en cas de survenue de signes d'accompagnement (nausées, vomissements, pâleur, sueurs, hoquet, rots inhabituels), il faut appeler le SAMU en urgence, quelle que soit l'heure.

La surveillance médicale

La surveillance par des consultations régulière et des bilans sérieux permet d'apprécier l'évolutivité de la maladie et de décider des traitements curatifs qui s'imposent (stent , pontages , etc.). Cela fait partie de la prévention de l'accident majeur qu'est l'infarctus.


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Post by sarihamid Tue 27 Dec - 2:18


Prévention des affections opportunistes


Les affections opportunistes constituent le risque principal du sida ; d’où la nécessité de les prévenir autant que possible. Chaque affection opportuniste possède la prévention qui lui est propre.


La prévention de la tuberculose

On ne peut pas prendre les traitements spécifiques trop longtemps contre la tuberculose . Selon les cas, le médecin décidera d’un traitement court de 2 ou 6 mois, avec un ou deux produits, comme on le fait pour les contaminations habituelles au bacille de Koch .
Les mycobactéries atypiques, qui ressemblent au bacille de Koch peuvent être prévenues soit par la rifampicine (anti-tuberculeux), soit par certains macrolides, qui sont des antibiotiques de génération récente. Ils sont pris durant très longtemps, si les lymphocytes CD4 sont à moins de 100/mm3.

Contre les salmonelloses récidivantes :

En cas de salmonellose , le médecin prescrit soit l’AZT, soit une fluoroquinolone qui est un autre antibiotique récent.

Contre les infections ORL et pulmonaires récidivantes :

Les immunoglobulines qui sont des concentrés d’anticorps injectables, sont utilisées chez l’enfant contre ces diverses infections.

La prévention des viroses :

Contre le cytomégalovirus : la prévention est nécessaire quand les LT4 sont à moins de 100/mm3 avec une charge virale importante. Le ganciclovir ou le foscarnet par voie orale arrivent à assurer la prévention de la rétinite à CMV, qui est une localisation très fréquente. Contre les récidives, ils sont préférés en intraveineux. Si cette voie d’administration n’est pas supportée, le ganciclovir est employé soit par voie orale, soit en injections hebdomadaires dans l’oeil (c’est impressionnant, mais l’anesthésie locale en collyre est efficace).

La prévention de l’herpès récidivant est réservée aux cas très gênants, pour ne pas trop favoriser les résistances.

La prévention des parasitoses :

La pneumocystose est une infection pulmonaire progressive avec un essoufflement et une toux sèche très invalidants. La prophylaxie avant toute infection est décidée si les LT4 sont à moins de 200/mm3 ou en cas d’autre infection opportuniste. Le cotrimoxazole est l’antibiotique le plus efficace. Il est pris tous les jours ou 3 fois par semaine. En cas d’allergie ou de baisse des globules du sang, la pentamidine en aérosols le remplace. Mais on l’évite chez les patients ayant aussi du bacille de Koch dans leur expectoration, ceci pour préserver l’entourage soignant.

D’autres traitements sont utilisables et efficaces, mais difficiles à manier ou moyennement tolérés.

Pour la prophylaxie secondaire, contre les récidives de la pneumocystose : le premier choix est le cotrimoxazole et la pentamidine ou la dapsone en cas d’intolérance. Le traitement est permanent.

La prévention de la toxoplasmose chez les patients qui ont des anticorps contre la toxoplasmose et qui ont moins de 200 LT4/mm3, se fait avec le cotrimoxazole, ou en deuxième intention la dapsone, médicament plus polyvalent. Elle est parfois associée à un autre antiparasitaire, la pyriméthamine.

Pour la prévention des rechutes après un premier épisode de toxoplasmose cérébrale : on choisit le traitement curatif, adiazine-pyriméthamine, à doses réduites. Plusieurs alternatives existent si besoin.

Les anguilluloses sont des infestations par des vers qui circulent partout. Cette maladie est systématiquement dépistée en cas de voyage en zone d’endémie, car elle peut provoquer une infection disséminée très grave en cas de dépression immunitaire.

La prévention des infections à champignons :
La prévention des méningites à cryptocoques se fait avec le fluconazole, malgré le risque de sélection de Candida albicans résistant. On n’hésite généralement plus du tout après un premier épisode infectieux.

La prévention de l’aspergillose se fait avec l’itraconazole.

Les vaccins :
Les vaccins tués sont seuls utilisables, avec une efficacité correcte, la fabrication d’anticorps étant peu touchée au cours du Sida.



RAPPEL


Affections opportunistes

Ce sont des maladies qui se développent parce que l’organisme présente une telle baisse de l’immunité qu’il est incapable de les enrayer. Ces maladies se développent en dehors de leur cadre local habituel, en particulier dans des organes importants comme les poumons, le système digestif, le cerveau, ce qui en fait la gravité.

L’une des causes principales de baisse de l’immunité est le sida, par conséquent affection opportuniste est devenu pratiquement synonyme de sida.

