Une autogreffe osseuse sauve une patiente atteinte d'un cancer
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Une autogreffe osseuse sauve une patiente atteinte d'un cancer
Une autogreffe osseuse sauve une patiente atteinte d'un cancer
À Marseille, une femme atteinte d’un cancer des os qui dévorait la moitié de son bassin vient d’être sauvée par une opération originale. Grâce à une autogreffe osseuse, les médecins ont retiré la région atteinte par la tumeur et l'ont remplacée par un morceau de son fémur accompagné d’une prothèse. La patiente est aujourd’hui en bonne santé.
Il y a quelques mois, Louise Antoni, femme de 52 ans, se plaint de douleurs à la hanche. Après investigation, les médecins lui diagnostiquent un sarcome osseux qui s’étend sur la moitié droite de son bassin. Cette tumeur n’est pas parmi les plus fréquentes et malheureusement, ni la radiothérapie ni la chimiothérapie n’ont une quelconque efficacité.
La seule solution consiste à retirer toute la région affectée. Mais comment remplacer la partie manquante ? La greffe à partir du bassin d’un donneur paraît risquée, du fait du volume osseux à transplanter. La prothèse pelvienne semble inadaptée, à cause de difficultés pour la fixer et le risque de rupture des attaches. Les chirurgiens de l’hôpital de la Conception de Marseille penchent donc pour une technique très rarement pratiquée : l’autogreffe osseuse. En quelques mots : on retire une partie du bassin que l’on reconstruit ensuite avec les os de la patiente.
Un bassin construit avec un fémur
Ainsi, le 21 mai dernier, Louise Antoni entre dans le bloc opératoire. Lors de cette opération qui sollicite une dizaine de personnes, l'os iliaque droit, la branche ischio-pubienne ainsi que les quinze premiers centimètres du fémur sont ôtés. Un chirurgien veille à ce que les organes internes restent bien en place à cause du vide occasionné.
Pour reformer un bassin complet, les médecins utilisent la partie supérieure du fémur qu’ils ont récupérée. En fixant le morceau au niveau du sacrum et du pelvis, ils parviennent à refermer la structure. Même si l’os n’a pas une forme semblable à l'os iliaque, il remplace suffisamment bien la région atteinte par le cancer et comble le trou.
Seulement, la jambe droite est maintenant écourtée d’une quinzaine de centimètres. Afin de compenser ce déficit, une prothèse est alors mise en place. En tout, l’opération dure douze heures et le succès n’est pas encore garanti car il est trop tôt pour prédire l’évolution de la patiente.
Depuis, six mois se sont écoulés. Les douleurs ont disparu et Louise Antoni parvient à marcher en s’appuyant sur deux béquilles. On lui promet qu’à l’avenir, une seule lui suffira. Les dernières analyses ne révèlent plus aucune trace de cancer. C’est un véritable exploit que viennent de réussir les chirurgiens marseillais.
Par Janlou Chaput, Futura-Sciences( Le 28 novembre 2012 à 10h35)
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