Syndrome d’apnées obstructives du sommeil chez le sujet âgé : combien de morts ?
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Syndrome d’apnées obstructives du sommeil chez le sujet âgé : combien de morts ?
Chez le sujet d’âge moyen, le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) constitue un facteur de risque non négligeable de mortalité cardiovasculaire. Ce syndrome s’accompagne assez souvent d’ailleurs une constellation de facteurs de risque cardiovasculaires, indépendamment des conséquences hémodynamiques nocturnes des apnées du sommeil. Il n’est pas certain, à l’heure actuelle, que le pronostic du SAOS soit similaire à un âge plus avancé.
Une étude de cohorte prospective non contrôlée a permis de suivre au long cours (valeur médiane : 69 mois) 939 sujets âgés (≥ 65 ans) chez lesquels le diagnostic de SAOS avait été évoqué entre 1998 et 2007. L’enregistrement polysomnographique a conduit à classer les participants en trois groupes selon les valeurs de l’index d’apnées et d’hypopnées (IAH):
• <15 : témoins
• entre 15 et 29 : SAOS léger ou modéré
• ≥ 30 : SAOS sévère
Un autre classement a été effectué selon le recours ou non à la ventilation positive en pression continue (VPPC) autrement dit la CPAP (Continuous Positive Airway Pressure). Pour être dans le groupe traité par VPPC dit SAOS+, la durée de la ventilation devait être d’au moins 4 heures par jour, sinon le patient était affecté au groupe SAOS-.
C’est la mortalité cardiovasculaire qui a été l’èvènement-cible principal évalué au cours des années du suivi. Les données recueillies de manière prospective ont été traitées par analyse multivariée selon le modèle de Cox. Il a été ainsi possible de préciser l’impact respectif du SAOS et de la VPPC sur ce critère précédemment défini.
Le risque de mortalité cardiovasculaire s’est avéré plus élevé en cas de SAOS sévère non traité, soit un risque relatif ajusté (RRA) estimé à 2,25 (versus groupe témoin).
Ce dernier a été évalué à 0,93 dans le groupe SAOS + (sévère et traité par VPPC) et à 1,38 chez les patients atteints d’un SAOS léger ou modéré, non traité, la comparaison étant toujours faite par rapport au groupe témoin.
En bref, chez le sujet âgé, le SAOS sévère et non traité est associé à une mortalité cardiovasculaire élevée comme chez le sujet d’âge moyen. Il se pourrait que la VPPC correctement utilisée avec une observance suffisante réduise ce risque de surmortalité, mais dans la mesure où l’étude n’est pas contrôlée, il ne s’agit que d’une hypothèse.
Dr Philippe Tellier
Une étude de cohorte prospective non contrôlée a permis de suivre au long cours (valeur médiane : 69 mois) 939 sujets âgés (≥ 65 ans) chez lesquels le diagnostic de SAOS avait été évoqué entre 1998 et 2007. L’enregistrement polysomnographique a conduit à classer les participants en trois groupes selon les valeurs de l’index d’apnées et d’hypopnées (IAH):
• <15 : témoins
• entre 15 et 29 : SAOS léger ou modéré
• ≥ 30 : SAOS sévère
Un autre classement a été effectué selon le recours ou non à la ventilation positive en pression continue (VPPC) autrement dit la CPAP (Continuous Positive Airway Pressure). Pour être dans le groupe traité par VPPC dit SAOS+, la durée de la ventilation devait être d’au moins 4 heures par jour, sinon le patient était affecté au groupe SAOS-.
C’est la mortalité cardiovasculaire qui a été l’èvènement-cible principal évalué au cours des années du suivi. Les données recueillies de manière prospective ont été traitées par analyse multivariée selon le modèle de Cox. Il a été ainsi possible de préciser l’impact respectif du SAOS et de la VPPC sur ce critère précédemment défini.
Le risque de mortalité cardiovasculaire s’est avéré plus élevé en cas de SAOS sévère non traité, soit un risque relatif ajusté (RRA) estimé à 2,25 (versus groupe témoin).
Ce dernier a été évalué à 0,93 dans le groupe SAOS + (sévère et traité par VPPC) et à 1,38 chez les patients atteints d’un SAOS léger ou modéré, non traité, la comparaison étant toujours faite par rapport au groupe témoin.
En bref, chez le sujet âgé, le SAOS sévère et non traité est associé à une mortalité cardiovasculaire élevée comme chez le sujet d’âge moyen. Il se pourrait que la VPPC correctement utilisée avec une observance suffisante réduise ce risque de surmortalité, mais dans la mesure où l’étude n’est pas contrôlée, il ne s’agit que d’une hypothèse.
Dr Philippe Tellier
tedles-
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Re: Syndrome d’apnées obstructives du sommeil chez le sujet âgé : combien de morts ?
Merci pour le partage tedles .
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