On aboutit au Sida parce que le virus détruit les lymphocytes CD4 qu’il a colonisés pour se multiplier. Au moment où toutes les copies du virus le quittent, la mort du lymphocyte est programmée. Normalement, les lymphocytes aident les cellules immunitaires à lutter efficacement contre les infections, en sécrétant certaines molécules qui les stimulent.

C’est ainsi que parmi les affections opportunistes se trouvent des maladies qui habituellement sont assez rares ou bien maîtrisées (tuberculose par exemple).

La tuberculose :
Le bacille de Koch se réactive dans un tiers des cas, en particulier chez les toxicomanes et dans les pays en voie de développement, car l’état général de départ a une grande importance.
L’infection est souvent diffuse, au-delà des poumons.
Elle est difficile à soigner chez des patients marginaux , qui ne se traitent pas régulièrement, ce qui provoque des résistances. C’est en particulier le cas aux États-Unis, en raison des difficultés de prise en charge que rencontrent beaucoup de personnes.
D’autres mycobactéries sont également fréquentes. Les atteintes sont alors disséminées dans plusieurs organes ou tissus : par exemple mycobacterium bovis.

Les septicémies
Les septicémies sont généralement exceptionnelles. Chez une personne atteinte du sida, ça l’est beaucoup moins. Beaucoup de bactéries peuvent alors être en cause.
Quand il s’agit de salmonelles , les diarrhées sont très importantes.

Les infections dues aux champignons
Les infections dues aux champignons ne touchent généralement que des zones très localisées. Lorsqu’il s’agit d’une infection opportuniste, l’atteinte est beaucoup plus étendue, parfois à un organe tout entier ou à tout un système. Par exemple, les cryptococcoses provoquent des infections progressives et chroniques des poumons et du système nerveux.
Les candidoses concernent tout le tube digestif, de la bouche à l’intestin, elles sont étendues et chroniques.

Les infections parasitaires :
Elles sont parmi les plus fréquentes.
La cryptosporidiose entraîne une diarrhée difficile à traiter, responsable de douleurs et d’un amaigrissement.
La pneumonie à pneumocystis carinii ou pneumocystose : elle a toujours été fréquente chez les immunodéprimés. Elle peut être la première manifestation du Sida. Ses signes sont une toux sèche avec une gêne respiratoire, qui augmente progressivement.
La toxoplasmose : c’est la réactivation d’une infection ancienne, mais elle atteint alors souvent le système nerveux, avec de multiples petits abcès dans le cerveau, visibles sur les examens d’imagerie comme le scanner cérébral ou l’IRM .

Les infections virales :
Un herpès génital peut se réactiver avec des lésions profondes et étendues, récidivantes, parfois disséminées comme un zona.
Le zona a souvent son aspect habituel, mais il est alors étendu à plus d’un espace intercostal, ce qui peut le rendre très invalidant en raison des douleurs qu’il provoque.
La leuco-encéphalite multifocale progressive est une forme assez spécifique d’encéphalite , avec des troubles nerveux qui s’additionnent au fil du temps. C’est une complication grave.



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Post by sarihamid Tue 27 Dec - 2:22


Prévention des maladies sexuellement transmissibles


Comment faire en pratique pour éviter les risques :

On peut diminuer les risques d’attraper une MST grâce à quelques comportements simples :

Utilisation large et systématique du préservatif quand le couple est encore récent ou peu stable, et en cas de maladie connue du partenaire (exemple de l’herpès génital , du sida , et de l’hépatite B ).

Prendre le temps de connaître son partenaire. C’est à la fois le moyen pour instaurer la confiance dans le couple, et un moyen pour que le passé sexuel de l’un et de l’autre ait le temps de s’évacuer : il faut compter 3 mois pour l’apparition d’une séropositivité .

Limiter le nombre des partenaires. Le chiffre idéal est 1 seul partenaire, ce qui signifie la fidélité. La fidélité est donc un moyen simple pour limiter le risque. Toutefois, cette fidélité a des limites puisqu’elle est liée à la confiance réciproque des deux partenaires.

Avoir une hygiène corporelle correcte limite les risques de transmission des parasites de la peau : gale , phtiriase .

Savoir que les grandes villes et les pays pauvres sont un réservoir de MST beaucoup plus important que les petites villes et les pays développés. Cette prise en compte de l’environnement doit influer sur le comportement sexuel.


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Post by sarihamid Tue 27 Dec - 2:32


Prévention du Sida



Définition

Il faut distinguer la prévention (ce qu'il faut faire et ne pas faire pour éviter d'être contaminé), et la prophylaxie (les moyens thérapeutiques pour éviter le passage au stade sida).
La déclaration obligatoire de toute infection au VIH s'ajoute à l'arsenal de prévention.

Les grandes lignes

La prévention du Sida relève de la responsabilité de chacun.

Chaque personne doit se protéger lors des relations sexuelles lorsque le partenaire est insuffisamment connu. La limitation des risques de piqûre avec du matériel souillé concerne essentiellement le personnel médical et les toxicomanes, ou toute personne se trouvant à un moment quelconque au contact d'un matériel souillé par du sang.

Les autorités sont chargées d'organiser le dépistage et d'utiliser les techniques les plus efficaces possibles pour que les malades soignés pour autre chose ne soient pas exposés au virus.

