Une BPCO avant 50 ans
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Une BPCO avant 50 ans
Peu de travaux ont évalué les facteurs associés au développement précoce d’une bronchite chronique obstructive (BPCO).
Une étude récemment publiée a examiné les facteurs de risque de la BPCO dans une cohorte internationale de jeunes adultes en utilisant différentes définitions spirométriques de la maladie.
Entre 1991 et 1993, des sujets âgés de 20 à 44 ans sont tirés au sort parmi la population générale de différentes nations européennes, afin de constituer une cohorte de surveillance de la santé respiratoire.
Un questionnaire de dépistage est proposé aux participants et parmi les répondeurs, un échantillon est constitué de 9 511 sujets provenant de 10 pays. Un examen clinique et paraclinique est effectué, avec mesure du rapport VEMS sur capacité vitale forcée (CVF). Un suivi concernant 6 019 des sujets inclus (63,3 %) a pu être réalisé entre 1999 et 2002.
La BPCO est définie selon les critères classiques du GOLD (soit un rapport VEMS/CVF< 0,70) mais aussi sur deux critères un peu différents, fondés sur les équations de référence de Quanjer et LuftiBus : un rapport VEMS/CVF inférieur à la limite basse de la normale prévue par ces équations définissant alors une BPCO.
Selon le critère utilisé, l'incidence de la BPCO varie entre 1,85 cas /1 000 / an (équation de Quanjer) à 2,88 cas / 1000 / an (critère GOLD).
Même si la moitié environ des patients diagnostiqués BPCO ont fumé moins de 20 paquets-années de cigarettes, le tabagisme reste sans surprise le principal facteur de risque, concernant 29 à 39 % des nouveaux cas au cours du suivi.
L’hyperréactivité bronchique est le deuxième facteur de risque le plus important (15-17 % des nouveaux cas).
Les autres facteurs favorisants le développement de la BPCO sont les infections des voies respiratoires dans l'enfance (8 %) ainsi que les antécédents familiaux d'asthme. Les auteurs avancent les explication suivantes : les infections respiratoires dans le jeune âge sont le plus souvent virales. Ces résultats suggèrent que les virus seraient responsables de changements permanents au niveau des voies aériennes avec des conséquences à l’âge adulte. Du côté des sujets dont l’un des parents est asthmatique, le risque d’être atteint de BPCO est doublé par rapport aux sujets sans histoire familiale d’asthme.
Les rôles du sexe, l'âge, et d'un poids insuffisant dépendent largement de la définition de la BPCO utilisée. Si l’on retient les critères GOLD, être un homme, âgé et en sous-poids majore le risque de BPCO.
Les auteurs arrivent ainsi à la conclusion que la BPCO débute tôt et que le tabagisme reste le principal facteur de risque exogène. En effet, parmi les autres éléments favorisants retrouvés, seules les infections respiratoires de l’enfance ne relève pas d’un terrain prédisposé comme les antécédents familiaux d’asthme ou l’hyperréactivité bronchique. La priorité des efforts de prévention doit donc, encore et toujours, porter sur l’arrêt du tabac.
Dr Béatrice Jourdain
de Marco R. et coll. : Risk Factors for Chronic Obstructive Pulmonary Disease in a European Cohort of Young Adults. Am J Respir Crit Care Med Vol 183. pp 891–897, 2011
Une étude récemment publiée a examiné les facteurs de risque de la BPCO dans une cohorte internationale de jeunes adultes en utilisant différentes définitions spirométriques de la maladie.
Entre 1991 et 1993, des sujets âgés de 20 à 44 ans sont tirés au sort parmi la population générale de différentes nations européennes, afin de constituer une cohorte de surveillance de la santé respiratoire.
Un questionnaire de dépistage est proposé aux participants et parmi les répondeurs, un échantillon est constitué de 9 511 sujets provenant de 10 pays. Un examen clinique et paraclinique est effectué, avec mesure du rapport VEMS sur capacité vitale forcée (CVF). Un suivi concernant 6 019 des sujets inclus (63,3 %) a pu être réalisé entre 1999 et 2002.
La BPCO est définie selon les critères classiques du GOLD (soit un rapport VEMS/CVF< 0,70) mais aussi sur deux critères un peu différents, fondés sur les équations de référence de Quanjer et LuftiBus : un rapport VEMS/CVF inférieur à la limite basse de la normale prévue par ces équations définissant alors une BPCO.
Selon le critère utilisé, l'incidence de la BPCO varie entre 1,85 cas /1 000 / an (équation de Quanjer) à 2,88 cas / 1000 / an (critère GOLD).
Même si la moitié environ des patients diagnostiqués BPCO ont fumé moins de 20 paquets-années de cigarettes, le tabagisme reste sans surprise le principal facteur de risque, concernant 29 à 39 % des nouveaux cas au cours du suivi.
L’hyperréactivité bronchique est le deuxième facteur de risque le plus important (15-17 % des nouveaux cas).
Les autres facteurs favorisants le développement de la BPCO sont les infections des voies respiratoires dans l'enfance (8 %) ainsi que les antécédents familiaux d'asthme. Les auteurs avancent les explication suivantes : les infections respiratoires dans le jeune âge sont le plus souvent virales. Ces résultats suggèrent que les virus seraient responsables de changements permanents au niveau des voies aériennes avec des conséquences à l’âge adulte. Du côté des sujets dont l’un des parents est asthmatique, le risque d’être atteint de BPCO est doublé par rapport aux sujets sans histoire familiale d’asthme.
Les rôles du sexe, l'âge, et d'un poids insuffisant dépendent largement de la définition de la BPCO utilisée. Si l’on retient les critères GOLD, être un homme, âgé et en sous-poids majore le risque de BPCO.
Les auteurs arrivent ainsi à la conclusion que la BPCO débute tôt et que le tabagisme reste le principal facteur de risque exogène. En effet, parmi les autres éléments favorisants retrouvés, seules les infections respiratoires de l’enfance ne relève pas d’un terrain prédisposé comme les antécédents familiaux d’asthme ou l’hyperréactivité bronchique. La priorité des efforts de prévention doit donc, encore et toujours, porter sur l’arrêt du tabac.
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Re: Une BPCO avant 50 ans
Merci pour le partage .
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