FORUM MÉDICAL ALGÉRIEN
Would you like to react to this message? Create an account in a few clicks or log in to continue.

Reponse du 4eme CAS CLINIQUE DU MOIS DE MAI

Go down

Reponse du 4eme CAS CLINIQUE DU MOIS DE MAI Empty Reponse du 4eme CAS CLINIQUE DU MOIS DE MAI

Post by tedles Mon 9 May - 20:04

QUESTION N°1:
• crise épileptique partielle du MIG, à prédominance motrice, sans marche Bravais-Jacksonienne, sans généralisation secondaire.
• secousses musculaires rapides paraissant répétitives, le dernier épisode comportant des manifestations sensitives concomitantes du membre supérieur gauche, puis un déficit moteur post-critique du membre inférieur gauche.


QUESTION N°2 :
• Un syndrome pyramidal gauche avec hémiplégie gauche globale, non proportionnelle, à nette prédominance crurale.
• Déficit majeur du membre inférieur gauche, rotulien gauche plus vif, signe de Babinski gauche, petits signes déficitaires à la main gauche et à l’hémiface gauche.
• Lésion hémisphérique droite ; localisation très probable au niveau du lobule paracentral droit, situé sur la face interne du lobe frontal droit, en avant de la scissure de Rolando pour la partie de l’aire motrice primaire, et en arrière de celle-ci au niveau de l’aire somesthésique primaire SI, compte tenu des manifestation sensitives survenues lors du dernier épisode critique.


QUESTION N°3 :
• En premier lieu l’IRM cérébrale T2, et T1 sans et avec injection de Gadolinium, compte tenu du diagnostic topographique. La survenue tardive d’une première crise d’épilepsie et même de plusieurs crises rapprochées, et le caractère focal de crise partielle motrice conduisent à rechercher une cause lésionnelle avec une probabilité importante. Concernant le délai de réalisation de l’IRM, cela dépend des disponibilités.


L’IRM ne sera pas forcément réalisable dans la nuit ; il conviendra dans ce cas de la faire pratiquer le lendemain, et éventuellement de demander en attendant un scanner cérébral sans injection (diabète) de premier débrouillage.


• L’IRM médullaire n’est pas nécessaire compte tenu du diagnostic topographique
• L’EEG sera réalisé le lendemain à la recherche de signes de souffrance cérébrale hémisphérique centrale gauche et surtout d’activité critique à ce niveau.
• Il n’y a pas lieu de réaliser une ponction lombaire en urgence et de toute façon celle-ci est contre-indiquée car le patient est sous traitement antiagrégant plaquettaire (aspirine : Kardegic®).
• Un bilan biologique assez large est effectué dès l’arrivée à l’hôpital, dont bilan du diabète (iono sanguin, glycémie), NFP (recherche d’une anémie, d’une hyperleucocytose), CRP, bilan hépatique, bandelette urinaire notamment à la recherche d’une infection urinaire, d’une glycosurie et cétonurie.
• Une radiographie pulmonaire à la recherche d’un processus infectieux ou néoplasique qui pourrait être à l’origine du processus lésionnel cérébral.
• Un ECG, et, selon l’IRM cérébrale, une échographie cardiaque dans l’hypothèse d’un AVC ischémique à point de départ embolique cardiaque.


QUESTION N°4:
• Cause néoplasique : métastase ou tumeur primitive bénigne ou maligne
• Processus infectieux type abcès
• Cause vasculaire par hématome local ou par accident ischémique dans le territoire de l’artère cérébrale antérieure
• Cause inflammatoire : SEP
• Autres causes possibles
• Premiers traitements : équilibrer le diabète avec l’insuline, traiter l’infection urinaire s’il y a lieu, prévenir la récidive de crise d’épilepsie partielle ou la survenue d’une crise généralisée : on peut donner une benzodiazépine per os du type clobazam (Urbanyl®) 10 mg dès le soir de l’arrivée, puis 10 mg matin et soir.


QUESTION N°5:
La crise généralisée tonico-clonique comprend successivement :
• La phase tonique (10 à 20 secondes), peut débuter par un cri profond, avec chute (traumatisme), abolition de la conscience (yeux révulsés), contraction tonique soutenue de l'ensemble de la musculature squelettique, d'abord en flexion puis en extension ; apnée avec cyanose, troubles végétatifs importants (tachycardie, augmentation de la tension artérielle, mydriase, rougeur du visage, hypersécrétion bronchique et salivaire).
Une morsure latérale de langue est possible. Progressivement, la tétanisation des muscles se fragmente, conduisant à la phase clonique.


• La phase clonique (20 à 30 secondes). Le relâchement intermittent de la contracture musculaire tonique entraîne des secousses bilatérales, synchrones, intenses, s'espaçant pour s'interrompre brutalement
• La phase résolutive ou post-critique (quelques minutes à quelques dizaines de minutes): coma profond, hypotonique, relâchement musculaire complet. Une énurésie, parfois une encoprésie, peuvent survenir. La respiration reprend, ample, bruyante (stertor), gênée par l'hypersécrétion bronchique et salivaire (bave aux lèvres). Lorsque le sujet ne s'endort pas spontanément, il existe une confusion mentale parfois accompagnée d'agitation.


• Au réveil, le sujet ne garde aucun souvenir de sa crise ; il se plaint souvent de céphalées, de courbatures, voire de douleurs en relation avec un traumatisme occasionné par la chute initiale, voire à une luxation d’épaule survenue au cours de la phase tonique.
• La morsure de langue et la perte d'urine doivent être recherchées mais sont inconstantes. Une perte d'urine témoigne d’une perte de connaissance profonde. Une morsure latéralisée et de langue est un bon indicateur diagnostique.


QUESTION N°6:
• Vérifier immédiatement la glycémie capillaire dans l’hypothèse d’une hypoglycémie sévère à l’origine de la crise comitiale chez ce diabétique à l’insuline.
• Mesurer les constante vitales, conscience, pupilles, pouls, TA, recherche d’encombrement pulmonaire.
• Mettre une voie veineuse centrale.
• Traiter l’hypoglycémie si celle-ci est présente.
• Sinon, passer un goutte-à-goutte iv d’un sérum glucosé isotonique.
• Prévenir le risque de récidive d’état de mal épileptique dans la mesure où le patient a fait plusieurs crises partielles motrices, et qu’il vient de faire une crise généralisée tonico-clonique malgré la prise de l’Urbanyl® : passer une perfusion de Diazépam (Valium®), 10 mg en 10-30 min en iv lente, ou clonazépam (Rivotril®) en pousse-seringue iv avec 1 mg à passer en 30-60 min, puis 3-6mg/24
h.


tedles
tedles


Medaille1
Male
Filière : Médecine
Niveau : Médecin généraliste
Messages : 1596
Points : 2941
Date d'inscription : 2010-10-16
Réputation : 43
Age : 103
Localisation : mostaganem
Niveau d'avertissement : aucun  avertissement

Back to top Go down

Back to top

- Similar topics

 
Permissions in this forum:
You cannot reply to topics in this forum