Les moyens de la prévention :

Il faut utiliser le préservatif systématiquement en-dehors d'un couple stable ancien de plus de 6 mois et fidèle. Il est essentiel de se donner les moyens et le temps de bien se connaître, d'avoir confiance dans le partenaire , avant de se passer du préservatif.

Si votre partenaire est séropositif : le préservatif doit faire partie de votre mode de vie.

Dans le cas où vous envisagez un enfant : soit c'est la future mère qui est séropositive, et il faut restreindre les rapports non protégés à la seule période de fertilité maximum, ou passer par une fécondation in vitro . Soit c'est le futur père qui est séropositif, et une solution de prudence est le don du sperme du conjoint après avoir traité le prélèvement.

Le dépistage organisé des donneurs de sang se fait avec les tests du Sida les plus performants du moment. Néanmoins, pour tenir compte très largement de la période d'apparition des anticorps avant qu'ils ne soient détectables, ne donnez pas votre sang dans les 3 mois suivant une situation à risque de contamination. Et surtout répondez franchement aux questions du médecin préleveur. Ces questions sont prévues pour protéger les autres en refusant les donneurs à risque. Il y a bien assez de centres de dépistage anonyme et gratuit du VIH pour ne pas utiliser cette manière indirecte.

En cas de piqûre accidentelle avec une aiguille suspecte d'avoir été souillée par du sang contaminé : nettoyez bien au savon, et faites tremper une quinzaine de minutes dans de l'eau de Javel diluée (1 volume pour 10 volumes d'eau). Autre attitude : nettoyez longuement (une dizaine de mn) avec de l'alcool dénaturé à 60° ou 70° .

Le dépistage est proposé par le médecin devant chaque situation à risque.

Ce même dépistage peut aussi être pratiqué de façon volontaire par la personne qui le souhaite dans les Centres de Dépistage Anonyme et Gratuit (CDAG).

La toxicomanie par voie intraveineuse est un risque très important de contamination, surtout en cas d'échange de seringues entre toxicomanes. De façon à éviter ce risque, il est indispensable de n'utiliser que du matériel injectable à usage unique, de proscrire systématiquement tout échange de matériel quel qu'il soit, et bien entendu de recourir au sevrage , voire au traitement substitutif (méthadone...).

La prévention pour le personnel soignant :

Il faut utiliser des gants pour les soins salissants, en contact avec les liquides humains.
Il ne faut jamais recapuchonner les aiguilles, c'est comme cela que surviennent la majorité des piqûres avec les aiguilles souillées. On doit utiliser un container spécial.

En cas de piqûre avec une aiguille en soignant un patient séropositif, il faut désinfecter de la même manière que décrit plus haut. Puis il est effectué un bilan sérologique en urgence, du patient et du soignant.

L'intensité du traitement préventif ou sa rapidité de mise en oeuvre sera effectuée en fonction de ce bilan. Le traitement peut aller jusqu'à une trithérapie, (association de 3 médicaments actifs), pendant quelques mois si le malade à l'origine de la contamination a une forte charge virale , ou que l'on s'est piqué avec une aiguille creuse, contenant plus de sang.

On démarre le traitement dans les quarante-huit heures, il sera ensuite à confirmer par le médecin référent pour ces problèmes.
Il ne faut surtout pas oublier de surveiller ultérieurement les sérodiagnostics des hépatites B et C, parfois associées au VIH.

La déclaration

Elle est obligatoire depuis 1986.
Elle consiste en une notification auprès de la DDASS, qui est obligatoire pour tout médecin biologiste mettant en évidence une séropositivité . Le médecin traitant y ajoute les données qu'il juge nécessaire. Le tout est anonyme, avec un numéro de dossier, envoyé au médecin inspecteur de santé publique de l DDASS, et transmis à l'Institut de Veille sanitaire (InVs).

Depuis 2003, tout nouveau diagnostic d'infection par le VIH ainsi que les éléments de surveillance biologique sont obligatoire. Cela permet de suivre la population des séropositifs, de suivre l'épidémie et de proposer les méthodes de prévention adaptées.

La prophylaxie

Cela signifie les traitements préventifs mis en place afin d'éviter qu'une personne séropositive passe au stade de sida, donc développe une infection opportuniste . Cela signifie donc le traitement préventif chez les personnes séropositives (stade A et B)ayant un taux de lymphocytes CD4 inférieur à 200/mm3. En fonction du nombre de CD4, on sait maintenant le risque d'apparition de certaines infections.

Pneumocystose et toxoplasmose : le Bactrim* ou l'association disulone* et malocide, sont efficace pour éviter l'apparition de ces deux maladies.En cas d'intolérance, on propose du Pentacarinat* associé à de la pyréméthamine. Ce traitement est suspendu si le taux de CD4 remonte au dessus de 200/mm3.

Mycobactéries atypiques : L'azadose* en dose unique est proposée si le taux de CD4 est inférieur à 50/mm3. Cela diminue de 70% le risque de survenue de ce type d'infection.
Infections à cytomégalovirus : on donne un traitement antirétroviral puissant. celui-ci est interrompu si les CD4 remontent au dessus de 100 à 150/mm3.

