Lien entre le manque de sommeil et le diabète
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Lien entre le manque de sommeil et le diabète
L’étude des effets de la restriction expérimentale de sommeil a attiré l’attention sur le rôle joué par le sommeil dans l’équilibre métabolique et cardiovasculaire. La restriction expérimentale de sommeil sur quelques jours augmente l’appétit et la faim, en agissant sur les hormones de régulation comme la leptine et la ghréline, elle augmente l’insulinorésistance et diminue la sécrétion d’insuline, créant un état prédiabétique, elle augmente la sécrétion de cortisol, de Growth Hormone (GH) et active le système sympathique. De très nombreuses équipes se sont penchées sur les relations entre la durée de sommeil en population générale et ses corrélats en termes de santé, constituant une des champs les plus riches en publications ces dernières années. Ces études sont contrôlées à des degrés divers pour les facteurs confondants, en particulier les pathologies susceptibles de réduire la durée de sommeil. La durée de sommeil, notamment sa réduction, est associée à un surcroît de mortalité. Un temps de sommeil court augmente de 55 % le risque d’être obèse pour un adulte (par rapport à une norme de sept heures de sommeil en moyenne) et de 89 % pour un enfant. Un temps de sommeil court est également prédictif de la survenue de l’obésité avec un risque de devenir obèse multiplié par 2 pour chaque heure de sommeil en moins. Un temps de sommeil court est associé et prédictif de diabète, indépendamment de l’obésité ; il en est de même pour l’hypertension artérielle, les maladies coronaires, la mortalité d’origine cardiovasculaire et l’inflammation systémique, dont on sait qu’elle joue un rôle majeur dans la morbimortalité d’origine cardiovasculaire. La Sleep Heart Health Study et les travaux du groupe de Vgontzas ont étudié ces aspects dans des échantillons de population générale ayant eu une polysomnographie. Elles ont permis de confirmer l’importance de la durée objective de sommeil, d’éliminer la responsabilité du SAOS et des mouvements périodiques nocturnes pour l’hypertension et le diabète et de mettre l’accent sur l’importance de l’insomnie comme facteur contributif. Ces éléments sont suffisants pour attirer l’attention des pouvoirs publics et de la population sur les risques associés à une durée de sommeil trop courte et le danger de considérer le sommeil comme une perte de temps.
V. Viot-Blanc
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ben mouhammed-
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Re: Lien entre le manque de sommeil et le diabète
Excellent partage,merci .
nour elhouda-
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