Épanchements pleuraux malins : place du cathéter pleural tunnellisé
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Épanchements pleuraux malins : place du cathéter pleural tunnellisé
Les épanchements pleuraux malins (EPM), outre le caractère péjoratif de leur apparition, sont caractérisés par leur chronicité et la difficulté qu’il y a à les assécher en raison de leur propension à récidiver.
La méthode de référence est constituée par le talcage pleural qui permet une symphyse très efficace mais nécessite une petite intervention (en vidéo) au bloc opératoire menée le plus souvent sous anesthésie locale avec une sédation légère.
L’état de certains patients ne permet même pas un tel geste. Le cathéter pleural tunnellisé (CPT) est à ce moment-là indiqué.
C’est un cathéter de petit diamètre mis en place en percutané, tunnellisé et relié à un collecteur. Ce geste mené sous anesthésie locale peut se faire en salle d’opération, en salle de radiologie, en externe ou même au lit du patient. Le patient gère seul son dispositif (ou avec l’aide d’une IDE) à son domicile en le vidangeant aussi souvent que nécessaire en fonction du volume recueilli. Le CPT est enlevé quand il donne moins de 50cc/jour avec un contrôle radio ne montrant aucun épanchement résiduel.
Une publication récente présente les résultats de cette technique chez 355 patients ayant eu 418 CPT (cathéters bilatéraux, itératifs…) posés entre Septembre 2007 et Septembre 2009.
Soixante pour cent des CPT ont été mis en salle de radiologie, 25 % au bloc opératoire et le reste en ambulatoire ou au lit du patient.
L’état précaire des patients est attesté par la survie globale médiane qui est de 3,7 mois après la pose du premier cathéter.
Le CPT ne sera pas enlevé chez les 2/3 des patients dont les trois quarts mourront avec le CPT en place (prés de 1 sur 2 dans le mois qui suivra la pose).
Le CPT sera enlevé chez un gros tiers des patients (35 %) pour qui l’épanchement ne récidivera que dans moins de 10 % des cas.
L’efficacité de ces CPT est confirmée par le fait que la pose de 90 % d’entre eux (380/418) constituera le seul geste réalisé. Il n’y aura que 45 gestes complémentaires de drainage (essentiellement pour récidive).
Par contre, une symphyse pleurale durable n’a été obtenue que dans 25 % des cas.
Il y a eu une vingtaine de complications (cathéter bouché, infection locale ou pneumothorax) dont aucune ne s’est produite pour les patients traités au lit ou en ambulatoire.
En fonction de la cause de l’épanchement, la survie est meilleure pour les carcinoses d’origine mammaire (8 mois) que pulmonaire (4,3 mois).
Le CPT est donc une bonne alternative aux ponctions pleurales itératives. Il procure une amélioration clinique (douleur, dyspnée) dans pratiquement tous les cas même en l’absence de symphyse pleurale.
Sa facilité de pose et sa gestion très aisée le recommandent.
Dr Roland Charpentier
La méthode de référence est constituée par le talcage pleural qui permet une symphyse très efficace mais nécessite une petite intervention (en vidéo) au bloc opératoire menée le plus souvent sous anesthésie locale avec une sédation légère.
L’état de certains patients ne permet même pas un tel geste. Le cathéter pleural tunnellisé (CPT) est à ce moment-là indiqué.
C’est un cathéter de petit diamètre mis en place en percutané, tunnellisé et relié à un collecteur. Ce geste mené sous anesthésie locale peut se faire en salle d’opération, en salle de radiologie, en externe ou même au lit du patient. Le patient gère seul son dispositif (ou avec l’aide d’une IDE) à son domicile en le vidangeant aussi souvent que nécessaire en fonction du volume recueilli. Le CPT est enlevé quand il donne moins de 50cc/jour avec un contrôle radio ne montrant aucun épanchement résiduel.
Une publication récente présente les résultats de cette technique chez 355 patients ayant eu 418 CPT (cathéters bilatéraux, itératifs…) posés entre Septembre 2007 et Septembre 2009.
Soixante pour cent des CPT ont été mis en salle de radiologie, 25 % au bloc opératoire et le reste en ambulatoire ou au lit du patient.
L’état précaire des patients est attesté par la survie globale médiane qui est de 3,7 mois après la pose du premier cathéter.
Le CPT ne sera pas enlevé chez les 2/3 des patients dont les trois quarts mourront avec le CPT en place (prés de 1 sur 2 dans le mois qui suivra la pose).
Le CPT sera enlevé chez un gros tiers des patients (35 %) pour qui l’épanchement ne récidivera que dans moins de 10 % des cas.
L’efficacité de ces CPT est confirmée par le fait que la pose de 90 % d’entre eux (380/418) constituera le seul geste réalisé. Il n’y aura que 45 gestes complémentaires de drainage (essentiellement pour récidive).
Par contre, une symphyse pleurale durable n’a été obtenue que dans 25 % des cas.
Il y a eu une vingtaine de complications (cathéter bouché, infection locale ou pneumothorax) dont aucune ne s’est produite pour les patients traités au lit ou en ambulatoire.
En fonction de la cause de l’épanchement, la survie est meilleure pour les carcinoses d’origine mammaire (8 mois) que pulmonaire (4,3 mois).
Le CPT est donc une bonne alternative aux ponctions pleurales itératives. Il procure une amélioration clinique (douleur, dyspnée) dans pratiquement tous les cas même en l’absence de symphyse pleurale.
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Dr Roland Charpentier
tedles-
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Re: Épanchements pleuraux malins : place du cathéter pleural tunnellisé
Merci pour le partage .
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