Les maladies soignées par les vaccins non atténués. certaines vaccinations sont possibles, et d'autres non. D'une manière générale, on évite toute vaccination de ce type quand le nombre de CD4 est inférieur à 200/mm3. Au dessus de ces chiffres, on peut effectuer les rappels contre le tétanos, la poliomyélite (vaccin inactivé seulement), la diphtérie (en cas de séjour dans un pays d'endémie), l'hépatite B chez les personnes à risque, la grippe, la fièvre jaune (en cas de voyage dans un pays où c'est obligatoire). Le ROR et le BCG sont contre indiqués. La vaccination contre le méningocoque et la typhoïde est possible. Quant au vaccin contre le pneumocoque, il n'est recommandé que si les CD4 sont supérieurs à 500/mm3.



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Post by sarihamid Tue 27 Dec - 2:42



Prévention du paludisme


Définition

Il n'existe pas de vaccins contre le paludisme ni de médicaments qui protègent à 100% en période d'exposition.

Le premier moyen pour se défendre contre le paludisme est de se prémunir contre les piqûres de moustique (répulsifs et moustiquaires).

Toute fièvre survenant dans un pays exposé doit être considérée jusqu'à preuve du contraire comme un paludisme.

Votre attitude

La prévention passe par deux attitudes : se renseigner, et se protéger.

Se renseigner
Tout d'abord se renseigner avant de partir (Institut Pasteur, certains services infectieux hospitaliers, votre agence de voyage) si le pays que vous avez choisi présente du paludisme (c'est ce qu'on appelle les zones dites « impaludées »).

Si c'est le cas connaître sa virulence et sa résistance aux médicaments.

Il vous sera alors prescrit un traitement adapté (traitement prophylactique). En fonction de la virulence du parasite et de sa résistance aux traitements antipaludéens classiques (nivaquine) les pays sont classés en 3 zones, chaque zone nécessitant un traitement particulier :

Zone 1 (pas de résistance à la Nivaquine®. dont la molécule est la chloroquine) : la Nivaquine (chloroquine) est donc le médicament de référence pour les pays de cette zone.
Zone 2 (résistance modérée ou ponctuelle à la Nivaquine. On a le choix entre deux types de médicaments : l'association chloroquine + Proguanil (qui porte le nom de Savarine®. ), utilisable chez l'adulte, et la Malarone® (Atovaquone + Proguanil).
Et zone 3 (forte résistance à la Nivaquine). On a le choix entre le Lariam®. (méfloquine), la Malarone®. , et le Doxypalu®. .
Les précautions médicamenteuses seront prises en considération chez la femme enceinte, l'enfant et les sujets présentant un risque subir l'éventuelle toxicité du médicament.

Se protéger
Cela commence par bien connaître les moyens de lutte sur place contre le paludisme et prendre les précautions qui s'imposent :

Répellent corporel (spray que l'on vaporise avant la tombée de la nuit sur les parties découvertes. Pour obtenir une bonne efficacité il faut renouveler toutes les demi-heures la nébullisation).
Répellent d'ambiance (bombes insecticides, combustion de spirales insectifuges, système à ultra-sons).
Vêtements en toile épaisse, à manches longues. Chapeau de brousse. Seules les mains (le port de gants n'est pas ridicule) et le visage (le port d'une moustiquaire « de tête » est parfois bien utile) resteront découvertes et passées au répellent
Tentes ou fenêtres munies de fermetures anti-moustiques. Moustiquaires imprégnées d'insecticides pour les lits (disponibles à « Pharmaciens sans Frontières » à Vitry en Seine et Marne).
Savoir qu'en zones impaludées le risque de contamination est quasiment nulle dans les grandes agglomérations. En revanche il est maximum dans les zones humides, forestières et marécageuses.

Traitement prophylactique

Faut t-il systématiquement suivre un traitement prophylactique ?

Oui si c'est votre premier voyage (ou un voyage de temps à autre) dans un pays impaludé en tenant bien sûr compte des contre-indications médicamenteuses (anti-paludéens dangereux) ou médicales (risque de toxicité).
Non si vous faites plusieurs voyages dans l'année car la prise répétée d'un traitement prophylaxique risque de devenir toxique pour le foie (hépato-toxicité). Qui plus est, un processus d'immunisation se met en place.
Cela dit, vous n'êtes jamais à l'abri d'une crise qui sera traitée sur place par un traitement dit « présomptif » que vous devrez toujours avoir en possession avec vous (voir plus loin).

Les principes du traitement prophylactique (préventif)
(D'après le BEH du 12 Juin 2007)

Il est indispensable si vous voyagez pour la première fois (ou irrégulièrement) dans une zone impaludée.
Il repose sur plusieurs médicaments adaptés à la spécificité de la zone.
Il doit être prescrit par un médecin. Lui seul est apte à choisir le médicaments en fonction de son efficacité et de ses contre-indications.
La Nivaquine® :
C'est le médicament de base. Néanmoins son action est de plus en plus limitée en raison de la résistance accrue des moustiques à son égard. Son recours se limite aux zones 1.

Le prise se fait la veille du départ et s'arrête 1 mois après le retour dans le pays d'origine.

