Après l’opération Lindbergh, Strasbourg fait décoller la cyberchirurgie
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Après l’opération Lindbergh, Strasbourg fait décoller la cyberchirurgie
Strasbourg, le jeudi 22 novembre 2012 – L’utilisation de la robotique couplée à l’imagerie et à l’ingénierie informatique en chirurgie est en passe de devenir incontournable comme l’ont déjà confirmé de récentes « premières » en la matière. Dans ce domaine, Strasbourg fait depuis longtemps figure de pionnière. C’est notamment sous la houlette du professeur Jacques Marescaux, fondateur de l’Institut de recherche contre les cancers de l’appareil digestif (IRCAD) que fut pilotée en 2001 l’« Opération Lindberg ». Ce « nom de code » baptisait l’ablation de la vésicule biliaire chez une patiente endormie à Strasbourg réalisée par Jacques Marrescaux qui opérait depuis New York en dirigeant une console robotisée. Dix ans plus tard, le chirurgien est toujours l’homme des premières. Depuis le mois de janvier, quatre opérations faisant intervenir ce que l’on pourrait appeler la cyberchirurgie, constituant pour trois d’entre elles des premières mondiales, ont en effet été réalisées sous l’égide de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) de Strasbourg (qui répond également au nom d’Institut de chirurgie mini invasive guidée par l’image) et en son sein de l’IRCAD.
Une intervention qui laisse sans voix
En janvier, l’exploration chirurgicale virtuelle qui consiste précise l’IHU en une « reconstruction à partir d’images de scanner ou d’IRM en 3D de l’organe à opérer » a permis d’éviter la lésion du nerf récurrent chez une femme de 66 ans présentant une pathologie tumorale d’une glande parathyroïde. Alors que le bilan préopératoire standard l’avait ignorée, l’exploration chirurgicale virtuelle a en effet révélé « une anomalie vasculaire qui est systématiquement associée à une anomalie du trajet du nerf de la phonation ». Sans l’utilisation de cette technique, la lésion « aurait été difficilement évitable », précise l’IHU. Le recours à cette technique dans la chirurgie du cou constitue une première mondiale qui a fait l’objet d’une publication en septembre dans le New England Journal of Medicine.
Sans laisser de traces
L’intervention réalisée au printemps avait pour sa part déjà été conduite aux Etats-Unis grâce à une technique mise au point par le professeur L. Swänstrom. Invité au sein de l’IHU, ce dernier a pu initier les praticiens français à sa technique qui consiste à sectionner les fibres musculaires de l’œsophage (pour traiter une achalasie) « à l’aide d’un instrument flexible introduit par la bouche ». Cette première française (qui a fait l’objet d’une publication dans la revue Surgical Innovation) a bénéficié à une patiente de 82 ans qui ne pouvait plus s’alimenter et qui a pu rentrer chez elle trois jours après l’intervention et recommencer à manger normalement.
Un mois plus tard : nouvelle première mondiale qui « marque une étape majeure vers la systématisation de la chirurgie digestive lourde sans cicatrices » signale l’IHU. Chez une patiente de 56 ans, atteinte d’une tumeur, a été réalisée sous la houlette du professeur Joël Leroy, une « résection colorectale, exclusivement par les orifices naturels ». Cette technique est la promesse de progrès très importants quant à la limitation du « traumatisme chirurgical ». Pour Jacques Marescaux ces trois interventions représentent l’avenir de la chirurgie. « Dans dix ans, il sera impossible pour ce type d’interventions, de proposer autre chose que des opérations par les voies naturelles ».