C'est un médicament bien supporté

Il est contre-indiqué dans certaines affections ophtalmologiques (rétinopathies) et ORL. Il n'est pas contre-indiqué chez la femme enceinte.

La posologie :

1 comprimé à 100 mg par jour chez l'adulte
Suspension buvable (sirop) pour le nourrisson et l'enfant ( raison de 1,5 mg/kg/jour). La posologie sera donc adaptée à son poids.
La Paludrine® :
Médicament d'efficacité identique à celle de la nivaquine.
On l'utilise en en zone 2 en association avec la nivaquine (100 mg/jour chez l'adulte, 1,5 mg/kg/jour chez l'enfant). La paludrine est prise à raison de 200 mg/jour chez l'adulte, et 3 mg/kg/jour chez l'enfant.
Le traitement est pris pendant le séjour et pendant 4 semaines après le retour au pays d'origine.
Bien supporté, il est prescriptible chez la femme enceinte. Sa posologie et ses modalités de prises chez l'adulte et chez l'enfant sont les mêmes que celle de la nivaquine.
La Paludrine® est contre-indiquée dans certaines affections rénales.

Savarine®
C'est l'association Paludrine + Nivaquine.
Elle n'est possible que chez l'adulte et chez les personnes de plus de 50 Kg.
Pour les enfants et les personnes de moins de 50 Kg on recourt à la prise de Nivaquine et de Paludrine.
La posologie de Savarine est de 1 cp par jour à prendre à heure fixe.
Le Lariam® :
Médicament d'efficacité puissante réservée à la zone 3.

Les effets secondaires sont fréquents (10 à 20% des cas) : nausées, diarrhées, vertiges, sensation d'ébriété.

Les réactions (peu fréquentes) peuvent être graves : état dépressif, psychose, convulsions,

encéphalopathies.

Le Lariam® est contre-indiqué chez la femme enceinte (d'où la nécessité de prévoir une contraception pour ne pas débuter une grossesse au cours du voyage), chez l'enfant de moins de 15 kg et au cours de certaines pathologies (neurologiques, rénales, hépatiques et cardiaques).

La posologie :

Chez l'adulte : 1 comprimé à 250 mg 1 fois par semaine. Le premier comprimé sera pris dix jours avant le départ et le dernier comprimé pendant 3 semaines après le retour au pays d'origine.
Chez l'enfant : solution buvable (sirop) dont la posologie sera adaptée au poids (5 mg/Kg/semaine) à condition que l'enfant pèse plus de 15 kg.

La Doxycycline® :
Antibiotique classique actif sur le paludisme.
Médicament contre-indiqué chez la femme enceinte ou allaitant et chez l'enfant de moins de 7 ans.
La posologie et la modalité des prises chez l'adulte et chez l'enfant sont indiquées par le médecin sur prescription.

Le Doxypalu ®.
C'est une doxycycline qui est indiquée spécifiquement contre le paludisme.
Sa posologie est de 1 cp à 100 mg tous les jours, en commençant le jour du départ, et jusqu'à 1 mois après le retour. Les contre-indications sont les mêmes que pour les cyclines. Il y a un risque important d'allergie au soleil , ce qui nécessite d'être prudent en cas d'exposition solaire.
Ce médicament est interdit à la femme enceinte.

La Malarone ®
Ce produit est l'association de l'atovaquone et du proguanil.
Il a pour avantage d'être le produit le mieux toléré du marché.
De plus il a pour autre avantage ne ne nécessiter la poursuite du traitement au retour que durant 1 semaine, alors que les autres traitements nécessitent 1 mois de prise au retour. Cette possibilité de prise raccourcie après le retour est liée à une efficacité de de médicament dès la phase initiale du cycle parasitaire.
Inconvénients : La prise doit être faite au cours des repas car son absorption intestinale est faible. Son prix est élevé (45 Euros pour 12 comprimés).
Il n'est pas recommandé chez la femme enceinte. Toutefois, il est envisageable sur avis du médecin en cas de nécessité absolue.
La posologie est de 1 cp par jour pendant toute la durée du séjour, en débutant la veille et le jour du départ, et en poursuivant 7 jours après le retour.
Il existe une forme pédiatrique pour les enfants à partir de 11 kgs : 1 comprimé / 10 kg de poids.
Pour l'enfant de moins de 11 Kg, on recourt à l'association chloroquine + Proguanil en adaptant les doses en fonction du poids.

Le Paluther ®
Ce médicament est disponible seulement en milieu hospitalier.
Il est réservé seulement au traitement de la crise de paludisme grave.
Il est donné en injection et est très utile dans la fièvre bilieuse hémoglobinurique.

Le traitement présomptif

C'est un traitement curatif, mis en route en urgence, dès la suspicion d'un paludisme.

Repose principalement sur le Lariam® et sur l'Halfan® qui seront pris en cas de doute (et si possible après consultation médicale) devant un tableau pseudo-grippal (fièvre, courbatures, maux de tête..

La posologie :

Chez l'adulte : 2 comprimés de 250 mg en 3 prises toutes les 8 heures pour le Lariam® et toutes les 6 heures pour l'Halfan®.
Chez l'enfant : 8mg/kg selon les mêmes modalités de prises.



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Post by sarihamid Tue 27 Dec - 21:28


Prévention du suicide


Définition

La notion de prévention du suicide remonte à 1953 en Angleterre, mise en place par le révérend Chad Varah. L'idée était simple : un numéro de téléphone à disposition de toute personne suicidaire. C'était la première fois que l'idée émergeait de la possibilité d'une prévention active fondée sur l'échange de paroles entre le suicidaire et la personne qui écoute au bout du fil.

Depuis, les numéros d'appels se sont multipliés : SOS Amitié en est l'un des exemples.
Un texte officiel du 6 Juillet 1993 a fixé le suicide comme un problème grave de santé publique.

C'est depuis cette date qu'existe désormais une Journée Nationale de Prévention du Suicide.

Toutes ces actions montrent la prise en compte de ce fléau dans notre société.
Chiffres

On compte en France 12.000 suicides par an, ce qui est considérable. Il y a en effet plus de décès par suicide que par accidents de la route.

Des statistiques en provenance de l'INSERM ont montré que la fréquence est de 0,2 % parmi la population de plus de 15 ans.

On estime à 100.000 environ, le nombre de tentatives de suicide par an.
D'une manière générale les hommes âgés meurent deux fois plus de suicide que les femmes jeunes.

La moitié des personnes qui sont hospitalisées pour tentative de suicide sont des récidivistes.

Les acteurs

En premier lieu, bien sûr, la personne suicidaire. La difficulté, tant pour elle-même, que pour les autres, c'est la compréhension précise du mal-être qui va multiplier les appels au secours, les pulsions suicidaires qui vont l'habiter et la plonger le cas échéant dans le "passage à l'acte".

En second lieu les aidants, c'est à dire l'entourage, qui est le plus souvent la famille, les amis, les collègues de travail ou du lieu de vie. La difficulté tient souvent au fait que eux aussi sont partie prenante, voire dans certains cas l'un des éléments de la problématique de la personne suicidaire. De plus, ce sont eux qui vivent aux côtés de la personne, heure après heure, jour après jour. Le poids qui pèse sur leurs épaules est important.

En troisième lieu les soignants. Là il faut distinguer d'une part le médecin en charge du problème (médecin traitant, psychiatre) lorsque la situation est médicalisée, et d'autre part les soignants (infirmiers psychiatriques, thérapeutes...). La difficulté pour eux est de savoir apprécier le risque suicidaire, et de protéger la personne contre elle-même, sans pour autant aliéner sa liberté. La difficulté tient aussi à la compréhension du problème, la stratégie thérapeutique, le degré d'implication dans la relation, etc.

Problématique

Pour la personne suicidaire
Vivre ou ne pas vivre ? Continuer ou abandonner ? S'en sortir ou pas ?
La limite à ces questions est un fil, qui ne tient parfois qu'à la peur de la mort et de la souffrance engendrée par l'acte, au mal fait aux personnes qui restent ou à l'espoir qu'un jour cela s'arrange.
Mais ce mal peut être plus larvé, insidieux : dépression au long cours, mal-être permanent, conduites à risque, tentatives avortées, appels au secours masqués, problèmes psychosomatiques .

Pour les aidants
Quel est mon rôle dans cette histoire ?
Quelle est ma responsabilité ?
Que faire ?
Comment éviter le passage à l'acte ?
Pourquoi est-il (elle) comme celà ?

Pour les soignants ?
La distance n'est pas facile à trouver entre la compassion et la nécessaire distanciation. Cela d'autant plus que la problématique du patient peut rejaillir sur le médecin en le confrontant à ses propres angoisses et à sa propre vie psychique.

Peut-on parler directement de la mort, sans prendre le risque de donner de mauvaises idées?
Existe t-il une pathologie mentale derrière chaque tentative de suicide?
Si la problématique du suicide ne recouvre pas de pathologie mentale, quelle est ma compétence en tant que professionnel ?
Comment repérer une crise suicidaire ?
Comment évaluer le risque suicidaire ?
Jusqu'où faut-il prendre en charge ce type de patient ?
Comment respecter l'autonomie du patient tout en mettant en place un processus thérapeutique ?
Comment aborder cette problématique avec l'entourage ?
En tant que médecin généraliste comment travailler dans l'urgence ?
A quelle structure faut il adresser le patient ?
Comment le convaincre de l'utilité de consulter un psychiatre ?
Quel est la place et la compétence du médecin généraliste dans le réseau de soin ?
Comment doit se passer la communication entre les professionnels ?
Comment prendre la meilleure décision ?

Les outils et les lieux de prévention

Le cabinet du médecin reste le lieu privilégié, celui où l'écoute est la plus à même de dépister les tendances ou les pulsions suicidaires.

Les services des urgences ou les visites des urgentistes. Ce sont eux qui sont le plus confrontés en urgence à ces situations de tentative affirmée. Mais il leur faut également être capables de déterminer la détresse qui se cache derrière un symptôme, voire une maladie et savoir donner l'alerte de la façon la mieux adaptée.