Un foie rendu transparent
Enfin, la dernière intervention présentée cette semaine par l’IHU, réalisée en juillet, constitue probablement la plus spectaculaire. Le traitement chirurgical d’une tumeur du foie chez une patiente de 36 ans a été réalisée avec l’aide d’un robot « guidé par la réalité augmentée ». En pratique, un logiciel de reconstruction 3D développé par l’IRCAD « a permis de simuler de manière prédictive les déformations de la paroi abdominale engendrées par la création de l’espace de travail ». Les informations obtenues grâce à ce logiciel ont permis de « préparer l’emplacement idéal des instruments du robot par rapport à l’organe cible ». Enfin, « la réalité augmentée (qui consiste à prendre des images de réalité virtuelle et de les faire fusionner en temps réel pendant l'opération avec les images données par la caméra introduite dans le corps du patient) a été intégrée dans la caméra stéréoscopique du robot. L’interaction constante entre le chirurgien et un ingénieur informatique a permis une navigation à vue dans les structures anatomiques, rendant le foie "transparent" avec visualisation de tous les vaisseaux sanguins normalement invisibles » détaille l’IHU. Révolutionnaire.
Aurélie Haroche
Une intervention qui laisse sans voix
En janvier, l’exploration chirurgicale virtuelle qui consiste précise l’IHU en une « reconstruction à partir d’images de scanner ou d’IRM en 3D de l’organe à opérer » a permis d’éviter la lésion du nerf récurrent chez une femme de 66 ans présentant une pathologie tumorale d’une glande parathyroïde. Alors que le bilan préopératoire standard l’avait ignorée, l’exploration chirurgicale virtuelle a en effet révélé « une anomalie vasculaire qui est systématiquement associée à une anomalie du trajet du nerf de la phonation ». Sans l’utilisation de cette technique, la lésion « aurait été difficilement évitable », précise l’IHU. Le recours à cette technique dans la chirurgie du cou constitue une première mondiale qui a fait l’objet d’une publication en septembre dans le New England Journal of Medicine.
Sans laisser de traces
L’intervention réalisée au printemps avait pour sa part déjà été conduite aux Etats-Unis grâce à une technique mise au point par le professeur L. Swänstrom. Invité au sein de l’IHU, ce dernier a pu initier les praticiens français à sa technique qui consiste à sectionner les fibres musculaires de l’œsophage (pour traiter une achalasie) « à l’aide d’un instrument flexible introduit par la bouche ». Cette première française (qui a fait l’objet d’une publication dans la revue Surgical Innovation) a bénéficié à une patiente de 82 ans qui ne pouvait plus s’alimenter et qui a pu rentrer chez elle trois jours après l’intervention et recommencer à manger normalement.
Un mois plus tard : nouvelle première mondiale qui « marque une étape majeure vers la systématisation de la chirurgie digestive lourde sans cicatrices » signale l’IHU. Chez une patiente de 56 ans, atteinte d’une tumeur, a été réalisée sous la houlette du professeur Joël Leroy, une « résection colorectale, exclusivement par les orifices naturels ». Cette technique est la promesse de progrès très importants quant à la limitation du « traumatisme chirurgical ». Pour Jacques Marescaux ces trois interventions représentent l’avenir de la chirurgie. « Dans dix ans, il sera impossible pour ce type d’interventions, de proposer autre chose que des opérations par les voies naturelles ».
Un foie rendu transparent
Enfin, la dernière intervention présentée cette semaine par l’IHU, réalisée en juillet, constitue probablement la plus spectaculaire. Le traitement chirurgical d’une tumeur du foie chez une patiente de 36 ans a été réalisée avec l’aide d’un robot « guidé par la réalité augmentée ». En pratique, un logiciel de reconstruction 3D développé par l’IRCAD « a permis de simuler de manière prédictive les déformations de la paroi abdominale engendrées par la création de l’espace de travail ». Les informations obtenues grâce à ce logiciel ont permis de « préparer l’emplacement idéal des instruments du robot par rapport à l’organe cible ». Enfin, « la réalité augmentée (qui consiste à prendre des images de réalité virtuelle et de les faire fusionner en temps réel pendant l'opération avec les images données par la caméra introduite dans le corps du patient) a été intégrée dans la caméra stéréoscopique du robot. L’interaction constante entre le chirurgien et un ingénieur informatique a permis une navigation à vue dans les structures anatomiques, rendant le foie "transparent" avec visualisation de tous les vaisseaux sanguins normalement invisibles » détaille l’IHU. Révolutionnaire.
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Re: Après l’opération Lindbergh, Strasbourg fait décoller la cyberchirurgie
Merci pour le partage .
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