Les lieux où se déroule la prise en charge des accidents (conduite dangereuse sur la route, consommation d'alcool ou de stupéfiants...), des cancers ou des pathologies lourdes chroniques

Les lieux de parole quels qu'ils soient

Les consultations pour addiction (alcool, tabac, drogue...)

Les attitudes

L'alerte
Cela signifie, savoir repérer :

Une tristesse
Une inflexion des résultats scolaires ou des problèmes au travail
La prise d'alcool, de tabac, de drogue
Le discours défaitiste, découragé.
Les conduites à risque
Les insomnies inhabituelles
La fatigue , importante le matin et qui décroît dans la journée (psychasthénie
Les signes de dépression

La compréhension
Elle constitue la première des préventions : tenter de comprendre un problème c'est déjà briser le mur du silence et faire acte pro-actif envers la personne en détresse. C'est donc d'une certaine manière "accuser réception" de ses appels au secours.
Comment la personne en est-elle arrivée là ? Cette question est plus importante que "pourquoi en est-elle arrivé là ?". En effet à partir de cette dernière question , il y a un risque important de tomber dans le jugement, ce qui peut finalement aggraver la situation.

Le maillage de sécurité

C'est finalement le réseau logistique, matériel, humain et psychologique qui lie les 3 acteurs.

Les aidants doivent pouvoir bénéficier d'une sensibilisation, voire d'une formation. Les associations sont pour cela une aide fondamentale.



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Post by sarihamid Tue 27 Dec - 21:33

Prévention de la grippe A (H1N1)


Définition
Ensemble de mesures destinées à éviter la propagation de la grippe A H1N1.

Ces mesures sont valables pour toute épidémie de grippe et dépend des niveaux d'alerte appelés stades ou phases (de 1 à 6).

Les phases
(Selon l'OMS en 2009)

phase 1 : Un nouveau sous-type de virus est détecté chez les animaux, sans danger pour les êtres humains

phase 2 : Un nouveau sous-type de virus est détecté chez les animaux, potentiellement dangereux pour l'homme

phase 3 : C'est le début de la phase d'alarme, quelques personnes sont infectées, mais il n'y a pas de transmission de personne à personne ou que très rarement et seulement lors de contacts très étroits avec des personnes infectées

phase 4 : Petites et rares accumulations locales d'infections d'homme à homme, ce qui suggère que le virus n'est pas bien adapté à l'homme

phase 5 : Risque important de pandémie : grandes infections au sein d'au moins deux pays d'une région de l'OMS, mais toujours de plus en plus isolées et accumulations locales des transferts d'homme à homme, ce qui suggère que le virus est de plus en plus adapté à l'homme, mais n'est pas encore totalement transférable de l'homme à l'homme

phase 6 : Début de la pandémie au sein de plusieurs régions de l'OMS, hausse durable des transferts d'homme à homme dans l'ensemble de la population.

De la phase1 à la phase 4
Il n'y a pas de mesure spéciale à prendre, la seule vigilance suffit :

surveiller l'apparition de signes infectieux de syndrome grippal

s'habituer à se moucher correctement dans un mouchoir et à tousser en mettant la main devant sa bouche
Prendre le réflexe du fréquent lavage des mains

En phase 5 (depuis le 1 er Mai 2009).
Il n'est pas nécessaire de porter des masques puisqu'il n'y a pas pour l'instant de cas avérés de grippe A en France. De même pour le confinement (rester chez soi).
Toutefois, il faut attendre et suivre les décisions des autorités qui définiront les mesure à suivre.

La prise d'antiviraux (Tamiflu, Relenza) est absolument inutile à titre préventif.
Parmi les mesures préventives les plus efficaces : le mouchage dans des mouchoirs à papiers, jetés à la poubelle, suivi du lavage des mains . Cette mesure a pour effet de protéger les autres au cas où l'on serait infecté.
De la même façon, le lavage des mains régulier permet de limiter les risques d'être contaminé par le contact avec les autres ou avec des objets d'usage commun (poignées, rampes, boutons ascenseur...)
La contamination se faisant par voie respiratoire, il faut éviter de porter ses mains à sa bouche sans s'être lavé les mains.

Ultérieurement


Si la pandémie passe au stade 6, diverses mesures seront prises :

Port de masques : si l'on est atteint on portera des masques chirurgicaux spécifiques, destinés à ne pas contaminer son entourage. Si l'on est pas atteint, le port d'un masque simple de protection sera suffisant.
Contact : il faudra éviter les lieux publics, et rester le plus possible chez soi.
Des mesures seront édictées par les pouvoirs publics, destinées à éviter la propagation de l'épidémie (arrêt des voyages dans les pays à risque, interdiction des rassemblements, report des spectacles, etc.)
Le contact entre les personnes à moins de 2 mètres sera nécessaire.
Une vaccination de la population dera effectuée dès que le vaccin spécifique de la grippe A sera fabriqué (il faut compter 4 à 6 mois de délais).


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Post by sarihamid Tue 27 Dec - 22:02



Prévention de la maladie de la vache folle


La prévention repose sur des règles d’hygiène alimentaire, et sur l’abattage des troupeaux où l’on découvre un cas de vache folle au nom du principe de précaution .

La liste des matières à risque

La liste évolue perpétuellement. Toutefois, on sait que doivent être rigoureusement exclus de la chaîne alimentaire animale ou humaine : tout le contenu de la boite crânienne, le crâne, les yeux, les amygdales, la moelle épinière (pas la moelle osseuse qui elle, est sans danger), la rate, et les intestins des bovins. Ainsi les boyaux de boeufs utilisés en charcuterie ont été retirés de la chaîne alimentaire. Il est donc préférable de ne prendre que des saucissons 100 % pur porc.

Les aliments à éviter

La viande hachée industrielle présente dans les raviolis par exemple présente malgré tout un risque d’avoir été en contact avec des carcasses contaminées.

De la même manière, on a retiré de la chaîne alimentaire humaine la partie des côtes de boeuf située à proximité de la colonne vertébrale, ainsi que les T-Bone steak.

Ce qui semble hors de risque

Jusqu’à preuve du contraire, les gélatines présentent toutes les garanties, en raison de leur mode de fabrication : les os ont été d’abord lavés puis dégraissés. À la suite de leur broiement, ils sont laissés durant plusieurs jours dans de l’acide chlorhydrique, puis dans un bain de chaux durant trois mois. Par la suite, ils sont chauffés à plus de 138. Difficile à priori de résister à un tel traitement.

Il en est de même pour les bonbons, les produits de beauté et les mayonnaises pour lesquels le risque semble nul.

Les petits pots pour bébé sont très réglementés depuis les années 90. En particulier, aucun produit visés par les interdictions actuelles n’existent dans ces petits pots depuis 1990.

Le lait est exempt de tout risque car jamais en contact avec le système nerveux.

Les précautions en thérapeutique

Le collagène utilisé pour le filling des rides est en provenance des États-Unis où il n’existe aucun cas de vache folle. Par précaution, on utilise à présent de l’acide hyaluronique suédois.

Les instruments chirurgicaux sont désormais à usage unique en Angleterre à partir du moment où l’intervention a touché le cerveau, les amygdales, les intestins, l’appendice, les ganglions lymphatiques ou le système nerveux. En France où l’on stérilise à 140 pendant 20 mn, une mesure équivalente sera sans doute prise.

Les transfusions sanguines ne posent pas de problème. Toutefois, depuis 1996, toute personne transfusée ne peut plus donner son sang. Enfin, les produits sanguins sont lavés, c’est à dire que l’on en élimine les globules blancs où l’on sait que le prion peut venir se loger.

Les précautions alimentaires

La traçabilité des viandes permet de savoir à partir d’un simple morceau emballé quelle est son origine. Tous les troupeaux où un cas de vache folle a été détecté est abattu, et la viande correspondant retirée du marché.

Ce principe de précaution offre une garantie. Toutefois seul le dépistage systématique de tous les bovins permettrait une sécurité totale. Il se pose là un problème économique qui se heurte aux principes de santé publique. La décision en ce sens est donc totalement politique.


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Post by sarihamid Tue 27 Dec - 22:07



Moyens de prévention contre les accidents


La prévention des accidents repose sur quatre éléments principaux : l'organisation des lieux (bien des accidents surviennent par défaut structurel d'organisation), sur l'éducation des personnes, sur les précautions à prendre en diverses circonstances et sur la connaissance des règles à adopter pour éviter le "suraccident".

L'organisation des lieux

L'organisation des lieux passe le plus souvent par le simple bon sens : une porte mal conçue, un meuble mal placé, un escalier trop raide, etc. peuvent être responsables de catastrophes.
Mais cela passe également par respect d'installation des matériaux ou des outils. Ceux-ci doivent être aux normes NF. De plus l'installation doit répondre aux critères de sécurité qui sont en général prévus par le constructeur.
Enfin, une bonne organisation doit veiller à l'entretien de l'installation préexistante : ce qui est détérioré doit être réparé.

L'éducation des personnes

On y pense bien entendu pour les enfants, mais il faut également y penser pour les personnes âgées qui ne sont pas forcément habituées aux matériaux ou au matériels nouveaux.

Et donc cela concerne finalement tout le monde à partir du moment où l'on emploie du matériel nouveau.

Les précautions à prendre

Les précautions à prendre sont typiquement ce qu'on appelle de la prévention primaire : quel comportement adopter de façon à éviter la survenue des accidents.
Elles reposent sur le bon sens encore une fois, mais également au respect de certaines règles que l'on ne respecte pas par imprudence ou par négligence, et parfois par simple méconnaissance.
Ces précautions à prendre dépendent du lieu et du type d'activité.

Le "suraccident"

C'est un point très important, car un accident peut provoquer des désordres tels qu'un ou plusieurs accidents en chaîne peuvent survenir. C'est ce qu'on appelle le "suraccident" dont l'exemple le plus typique est le carambolage en chaîne. Il importe donc de savoir exactement quoi faire pour éviter le suraccident. C'est ce qui se produit dans tous les problèmes vitaux


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Post by nour elhouda Fri 23 Nov - 21:08

Merci pour le partage hamid Smile
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Post by sarihamid Fri 23 Nov - 21:22




Pas de quoi Nour :pc:
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